L Héritage du clan
222 pages
Français

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L'Héritage du clan , livre ebook

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Description

Aux Mordus de thrillers S OMMAIRE Titre Dédicace Chapitre - 1 - 2018 Chapitre - 2 - Mardi Chapitre - 3  Chapitre - 4  Chapitre - 5  Chapitre - 6  Chapitre - 7  Chapitre - 8 - Mercredi Chapitre - 9  Chapitre - 10  Chapitre - 11  Chapitre - 12 - Jeudi Chapitre - 13  Chapitre - 14  Chapitre - 15  Chapitre - 16 - Vendredi Chapitre - 17 - Samedi Chapitre - 18  Chapitre - 19  Chapitre - 20  Chapitre - 21 - Dimanche Chapitre - 22  Chapitre - 23  Chapitre - 24 - Lundi Chapitre - 25  Chapitre - 26  Chapitre - 27  Chapitre - 28  Chapitre - 29  Chapitre - 30 - Mardi Chapitre - 31  Chapitre - 32  Chapitre - 33  Chapitre - 34  Chapitre - 35  Chapitre - 36  Remerciements Chapitre 1 - L'automne… Copyright Collection - 1 - 2018 – Regarde-moi ce connard. Sofiane tourna la tête dans la direction que lui indiquait Samir. Arrivant droit sur eux à toute vitesse, un jeune de leur quartier tentait de cabrer sa moto. Il slalomait maladroitement entre les bâtiments et le pot d’échappement de sa machine produisait un vacarme assourdissant. – Je suis sûr qu’il va se viander, confirma Sofiane. – Ça sera pas la première fois. Ils le regardèrent passer devant eux, puis disparaître derrière une haute tour. La distraction finie, le calme de cette nuit fraîche reprit ses droits. C’était aussi pour cela qu’ils se retrouvaient là tous les deux. Un petit rituel en quelque sorte.

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Informations

Publié par
Date de parution 04 novembre 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782819506744
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Aux Mordus de thrillers
S OMMAIRE
Titre
Dédicace
Chapitre - 1 - 2018
Chapitre - 2 - Mardi
Chapitre - 3 
Chapitre - 4 
Chapitre - 5 
Chapitre - 6 
Chapitre - 7 
Chapitre - 8 - Mercredi
Chapitre - 9 
Chapitre - 10 
Chapitre - 11 
Chapitre - 12 - Jeudi
Chapitre - 13 
Chapitre - 14 
Chapitre - 15 
Chapitre - 16 - Vendredi
Chapitre - 17 - Samedi
Chapitre - 18 
Chapitre - 19 
Chapitre - 20 
Chapitre - 21 - Dimanche
Chapitre - 22 
Chapitre - 23 
Chapitre - 24 - Lundi
Chapitre - 25 
Chapitre - 26 
Chapitre - 27 
Chapitre - 28 
Chapitre - 29 
Chapitre - 30 - Mardi
Chapitre - 31 
Chapitre - 32 
Chapitre - 33 
Chapitre - 34 
Chapitre - 35 
Chapitre - 36 
Remerciements
Chapitre 1 - L'automne…
Copyright
Collection
- 1 -
2018

