Incertitudes et passions
284 pages
Français

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Incertitudes et passions , livre ebook

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Description

La vie, ce perpétuel recommencement d’événements tous aussi uniques les uns que les autres ; n'a en réalité pour effet que de nous mener vers notre épanouissement.

Alors pourquoi cette destinée, si douce au premier abord, se retrouve être l'instrument de torture des personnes qu'elle possède ?

Mél, jeune femme de vingt-neuf ans, s’aperçoit de la cruauté de la vie lorsque son existence bascule dans un cauchemar indescriptible.

Tourmentée par un individu malveillant, elle se retrouve embarquée dans un engrenage tortueux qui la submerge complètement. Qui peut bien lui en vouloir au point de l’anéantir de la sorte ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 juillet 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332963550
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-96353-6

© Edilivre, 2015
J’adresse mes remerciements, les plus sincères, aux personnes qui ont suent m’épauler, me soutenir et m’encourager tout au long de cette aventure.
Ce projet fut grâce à vous l’une de mes plus belles victoires et je suis fière de pouvoir la partager avec vous; alors un immense merci à mon mari Nicolas, mon plus fidèle admirateur; mon frère David, pour m’avoir prodigué ses précieux conseils; ma meilleure amie Odia, qui a su m’éclairer quand j’en avais besoin; mes parents, pour avoir cru en moi; Virginie, pour s’être torturé les méninges à maintes reprises; Isabelle, pour m’avoir fournie toute la documentation dont j’avais besoin et surtout merci à vous chers lecteurs d’avoir pris le temps, et j’espère le plaisir, de lire cet ouvrage. A bientôt.
Chapitre 1
Jeudi 18 novembre 2011.
Par une belle soirée d’hiver, le ciel de Paris offrait un décor merveilleux. La nuit, d’un noir intense avait répandu sur la ville un rideau théâtral empli d’étoiles toutes aussi brillantes les unes que les autres. Claire profita d’une légère accalmie durant son service, pour aller fumer une cigarette quelques minutes sous le porche du service des urgences. Le réverbère, contre lequel elle s’était appuyée, semblait donner vie à la rue, pas un bruit, pas un murmure ne vint perturber son moment de détente improvisé, la laissant ainsi observer avec délectation le spectacle qui s’offrait à elle.
Situé dans le XV ème arrondissement de Paris, cet établissement plutôt modeste, était le point phare du quartier. Ce dernier était rythmé par le va et vient des ambulances. Seules les sirènes rompaient le silence de ce petit coin résidentiel.
Claire, infirmière de vingt-neuf ans, les yeux amandes et les cheveux tirés à l’arrière par une immense queue de cheval, sillonnait le service des urgences avec une aisance remarquable. Malgré son très jeune âge, elle présentait des facultés innées pour ce service et y avait fait sa place assez rapidement. Depuis plusieurs années, elle avait appris à connaître chaque équipe de cet hôpital et avait tissé tout un réseau d’amis, c’était un peu comme sa deuxième maison. Elle y passait la majorité de son temps, les gardes s’enchaînaient, les heures défilaient, ce qui malheureusement lui laissait peu de place pour entretenir une vie amoureuse comblée et active. Malgré ses quelques conquêtes, elle n’avait jamais réussi à trouver l’homme de sa vie. À chaque fois, elle trouvait quelque chose qui ne collait pas, souvent pour des raisons superficielles. Elle les trouvait trop petits, trop doux, trop jaloux, trop parfaits bref, rien qui ne puisse s’apparenter à l’idée qu’elle s’était faite de l’homme idéal. Elle l’espérait tendre, brun, athlétique qu’il la comprenne, qu’il la fasse vaciller au moindre battement de cil, un homme protecteur qui pourrait s’occuper d’elle, la soutenir en toutes circonstances. Cet homme, n’était autre qu’une copie conforme de Marc. C’était son collègue mais surtout son ami, ils se connaissaient depuis de nombreuses années pour cause, Marc était le frère de sa meilleure amie Mélanie. De dix ans son aîné, il avait un charme fou. Brun plutôt bel homme, corps sculpté, et de surcroît extrêmement serviable. Il faisait envie à de nombreuses femmes. Malgré leur différence d’âge, Claire sentait toujours son cœur vaciller lorsque leurs chemins se croisaient. Amour ou profonde amitié, la limite était difficilement identifiable pour eux, mais ils prenaient respectivement soin l’un de l’autre avec passion et dévouement.
Au loin, des lumières vinrent perturber Claire et interrompre sa rêverie, c’étaient les girofards des ambulances qui approchaient. Machinalement, elle regarda sa montre, il était vingt-trois heures trente, elle qui commençait justement à trouver le temps long, sentit son cœur palpiter brusquement. Comme toute personne dépendante à l’adrénaline, elle ne pouvait refréner son excitation à la vue de ces lumières clignotantes. Elle se hâta de jeter son mégot et d’enfiler sa blouse de protection. Les ambulanciers amenaient une jeune femme retrouvée ivre, dans une ruelle plutôt mal famée. Marc, également de service ce soir-là, l’aida à installer la patiente dans un des box d’accueil, en état d’hypothermie avancé et inconsciente, toute l’équipe se regroupa rapidement autour d’elle. Après l’avoir déshabillée pour pouvoir l’examiner, Claire trouva ses papiers d’identité, elle s’appelait Hugsvou Pauline, âgée de vingt et un an, domiciliée dans le quartier où justement elle venait d’être retrouvée.
