JO WHITE N°4 – L’enjeu de la poulette russe
71 pages
Français

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JO WHITE N°4 – L’enjeu de la poulette russe , livre ebook

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Description

Assise dans le bureau de Jo White, Madame de Tringlevieille est inquiète. Son époux qui a amassé une belle fortune en faisant chanteur a succès a décidé de faire rechercher le produit d'une amourette ante-mariage pour le coucher sur son testament, au côté de son épouse et de son fils légitime.-"Ce bouffi de la beuglante s'est mis dans le cul de le faire hériter de la moitié de ses biens ! Le con... Je veux que vous le retrouviez avant lui !"Etrange épisode pour lequel notre détective de charme va devoir mener l'enquête entre Cannes, Nice, les beaux quartiers de Paris et aussi les autres.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9791095453031
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0750€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Alpha
JO WHITE
L’ENJEU DE LA POULETTE RUSSE

Roman Policier
Les Éditions La Gauloise
Maquette de couverture INNOVISION.
Crédit photos : Depositphoto et Fotolia

Tous droits réservés pour tous pays

Copyright 2020 – Les éditions La gauloise
2474 av. Émile Hugues, 06140 Vence
ISBN : 979-10-95453-53-6

Ce livre numérique est livré avec la police Molengo, de Denis Jacquerye. Celle-ci est distribuée sous la licence Open Font License .

Les personnages et les évènements de ce roman sont purement fictifs. Toute ressemblance avec des faits ayant existé serait une coïncidence.
Chapitre 1
Les feux de la crampe
— C’est grave docteur ? Faut pas avoir peur de me causer vrai, vous savez ?… Même que si ma boîte à soupirs est branchée aux débandés absents, c’est pas une raison pour me tirer une trombine longue comme un paf en deuil. J’ai droit à savoir si mes orgasses repasseront un jour par la case départ, merde !

Allongée en petite tenue sur la table d’examen, Murielle Dubois, alias Mumu, présente l’intimité blonde de ses vingt-neuf ans au regard scrutateur d’un gynécologue quadra et chauve. Malgré sa pose déshabillée, la générosité de ses formes et la micropsie de ses sous-vêtements, aucune ambiguïté n’est permise. L’atmosphère aseptisée de la pièce, les planches anatomiques sanguinolentes plantées aux murs et la blouse blanche du praticien ne laissent que peu de place aux fantasmes.

— Rien de suspect, mademoiselle Dubois ! Les résultats du frottis sont excellents et votre appareil génital est en parfait état de marche. À mon avis, vos problèmes sont plus d’ordre psychosomatique que…

— Psycho-sodomatique mon cul !… Même de ce côté-là, la pompe à frissons a déclaré forfait !… Avant, j’arrivais à l’alimenter en accompagnant les empoignades d’arrière-train d’un doigt de compagnie sur mon frifri, histoire de cumuler les mandats !… Mais même là j’en arrive à compter les mouches au plafond. Avouez que c’est pas une vie de se sentir cul-de-Jacques quand les autres prennent leur pied en Panard-vision et en Spermicolor ! Faut faire quelque chose, bordel !

Le praticien ne demande pas mieux mais ne sait qu’entreprendre. Il coince le poignet de la patiente avec la main gauche, histoire de vérifier le pouls, tandis que sa dextre part à l’assaut du soutien-gorge. Il masse les mamelons à travers l’étoffe d’un geste possesseur, entreprend d’en exciter les tétons et finit par remplacer le vibrato des doigts par celui de sa langue. Les battements du cœur de Mumu ne s’intensifiant pas pour autant, elle lance un soupir déprimant.

— Vous voyez ? Même les amuse-gueules, ils me font plus goder ! Autrefois, une mammographie comme ça, j’aurais pas tenu dix secondes avant de mettre le turbo. Là ? Fume !… Moins bandant qu’un bain-de-pied ! Essayez voir plus bas, s’il-vous-plaît… Non, encore plus bas… comme tout à l’heure, mais sans caoutchouc ! Voilà, c’est ça ! Remarquez que si vous voulez donner votre langue au chat, j’ai rien contre, vu que je suis pas allergique aux poils de barbe.

