l Ysamne
394 pages
Français

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Description

Marie, jeune veuve de 28 ans, se recueille sur la tombe de son époux disparu un an auparavant dans des conditions étranges. Depuis ce temps-là, elle attend désespérément un signe qui ne vient pas. Alors qu’elle quitte le cimetière, elle entend des gémissements et découvre, à quelques pas de là, un homme d’une beauté parfaite, dans un état critique. Elle lui vient en aide et se persuade qu'il est ce signe qu’elle espérait tant. Mais l’homme cache un secret qui va bouleverser à jamais son existence...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 janvier 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332647498
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-64747-4

© Edilivre, 2014
Dédicaces


Pour ceux qui pensaient m’avoir anéantit, L’écriture de ce livre aura été une véritable thérapie…
A vous tous mes ennemis, un grand Merci !
En mémoire de ma petite Emma… à qui je fais référence dans mon livre ; et pour toi, ma petite mum, tu me manques tellement.
Partie 1 Un nouvel ami
Un an
Et c’était reparti pour une nouvelle journée, un jour qui ressemblait à tous les autres depuis un an. Un jour morose sans motivation, sans aucune envie de vivre. Oui, c’était ça ma vie depuis un an, mon corps était devenu le fardeau de mon âme égarée et j’essayais de survivre tant bien que mal, du moins je l’imagine.
J’observai avec indifférence mon reflet dans le miroir de ma salle de bain.
(Je m’appelle Marie Monroe, ce qui suit est mon incroyable histoire.)
Après une courte douche dont je ne me rappelais déjà plus le bienfait, je me dirigeai dans la cuisine, vers ma vieille cafetière qui faisait un bruit atroce. Elle aussi, se laissait vivre depuis la disparition de son maître. Je m’apprêtai à verser du café juste fait dans ma tasse quand soudain la sonnerie du téléphone me fit sursauter… certainement mon frère qui s’inquiétait comme d’habitude. Il faut préciser qu’il s’était donné l’habitude de m’appeler tous les matins depuis un an pour vérifier si je n’avais pas mis fin à mes jours. Je décrochai, sans étonnement et je constatai que c’était bien lui !
– Ça va ma sœurette ? Tu as réussi à dormir un peu cette nuit ? me dit-il d’un ton à me donner des envies de me suicider.
–  Oui, Miki, ça va comme tous les matins où tu me poses la même question. Je m’apprêtais à faire ma tournée.
Oui, j’étais infirmière libérale ce qui, tous les matins, m’obligeaient à planifier une tournée de soins aux domiciles de chaque patient jusqu’à tard le soir. Normalement, cette amplitude horaire était plus souple. Seulement il m’était vital aujourd’hui de me plonger plus que tout dans mon travail. Ainsi, j’oubliais… enfin je l’espérai.
–  Tu aurais peut être dû poser un congé aujourd’hui, sœurette. C’est vrai, ce n’est pas n’importe quelle journée ! Tu serais mieux chez toi… à…. Ajouta-t-il.
–  Quoi ? A cogiter ! Quelle bonne idée ! m’esclaffai-je, déjà déprimée.
– Ouais, t’as raison, c’est nul ! Au moins leurs soucis te feront oublier les tiens ! reconnut-il.
Je gardai le silence, septique à cette remarque plutôt ridicule à mon goût. Mais il avait certainement raison dans le fond, rester seule dans cette maison devenue soudainement vide et triste, non merci, pas pour moi. Je préférais la fuir et voir des gens qui me changeraient les idées avec leurs commérages, leurs problèmes de santé ou simplement de voisinages…
Miki n’insista pas et me souhaita une bonne journée. Il finit sa phrase avant de raccrocher par un « je t’aime » quotidien, toujours aussi bon à entendre même si je ne lui rendis pas. Il était le grand frère que je n’échangerais pour rien au monde, prévenant, attentionné, protecteur peut être trop à mon goût ces derniers mois. Nous avions 6 ans d’écart et il avait su merveilleusement bien combler le manque de nos parents décédés d’un accident de voiture lorsque j’avais 14 ans. Lui était un jeune adulte encore étudiant et vivait à cette époque au Canada où il entreprenait ses études d’architecte. Moi je vivais dans une petite province de France à cet instant, notre pays natal. Alors, j’avais dû le rejoindre et il devint mon tuteur légal. Il m’offrit une vie stable et saine, j’eus beaucoup de chance de l’avoir, sinon que serais-je devenue. Malgré ses études, il enchaînait les petits boulots pour que je ne manque de rien ! Ce fut grâce à lui que j’eus la chance de rencontrer David, l’homme de ma vie. C’était son meilleur ami, ils étaient inséparables. David avait des souches indiennes et était un pur canadien. Il avait grandit dans l’Ottawa. Devenu architecte lui aussi, à la fin de leurs études, ils s’étaient associés et avaient ouvert leur propre cabinet dans la ville de Toronto. Il leur fallut deux ans pour se donner un nom dans le métier.
Oui, un an maintenant que David avait disparu de ma vie, pensai-je dans l’instant. Il eut été mon meilleur ami, mon fidèle confident, mon âme sœur, mon unique amant et surtout l’homme que j’avais épousé il y avait bientôt quatre ans. Il était un tout qui comblait n’importe quel vide en moi. Un an jour pour jour où ma vie bascula d’un monde parfait à une vie sombre noyée par des larmes de haine, de douleur, de colère, d’incompréhension.
