La Justice des fous
344 pages
Français

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La Justice des fous , livre ebook

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Description

Cinq années se sont écoulées depuis l’arrivée de Julie Fronsac au sein de la brigade criminelle de Toulouse. Maintenant maman d’une jolie petite fille, Julie n’en reste pas moins un super flic, dotée d’une capacité de mémoire et d’analyse hors du commun.
Aussi, quand un paisible village de la campagne toulousaine est la proie d’un tueur aux méthodes ignobles, c’est tout naturellement qu’elle est détachée auprès de la gendarmerie pour leur venir en aide.
En dépit de l’imposant dispositif de sécurité mis en place, les crimes horribles se multiplient. Le meurtrier, insaisissable, semble agir en toute impunité, tel un spectre.
La jeune femme ne croit pas aux fantômes, mais la vérité va pourtant l’emmener bien au-delà de ce qu’elle aurait pu imaginer...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 mars 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414042005
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-04198-5

© Edilivre, 2017
Du même auteur
Du même auteur :
Les supplices de la passion (Edilivre 2014)
Les secrets des Cabanes (Edilivre 2015)
Avertissement
Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes, ou ayant existé, ne saurait être que fortuite.
Chapitre 1
– Papou !! Papou !! Faut pas oublier Poipoi et Poipoi !!
Julie leva la tête en souriant. Lola, toute excitée à l’idée de passer une semaine de vacances chez ses grands-parents, allait et venait en courant, entre la maison et le monospace de son grand père, poursuivie comme son ombre par Tom, le croisé Berger devenu inséparable de la fillette. Julie se souvint de ce premier matin, où elle était rentrée chez elle avec sa fille… sa fille… rien que ce mot lui faisait battre le cœur plus fort. A peine le couffin fut-il posé que Tom venait renifler la petite chose qui s’y trouvait. Ce petit bout d’humain qui envahissait son domaine. Coïncidence ou pas, au moment où le gros chien penchait son museau, la fillette avait tendu son petit poing et les deux s’étaient effleurés. Tom s’était alors allongé, formant comme une barrière protectrice et avait regardé Julie d’un air entendu « c’est bon, ne t’inquiète pas, je veille sur elle ». Depuis ce premier jour, la complicité qui liait ces deux-là n’avait fait que se renforcer. Lola était rentrée à la maternelle depuis cette année, un endroit où Tom ne pouvait pas la suivre, au grand dam des deux compères. Mais dès qu’elle le pouvait, Julie emmenait son chien, pour accompagner, ou aller chercher sa fille à l’école. Et elle n’aurait su dire lequel des deux était le plus fier et le plus heureux dans ces moments là.
Terminant de fermer le sac de voyage de Lola, Julie l’interpella.
– Lola ! Les poissons peuvent rester ici tu sais, je m’en occuperai.
La moue qui se figea immédiatement sur le visage de sa fille, lui rappela que ce sujet, déjà abordé, était clos. Les deux poissons rouges partaient eux aussi en vacances chez Papou et Mamou.
– Ne t’inquiète pas ma chérie, fit sa mère en descendant l’escalier, Mamou va s’en occuper, je vais les mettre à mes pieds pendant le voyage et je veillerai sur eux.
La petite sembla se satisfaire de la réponse, même si elle resta plantée devant le petit aquarium aux couleurs vives où les deux poissons rouges évoluaient parmi une amphore cassée, un scaphandrier et des plantes vertes, le tout formant un ensemble cent pour cent plastique et totalement kitch. Julie détestait, mais Lola avait eu le dernier mot, comme souvent… Comme toujours ? Tout juste était-elle parvenue à la persuader qu’ajouter sa poupée à l’effigie de la petite sirène, comme voulait le faire la fillette, ne laisserait pas assez de place à Poipoi et… Poipoi pour nager.
Julie sourit, les deux poissons étaient venus rejoindre le foyer depuis quelques mois. Tout avait commencé par un après-midi de samedi, passé à la foire de printemps. C’était la première fois que Julie estimait Lola assez grande pour l’y emmener. Bien sûr Lola voulait faire tous les manèges qui n’étaient pas de son âge et Julie dut se montrer persuasive pour l’orienter vers des attractions plus calmes. Mais au final, cela avait été un après-midi de rêve, peuplé de rires ; un moment privilégié comme Julie en partageait trop peu, à son gout, avec sa fille. Et puis il y eut la pêche aux canards, ce jeu sans âge, où des canards en plastique défilent devant les enfants qui doivent les attraper avec une canne à pêche munie d’un crochet. Un peu comme à l’école des fans, tout le monde gagne et en l’occurrence, lorsque la foraine qui tenait le stand, prit un sac plastique et alla pêcher dans une grande bassine celui qui allait bientôt s’appeler Poipoi, pour le donner à Lola, la fillette en resta muette pendant de longues secondes. Julie fut beaucoup moins enthousiaste, un poisson rouge c’était bien joli, mais cela voulait dire acheter un aquarium, de la nourriture… Merci du cadeau…
Il y eut donc un arrêt obligatoire dans une animalerie, où, à l’aquarium, vinrent s’ajouter les fameuses décorations d’une laideur absolue, et dont, bien sûr, la fillette tomba amoureuse tout de suite. Mais le propre d’une animalerie est de vendre des animaux, et lorsque Lola aperçut l’aquarium des poissons rouges, Julie comprit tout de suite que cela allait se compliquer.