Mister Caducée se penche plus avant sur le problème de Mumu et démarre une visite sensorielle de la grotte. Pour mieux éveiller l’alchimie endormie de ses sens, il cumule l’exotisme d’une langue vernaculaire à un doigté de diplomate. Un nouveau soupir répond à ses élans.

— Trois, quatre… Y a pas de mouches dans votre boudoir, ou elles sont parties copuler à l’hosto ?… Dites, c’est pas mal votre truc dégustatif. Moi, ça me rappelle quand j’étais petite et que ma mère me faisait la toilette intime avec un gant de toilette ! Même qu’à l’époque ça m’excitait déjà ! Faut dire que j’étais en avance. A quatorze ans, je transformais l’instit en Obélix de la con-corde rien qu’à le regarder dans le pantalon. Un jour, Il m’a dit de rester après la classe. Y m’a fait visiter son trois-pièces et m’a appris les rudiments de base de ses instruments de cuisine. Depuis, j’ai pris des cours avec les meilleurs maîtres-queues de la région. Je suis vite devenue la Vatel du frisson… pas deux comme moi pour monter la mayonnaise d’un tour de rein. J’étais la reine du Hot-dog, des moules farcies et de l’os-à-la-bucco. Sans causer des mignardises ! Le baba à la chantilly, l’éclair baveux… pas de secret ! et je… Mais qu’est-ce que vous faites là. C’est plus votre langue qui m’analyse… ou alors elle a enflé ! Je… docteur !
N’y tenant plus, celui-ci a ouvert son pantalon. Debout devant la table d’auscultation, il tente une thérapie de la dernière chance en introduisant son gros va-tout dans le siège de la commotion. Il convient de pousser les choses à fond.

— Et maintenant, salope ! Tu ne sens toujours rien ? Des thermomètres comme le mien ont guéri bien des femmes de la fièvre spasmodique ! Faudrait voir à ne pas bouder le médicament. Ce n’est pas avec du placebo que la seringue est chargée, crois-moi ! J’en ai connu des oubliées du tiroir-caisse, des atrophiées de la culbute, toutes à chipoter devant l’extase, comme quoi c’est pas cachère, illicite, voire dégoûtant… Comment que je les ai converties, ces déplumées de la secousse, … baptisées dans les fions baptismaux, ces dames. Aujourd’hui elles ont oublié l’abstinence et stoppé le jeûne permanent ! Elles vont à con-fesse tous les jours, cotisent au deux-niais du culte et psalmodient dès qu’on leur caresse le fondement. À toi, maintenant ! Attends un peu, et dis-moi ce que tu penses de ma recette puisque tu prétends être la Bocuse de la galette fourrée.

Emporté par son lyrisme, le toubib finit d’embrocher Mumu et lui fait subir les pénultièmes outrages, lui laissant encore un peu de place pour les derniers. Tout en s’activant méthodiquement sur sa patiente il scrute son visage pour y chercher les prémices de la montée de sève, les rictus du plaisir. Mais la pauvre Mumu semble ailleurs. Elle baille d’ennui.

— Bon, c’est pas que je m’ennuie vraiment, mais faudrait voir à accélérer le diagnostic, docteur ! Vos méthodes sont pas désagréables, mais je commence à chauffer ! Même que je voudrais pas que ma tirelire parte en fumée, des fois qu’un jour elle reprendrait du service.

— Tu… vous voulez dire que… c’est tout ce que ça vous fait?
L’homme de l’art est choqué. Jamais on ne lui a boudé la crampe de façon aussi franche ! Il se retire à regret et contemple son sexe, étonné de son impuissance à pâmer sa récipiendaire !
— Faudra que je songe à lui faire faire une révision complète avant de péter un joint de culasse !