– Regarde-moi ce connard.
Sofiane tourna la tête dans la direction que lui indiquait Samir.
Arrivant droit sur eux à toute vitesse, un jeune de leur quartier tentait de cabrer sa moto. Il slalomait maladroitement entre les bâtiments et le pot d’échappement de sa machine produisait un vacarme assourdissant.
– Je suis sûr qu’il va se viander, confirma Sofiane.
– Ça sera pas la première fois.
Ils le regardèrent passer devant eux, puis disparaître derrière une haute tour.
La distraction finie, le calme de cette nuit fraîche reprit ses droits. C’était aussi pour cela qu’ils se retrouvaient là tous les deux. Un petit rituel en quelque sorte. Il était presque deux heures du matin et l’un comme l’autre avaient délaissé l’appartement familial pour venir discuter une dernière fois à l’abri des oreilles et des regards indiscrets.
– Tu la vois toujours ? demanda Samir en tendant son joint à Sofiane.
– Qui ça ?
– Arrête, tu sais très bien de qui je parle.
Sofiane tira une taffe sur le pétard, une pause qui lui semblait nécessaire pour répondre à son unique confident.
– On se parle sur WhatsApp.
– Putain, t’es dingue mec. Tu sais ce qui se passera si ça s’apprend ?
Deux nouvelles taffes, avant d’envoyer le filtre rougeoyant voler quelques mètres plus loin sur le béton, où il se perdit dans la multitude de déchets déjà présents.
– Laisse tomber.
– Comme tu veux.
Les deux amis se saluèrent puis se quittèrent, chacun repartant en direction de son bloc. La cité, bruyante et débordante de vie quelques heures plus tôt, était à présent faussement endormie. Il n’y avait plus de cris, de musique, mais des silhouettes traînaient encore dans l’obscurité des porches. Guetteurs pour certaines, dealers de faible envergure pour d’autres. Une partie des habitants dormait, et l’autre, la plus jeune, était sortie pour ne rentrer qu’au fil de la nuit. Les derniers se faufileraient aux premières lueurs de l’aube alors que les premiers travailleurs s’en iraient.
Sofiane atteignit enfin son bâtiment et choisit de le traverser par les caves pour rejoindre sa cage d’escalier. Il leva les yeux vers son appartement et vit qu’aucune lumière n’était allumée. Tout le monde dormait. En regardant ainsi la façade, il comprit pourquoi il aimait surtout sortir à la nuit tombée. Sans éclairage, on pouvait presque croire l’endroit normal. On ne voyait plus le béton décrépi, les peintures défraîchies, les tags et graffitis qui couvraient tout le premier niveau. La mince bande de pelouse paraissait presque propre, la nuit dissimulant les immondices qui la recouvraient.
Il savait qu’il se voilait la face en faisant cela, mais ça l’aidait à supporter un peu mieux son quotidien. Partir à l’école à peine levé, revenir à la cité le plus tard possible, puis s’enfermer dans sa chambre pour n’en ressortir qu’à la nuit tombée.
Il chassa ces pensées déprimantes et descendit vers l’entrée des caves. Plissant le nez face aux puissants relents d’urine, il poussa la porte de fer qui claqua juste derrière lui.
Pas de lumière. Il n’eut pas besoin d’appuyer sur l’interrupteur. Le voyant « sortie de secours » était éteint, signe qu’il y avait encore une panne d’alimentation. Une panne ou plus certainement l’œuvre de quelqu’un. C’était chose courante. Ceux qui menaient leurs affaires dans les caves voulaient que le moins de monde possible y descende. Du coup, ils sabotaient l’électricité pour rendre les lieux plus sinistres encore. Cela décourageait la plupart des habitants, mais pas lui. Il était né ici. Il pouvait s’orienter sans peine dans l’obscurité de ce dédale de béton.
Il alluma néanmoins son smartphone et commença à serpenter dans l’étroit couloir, enchaînant les intersections et bifurcations avec la force de l’habitude, un chemin qui aurait perdu quiconque n’habitant pas ici.
Enfin arrivé devant l’escalier qui menait au hall de son entrée, il grimpa rapidement les quelques marches, mais buta contre la porte quand il voulut l’ouvrir.
– Putain !
Fermée. Cela arrivait aussi, mais plus rarement. Les petits cons, comme il appelait les plus jeunes du quartier, avaient dû la coincer avec sans doute nul autre but que de faire chier leur monde. Des enragés, des survoltés incontrôlables qu’il exécrait.
Les maudissant une dernière fois, il redescendit les marches énervé. Il n’avait d’autre choix que de refaire tout le chemin en sens inverse et de contourner tout le bâtiment une fois dehors. Il était fatigué et ne désirait plus qu’une seule chose : envoyer un dernier message à Leila et aller se coucher.
