L affaire du poireau vinaigrette
155 pages
Français

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L'affaire du poireau vinaigrette , livre ebook

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Description


Toi,
oui toi, qui consulte ce résumé...



Estime-toi chanceux : cela n’aurait pas dû arriver.






Tu n’aurais même pas dû poser tes yeux sur le portrait-robot des Renseignements Généraux qui a servi pour la couverture.






L’éditeur a pris un risque.



Celui de divulguer l’histoire du plus grand criminel de l’Histoire.



De révéler comment j’ai vaincu le parrain de la mafia à son insu en maquillant quatre meurtres diaboliquement orchestrés.




Quelle folie !






Mais j’ai tout compris. Derrière l’éditeur il y a le crime organisé.



Vous êtes tous de mèche ! Vous essayez tous de m’encercler.



Vous vous dites que plus vous êtes nombreux plus ce sera difficile pour moi d’effacer mes traces.






Ah ah ah ah !!! Pauvres fous !!!



Toi, comme les autres, Sam le fantôme t’attend.



Vas-y, prends ce livre. Tu en payeras le prix fort.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mai 2022
Nombre de lectures 1
EAN13 9782383511298
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’affaire du poireauvinaigrette
La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à lademande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeurtiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Heckle FREUX
L’affaire du poireauvinaigrette
PRÉFACE CORRESPONDANCE ENTRE CORBEAUX
« …
Los Angeles,
Lundi dernier
Monsieur Freux,
Mon cher ami,
J’ai bienreçu votre manuscrit. Je suis infiniment honoré depouvoir compter parmi ses premiers lecteurs et louangeurs, et vous enremercie ardemment. La plume noire de ma reconnaissance virevoltera àjamais dans les zéphyrs de l’éternité.
J’ai prisgrand plaisir à découvrir et savourer les tribulationsrocambolesques des deux protagonistes, et après mainteslectures je peux avouer que ce livre va changer mon existence. Eneffet, j’en retiens deux inestimables leçons de vie.
La première,que nous enseigne Sam : ne jamais attendre l’opportunitépour agir, mais d’emblée la créer. Ne paschercher sa place dans la vie : la décider. Ne pashésiter, ne jamais avoir tort : trancher. Ne pas attendreun présage : le décréter.
Volontaire etobstiné, voilà ce que nous apprend Sam : il fauttoujours refuser de lâcher prise.
La seconde, quenous révèle Christophe, est qu’il peut êtredifficile de trouver sa voie et sa vocation. Cela demande d’essayeret risquer faillir, cela impose un délicat équilibreentre se résigner et se hasarder ; cela nécessitede parfois se laisser conduire par l’intuition et la chance,par le destin et les événements.
Hésitantet incertain, voilà ce que nous enseigne Christophe : ilfaut toujours accepter de lâcher prise.
J’ai décidéque ces deux préceptes seraient désormais maphilosophie de vie, et qu’à chaque instant, en toutesoccasions, conjointement et simultanément je les appliquerai.
Je vous prie,Monsieur Freux, mon cher ami, de croire en mon immortelle estime.
Votre affidé,
«Ozh » Jeckle Freux
Frèrede plume
… »
« …
Le Havre,
Aujourd’hui
Monsieur Freux,
Mon cher ami,
C’est avecattention que j’ai lu votre analyse pertinente et totalementobjective de ma prose. Une fois de plus vous avez raison sur tout.
Certains verrontdans cette histoire une allégorie autobiographique. Ils setrompent. Les points communs existent, mais étrangement j’aiécrit les faits avant qu’ils ne m’arrivent.
Certains verrontdans cette histoire un prétexte pour parler du monde fabuleuxde la communauté de la musique Métal. Ils ont raison.Je m’y sens si bien. Mais je connais aussi tous ses travers ettous les a priori souvent fondés que l’on peut avoir àson encontre.