Sur le trajet de ma tournée, je repensai à cette journée qui marqua ma vie à jamais. C’était un vendredi soir, j’étais enceinte de 8 mois d’une petite fille, une grossesse plutôt tranquille qui faisait notre bonheur. Je préparais un porc au caramel pour le dîner, David débauchait et n’allait pas tarder. Sur le chemin, il m’appela pour me demander s’il devait prendre le pain. J’avais dû mettre le haut parleur car j’épluchais des pommes de terre pour les faire sauter à la poêle. Quand soudain, j’entendis un crissement de pneus s’échappant du combiné. Il m’expliqua qu’il avait dû freiner d’un coup sec car quelque chose était en plein milieu de la route … Quelques secondes plus tard, il s’empressa de sortir de son véhicule pour voir de plus près. Le téléphone toujours avec lui, il me détaillait ce qu’il voyait. A mon grand étonnement, il me décrivit alors une femme inerte, allongée sur la route. Il me conseilla de le rejoindre à la sortie Nord de la ville, rapportant avec moi, ma trousse d’urgence. En raccrochant, je composai le numéro du chérif de la commune pour lui signaler les faits et qu’il m’y retrouve. Nous nous arrivions 20 minutes plus tard sur les lieux où la voiture de David était en travers de la route, le contact et les warning allumés mais pas de femme « inerte », ni mon mari.
– C’est étrange, où sont-ils passés ? m’inquiétai-je.
– Il y a du sang ici ! constata le chérif Armon en s’approchant d’une zone face à la voiture abandonnée.
– Ça doit être ici où devait être allongée la femme en question ! déduis-je.
– Oui mais alors où sont-ils ? Car là il n’y a ni femme, ni même David !
– A moins qu’il l’ait porté à l’abri ! supposai-je en regardant vers les bois.
– Moueh ! Bon Austin, vous venez avec moi, on va vérifier les bois. Vous Marie, faites un prélèvement de ce sang, on l’enverra au labo . Ordonna-t-il.
Le chérif Armon et son adjoint, le jeune Austin, se dirigeaient donc vers la forêt qui longeait la route pendant que j’analysais les tâches de sang sur le bitume et fis des échantillons. Puis, soudain j’entendis l’adjoint crier :
– David, mon Dieu David, tu m’entends ?… David, réagis si tu m’entends, … David, oh… mon Dieu, … non… !
Je courus vers l’endroit où les cris se multipliaient quand l’adjoint surgit des bois en me sautant dessus. Je compris et les larmes inondèrent mon visage. Je me débattais dans tous les sens, je devais y aller, voir de mes propres yeux… car ce n’était pas possible ! Non pas David, pas lui ! Le chérif vint nous retrouver, le regard dépité. Je criai de toutes mes forces.
– Marie, il est mort, on ne peut plus rien faire ». me souffla-t-il dans l’oreille.
– NON!!!!!!!!!!!!! Pas lui ! Pas ça ! pitié non!!! hurlai-je en me laissant tomber au sol.
Je n’avais plus de force. Mes jambes ne me portaient plus. Ces mots furent si violents que des contractions surgirent dans le bas de mon ventre.
– Le bébé ! Le bébé ! répétai-je, apeurée.
J’avais le sentiment que mon utérus voulait imploser en moi. Je tombai en arrière, le chérif eut le réflexe de me rattraper. Aussitôt, je me sentis humide entre mes cuisses et en vérifiant, je m’aperçus que mes doigts étaient tachés de sang. Cette hémorragie n’était pas bon signe, mais seul David me préoccupait. Austin avertit les urgences. Le chérif Armon tentait de m’apaiser en attendant les secours. Je hurlais de douleurs. Etait-ce pour les contractions affreusement violentes ou à imaginer David allongé là bas derrière ces arbres, sans vie ? Le quel des deux fut le plus douloureux ? Certainement les deux, je n’arrivais pas à me calmer, et le shérif subissait par mes coups et griffures la douleur que j’extériorisais. J’étais accablée par le chagrin et criais le prénom de mon mari sans répit dans le camion d’ambulance.
En repensant à cet instant sur le trajet de ma tournée, mes larmes réapparurent. Je clignai des yeux pour me recentrer sur la route. Heureusement que je venais d’arriver chez mon premier patient, monsieur Lee ! Un vieil homme très gentil qui pleurait tous les jours la disparition de sa femme Betty. Cela faisait 23 ans qu’elle était décédée d’un cancer à l’utérus. Ils n’avaient jamais pu avoir d’enfants ! Il était drôle car tous les matins lorsque j’entrai à peine dans son allée, qu’il sortait sur son palier pour m’accueillir. J’avais l’impression qu’il m’attendait de pieds fermes. Plus je m’avançais et plus je percevais sur son visage une expression que je détestais maintenant… de la pitié ! Avant même qu’il réponde à mon bonjour, je savais ce qu’il allait me dire.
– Bonjour ma petite Marie, comment vas-tu aujourd’hui ? Tu es quand même venue ! Tu sais, j’aurais pu le comprendre. Dit-il en m’offrant l’hospitalité d’entrer dans la maison.
– Pourquoi me dites-vous cela ?
– Eh bien… tu sais… aujourd’hui… Reprit-il, embêté.
Dans ce genre de situation, les mots manquaient. D’un sourire, j’évitai de répondre et me dirigeai avec ma trousse médicale à l’intérieur. Il me suivit jusqu’à la cuisine où l’odeur de café noir se dégageait. Je sentais son regard sur moi, analysant mes faits et gestes. Je pris le temps de sortir mon appareil à dextr

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