La Face cachée , livre ebook

Edilivre - Mathilde Espitalier-Noël

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34 pages

Français

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A propos
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Extrait

Description

Lucas est atteint de troubles dysharmoniques. Il ne comprend pas les autres et le monde qui l’entoure.

Lilly possède une intelligence émotionnelle hors du commun. Ensemble, ils chercheront à repousser ses démons.

Lorsque Lilly disparaît du jour au lendemain, sans explication, tout bascule. Toutes les colères longtemps contenues remontent à la surface et s’avèrent dévastatrices.

Sujets

Thriller psychologique

Informations

Publié par	Edilivre
Date de parution	06 octobre 2017
Nombre de lectures	0
EAN13	9782414117475
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright

Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-11745-1

© Edilivre, 2017
La Face cachée

Lucas, 6 Avril 2016 6h10
Quand le bruit du personnel se fit entendre dans le couloir, mon excitation ne fit que décupler. Je n’avais pu fermer l’œil de la nuit et ne pensais qu’à ce jour depuis des semaines, des mois, enfin à vrai dire depuis que j’étais arrivé ici. Après 6 ans 4 mois 18 jours 8 heures et 12 minutes, je pouvais enfin sortir. C’était elle qui était venue me récupérer, Lilly, la dernière personne qui restait dans ma vie. Tous les autres avaient fui, mais comment leur en vouloir.
Lucas, lundi 15 septembre 2009
Mon histoire n’a rien de bien joyeux, rien qu’on aimerait partager. Mon père m’avait quitté avant la naissance sachant d’avance que l’intérêt de me connaître ne serait que minime. Ma mère, elle, m’a quitté quand j’avais 4 ans : overdose. Elle avait toujours aimé ça plus que moi. Plus que tout à vrai dire. J’ai alors été placé dans une famille d’accueil. Je vous arrête tout de suite, mon histoire n’a rien de triste. J’ai eu un toit sous lequel vivre, des adultes qui me dictaient leurs règles, je devais me lever tous les matins pour aller à l’école. Enfin une enfance tout ce qu’il y a de plus banal, les séances de psychothérapie en plus, l’amour en moins.
Oui « ma famille » d’accueil ne ressentait pas le moindre sentiment affectueux envers moi. En même temps les pauvres avaient hérité d’un gamin que personne n’avait jamais voulu connaître à à peine 4 ans. J’ai toujours estimé que ces incidents ne m’avaient jamais « traumatisé » comme les psychologues essayaient de me le faire croire.
J’étais un petit qui n’aimait pas l’école comme presque tous les enfants. Mais j’adorais apprendre, j’étais très fort d’ailleurs. Je me représentais les chiffres comme des formes et des couleurs et tout paraissait plus logique. Ce que je n’aimais pas à l’école c’était les gens. D’aussi longtemps que je m’en souvienne j’avais toujours eu du mal à créer des liens avec une autre personne vivante. Je n’arrivais pas à intégrer les « codes » sociaux que tout le monde suivait à la lettre et utilisait « naturellement ». Ce faisant, et comme je ne parlais pas beaucoup, j’avais pris l’habitude de beaucoup observer les gens, leurs gestuelles leurs réactions et leurs anticipations. Comme vous pouvez l’imaginer cette manière de faire n’était guère appréciée de mes camarades et j’avais eu le droit à toutes sortes d’insultes. On dit que la vérité sort de la bouche des enfants. C’est vrai. Les enfants sont les plus honnêtes et par conséquent les plus à même de blesser. J’étais souvent traité de « bizarre », « d’intello », « de tête à claque ». On ne m’adressait que rarement la parole. La seule qui prenait toujours ma défense c’était Lilly. C’était tout le contraire de moi. Une petite fille aimée par tous : professeurs, parents ou encore élèves. Elle était sociable, attentionnée et toujours souriante. Elle était gentille avec tout le monde, c’était une fille pleine d’empathie.
Je n’avais jamais montré à quel point les insultes me touchaient. Je ne voulais pas leur donner ce plaisir. C’est peut-être d’ailleurs comme ça que les injures et les bousculades avaient cessé et s’étaient peu à peu transformées en indifférence.
Mais j’étais un petit garçon heureux. Je n’avais besoin de personne sauf de Lilly qui égayait mes journées dès qu’elle franchissait la porte de la classe, avec ses yeux bleus, ses boucles blondes et ses deux fossettes qui entouraient son sourire. Elle, elle voyait bien que cela m’atteignait. Elle me parlait les bons jours et les mauvais s’asseyait à côté de moi en silence. Elle savait quand j’avais besoin de me retrouver seul et tenait juste ma main en gage de présence. Je ne sais pas pourquoi elle s’était attachée à ce petit garçon que la vie n’avait pas épargné. Enfin si, je le savais. Lilly avait toujours voulu me réparer, récupérer les pièces et refaire le puzzle. Elle voulait défendre les opprimés, aider les plus faibles. Bref, j’étais le cas rêvé pour elle. Je voulais lui dire qu’il n’y avait rien à réparer, que c’était juste moi. Mais après tout je n’allais pas rejeter la plus...