L ASSASSIN HABITAIT AU PRADÈS
256 pages
Français

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L'ASSASSIN HABITAIT AU PRADÈS , livre ebook

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Description

« Marc est en train de déballer les cartons de déménagement lorsque le gendarme Bernard Ficoulet frappe à la porte, entre et dit :
- Chef, je viens de recevoir un appel de M. Marchand de Montsonnié. Sa fille a disparu. Elle était à la fête de la Saint-Jean hier soir et elle n’est pas rentrée. Il a fait le tour du village, il a interrogé les amis de sa fille et les habitants, mais personne ne l’a vue. Il est très inquiet. »

Montsonnié est un paisible village du Tarn perché sur les monts de Lacaune... Paisible ? Du moins, c’est ce que pensait le maréchal des logis-chef Marc Fontaine en prenant le commandement de la brigade de gendarmerie de Saint-Paul.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 juin 2017
Nombre de lectures 2
EAN13 9782414082674
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-08265-0

© Edilivre, 2018
Dédicace

À Maxime
Note de l’auteur
L’été, fuyant la côte varoise envahie par les vacanciers, c’est à la campagne que mon épouse et moi-même passons nos vacances. Montredon-Labessonnié, notre petit coin de paradis où il fait si bon vivre au calme, loin de la foule, est un village du Tarn perché sur les flancs des monts de Lacaune dans le parc naturel du Haut-Languedoc. En août, la campagne est éclatante de beauté et je ne me lasse pas d’arpenter les chemins à la découverte de nouveaux sites. Dans la ville proche, Castres, nous avons des amis qui, lorsque la chaleur dans la plaine n’est plus supportable, « montent à la montagne » pour chercher un peu de fraîcheur et passer un bon moment en notre compagnie. André, qui adore également marcher dans la nature, ne manque pas une occasion pour me suivre dans mes escapades.
Je ne sais comment c’est venu, mais un jour, en traversant le village du Pradel par le GR36, alors que nous plaisantions, parlions de rugby, de cinéma et de livres, André a lâché sans raison : « L’assassin habitait au Pradel ». Cette phrase a longtemps trotté dans ma tête et je me suis mis à imaginer plusieurs histoires autour de ce thème. Il ne me restait plus qu’à les transcrire.
Pour cette fiction se situant dans l’écrin du Montredonnais, j’ai calqué sur le canton de Montredon-Labessonnié un nouveau territoire, celui de Saint-Paul avec les villages de Montsonnié, Arifort, La Roque, Le Fournié, Travais et La Crouze. Et, pour rester proche du titre inspiré par André, Le Pradel s’est transformé en Le Pradès d’où le titre : L’assassin habitait au Pradès .
Ce premier roman, épousant la forme d’une série télévisée avec trois épisodes à lecture rapide, est une pure fiction. Les personnages, leurs situations et les événements sont imaginaires et ne sauraient avoir existé. Pour le cadre de ce polar campagnard, je me suis inspiré, avec une certaine liberté, des sites magnifiques et magiques que sont le barrage et le plan d’eau de Bézan, l’église de Notre-Dame-de-Ruffis, le bois de Lagrifoul, la croix du Capello, les cascades et le château d’Arifat, le lac de la Rassisse avec, dans ses eaux, le château de Grandval, le massif du Sidobre et, bien évidemment, de Montredon-Labessonnié.
J’invite le lecteur à venir découvrir ces splendides lieux et l’authenticité de ce petit coin du Tarn qui m’est si cher.
L’ASSASSIN HABITAIT AU PRADÈS ÉPISODE 1/3 JAMAIS DEUX SANG TROIS
Acte 1
1.1 AUGUSTE Mercredi 12 août 2015
Il est 6 heures, le jour se lève à peine sur les collines. Le ciel rosissant à l’est annonce une belle journée. La campagne se réveille. Le chant des coqs et le sifflet des merles mettent fin à la quiétude d’une belle nuit d’été. Auguste Batignac est déjà levé depuis plus d’une heure. Une habitude prise du temps où, très tôt, il devait s’occuper de son bétail et traire ses vaches avant l’arrivée du camion de la coopérative laitière de Lacaune. Sa ferme, au lieu-dit Les Bouscaniers, à trois kilomètres de Montsonnié en direction de Castres, est perdue au fond d’un vallon verdoyant en bordure de la Houlote, une petite rivière à l’eau vive et fraîche qui se jette dans l’Agout. Trois bâtiments en pierres grises et aux toits couverts d’ardoises se dressent derrière un bouquet de vieux platanes. On y accède depuis la route départementale menant à Castres par un chemin empierré, bordé de buis et de houx. La maison d’habitation aux murs épais couverts de lierre date du siècle dernier. On distingue l’inscription 1902 gravée sur le linteau de pierre chapeautant la lourde porte d’entrée. La ferme a été construite par le grand-père paternel d’Auguste. Son père en a hérité et il en a hérité à son tour. Il a toujours vécu aux Bouscaniers et c’est là qu’est sa vie. Une grande cour en terre battue sépare la maison de l’étable, désormais vide, et du hangar où étaient stockés le fourrage pour l’hiver et le matériel agricole. Tout semble à l’abandon depuis qu’Auguste a pris sa retraite, il y a douze ans, juste après avoir perdu sa Marie emportée par un cancer. La mauvaise herbe a envahi la cour, les volets qui occultaient les ouvertures de la maison autrefois ne ferment plus et devaient être bleus. Dans le hangar ouvert au vent, seuls un tracteur couvert de rouille et une vieille herse témoignent du passé. Auguste y gare également