Je me survivrai
198 pages
Français

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Description

« 29 février 2088. Au nord de la Roumanie. Un terrible accident ferroviaire vient de se produire. Le train d’Euroasie transportant quelque deux mille passagers a quitté son rail aérien pour une raison encore indéterminée et plusieurs voitures sont tombées au sol. » Suite à cet accident, certains blessés bénéficieront de greffes d’organes, réalisées par les plus éminents médecins d’Europe. Mais quelques années plus tard, une série de meurtres aux circonstances similaires survient ; l’assassin laisse dans plusieurs cas un message : Je me survivrai ! Une enquête rondement menée pour un roman policier précis et efficace. Le style bref et journalistique de l’auteur s’adapte parfaitement à un récit dont les enjeux éthiques sont parfaitement maîtrisés. On suit avec plaisir les tâtonnements des enquêteurs et avocats, en attendant avec impatience que la vérité qu’on avait devinée soit révélée au grand jour. L’esprit de synthèse et de rhétorique de M. David fait ici merveille.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 juillet 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748384048
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0071€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Je me survivrai
Michel David
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Je me survivrai
 
 
 
 
 
 
 
L’Europe du XXI e  siècle a pris son rythme de croissance et de nombreuses avancées sont apparues. Nous avons maintenant un gouvernement centralisé en Europe avec un président élu par l’ensemble des députés européens ; il est élu pour six ans avec la possibilité d’un seul second mandat. En parallèle, il est tenu de prendre toutes ses décisions après accord de ses deux assesseurs désignés par le même vote, arrivant en deuxième et troisième positions. Le siège permanent européen est demeuré à Strasbourg pour des raisons économiques. L’anglais, la langue officielle, a été institué par un référendum européen après l’adhésion par tous les pays composant cette identité à la monnaie unique : l’Euro. Cette langue est donc la première parlée dans tous les établissements scolaires, la seconde enseignée est celle du pays natal. Nous n’avons plus à faire de multiples traductions de documents officiels avant de traiter une question. L’Europe s’est dotée d’un ensemble d’organismes utiles à tous les pays sous les ordres directs et immédiats du président de l’Europe :
La force armée européenne (FAE) est composée de troupes d’élite des différents pays de l’Europe incluant la spécificité de chacun des pays de l’Europe ; seule la composante nucléaire est restée à l’initiative de la majorité des Présidents des pays formant la CEE et du président de L’Europe.
La force d’intervention humanitaire et sanitaire européenne (FIHSE) ; un incident ou une catastrophe qui se produit au sein des pays appartenant à la CEE déclenche sur ordre du président de l’Europe une intervention adaptée dès sa connaissance, mais cette intervention peut être affectée au bénéfice de tout autre pays confronté à une catastrophe. Cet organisme est composé de plusieurs équipes internationales qui sont mises en œuvre suivant plusieurs scénarios engendrant l’intervention de spécialistes en fonction de l’incident ou de l’accident.
D’autres commissions ont été mises sur pied pour favoriser chacun des pays dans l’exploitation de leurs matières premières ou leurs spécificités du terroir ou de leur situation géographique : c’est le cas du pays chargé de l’isolement des détenus condamnés à l’incarcération à vie et qui se retrouvent en un même lieu, au sein d’un organisme européen. Ce pays présentant des reliefs accidentés et stériles est chargé d’accueillir des détenus irrécupérables d’après la justice qui ont bénéficié de la commutation de la peine de mort en peine à vie ou à l’isolement perpétuel ; cette sanction semble refréner les candidats car le taux de remplissage de l’organisme est faible.
* * *
Bagne d’Isudain : désert glacial de l’hémisphère nord
Cette prison intercontinentale accueille des détenus condamnés à la peine capitale ou à l’isolement à vie prononcé par la Cour suprême internationale et par les cours d’assises des pays européens. Chaque détenu sera exécuté sur ordre du chef d’État de son propre pays ; c’est à lui que revient la décision de grâce ou d’exécution. Les condamnés sont en totalité des meurtriers multirécidivistes, des dictateurs et des exécutants pour génocides, des responsables d’attentats meurtriers de population civile… Aucune libération de ces détenus n’est envisageable mais des aménagements de peine sont possibles. Dans le cadre du repenti, chaque détenu peut demander une seconde grâce en acceptant le don d’un de ses organes ; elle ne sera acceptée à la seule condition qu’il y ait un receveur compatible disponible. La grâce accordée au donneur à l’issue du don lui permettra uniquement de venir passer quelques jours auprès de sa famille dans un contexte plus familial. Le secret médical des interventions est respecté vis-à-vis du bénéficiaire et de sa famille. Un fichier confidentiel est tenu à jour et conservé auprès de la présidence de l’Europe.
L’opération a lieu sur le continent le plus proche de la transplantation, les détenus y sont transportés par avion, opérés et, après une courte convalescence, rapatriés sur le bagne pour purger leur peine en prison à vie avec les aménagements :
- séjour de la famille dans une ferme-école située dans l’enceinte d’une maison d’arrêt pendant un mois tous les deux ans ;
- grâce présidentielle octroyée d’office pour les pays n’ayant pas aboli la peine capitale.
* * *
29 février 2088. Au nord de la Roumanie
Un terrible accident ferroviaire vient de se produire. Le train d’Euroasie transportant quelque deux mille passagers a quitté son rail aérien pour une raison encore indéterminée et plusieurs voitures sont tombées au sol. Il n’y aurait pas de survivants dans les premières voitures et des centaines de blessés plus ou moins graves seraient annoncés. Depuis Strasbourg, le président de l’Europe alerte la force d’intervention humanitaire et sanitaire européenne, prépositionnée en centre Europe en Autriche, sur les lieux de l’accident et attend une première estimation sur l’état de la population concernée. Six heures plus tard, les premiers éléments transportés par super cargo aérien arrivent au plus près et mettent les équipes médicales de tri en action pendant que les hôpitaux de campagne s’équipent et se préparent à accueillir les premiers blessés. Les morts sont regroupés dans une zone protégée en attendant leur transfert sur une base militaire la plus proche pour être, après identification, rapatriés dans leur propre pays. Parallèlement, des équipes médicales spécialisées pour des greffes sont appelées pour cette mission.
Dix-huit heures après le lancement de l’opération, les premiers comptes-rendus arrivent :
- l’accident semble avoir été provoqué par un glissement de terrain entraînant un déplacement de deux piliers de soutien de la ligne aérienne. Les services spécialisés assurent que cet accident n’est en aucun cas criminel ;
- les quatre voitures de tête ont été entraînées dans la chute par la motrice. Les autres voitures ont été stoppées par le système de frein autobloquant enclenché lors de la rupture de contact avec la motrice. Aucun survivant n’a été dénombré dans les trois voitures de tête et dans la motrice. Dans la quatrième, seules vingt-cinq personnes ont été désincarcérées vivantes mais avec des blessures dont quinze nécessitent une prise en charge des plus rapide. Dans le restant de la rame, tous les occupants ont été évacués par les rampes de secours. Suite au freinage brusque combiné au déplacement des occupants dans les autres voitures, quatre-vingts personnes sont décédées et on dénombre soixante-dix-huit blessés qui sont dirigés vers les structures de soins.
 