— Vous rongez pas le sang pour votre mécanique, docteur! Elle ronronne comme un pur-sang ! C’est mon tout-à-l’égout qu’est bouché, pas le vôtre ! Même que, sans être une fausse sceptique, je me demande si ma libido n’est pas définitivement partie à dame ! Qu’est-ce que je vais devenir si je suis plus capable d’éponger un orgasme ni de grimper au poirier ? Mon cul a tout de même pas l’âge de la retraite !

— Vous avez besoin de vous mettre au vert pendant quelques temps, changer d’air, de travail ! Vous avez dû surmener votre circuit sensoriel et il a besoin de repos. Voilà ! Vous ne me devez rien pour la consultation, par contre, j’ai un petit service à vous demander.

— Voui ?
Il montre du doigt son scalpel à pucelage que les dimensions ne permettent pas encore de ranger dans son écrin kangourou.
— Vous pourriez pas l’achever à la main ?
Chapitre 2
L’altière prévisionnelle
Adrien Desgranges entre dans les bureaux niçois de l’agence White. Depuis l’affaire d’Andréas Schmidt (Voir Jo White n° 2 - Mieux vantard que damné), les filatures marquent à nouveau le pas. Mon équipe de détectives de choc s’ennuie. Je le vois se diriger vers Clotilde, sorte de diplodocus femelle attitrée aux manœuvres de son ordinosaure. Ses cent kilos maltraitent le clavier avec délectation et ses joues renferment toujours des restes de socca, galette à base de pois-chiche. Ce matin, pourtant, elle semble avoir interrompu sa rumination habituelle.

— Salut Blanche-neige ! Dans ma prochaine vie, je veux être un Wunder-bra pour passer mon temps à soutenir vos charmants seins dans le creux de mes mains…
— Bonjour les fadaises, que les salades je me les mange toute seule sans qu’on me touille la vinaigrette, Malheur !… Vos cagades, vous pouvez vous les garder… et puis, j’ai du travail, moi !

Adrien bat en retraite dans mon bureau.

— Elle a mangé quoi, ce matin ?… J’ai cru qu’elle allait me mordre.

— Justement, c’est parce qu’elle a faim !

Je regarde mon collaborateur avec un sourire amusé. Mes yeux argentés se mettent à briller un peu plus, éclairant mon visage éternellement bronzé. Je passe une main énergique dans ma crinière noire, étend mes longues jambes sous le bureau et gonfle ma poitrine, quitte à faire sauter la moitié des boutons de mon chemisier.

— Clotilde risque d’être imbuvable pendant un bon moment, Adrien. Elle a décidé de ressembler à Claudia Schiffer. Depuis hier, elle a renoncé à la socca et se nourrit d’eau minérale.

— Ah ! Le cours du pois-chiche risque de chuter grave ! Et Mumu ? Elle en est où de sa déprime ?

— Elle est en perdition ! Le toubib nous l’enlève pendant quelque temps… une cure de repos. Elle a trop abusé de sa boîte à musique. Elle se souvient encore des mélodies mais elle a oublié les paroles. Elle m’a téléphoné hier soir, complètement anéantie. Elle partait pour Paris, passer une semaine ou deux chez un ami photographe. Il travaille pour Girly, un magazine soi-disant érotique. Il parait qu’il est pédé comme un suppositoire !

— Quelle époque ! Fut un temps où elle n’aurait eu de cesse de le convertir. Aujourd’hui elle s’en sert comme d’un eunuque. Bravo ! Entre une Mumu sevrée et une Clotilde au régime, la vie à l’agence va perdre de son excentricité. D’autant plus que Barbara m’a plaqué pour un golfeur-étalon spécialisé dans le dix-neuvième trou… Parait qu’il a un swing super et un gros club.

— Évidemment… avec un tel handicap ! Tu vas pouvoir te mettre à un autre vert que celui du green. D’ailleurs, je vais peut-être avoir besoin de toi

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