Itinéraire d un sociopathe, l histoire de Daniel Garini
138 pages
Français

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Itinéraire d'un sociopathe, l'histoire de Daniel Garini , livre ebook

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Description

L'être humain naît probablement fragile et vulnérable. Il évolue en intégrant des paramètres de lois, d'amour et de facteurs sublimés. Échecs et réussites, victoires et défaites vont ainsi construire son caractère. On peut alors le croire infaillible et confiant. Pourtant, la déconstruction de sa personnalité peut se faire à force d'usure, d’insécurité, d’indifférence sociétale, amicale, mettant à l’épreuve la valeur de ses propres efforts.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 juin 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332709653
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-70963-9

© Edilivre, 2014
Itinéraire d’un Sociopathe, l’histoire de Daniel Garini


Désolé d’un tel héritage, jtm
Mon fils j’espère que tu liras ce livre. Je ne peux t’écrire à ton adresse. Pour te préserver.
Tu comprendras pourquoi à la fin de ma rédaction. Crois-moi petit bout, quand je n’ai pas réussi à m’accorder avec ta mère, j’ai été très malheureux. Puis la déliquescence de notre société.
Fais bien attention à toi. Il est courant de dire aux filles de se méfier des garçons qui veulent abuser d’elles. Mais il y a des filles qui abusent des garçons, puis qui les mènent par le bout du nez.
Alors assure toi que tu puisses faire confiance à la fille avec qui tu entameras une relation, au risque d’être éprouvé, attristé, et peut-être même perdre ta vie.
Sois indulgent je n’ai pas eu le temps de relire, ni d’approfondir certaines de mes explications.
Puis pour me faire pardonner, si tu veux bien entendre, ma confession : Si l’on ne peut participer à l’évolution d’une société, on s’en prend à des éléments en abusant et la cautionnant. J’aurais pu faire d’autres choix.
Marre de vivre comme un mort, qui regarderait le programme, toujours promis, de sa vie sur des écrans de télévisions manipulées. Constatant au contraire de promesses et d’espoirs le recul des acquis sociaux, et l’impossibilité d’entrevoir un avenir serein, ni une harmonie des peuples.
Je te mets un lien internet, écoute les chansons qui y sont, lis-en les textes tu verras que je ne me nourris pas que de haine bien au contraire.
Http://vam320.blogspot.com/
Aussi sur youtube ou Dailymotion mets mon nom ou Vito A M.
Première Période
C’est arrivé. J’ai massacré une dame. J’en ai fait de la bouillie. Je n’en reviens pas.
Je ne peux pas aller me livrer aux policiers. J’ai trop de choses à faire encore dans ma garce de vie.
J’ai beau tourner en rond. Je sais que je ne perdrais pas ma vie, en plus de la sienne.
Trop de cellules surchargées, trop de travail à conclure. Je ne peux pas gaspiller toutes mes années de recherches. Ni oublier mes angoisses au retour de mon job, pour tenter de peindre mes dessins, composer la musique de mes textes ou décrire des pensées sur ces mélodies finalement obsédantes.
Tant pis il faut que je trouve un moyen de me débarrasser du corps.
Cela ne devrait pas être plus difficile que de supporter l’horreur que me fait cette bouillie d’os, de viande et de sang. Non je n’en reviens pas, moi pratiquant le yoga et à la recherche d’une harmonie profonde. Même si je me suis tant de fois battu dans les bars ou dans la rue.
Cela commença à l’école primaire. Je ne pouvais pas supporter que l’on me regarde de haut en me traitant de sale italien, ou d’immigré de merde. Je leur bondissais dessus, je ne sais pas comment, mais mon cœur criait à l’ordalie. Vis honorable ou meurs comme dans la savane.
Mon père quelques années plus tard mourrait à l’usine.
Le pauvre malheureux toujours au taf, pendant que ma mère faisait des ménages pour nous permettre de mieux subsister, avec mes sœurs et frères.
Mort à l’usine, c’est mieux dans son lit c’est sûr, même d’un orgasme raté.
Je ne cherchais querelle à personne, jamais de la vie, à quiconque.
Trop le respect de la douleur, de la souffrance et des efforts à faire pour survivre dans cette vie.
Combien de fois j’aurais préféré vivre comme un loup dans la forêt et me confronter aux animaux sauvages. Faire comme Hercule ou me battre contre des dragons comme tant de preux chevaliers à la conquête du monde pour pacifier la terre, en exclure les serpents et autres bêtes féroces, qui poussaient les hommes à construire des remparts autour de leurs villes ou villages.
Je n’en reviens pas, tant de bagarres. Puis une fois l’ennemi terrassé, je le laissais partir, peut-être un peu surpris et pantois, mais partir libre tout au plus un peu abîmé de ci de là, mais sain et sauf.
Peut-être un peu de rancœur au fond de la gorge, de s’en être pris dans la tête, par celui qu’il pensait pouvoir insulter sans plus de dommage que l’effort de son propre rire et la complaisance de son mépris. D’où cela lui venait-il ? Je n’en savais rien.
Bien au contraire, j’avais tant de chagrin que finalement j’étais encore perdant.
Je n’osais en parler chez mes parents. J’aurais eu tellement honte de moi.
De n’avoir pu dépasser le degré de haine qui me fit souffrir.
