L homme à sa fenêtre
121 pages
Français

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L'homme à sa fenêtre , livre ebook

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Description

Henry Toraille vient d’être nommé à la tête de la police judiciaire de Paris. C’est l’occasion pour lui de quitter Lyon, de travailler durant quelques mois au mythique 36 quai des orfèvres et de se remettre de son divorce.


Dès ses premières jours, il devra notamment affronter ‘le gang des convoyeurs’, des malfrats ayant toujours un coup d’avance sur lui et un peu trop au fait des méthodes de la police.


Les enquêtes s’enchainent, les affaires se résolvent et même s’il adore son nouveau boulot à Paris, même s’il apprécie Amélie dans les bras de laquelle il se reconstruit, il a la nostalgie de sa ville natale... Perpignan


L’homme à Sa Fenêtre est le premier tome de la saga Commissaire Toraille.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782374475387
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’HOMME À SA FENETRE
Polar

Raoul De La Fere





L’HOMME À SA FENETRE
Polar





ERATO-EDITIONS

ISBN format papier : 978-2-37447-539-4
ISBN numérique : 978-2-37447-538-7
Date de publication : Septembre 2021
© Erato–Editions - Tous droits réservés
Couverture : © Erato–Editions - Crédits photos : Adobe Stock
Suivi éditorial : E. Saracino - Corrections Occitanie Corrections
Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette œuvre, est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue par les articles L 335-2 et suivants du Code de la Propriété intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions civiles ou pénales


Chapitre 1
L’homme, entre cinquante-cinq et soixante ans, les cheveux grisonnants, grand, sportif, et vêtu de tweed, regardait le fleuve suivre son cours. La Seine n’était pas violente comme le Rhône, mais distillait un calme silencieux et lui apportait beaucoup de sérénité. Henry Toraille prit cinq minutes afin d’apprécier ce moment. Il venait juste d’être nommé commissaire divisionnaire de police judicaire, venait diriger la BRB à Paris et était heureux de travailler dans l’île de la Cité après avoir œuvré à Perpignan, Lille, Avignon et Lyon, où, en dix ans, il avait appris à aimer cette ville austère, chaleureuse et méconnue d’où sa femme - ou plutôt son ex - était originaire. Seul point noir : son métier lui avait coûté un divorce et le fait d’être séparé de ses enfants, Olivier et Julie. Mélanie avait refusé de quitter Lyon pour Paris et demandé le divorce, qui, de toute façon, aurait eu lieu même s’il était resté à Lyon. Pour Henry, cette positon était un rêve et il appréciait à sa juste valeur d’être un membre de « La Conciergerie », après que tant de personnages célèbres y aient séjourné, comme la reine Marie-Antoinette qui y connut ses dernières heures avant son exécution, ou un personnage de fiction comme son héros de jeunesse, le Commissaire Maigret de Georges Simenon. De vivre ici comme ces êtres célèbres - de fiction ou pas - le faisait rêver, car c’était, entre autre, un passionné d’histoire et de littérature. Ce moment de calme et de nostalgie fut interrompu par des coups frappés à la porte.
Certainement, ce devait être Mathilde Carnot, son adjointe et jeune inspecteur de police, mais qui promettait beaucoup par son intelligence et son raisonnement, pensait le commissaire.
Ce n’était pas Mathilde, mais Gérard Gauthier, le chef de la Police Judicaire. Les deux hommes n’étaient pas amis mais se respectaient. Gauthier était moins sur le terrain et plus un politique. Il venait de l’École des Commissaires de Police. Quant à Henry, il venait des rangs et avait gravi tous les échelons.
—  Henry… je voudrais vous parler. 
—  Oui, pas de problème. Cela concerne-t-il Arnaud Joinville et sa bande ? 
—  Non, pas du tout ! Je veux que vous repreniez l’enquête concernant le meurtre d’Éric Sala. 
—  Le gilet jaune ? Il me semblait que l’IGPN avait disculpé la CRS 7 dans son enquête interne ! De plus, ce n’est pas mon domaine, et avec le COVID, on n’en parle plus !
—  L’avocat de la famille Sala veut savoir qui est le coupable et le Préfet de police veut qu’on agisse.   
—  Oui, mais pourquoi moi ? Je suis sur le point d’arrêter « le Gang des Convoyeurs » ! Je ne peux pas m’occuper de cette affaire ! Et d’ailleurs - je le répète - ce n’est pas mon domaine, qui est le grand banditisme. 
—  Pourtant il le faudra ! Le préfet m’a demandé de choisir un homme en qui j’ai confiance. D’ailleurs, vous garderez l’affaire Joinville, mais c’est l’inspecteur Carnot qui la prendra en charge. Comme elle prépare le concours interne de Commissaire, cela lui fera une bonne expérience. Je veux que vous étudiiez le dossier de l’IGN et repartiez de zéro. 
—  Mathilde ? C’est une très bonne policière… l’équipe la suivra sans problème. Mais seul, je n’y arriverai pas !  Pourquoi ne pas demand er à Herbet, Oindre ou Kleber. 
—  Henry  ! Je veux que ce soit vous ! E t n’oubliez pas que dans deux ans je pars à la retraite… un mot bien placé, une difficile enquête réussie peuvent aider…
—  Je suis d’accord, mais je suis le dernier arrivé !
—  Comme moi ! Les noms cités sont avant tout des fonctionnaires, des politiques… Je veux un vrai flic à la tête de la PJ, voilà pourquoi ! Donc, étudiez le dossier et réussissez !
—  Et pour Joinville ? Nous en sommes presque à la fin !
—  Carnot s’en occupera. Je veux que vous commenciez à l’instant. Dernière chose  : 24/7, je veux être informé. Voici mon numéro personnel.
Sur ces mots, Gauthier regagna son bureau et Toraille s’assit derrière le sien, réfléchi ssant au fait qu’indépendamment des flatteries et des formules de politesses, on lui refilait « une patate chaude », et que s’il ne réussissait pas, c’est lui qui deviendrait le fusible pour sauter  ! Comment réussir seul, sans aide ? Toute son équipe était mobilisée par l’affaire Joinville !
Il retourna à la fenêtre pour se calmer et imaginer une stratégie. Il était furieux de se voir retirer l’affaire Joinville. Comme chaque fois, l’eau et une respiration rythmée ramenèrent le calme dans son esprit. Finalement, sa fin de carrière pouvait être très belle ou... désastreuse !
On frappa de nouveau à la porte, et Mathilde entra. C’était une femme énergique, dans la trentaine, et une remarquable professionnelle. Toraille l’appréciait beaucoup, notamment pour ses connaissances en informatique. Rapidement une complicité professionnelle s’était instaurée entre eux.
—  Commissaire… vous avez l’air soucieux ! Problèmes personnels ou professionnels ? S’enquit Mathilde qui, immédiatement, avait senti une certaine tension dans l’air.
—  Vous vous souvenez de l’affaire Sala ? 
—  Le gilet jaune ? Il me semblait que l’IGPN avait réglé ce problème ! En plus, on ne parle plus que du COVID !
—  Gauthier vient de me demander de reprendre l’enquête et de vous laisser diriger le cas Joinville.
—  Ce n’est pas possible  ! Vous êt es à la tête de l’équipe depuis trois mois et vous êtes déjà adopté ! De toute façon , je veux être votre co-équipière. Joubert dirigera l’équipe pour la fin de l’enquête sur Joinville.
—  Non, c’est trop important !   Et d’ailleurs, cela vient de Gauthier. 
—  Joubert est un penseur, un meneur d’homme comme vous. C’est un flic : faites-lui confiance ! C’est une chausse-trappe, un cadeau empoisonné ! M ême si vous êtes bon, vous avez besoin d ’aide. 
—  Merci, mais je ne veux pas que vous preniez de risques pour votre carrière. Vous êt es jeune, brillante et un futur radieux vous attend.
—  Je ne vous demande pas votre avis : c’est ma décision !
Mathilde clôtura fermement le sujet. Une fois que sa décision était prise, elle ne revenait que rarement dessus.
—  Je sais que je ne vous ferai pas changer d’avis. Autant commencer tout de suite. Je file à l’IGPN récupérer le dossier Sala. Cela nous permettra de défricher le cas.