Certains verrontdans le scénario un drame ridicule, une enquête banale àpeine menée, un simple récit peint avec le pinceau del’humour. Alors qu’ils m’excusent, je n’aipas réussi à les toucher dans mes intentions. J’auraisaimé qu’ils considèrent les deux protagonistescomme les deux faces d’une même pièce. J’auraisaimé que chaque lecteur, au fur et à mesure qu’ilavance dans l’histoire, éprouve de la bienveillance etde l’affection pour chacun des deux personnages.
Certainspenseront que ce pamphlet traite d'une négation dudéterminisme. Que j’ai voulu montrer que, quels quesoient les drames qui nous arrivent, nous pouvons en faire une forceet une opportunité pour avancer, et changer. C’est vraique je partage cette philosophie. Mais vous savez combien on ne peutme prêter des intentions aussi nobles. Je ne voulais qu’écrire.Je voulais me faire rire. Je ne voulais que jouer avec les mots, lesunivers, les ambiances.
Si quelque âmeperdue, au bout de quelques pages, se retrouve prise par l’histoire…
Si quelque âmeseule, bercée par ma mélodie, se dit que ça selit bien, vite, et qu’un sourire s’installesubrepticement pour ne plus quitter son visage… Alors j’aurairéussi mon pari.
L’Affairedu Poireau Vinaigrette a été mon compagnon pendantplusieurs années. L’histoire n’avançait quelorsque j’en avais naturellement envie. À chaque foisc’était un pas en avant. Je pourrais remercier ce livred’avoir ainsi été à mes côtés,comme une méditation. C’est vrai que j’ai quelquestendances animistes.
Mais vous savezque si j’ai la chance de l’avoir sur ma bibliothèque,je le dois à mes deux compagnons de plume. GIB bien sûr,notre crayonneur fou, qui aura mis un visage sur les deux héros.Il m’aura poussé à avancer vite dans certainespériodes. Et vous bien sûr, mon alter ego faussementanonyme. Faux-frère, Epitaph, Escata, nous avons fomentéensemble tant d’articles et de textes. Merci mon ami d’avoirété fan d’Heckle Freux avant même qu’ilne sache voler.
…  »
HeckleFREUX
Chapitre 1 : IN POIREAUX VERITAS
Je suis un tueur.
Pas au sens figuré,non. Un vrai tueur, une machine, réglée pour éliminer.Sans défaillance, sans émotion. Une bête. Cematin, j’ai fait exprès de ne pas me raser. Çarenforce la personnalité percutante de mon visage d’acier.Cette fois ça y est : je suis un tueur, je fais peur.
Dans deux heures, jerencontre un contact. C’est le terme qu’ils emploientdans le milieu. Je flaire d’avance le gros coup. Intuitionprofessionnelle. Je l’ai touché via la petite annonceminutieusement codée que j’ai passée sur le web.«  Je vous débarrasse de tout, sans trace nicontrariété . » J’adore. Tout enallusions, en léger troisième degré àpeine voilé. Génial. Première annonce etpremière touche, en à peine dix-huit mois : déjàun coup de maître.
Je le verrai prèsde la place de la gare, à L’entonnoir . Évidemmentje mets mon imperméable sombre et mes Dr Martens. C’estplus discret. Et puis hier j’ai acheté des lunettesteintées, pour qu’il ne puisse pas suivre mon regard,pour que je puisse l’observer, le détailler, toutenregistrer, le moindre détail. C’est ça êtreun pro. Gants de cuir, pièces de monnaie, ticket de métro,boîte de Tic-tac. Je suis prêt. Normal. Je me suispréparé comme personne, comme aucun. Colombo, Derrick,Navarro : je les ai tous vus ces reportages sur les grandscriminels, sur les plus grands d’entre nous. J’ai étudiéleurs méthodes, leurs astuces, leurs erreurs… Tous ilsse sont fait prendre. Mais moi je suis prêt. Je suis népour ça… non mieux… je suis né comme ça.