Une fois la jeune femme stabilisée, tous les soignants se retrouvèrent mobilisés une bonne partie de la nuit. Des patients avaient afflués en masse tout comme l’avait pressenti Claire au début de sa garde. Depuis le temps, son instinct s’était développé et avec l’expérience elle savait pertinemment qu’un début de service calme, laissait souvent présager une nuit mouvementée et éreintante.
Chapitre 2
Pendant ce temps, de l’autre côté de la ville, Madame Xantar Elodie, une vieille dame de quatre-vingt-deux ans, regardait tranquillement un documentaire animalier. Insomniaque depuis de longues années, elle passait la plus grosse partie de ses nuits devant sa télévision à tricoter des couvertures. C’était la seule chose qu’elle savait réaliser. Bien qu’elle ne les utilisât pas, elle les offrait gracieusement à différentes associations, cela lui occupait les doigts et surtout l’esprit. Veuve et sans enfant, elle n’avait jamais de visite, son unique contact était avec le voisin d’en face, Tomy. Il lui redonnait du baume au cœur en venant chez elle, ils appréciaient tant de tricoter ensemble. Il lui tenait ses pelotes et la regardait faire avec de grands yeux admiratifs. Il parlait peu, sans doute à cause de sa triste vie. Il n’avait jamais connu son père, parti lorsque le mino était venu au monde. Quant à sa mère elle était souvent absente et le peu de temps qu’elle lui accordait, c’était pour l’accabler et lui crier dessus. Les cloisons des appartements étant très fines, Elodie pouvait entendre tous les sons provenant de l’appartement voisin, y compris les cris. À plusieurs reprises elle avait tenté de discuter avec Pauline, la maman de Tomy, mais elle se heurtait à chaque fois à un mur. Butée et facilement irritable, la jeune femme l’envoyait paitre. Les rares mots qu’elle pouvait prononcer se résumaient à :
« Vous pouvez garde l’gosse ce soir ? »
Elodie adorait l’avoir avec elle, mais elle savait pertinemment que leurs vies étaient chaotiques, même si elle se sentait honteuse, elle ne voulait pas s’attirer d’ennuis et avait fait le choix de se taire. Pauline, une écorchée vive, était plutôt jolie. Sans doute abimée par une existence décousue, elle n’avait pas beaucoup de bon sens et encore moins d’instinct maternel. Ses excès et ses dépendances y étaient probablement pour quelque chose. Droguée depuis des années et entourée de personnages tout aussi bizarres qu’effrayants, elle se laissait vivre sans se soucier du lendemain et malheureusement sans prêter gare à son enfant. Elle s’en occupait peu et lui avait même appris à se débrouiller seul malgré son très jeune âge, développant ainsi une aptitude remarquable à survivre. Lorsque Tomy venait chez Elodie, il prenait plaisir à préparer le goûter, il se rendait à la cuisine, prenait deux verres de lait et quelques biscuits, dénichés dans les placards. Il disposait soigneusement le tout sur un plateau et revenait fièrement au salon afin de déguster avec son amie le festin qu’il avait pris soin de concocter. La vieille dame se délectait de le voir déambuler dans son appartement, elle s’arrangeait toujours pour lui dégoter des friandises et des gâteaux au supermarché, simplement pour le plaisir mais surtout pour le remplumer un peu car il était vraiment frêle. À ses côtés, elle le savait en sécurité. Elle avait déjà remarqué des ecchymoses sur ses bras ou sur ses jambes, mais l’origine de ces blessures lui était inconnue. Bien que les enfants jouent beaucoup et se blessent parfois, il était difficile à croire pour Madame Xantar, que Tomy ait pu se faire cela tout seul étant donné qu’il ne sortait jamais de son appartement. Sa mère ne l’emmenait jamais se balader, pas même au parc de l’autre côté de la rue et pourtant il aurait bien voulu se mêler aux autres enfants et découvrir de nouvelles sensations. Il ne connaissait pas le plaisir de discuter ou de jouer avec des camarades et pour cause, il n’était pas scolarisé. Malgré le fait qu’il soit déjà en âge de se rendre à la maternelle, Mademoiselle Hugsvou estimait que son fils était trop bête pour apprendre quoique ce soit et prétendait ne pas avoir le temps de l’y enmener.
Elodie, confortablement assise sur son canapé, tricotait tranquillement sa nouvelle couverture. Celle-ci était différente des autres car pour une fois, elle était destinée à son voisin préféré. Elle avait pris soin de choisir les couleurs avec Tomy, il avait opté pour du rouge et avait hâte qu’elle ait terminé car il voulait s’en faire une cape, comme les super héros. Bien lancée sur ses lignes de tricot, Madame Xantar s’arrêta brusquement. Il lui semblait avoir entendu des gémissements. Elle coupa le son de la télévision et tendit l’oreille plus attentivement. Les sons provenaient du palier, elle disposa le plaid sur le canapé puis se leva. Après avoir jeté un coup d’œil par le judas, elle put apercevoir une forme sur le paillasson. Elle ouvrit prudemment la porte et découvrit qu’il s’agissait en réalité d’un enfant, à demi vêtu, recroquevillé sur lui-même.
– Tomy c’est toi ? s’inquiéta-t-elle.
N’observant aucune réaction, elle s’approcha dava

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