Douze heures après le début des opérations de tri, le bilan s’établit provisoirement comme suit :
Deux cent quinze morts, cent trois blessés dont vingt qui nécessiteront rapidement une ou plusieurs greffes d’organe. Cinq ressortissants hors Union européenne font partie des probables receveurs.
Le président de l’Europe retransmet toutes les informations recueillies à chaque chef d’État des pays de la zone euro ainsi qu’aux ambassades des pays ayant des ressortissants touchés dans cet accident. Il demande également à la bourse internationale des dons d’organes de se mettre en relation avec son centre opérationnel. La pièce d’identité de chaque individu permet de connaître toutes ses données sanitaires ce qui permet d’avoir rapidement la mise en relation des fichiers receveurs et donneurs.
Malheureusement, l’ensemble des greffes ne semble pas réalisable d’après la bourse internationale des dons ; une décision doit être prise en urgence !
Le président de l’Europe réunit l’ensemble des représentants de la zone euro afin de prendre la décision qui s’impose pour donner toutes leurs chances aux blessés. Le prélèvement d’organe est appliqué d’office dans le cadre de la loi, mais il n’a pas été possible sur les centaines de morts de la catastrophe. La décision est prise par les représentants de la zone euro en accord avec leur Président respectif de procéder à un prélèvement d’organes sur des condamnés à perpétuité. De plus, pour diminuer le risque de perte des implants dus au transport, les condamnés seront déplacés sur le lieu de stationnement des blessés en attente de greffe. Les ordres sont retransmis au directeur du bagne chargé de sélectionner les condamnés répondant aux critères de compatibilité afin que les Présidents de chacun des États d’appartenance des sujets donnent leur consentement pour le déclenchement des actions sachant qu’aucun refus de la part des condamnés ne sera accordé. Décision prise, les condamnés sont transférés par avion spécialement affrété vers l’hôpital de Resita, en Roumanie. Parallèlement, deux équipes de bloc opératoire sont mises en place au sein de ce même hôpital et prêtent à intervenir dès l’arrivée des donneurs. Les condamnés ont été choisis du fait d’être donneurs universels : des greffes de reins, de bras, de jambes et de cornée seront réalisées sur les receveurs qui bénéficieront d’un traitement antirejet à vie. Avant l’arrivée des condamnés, les équipes médicales étudient leur dossier et déterminent les prélèvements possibles à effectuer sur chacun.
Arrivés sur place, les condamnés sont accueillis par le chef de bloc, le professeur Bruger, et sont préparés puis anesthésiés pour les quatre premiers et envoyés aux blocs opératoires afin d’y subir les différents prélèvements. Les implants prélevés sont transférés aux blessés. Avec les trois derniers donneurs, l’équipe médicale a é

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