En revanche j’aihésité pour le surnom. Dans le milieu tout le monde aun surnom, un «  nickname  » comme ilsdisent. Oh c’est bien plus qu’un sobriquet, c’estune véritable signature, un cachet, le futur écho de malégende. Alors oui, c’est vrai, j’ai hésité.C’est rare pourtant. Mais je l’avoue. Joe « lafleur » ? Sam « le fantôme » ?Pourquoi la fleur ? Je pourrais laisser une fleur sur mescadavres, mes trophées. Le fantôme ? Personne neconnaîtra mon visage. Il ne sera que la dernière visionde mes victimes. Quel honneur ce sera d’être ainsichoisi. Quel honneur pour eux, d’écrire leur nom sur legrand livre mortuaire de mon palmarès.
Je suis une machine,un killer, une mécanique inébranlable. Je suis untueur.
J’ai apportéquelques modifications à mon appartement. J’ai percéun passage, sous mon lit, pour atteindre directement la cave en casde retraite précipitée. J’ai changé toutesles vitres par des vitres fumées, installé unvisiophone dans l’entrée. J’ai mis des stores,avec des dessins de moulins. J’aime bien les moulins.
Dernier coup d’œil.Tout est parfait. Je peux partir. J’ai déjà prévul’itinéraire. Bien sûr.
Je demande au taxide me déposer à l’autre bout de la ville. De làje prends le métro dans l’autre sens pour me rendre àla gare. Pendant le trajet je dissimule mon visage derrière lejournal du jour.
Évidemment.
J’y lis untrès bon article sur la culture du poireau sous serre. J’adoreles poireaux, surtout en vinaigrette. Plongé dans ma réflexionje rate l’arrêt de métro Calumet . Aucunproblème, j’ai sagement pris de la marge : je suisun pro, un nettoyeur, un tueur. Je sors au prochain.
Arrêt VodkaBlanche , sortie nord. Je tourne à droite et je m’engouffredans le couloir. Dans le mouvement je manque de percuter une petitevieille grisonnante avec sa canne et son cabas à roulettes.Mff… C’est trop gros... Intérieurement je ris.C’est le genre de provocations auxquelles un amateur répond.Sans doute. Un piège énorme dans lequel le banalassassin tombe. Forcément.
L’attraper.Lui tordre le cou. Lui faire mordre la poussière. L’entendrehurler, implorer la grâce de Dieu. Un plaisir facile. UnApéricube pour les monstres que nous sommes. Mais un risqueaussi. Celui du flic en civil. De l’espion surentraîné.Du spécialiste en arts martiaux. De l’expert enexplosifs et armes à feu. Mais je suis concentré. Jecontrôle ma pulsion. Je marche… j’avance…escalator... air frais. Je suis sorti du métro. Premièreépreuve, premier succès.
La classe.
Je passe devant le Restaurant de la gare , je traverse la rue et je m’installedirectement sur la terrasse de l ’Entonnoir .
Tout continue de sepasser comme je l’avais prévu : à peinesuis-je assis que le serveur se pointe vers moi. Grand, mince, lesfavoris jusqu’à la moustache, avec son gilet noir usé,son minable petit carnet et son Bic jaune. « Un DiaboloMenthe s’il vous plaît, avec une paille ».
« BienMonsieur, mais vous êtes sûr que vous voulez rester enterrasse ? Il neige… »
Chapitre 2 : RIEN QUE POUR VOS POIREAUX
Tuer le temps…
Depuis ce matin lesflocons tombent, inlassablement, et avec eux s’effondre lereste de courage qui aurait pu rendre ma journée productive.
Il ne me reste plusqu’à le tuer, ce maudit temps, cet ennui pathologiquequi quotidiennement, obstinément, m’envahit. Dans cescas-là, Internet est chez moi comme une sorte de réflexe.Ma solution de facilité préférée.Pourquoi ne pas chercher une jolie célibataire hawaïenne ?Ça pourrait me réchauffer…
Satisfait de cetteidée idiote je cherche une petite annonce croustillante àme mettre sous la dent. Entre deux ventes de voitures d’occasionet quelques déclarations de petite v

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