Chapitre 2
Toraille se rendit au cinquième étage de sa « chère Conciergerie » qu’il quitta pour les nouveaux bureaux de la Porte de Clichy. L à , se trouvait le département de l’IGPN, et en particulier les Commissaires Delvaux, Abada et Fleur, chargés de la première enquête. Comme la plupart des policiers, Toraille ne portait pas l’IGPN dans son cœur, bien qu’il n’eût pas eu affaire à celle-ci durant sa carrière. Après avoir frappé au numéro cinq, Toraille n’attendit pas et entra dans le bureau. Fleur lisait un dossier, tandis qu’Abada et Delvaux discutaient. Delvaux, le chef du groupe, vint à lui. La cinquantaine, avec un léger embonpoint, sur son visage en permanence un air suspicieux et renfrogné, et un crâne largement dégarni, il interpella Toraille :
—  Que puis-je pour vous, Commissaire ? 
—  Je suis venu récupérer le dossier Sala. Le Préfet de police et Gérard Gauthier veulent relancer l’enquête. Répondit Toraille.
—  Je vous assure que nous avons très bien étudié le dossier et rien trouvé contre la CRS 7. Point final !
—  Il ne s’agit pas de cela. Je suis sûr que vous avez fait un travail sérieux, seulement ils veulent que je relance l’enquête sous d’autres angles.
—  De nouveaux angles n’y feront rien ! Vous arriverez au même résultat.
—  Je ne suis pas là pour juger, mais pour récupérer le dossier.
Delvaux se dirigea vers un meuble, sortit un épais dossier marqué «  SALA », et le donna à Toraille. Ce dernier le prit et quitta l’IGPN. Il ne perdit pas de temps et appela l’ascenseur, sachant que Mathilde l’attendait. Il entra dans son bureau où celle-ci lisait une revue en patientant.
—  Ça s’est bien passé ? L’interrogea-t-elle.
—  Comme vous l’imaginez, ils ne sont pas contents ! Mais personne n’aime se défaire d’un dossier. Vu l’épaisseur, on prend une moitié chacun et on échange ce qu’on a lu. On fait le point demain ! 
—  D’accord. On commence ce soir. 
—  Vous aviez quelque chose de prévu ? 
—  Non, c’est OK.
—  Cette moitié est pour vous et nous attaquons dès maintenant. 
Les deux policiers se mirent au travail de suite. Au bout d’un moment, voyant qu’il était déjà vingt heures, Matilde appela son mari pour lui demander d’aller chercher les enfants chez la nourrice.


Chapitre 3
Dans la grande ferme en briques rouges construite au milieu du XIX e siècle et abandonnée en pleine campagne au nord de Melun, en plein milieu des champs, Arnaud Joinville et ses hommes se préparaient. Fumant une gauloise pour se relaxer, Arnaud avait un sombre pressentiment.
D’ailleurs, les chants habituels des oiseaux s’étaient tus. Tout était t

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