– Maman, maman ! Regarde, y a plein de Poipoi là. Mon Poipoi y va s’ennuyer s’il est tout seul.
Julie avait bien tenté de la dissuader, elle avait cédé pour les horribles décors de l’aquarium, il fallait que Lola comprenne qu’elle ne pouvait pas tout avoir. La fillette n’était pas du genre à piquer des crises, à se rouler par terre pour obtenir quelque chose, comme on voit tant d’enfants le faire dans les magasins. Lola était une petite fille bien élevée, en tout cas Julie faisait tout pour, sans doute un peu trop gâtée parfois, mais bien élevée. Ce jour-là, la fillette n’insista pas, ne chercha pas à amadouer sa mère, elle se tut, prit un air malheureux et se dirigea à regret vers les caisses du magasin. Tout en payant, Julie l’observait, la fillette ne boudait pas, elle semblait triste tout simplement. Dans la voiture, après l’avoir sanglée dans son siège auto, Julie lui donna le petit sac plastique où le fameux Poipoi semblait à l’étroit. Lola la regarda alors avec un air si sérieux et solennel qu’elle semblait avoir dix ans de plus.
– Maman, je sais très bien que tu ne peux pas tout m’acheter, je suis heureuse de la journée qu’on a passée. Tout à l’heure, je ne disais pas ça pour moi, mais pour Poipoi, pasqu’y va s’ennuyer tout seul c’est sûr.
Le cœur de Julie s’était trouvé serré dans un étau et deux minutes plus tard, mère et fille se trouvaient à nouveau devant l’aquarium où attendaient des dizaines de Poipoi.
Le vendeur, à peine la trentaine, semblait être autant fait pour travailler dans une animalerie que Julie pour être pivot au basket. Il semblait trainer sa peine d’un aquarium à l’autre, mais son visage s’éclaira quand Julie fit appel à lui. Visiblement le physique de la jeune femme ne le laissait pas indifférent et il ne se priva pas de la détailler de la tête aux pieds. Julie ne se sentait pas en manque de sexe, mais depuis la naissance de Lola, elle avait nettement réduit sa consommation masculine, aussi n’hésita-t’elle pas à lui renvoyer son regard « vas-y regarde, ne te gêne pas, c’est fait pour ça », agrémenté de son sourire « et encore tu n’as rien vu ».
En quelques secondes le jeune homme fut prêt à lui décrocher la lune. Le pauvre ne savait pas que c’était justement ce qui l’attendait.
C’est confiant, et probablement en imaginant comment mettre en place la meilleure technique pour obtenir le numéro de téléphone de cette jolie cliente, qu’il avait plongé son épuisette dans l’immense bac et ressorti un poisson rouge frétillant. Mais ses ennuis débutèrent quand la voix de la fillette se fit entendre.
– Ben non, c’est pas çui là que j’veux.
Joignant le geste à la parole, Lola avait alors désigné du doigt un autre poisson dans l’aquarium. Pour faire bonne figure et parce qu’il gardait des vues sur la mère, le jeune homme entreprit de faire plaisir à la fillette et replongea, motivé, son épuisette, à la quête du poisson désiré. Julie devait bien l’admettre, ce jour-là elles avaient abusé de la patience du pauvre garçon. Car tous les poissons se ressemblaient et chaque fois qu’un se retrouvait dans l’épuisette, c’était toujours la même réponse.
– Mais non, c’est pas çui là, c’est çui là, là.
De sympathique et charmant, le vendeur finit par devenir acariâtre, en passant par le mode bougon. Mais le bon poisson finit par sortir de l’aquarium au grand soulagement de Julie et de la file de clients qui commençait à s’amonceler derrière. Julie se confondit en excuses et en remerciements auprès du jeune homme, tandis que Lola entreprenait un long monologue avec celui qui allait également s’appeler Poipoi. Pour le vendeur, le charme semblait définitivement rompu et il ne chercha même pas à aller plus loin dans sa tentative de drague. Julie s’en trouva soulagée ; à cause du physique attirant du jeune homme, de son manque certain d’exercice sexuel, et un peu pour se faire pardonner, elle aurait été capable d’accepter une invitation, qu’elle aurait probablement regrettée à la seconde où elle serait sortie du magasin.
C’est ainsi que Poipoi et Poipoi devinrent ses nouveaux colocataires. Pour Lola, le fait qu’ils soient strictement identiques, avec le même prénom semblait tout naturel. Pire, lorsque Julie lui disait « tu as vu, Poipoi a l’air de bouder ce matin », la fillette pouvait lui répondre « mais non maman, ce n’est pas Poipoi qui boude, c’est Poipoi ». La jeune femme avait cessé de tenter de comprendre la logique de sa fille. C’est le propre des adultes, la vie leur a enlevé une bonne partie de la magie qui règne dans la tête des enfants.
– Allez – fit Papou, tirant Julie de ses pensées – on embarque les deux piranhas. On va les mettre aux pieds de Mamou, qui sait, sur un nid de poule, l’un deux pourrait bien lui manger un orteil.
Son père fit un clin d’œil à Julie, tout en envoyant un baiser vers sa femme. Puis il saisit l’aquarium et se dirigea vers la voiture, poursuivi par la fillette, lui expliquant que non Poipoi et Poipoi n’étaient pas des « Pirgnagna » et que Mamou ne risquait rien.
Julie se saisit du sac de voyage de Lola et, au passage, se chargea d’un des sacs de sa mère. Celle-ci ne voyageait jamais sans emporter la moitié de sa garde-robe.
Le pincement au cœur qu’elle éprouvait à l’idée de se séparer de sa fille, et à

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