La Dernière empreinte
232 pages
Français

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Description

1836, une date à retenir. Grégori, passionné depuis sa plus tendre enfance par les recherches d'indices est aujourd'hui un inspecteur respecté dans un service de la police scientifique. Il n'aurait jamais imaginé, à la fin d'une partie de pêche, se trouver mêlé à une enquête des plus étranges : un dossier se rapportant à un homicide vieux de plus de 175 ans. Au fil de ses investigations, il découvrira qu'en fin de compte il est concerné au premier degré. Perdu dans ses pensées, enveloppé dans un cocon invisible, Grégori sera transporté dans un autre univers. Comment ces choses-là pouvaient-elles exister, séparées de plusieurs décennies ? Comment cela pouvait-il être possible ? Hasard, prémonition ou appel du destin ? Sommes-nous certains de percevoir vraiment notre réalité ? Est-ce celle du présent ou bien celle qui n'est que le lointain souvenir d'un homme, mort depuis tant d'années, dans le plus grand secret ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 novembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342058383
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

La Dernière empreinte
Daniel Battistuta
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
La Dernière empreinte
Ce livre est un roman et toute ressemblance avec des personnes existantes ou des faits similaires serait totalement fortuite.
 
Penser que l’âme peut se transporter dans le temps et voici une histoire qui laisse le lecteur plein de perplexité.
 
Accompagnant le personnage principal dans ses retranchements les plus intimes jusqu’au terme de son raisonnement, il vivra avec lui ce récit aux rebondissements déconcertants et riches en mystère.
 
Je dédie ce livre à Gaëlle ma fille, pour avoir su renaître au travers de nombreuses péripéties.
Ne rien lâcher, telle pourrait être sa devise.
 