Il attaqua d’un bon pas le premier virage, quand il crut entendre un bruit qui l’arrêta net. En réalité, il était certain de bien avoir entendu un bruit. Entre ces murs, l’écho résonnait un moment avant de se perdre définitivement. Il ne se voyait pas crier pour demander si quelqu’un était là, une réputation de couard était ici trop rapidement acquise. Il se rassura malgré tout en se disant qu’il connaissait tout le monde depuis trop longtemps pour qu’on s’en prenne à lui sans raison.
Braquant cette fois un peu plus haut la lampe torche de son téléphone, il reprit sa progression, mais d’une démarche bien moins souple. Il tendit l’oreille, mais seul le bruit de ses pas lui parvint. Bizarrement, ça l’effraya encore plus. Il aurait presque voulu entendre de nouveau cet étrange écho.
Chaque embranchement fut une épreuve. Il s’attendait en les franchissant à tomber sur quelqu’un ou quelque chose qu’il n’aurait pas dû voir. Il se passait bien trop de trucs louches ici et il craignait d’être le témoin gênant d’un événement auquel il n’aurait pas dû assister.
Il n’était pas très courageux de nature, pas plus bagarreur ou aventurier. Il se contentait de mener sa vie sans histoire.
Un filet de sueur coula sous ses aisselles.
L’imagination était la pire des choses, c’était elle qui engendrait la peur. Une peur qui le poussait à présent à augmenter son allure et à se précipiter vers la sortie toute proche.
Il y était presque, plus que deux tournants.
Il franchit l’avant-dernier rapidement, quand il fit brusquement un bond en arrière de surprise. Là, juste devant lui, éclairée chichement par la trop faible lampe de son smartphone, une silhouette lui faisait face.
Encapuchonnée et vêtue de noir, il ne put en distinguer le visage, mais son aura inquiétante suffit à l’effrayer. Elle se tenait là, immobile dans son manteau d’obscurité telle la mort en personne.
Il allait bredouiller quelque chose, quand soudain elle bougea. Vite. Trop vite pour qu’il ait le temps de réagir. Il aperçut juste son épaule se lever, puis dans la seconde une incroyable douleur le cueillit.
Une douleur si effroyable qu’il ne comprit pas pourquoi il n’était pas déjà inconscient. Un coup d’une puissance phénoménale venait de l’atteindre sur le côté du visage. Il sentit sa mâchoire se distordre et plusieurs de ses dents éclater sous l’impact. Le choc le propulsa contre le mur le plus proche sur lequel il rebondit avant de s’écrouler sur le sol poussiéreux.
Les larmes inondèrent son visage endolori. Il voulut crier, mais seuls d’incompréhensibles borborygmes s’échappèrent de ses lèvres éclatées. Il reconnut le goût du sang dans sa bouche, une information supplémentaire qu’il ne savait comment gérer. Trop d’éléments lui parvenaient en même temps. La souffrance de ce terrible coup, son oreille qui sifflait si fort qu’il n’entendait absolument plus rien, l’obscurité qui l’enveloppait de son épais manteau.
Toutes ces connexions s’effectuèrent en un millième de seconde, suivies par la terreur qui s’empara de lui. Qui venait de lui infliger ça, et pourquoi ? Aucun avertissement n’avait été lancé, aucune menace proférée, et il sut ce que cela signifiait, ce que cela présageait.
Luttant contre la nausée, il parvint à se mettre à quatre pattes. Dans l’attente d’une nouvelle attaque qui ne vint pas, ses muscles se contractèrent à lui faire mal. Ses sens étaient fortement perturbés, mais il avait l’impression d’être à nouveau seul. Son assaillant en avait peut-être fini avec lui.
Il ouvrit aussi grand qu’il le put son seul œil encore valide et distingua un mince halo bleuté sur le sol.
Son téléphone.
Il était juste là, il pouvait l’atteindre.
Le sang et la salive accumulés dans sa bouche le gênaient pour respirer et il cracha. Le flot répugnant s’écrasa sur le béton en même temps que plusieurs de ses dents.
Sa respiration s’en trouva plus aisée, suffisamment pour qu’il inspire à fond et comble la distance qui le séparait de son smartphone.
Tremblant, il leva l’écran au-dessus de lui. La faible lueur risquait à tout moment de lui dévoiler son bourreau, prêt à frapper de nouveau. Après l’avoir orienté dans toutes les directions, il fut soulagé de réaliser qu’il était bien seul. Il n’avait pas oublié que la sortie se trouvait juste un peu plus loin.
Rassemblant ses forces, il appuya une main contre le mur et poussa sur ses cuisses. L’effort fut une véritable souffrance. Son sang pulsa jusqu’à son visage et raviva ses douleurs. Il aurait voulu de nouveau crier, mais seul un son inarticulé s’échappa de sa bouche ouverte.
Il était néanmoins debout. Il fit d’abord un pas, puis un autre. Ses forces lu

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