La Disparue de Capo di Feno
212 pages
Français

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La Disparue de Capo di Feno , livre ebook

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Description

Dans les années 1980, une jeune femme disparaît mystérieusement au cours d'une randonnée dans le maquis corse. Pleins d'espoir, ses parents lancent des recherches pendant quatre années à travers l'île sauvage, en vain.


Trente ans plus tard, l'auteur tire de l'oubli cet étonnant fait divers, digne d'un roman policier. Plusieurs pistes se présentent à l'imagination du lecteur pour deviner ce qu'il est advenu de la jeune Sophie. S'agit-il d'un enlèvement, d'un meurtre, d'une prise d'otage, d'une séquestration ? L'affaire, qui reste à ce jour non élucidée, suscite de nombreuses controverses et donne matière à une fiction palpitante. Qui de la police, du légionnaire déserteur, des pêcheurs, des clients de la maison close ou des simples badauds détient une part de vérité ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 mai 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414063000
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-06298-0

© Edilivre, 2017
Avant-propos
C’est une histoire vraie qui se cache à l’intérieur de cet ouvrage, à la fois biographique et romancé : La recherche désespérée, par ses parents, de leur fille Sophie disparue alors qu’elle passait ses vacances en Corse du Sud, accompagnée d’un ami. La Corse est à l’image de ceux de ses habitants, bergers, chasseurs, pêcheurs, aux profils si contrastés : Belle et sauvage, imprévisible et secrète, incroyablement accueillante et arc-boutée sur ses traditions. Il ne s’agit pas ici de faire le procès de telle ou telle personne, de juger telle tradition ou de critiquer telle action des pouvoirs publics de police, de gendarmerie ou de justice. Il s’agit pour l’auteur, à travers cette affaire qui a défrayé la chronique « faits divers », locale et Nationale au cours des années 1980, de décrire les actions ou les scénarios qui se sont déroulés ou auraient pu se dérouler par le rêve ou l’imagination. L’auteur a voulu, à l’image des acteurs de ce drame, mettre en avant les contradictions, les suspicions, les accusations infondées, les incohérences, les lenteurs d’action, qui ont eu pour conséquence l’imbroglio qui a conduit aujourd’hui à l’abandon définitif de l’instruction judiciaire et des recherches. Comme il a voulu mettre en avant la difficile détermination de la vérité, dans ce contexte si particulier ou le désir de coopérer, exprimé par une large majorité des habitants, se confronte à l’omerta d’une poignée de témoins dont on devine qu’ils ne disent pas toute la vérité, sans pour autant pouvoir les accuser de mentir.
Le lecteur se heurtera donc à l’invraisemblance de certains scénarios décrits, car ils sont purement inventés. C’est complétement volontaire. Seules les citations des témoignages obtenus, et notamment ceux des parents de l’héroïne malgré elle, sont respectées dans leur intégrité. Les situations, les noms, les prénoms sauf celui de la disparue, préservé avec l’accord de ses parents, sont inventés. Comme le veut la tradition, toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne serait que pure coïncidence.
L’auteur a ainsi voulu que le lecteur, dès la fin de l’ouvrage, reste sur un nombre important de questionnements, à l’image des parents de Sophie, pour qui la vérité n’a jamais pu être établie sur ce drame qui, pour eux, ne connait toujours pas de fin.
Au cours de leurs nombreuses années d’épreuve, ils n’ont jamais été seuls, appuyés, soutenus par toute leur famille, par les amis, par les membres de l’association disparition espoir qu’ils ont contribué à créer. La population locale, les collègues de travail, partout ils ont bénéficié du soutien et de l’empathie qui leur ont permis de passer cahin-caha de si durs moments.
L’auteur leur rend hommage en essayant de conserver dans la description des faits, l’authenticité des situations et des témoignages, l’inébranlable volonté et la pudeur qu’à chaque instant ils ont fait preuve dans leurs recherches désespérées. Leur foi en Dieu est restée intacte et les soutient encore dans cette douloureuse épreuve. Arrivés maintenant au crépuscule de leur vie, ils continuent de vivre pour les autres, à exercer encore cette activité de randonneurs à laquelle ils avaient initié leur fille.
Dans cette incroyable histoire, comment ne pas évoquer aussi les conséquences vécues, par ricochets, par l’ami de la jeune fille considéré pendant un temps, à tort ou à raison, comme étant responsable de sa disparition. Sa famille a dû faire face au roulement incessant des questions, aux jugements intempestifs de valeur ; elle n’a pu éviter d’être aspirée par le tourbillon et le déchaînement des événements qui, par médias interposés, la mettait sans cesse et pendant de longues années, à la une de l’actualité.
Bien sûr cet ouvrage ne mériterait pas le nom de roman s’il n’intégrait pas une partie de scénarios totalement improbables. Qui ne trouvent leur source que dans l’ambigüité de certaines situations qui auraient pu se produire, qui ont été peu ou prou abordées par les protagonistes impliqués dans les recherches, sans jamais avoir été jusqu’au bout du raisonnement, faute d’éléments concrets. L’auteur remercie profondément les parents de Sophie pour lui avoir laissé cette indispensable liberté, avec ce sens de la tolérance qui les caractérise si bien.
« Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » poétisait Alphonse de Lamartine, on ne saurait être plus clair pour la famille de l’héroïne malgré elle, pour qui, chaque jour qui passe, alors que leur vie s’annonçait sous les meilleurs auspices, « il pleut dans leur cœur ».
Chapitre 1
Mercredi 4 septembre 1985, région d’Ajaccio, aux environs de 17 heures : Plage de Cala Di Fica :
Depuis un certain temps, les deux hommes, tapis dans les broussailles impénétrables bordant le chemin qui mène à Capo Di Feno, observent à l’aide de jumelles, tout ce qui bouge autour d’eux. Ils ont déposé le corps de leur victime un peu plus loin, en un endroit où, à la nuit tombée, ils pourront le reprendre, le transporter jusqu’à l’embarcation qui les attend, à l’abri des regards, au bord de de la petite plage de Cala Di Fica. Ils pourront alors, après quelques minutes de navigation, l’immerger dans la Méditerranée, là où, il de notoriété publique mais surtout locale, que la mer se précipite dans une cavité sous-marine, formant un fort tourbillon en surface. A cet endroit, elle ne rejette jamais les corps qu’elle engloutit surtout lorsqu’ils sont lourdement lestés. Ni vu, ni connu. Mais une tente y est implantée, ce qui change fortement leur plan. A l’aide de jumelles ils surveillent les mouvements alentours, observent la présence des deux chiens qui gambadent joyeusement et les allers et venues du couple qui a de toute évidence décidé de passer là quelques jours de vacances. Ce couple qui s’installe sur un rocher à proximité et qui, muni de lunettes d’approche observe, pour s’en délecter visuellement, le fabuleux spectacle de la mer et des oiseaux marins dont les circonvolutions sont dignes d’un ballet bien réglé. De temps en temps, un bruit insolite, un cri d’oiseau ou d’animal provenant du maquis tout proche, incitent les campeurs à porter leur vue sur la terre ferme afin d’y découvrir l’auteur de ces actes. Le balbuzard pêcheur, en vol stationnaire, guette le moment propice où par un impressionnant plongeon, il va fondre sur la proie qu’il vient de détecter à la surface de l’eau et l’emporter entre ses serres acérées. Le gypaète barbu tournoie et attend l’opportunité d’aller se nourrir à terre du cadavre d’un animal mort.
Sans hésitation ils ont décidé de régler son compte à cet importun, d’origine maghrébine qui, quelque peu alcoolisé, leur a manqué de respect à la terrasse d’un bar à Ajaccio. Ou plutôt a manqué de respect à la sœur de l’un d’eux qu’il a grossièrement draguée et s’est fait envoyer paître par elle dans les grandes largeurs. Ce malotru s’est permis de l’insulter, l’accusant de racisme et de faire partie de la mafia. C’est proprement insupportable et l’honneur bafoué ne peut que se laver par le sang. L’un d’eux est chasseur, il va se munir de son fusil et le charge de munitions, celles utilisées pour la chasse aux sangliers, puis va se poster à la sortie de la ville, en un endroit de la route qui passe par les iles sanguinaires en direction de Cargèse. En ce lieu, les anfractuosités des rochers sont si nombreuses et de profondeurs différentes qu’il est très facile de s’y cacher le temps d’un forfait, à l’abri des regards. Mais surtout la configuration naturelle du paysage rend inaudibles les bruits suspects telles les détonations d’armes à feu, toujours couverts par celui du ressac des vagues qui se fracassent contre les rochers.
Le second protagoniste prend sa voiture et se met en quête de retrouver le fautif dont l’arrêt de mort vient d’être décrété. Il l’aperçoit d’autant plus facilement que ce dernier n’a pas bougé de la terrasse à laquelle il est attablé, encore plus alcoolisé qu’il y a seulement quelques heures. Tout sourire il l’invite à se joindre à lui, prétextant que sa sœur regrette son comportement et qu’elle tient à s’excuser, en l’invitant à boire un pot à la terrasse d’un autre établissement seulement situé à quelques kilomètres de là. L’ivresse du personnage le désinhibe de toute méfiance à l’égard de cette proposition qu’il considère comme une invitation non déguisée à poursuivre en toute discrétion la rencontre qu’il a tant souhaitée avec la jeune fille.
Les détonations ne furent bien sûr entendues par personne. Le corps, poitrine et tête transpercées, est transporté dans la voiture, précautionneusement enveloppé dans un linceul qui sera ensuite brûlé. Arrivés à l’endroit où la route s’arrête pour faire place à un sentier muletier, les deux hommes portent le corps de leur victime sur quelques centaines de mètres et après avoir retiré le linceul dans lequel ils l’ont inséré, le dépose au bord du chemin afin d’attendre la nuit. Ils restent là, cachés à quelques encablures du défunt, surveillant tout ce qui se passe aux alentours bien qu’ils sachent que le lieu n’est quasiment jamais fréquenté, sauf par les quelques habitants du secteur, logés dans des habitations si isolées que rares sont leurs mouvements en ces lieux. Ils se trouvent donc fortement déstabilisés de constater la présence d’une tente à l’endroit même où ils ont décidé de prendre la mer et où une embarcation au mouillage les y attend. Mais leur surprise ne s’arrête pas là. Tout en bas, à la limite de la plage et du maquis, sur ce sentier chevrier qui ne mène qu’à une ferme perdue sur la partie sommitale de la colline, ils

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