son increvable Renault 4L grise de 1975. Marco, le garagiste du village, sait la remettre sur roues quand elle donne des signes de fatigue. Il y a longtemps que la banquette arrière a disparu. Elle lui sert à transporter le bois qu’il a coupé dans la forêt voisine pour se chauffer l’hiver, et bien d’autres choses. Le trajet le plus long qu’elle a dû parcourir, c’est pour aller à Toulouse. C’était avec Marie, il y a bien longtemps. Son prénom, plus très à la mode au moment de sa naissance, il en a hérité de son grand-père mort pour la France pendant la Grande Guerre. La vie ne lui a pas beaucoup souri. L’unique fils que Marie lui a donné après plusieurs fausses-couches, Frédéric, est mort dans un accident de voiture à quelques pas de chez eux. Il venait de fêter ses dix-huit ans. Il a perdu la vie ainsi que son ami de la ferme voisine, Fabien Cabrol, d’un an son aîné. De nuit, alors qu’ils rentraient d’un bal à Réalmont, Fabien a perdu le contrôle de son bolide dans un virage, une Peugeot 205 GTI qu’il venait d’acquérir. Les routes de la campagne tarnaise, étroites et sinueuses, sont dangereuses. L’imprudence, la griserie de la vitesse, la fatigue et l’alcool ont eu raison de leur inconscience. Auguste n’a plus de famille proche. Sa sœur aînée, Simone, est décédée il y a deux ans. Rongée par le chagrin, elle est entrée dans les ordres après avoir perdu son fiancé, militaire à Castres, tué lors d’une opération antiguérilla dans les Aurès en Algérie. Sous le nom de sœur Marie-Cécile, elle a rejoint les sœurs missionnaires de Notre-Dame-d’Afrique. Elle est enterrée à Delwende au Burkina Faso, là où elle a vécu sa vie de religieuse. Auguste a bien des neveux et des nièces, du côté de son épouse, mais dont il n’a plus de nouvelles depuis de nombreuses années. Sa petite retraite d’agriculteur et la location de ses 40 hectares de prairie à Julien Cabrol, le fermier du hameau voisin, La Vitalié, lui suffisent amplement. Un potager, un verger, quelques poules, canards et lapins lui permettent d’être quasiment autonome. Deux ou trois fois par semaine, il se rend au cimetière de Montsonnié où son épouse et son fils reposent dans le même caveau, juste à côté de celui de ses parents et de ses grands-parents. À la belle saison, après avoir retiré celui posé précédemment, il met sur les tombes un petit bouquet de fleurs des champs. L’hiver, ce sont les compositions artificielles déposées à la Toussaint qui les fleurissent. Après le cimetière, il s’arrête à l’épicerie du village faire quelques provisions, en général une belle miche de pain de campagne bien dorée, un peu de fromage et de viande. L’épicerie est tenue par Julie Monin, la fille d’une cousine de Marie. Auparavant, le village était dynamique. Il y avait deux épiceries, une boulangerie, une boucherie, une quincaillerie, un restaurant. Aujourd’hui, il ne reste que le commerce de Julie. Heureusement, on y trouve tout ce dont on a besoin au jour le jour. Sinon, il faut aller jusqu’à Réalmont ou Castres. Les villages se désertifient progressivement ou deviennent des cités dortoirs. Après avoir fait ses quelques achats et pris les dernières nouvelles auprès de Julie qui est au courant de tous les cancans, il traverse la place du village pour se rendre au Café des Amis, juste en face de l’église. Auguste n’a pas besoin de passer commande. Dès son entrée, Christelle, la serveuse, lui sert un ballon de Gaillac rouge qu’il boit tranquillement au comptoir en lisant La Dépêche , le journal local mis à la disposition des consommateurs. Le café est le lieu de rassemblement des habitants de Montsonnié, jeunes et moins jeunes. Il est aussi le siège du RCM, le Rugby club montsonnais. Les coupes sportives exposées sur une étagère au-dessus du comptoir, ainsi que les photos d’équipes, informent immédiatement tout étranger pénétrant dans la salle qu’il entre en Ovalie. On est au pays du rugby. Les filles ont aussi leur équipe et elles sont loin d’être ridicules. Les conversations, toujours enflammées, tournent autour du ballon ovale. Dans sa jeunesse, Auguste jouait deuxième ligne. Grand, gaillard, il excellait à ce poste. Comme il était beau gosse, les filles avaient le béguin pour sa personne. Marie, la fille du menuisier, « en piquait » pour lui et c’est elle qui a fait battre son cœur. A quatre-vingts ans, il a maintenant les cheveux blancs, des rides profondes et pris de l’embonpoint. Du jeune rugbyman, il a conservé la grande taille, les yeux bleus très clairs pleins de détermination, et un profond attachement aux valeurs morales et au respect de l’autre. Chaque jeudi soir, il retrouve au café ses amis de toujours pour une partie de belote autour d’une bouteille de Gaillac : Michel Ferrat, Jean Rigot, tous deux agriculteurs à la retraite, et Jules Marcadier, l’ancien boucher. Outre ses visites au cimetière et au café, il partage son temps libre entre la chasse, la pêche et la cueillette des champignons. Lorsqu’il y a match, le dimanche après-midi généralement, il se rend au stade pour supporter le RCM. La journée se termine souvent tard autour de la buvette, en compagnie de ses compagnons de cartes et des anciens du village.
Aujourd’hui, mardi 12 août, c’est à la pêche qu’il ira avant de se rendre au cimetière. Depuis qu’il est levé, il suit son rituel habituel. Il

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