De n’avoir su faire une prière pour que le dieu de mes géniteurs m’aide comme il les aidait chaque jour. Puis l’humiliation de cette agression, et des insultes que j’aurais dues répéter pour me justifier devant ces chers êtres tout à leurs efforts quotidiens.
Jamais je n’ai pu me confier, ni même à quelques oncles ou amis.
Je tentais par mes sourires et l’habitude de mes difficultés, d’attendre quelques jours pour que la haine que je ressentais encore au fond de moi, disparaisse.
Puis la bagarre se reproduisait ailleurs, sans jamais la chercher et toujours pour les mêmes raisons probablement mesquines et que je jugeais sans fondement.
Sauf sur les stades de courses ou des salles de sports où les mesures se prenaient différemment.
Et même si des pensées identiques, qu’en sais-je au juste, pouvaient passer dans certaines têtes,
le mode opératoire était différent. Je pouvais revenir chez mes parents sans honte, ni de fierté particulière du reste. Je n’en parlais pas davantage que de ces multiples agressions.
Je lisais discrètement dans le journal, même si avec un grand bonheur, les résultats de ce qui me faisait y figurer. Je n’ai jamais pu garder une page de journal, peu d’importance.
Je n’ai jamais eu l’âme philatéliste ou de collectionneur, même si parfois cela m’impressionne.
Adolescent, quelques affaires, un sac de couchage, un harmonica et je pouvais partir à pied vers la montagne ou la mer sans plus de crainte que ne doivent en avoir, me semble-t-il, les animaux terrestres. Je me suis toujours senti sur terre comme une sorte d’animal peut-être un peu différent.
Une différence qui devait tenir en des convictions de quelques règles élémentaires des religions sans vraiment faire une grande nuance entre le polythéisme et le monothéisme.
Puis même des lions avaient respectés des martyrs chrétiens.
J’avais cette sorte de sensation d’une magie de la nature, probablement acquise en regardant les vieux tourner la terre avec un soc tiré par un cheval.
A voir pousser ces graines que l’on plante en terre et qui disparaissent après avoir jaillies en champs multicolores m’émerveillant. Je me souviens lorsque j’étais tout petit et que j’allais entrer à la grande école pour apprendre à lire, à écrire et à mieux compter, que parfois je cherchais le lait dans une bouteille en verre, chez le voisin qui avait quelques vaches.
Le matin avant que la maisonnée ne se lève, il faisait encore un peu sombre, cela faisait de moi une sorte de héros marchant à l’aventure. Toutefois un peu inquiet, lorsque j’avais du mal d’identifier un chat ou un oiseau qui pouvaient ressembler dans le noir à quelques bêtes féroces.
J’avais conscience de ma faiblesse, mais cela renforçait ma sensation d’être une sorte de guerrier parti à l’aventure, peut-être sans lendemain, mais toujours attentif à devoir préserver ma vie.
Prêt à combattre ou à courir vite, même si je ne voulais pas penser à cette deuxième solution.
Pourtant je me souviens d’un matin, qu’à la vue d’une sorte de serpent, qui à la réflexion ne devait être qu’un orvet, d’avoir parcouru une bonne partie du chemin en sautant le plus haut possible et dès que je touchais terre de rebondir prêt à m’envoler, et tâchant de rester suspendu le plus haut et le plus longtemps possible. Je compris ce jour là que l’on dise que la peur donne des ailes.
J’y crois encore aujourd’hui, car j’ai eu la sensation de voler ce jour là.
Le chemin un peu en pente a sûrement faciliter cette impression.
Puis cette odeur particulière de l’étable, cette chaleur des animaux, le cliquetis des seaux,
le déplacement des vaches, me prouvaient une existence toujours en mouvement.
Je me souvenais de ma nuit. Je me sentais reposé.
Je savais que j’avais dormi et que je m’étais déconnecté de toute cette animation qui avait continué, peut-être un peu plus silencieuse au cœur de la nuit.
Puis une fois la bouteille remplie de lait et du sourire du cow-boy, je me rendais compte, en retournant chez mes parents, que la lumière était plus nette, que le soleil s’était un peu mieux levé.
Alors j’avais moins peur de ces ombres masquant tant de vies.
Peut-être même de gros lézards tout prêts à rire de vous, de se moquer de votre pantalon décoloré, du bonnet de laine trop grand ou trop petit que j’attrapais hâtivement en sortant, heureux de mon expédition. Peut-être de vos cheveux mal coiffés, qui sait encore de quoi, les vilaines bêtes si bien adaptées à leur environnement. Parfois des oiseaux m’effrayaient soudain, alors que c’est moi qui les avais dérangées. Ils s’élançaient piaillant de dessous un buisson, forcenés.
Mais mon cœur frémissait comme un combattant, un peu belliqueux pour sa survie.
J’en étais épouvanté. Je sentais le surplus des flux un peu agressifs et inquiets. Une pulsation qui me faisait entendre une sorte de tambour s’accélérant. Un bruit plus fort qui me faisait sortir du doux souvenir de l’étable, de ses habitants, de la chaleur, des odeurs, d’une sorte de puissance pacifique de l’existence qui me fascinait. Puis arrivé à la maison, l’odeur du lait chaud, une plénitude.
Et là, un scandale une pièce qui ne ressemble pas à une boucherie.
Le sang contre les murs, le plafond, le sol comme un pédiluve poursuit de changer de couleur.
Une odeur jamais sen

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