Préface
Cette journée avait été la plus éprouvante depuis notre arrivée dans ce domaine.
J’avais ressenti le besoin impérieux de me retrouver seul.
Les autres l’avaient très bien compris. Ils me laissèrent m’isoler sans dire un mot.
Je m’installais sur un vieux banc dans l’immense parc de la propriété, celui-là même sur lequel je m’étais assis dès le début de ma toute première visite.
Il avait fait beau ces derniers jours. L’automne approchait et les arbres centenaires prenaient leurs chaudes couleurs. Les oiseaux, dans les hauts branchages, piaillaient. C’était apaisant.
Je repensais à cette dernière année passée. Que de découvertes, de stupeur, de secrets dévoilés !
Quelle horreur aussi, cette dernière journée !
Et la colère qui ne voulait pas me quitter.
Il y avait eu, aussi, de très bons moments, heureusement.
Nous avions emménagé dans notre nouvelle maison. Elle était immense et nous l’avons su au fil des jours, pleine de mystères.
L’étrange sensation que j’ai ressentie le premier jour où je l’avais aperçue, je n’arrivais tou jours pas à l’expliquer. Je crois bien que je ne saurais jamais ce qui m’a mis sur ce chemin.
Ma vie avait été totalement bouleversée depuis ce jour.
Il était la sixième roue du carrosse, celle qui apporte son soutien, malgré son absence.
Le voilà qui arrive, à point nommé, pour fleurir un espace qui n’était pas vide.
Un personnage sorti de son époque.
Mort de son état.
C’est en fouillant dans l’histoire de ma propre famille que je mets à jour un terrible secret abandonné de tous, ignoré de chacun et pour cause.
Je suis le dernier représentant, pour l’instant, d’une longue lignée de nobles qui ont su s’adapter au fil des générations.
Pendant plus d’une année, cette enquête, au sein même de ma famille, a souvent eu raison de ma capacité à réfléchir, analyser et surtout comprendre.
L’issue de cette troublante histoire est véritablement stupéfiante. Digne d’un bon film à sensations. Mais ce n’est pas de la fiction.
C’est ma vie, mon histoire.
Et cette éternelle question qui me taraudait l’esprit : quelle force m’a attiré vers ce lieu ?
Je ne suis pas du genre à croire au surnaturel ou même au destin. Mais là, c’était trop !
Claire, mon épouse, a été mon meilleur soutien dans cet imbroglio. Rien à redire non plus de nos enfants, Alison et Jérémy.
Bernard, le père de Claire, a su, tout au long de cette quête, m’insuffler toute la force et tout le courage pour tenir bon, jusqu’au bout, jusqu’à aujourd’hui.
Voilà, c’était fini. Tout avait enfin retrouvé sa place.
Notre nouvelle vie, la vraie, allait pouvoir enfin commencer.
1. Un an et demi plus tôt
Comme tous les matins, j’adore marcher très tôt sur les trottoirs de cette petite bourgade, tout est si tranquille.
Il y règne cette espèce de sérénité où tout peut devenir facile. Mes pas résonnent tellement, tant il y a du silence.
Sentir l’odeur de ses vieux murs, voir les fleurs multicolores suspendues à tous les rebords des fenêtres, ou même au pied des maisons, imaginer ses venelles complètement bariolées de bas en haut.
Ces passages sous des petites tours où l’assemblage des demeures fait penser à des labyrinthes. Ces bancs de pierre usés d’avoir trop servis adossés aux murs des bâtisses. Les linges qui ont gardé toute la nuit les senteurs de la lessive.
Tout paraît propre, beau, silencieux…
Regarder ces ruelles est un plaisir pour les yeux, un mélange abondant de couleurs entre les pierres jaune ocre des façades, les volets aux couleurs pastel, cette ambiance si paisible du Sud.
Qu’il est agréable de marcher dans ses petites rues piétonnes légèrement bombées, parfois recouvertes d’un petit pavé carré ! D’autres sont recouvertes d’un revêtement plus moderne de type gravillons lavés.
Elles sont bordées d’anciennes maisons aux façades vieillissantes datant du seizième siècle. Mais en regardant ces demeures de plus près, elles sont entretenues avec soin.
Ce qui leur confère une authenticité des plus efficaces.
Même les devantures des magasins vous font revenir en arrière, à de lointaines périodes de notre passé.
Les propriétaires de ces lieux ont poussé la décoration jusque dans les moindres détails, peintures anciennes à la chaux, sols en parquets de bois, où lorsque l’on marche, on entend de légers craquements sous le poids des chalands.
Souvent ci et là, des fontaines chantent doucement de ce bruit si caractéristique de l’eau qui a ce pouvoir si apaisant sur les hommes, surtout pendant la sieste.
Tout semble cohabiter avec les gens d’ici, ce calme si étrange, cette douceur de vivre. « Bonjour » est le premier mot du matin et cela jusqu’à midi.
En voiture, la courtoisie, toutes ces qualités qui font partie de cet univers dans lequel je viens de rentrer.
Parfois des bancs en bois sont posés à même de petites aires de verdure, de jeux de boules, ou sous d’énormes arbres centenaires.
On sait bien, en les regardant, que ces arbres étaient déjà là lors des premiers tournois des chevaliers, montés sur leurs fiers destriers.
Dans n’importe quel coin de ce village, celui qui se laisse aller à son imagination, peut en quelques instants se transporter dans des voyages fabuleux où tout se mélange.
Rien à voir avec Bordeaux, où j’ai passé ces cinq dernières années.
Pourtant, c’est une région magnifique, avec cet accent du Sud-Ouest, qui, lorsque j’écoute les passants discuter, m’apporte tout le soleil qui me manquait à Paris.
C’est une région pleine de surprises, tantôt faite de forêts de pins à l’infini, tantôt de collines entières vouées à la culture de la vigne.
Ces plages immenses qui se perdent toutes en longueur, que hélas, je n’ai que très rarement pu apprécier à leur juste valeur.
Bordeaux, vieille ville avec son port et ses maisons centenaires.
Grande ville où tous les habitants, malgré leur réputation des gens du Sud, stressent, crient à la pollution, aux bruits, à la circulation.
L’été, ils subissent douloureusement la ruée immuable de tous ces touristes. Pourtant les devises qu’ils apportent offrent de quoi faire prospérer la ville.
Bref, maintenant je ressens une bienfaisante sérénité, ou du moins, je me sens entièrement libre de mes propres mouvements et de mes pensées.
Aujourd’hui, repos après trois mois de galère, de manif, d’enquêtes.
J’étais encore dans ma rêverie lorsque, sur ma gauche, une voix m’appelle.
—  Hé Greg, tu rêves ou quoi ?
Oui, Greg c’est moi, ou plutôt, en entier Grégori.
C’était Roger le facteur et le bon Louis, mon pote le boulanger, qui, comme tous les matins, me tend ses fameux croissants au beurre qui sentent si bon.
—  Merci Louis. Tu es un père pour moi.
Louis est mon ami.
C’est un bel homme, grand d’un mètre quatre-vingt-dix-huit. Pas moins de cent dix kilos de viande, un très gros bébé.
Il a les cheveux blonds, mi-longs qui ondulent légèrement.
Un visage rond et rieur qui, lorsqu’on le regarde, nous fait penser à un poupon d’où son surnom de : Gros Louis.
Malgré sa taille et son poids, Louis est tout en muscles et fait partie de l’équipe de rugby du village.
Louis, conscient de sa force tranquille, est d’une gentillesse sans borne, sociable et d’un caractère doux.
Mais un dicton lui colle à la peau.
« Il faut toujours se méfier de l’eau qui dort ».
Je me suis remis à marcher et tout machinalement, je me dirige vers la rivière, vers cet endroit culte où tout pêcheur se trouve à l’aise.
Guettant chaque caillou, le reflet de l’eau, ces algues flottant à la surface qui semble onduler, accroupi sur la berge où le temps n’existe plus, tu te laisses bercer par ce silence, par cette non-réalité qui te prend, que tu ne veux plus lâcher.
Tu vis chaque instant pour ce moment précis.
2. La brigade
Le lendemain matin.
À neuf heures tapantes, je gravis les marches des bureaux de la police scientifique où j’ai été affecté.
J’adresse un large bonjour au fonctionnaire de garde, monte quatre à quatre les escaliers. J’arrive au premier étage, là où se situe mon bureau.
Pour parler un peu de moi.
Je viens tout juste d’avoir quarante ans. Du haut de mon un mètre quatre-vingt-onze, j’ai une corpulence de gladiateur, des cheveux noirs, coupés très courts. Des yeux bleu clair.
Un corps vraiment musclé car je pratique un sport très physique : le Kendo appelé aussi « La Voix du Sabre ».
C’est un sport qui allie maîtrise et rapidité dans la réflexion du combat. Le but est de pouvoir échapper à toute attaque sur l’instant et réagir en contre.
Je soigne ce style baroudeur.
Mon visage est, semble-t-il, plaisant à regarder.
Ma bouche n’est ni mince, ni pulpeuse. Mes mains sont fines, l’intérieur est couvert de cals par la manipulation trop fréquente du sabre.
Mais par-dessus tout, j’arbo

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