Incendie au Grant Hôtel
166 pages
Français

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Incendie au Grant Hôtel , livre ebook

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Description

1970, Alan Stabritt, détective privé new-yorkais aurait préféré connaître les paysages féeriques d’Acapulco dans de meilleures conditions. En effet, il se retrouve confronté à la pègre mexicaine pour sauver une jeune femme qui le touche de près.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 08 juillet 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332730442
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-73042-8

© Edilivre, 2014
Du même auteur
Du même auteur
– Poèmes Inédits de Chansons
– Nouvelles Brèves
Série Policière « Al Stabritt, Détective Privé »
– Le Rire de la Peur
– La Main du Diable
– Violences Feutrées
– Incendie au Grant Hôtel
Romans :
– Gorgonie (ou La maison à béquilles)
– Le Baron Sampain (ou Les mondanités)
– Pousse d’Ivraie (ou Une leçon de vie)
– Dernier de Lignée (ou Noblesse oblige)
Œuvre de Fiction
Toute ressemblance avec des événements ou des personnes
existants ou ayant existés serait fortuite
Tous droits réservés
Copyright by Géraud de MURAT
Incendie au Grant Hôtel
 
 
Deux jambes bancroches, deux bras démesurés ballant le long d’un buste soudé vers la gauche, une tête irrémédiablement inclinée du côté droit… tel m’apparaît, frappé d’autisme, l’homme qui semble avancer dans ma direction sur l’aire de l’Aéroport privé d’Acapulco où vient de me déposer l’avion taxi affrété une heure plus tôt à Mexico City.
Sachant ne pas être attendu, je m’écarte machinalement de la trajectoire de l’infirme. En vain car, se déplaçant à petits pas avec une incroyable rapidité, il se trouve chaque fois sur mon chemin.
Soudain, alors que le face à face devient inévitable, j’exécute un écart aussi inutile que réussi puisque sa question m’arrête net :
– Mr Stabritt ?
De près, mon jugement se transforme. Si la maladie s’est acharnée sur son corps, elle a miraculeusement respecté un visage réellement trop beau pour appartenir à un homme et, ajoutée à sa façon de s’exprimer, la profondeur de son regard m’assure qu’il n’a vraiment rien de l’arriéré mental. Une opinion qu’il se hâte de confirmer :
– Je sais pourquoi vous êtes ici, Mr Stabritt, et je ne souhaite pas avoir à vous affronter.
Alors, s’il vous plaît, ne brouillez pas les cartes.
Je vous demande simplement de dire à ceux qui vous ont appelé que tout se passera comme promis à la condition qu’il soit souscrit à nos exigences dans le délai imposé.
Ensuite, je le pense, mieux vaudrait que vous ne tardiez pas à rejoindre New-York.
Son accent anglais est digne de Cambridge. Mais les mots employés sont lourds de menaces non proférées… Et il n’a pas caché sa parfaite connaissance de tout ce qui concerne l’enlèvement de Kitty Hordan !…
La prudence l’exigeant, je n’ai plus qu’à m’éloigner sans un mot.
Lorsque je me retourne, à la Station de Taxis, l’étrange personnage a disparu. Il a sans doute pris place dans une voiture qui, dans le même moment, contourne le dernier hangar pour atteindre la sortie opposée.
* *       *
Il était une heure trente, la nuit dernière. En parvenant au bureau, le télex a automatiquement déclenché la sonnerie du téléphone spécial de mon appartement. Rompu à toutes les sortes de gymnastique qu’un Détective Privé moderne est appelé à pratiquer, je suis sorti sans sursaut d’un sommeil profond. Dix minutes plus tard, je prenais connaissance du texte…
… Kitty !… Notre si chère Kitty !… Enlevée, à Acapulco, en pleine lune de miel !
J’étais en train de passer ma réponse au Grant Hôtel d’Acapulco lorsque, pareillement réveillé, Dick a fait irruption dans le bureau. Il a lu le télex, blémi comme cela m’était sans doute arrivé, n’a rien dit.
Un mois auparavant, il était encore le réputé et redouté Capitaine Richard Jordan. De la Criminelle. En procédant lui-même à l’arrestation du dangereux meurtrier Gavin Hall au lieu d’en laisser le mérite à une paire de spécialistes Fédéraux – qui ignoraient cependant jusqu’à son existence – il avait motivé le blâme officiel qui l’en a récompensé !…
Ce fut la goutte de trop… Avec, pour conséquence, une démission immédiate transformant la raison sociale de notre Agence de Détectives Privés dont la plaque porte désormais trois noms : Shelton (Fondateur défunt), Stabritt et Jordan.
J’ai rapidement obtenu, grâce à notre organisation, une place prioritaire pour Mexico City dans l’avion de 2 heures 45. Dick a aussitôt décidé de me conduire à l’Aéroport. Une manière comme une autre de se défouler en s’activant avant de prendre, en compagnie de Maroussa, la plus déprimantes des factions : celle d’attendre dans l’angoisse.
Maroussa allait être en effet, elle aussi, profondément choquée.
Pourquoi Maroussa ? Parce que, si le souvenir que j’en avais conservé datait de la pénible Affaire Boghram, il était assez vivace pour que j’aie éprouvé le même grand plaisir à la revoir.
Certes, il s’agissait seulement d’une rencontre fortuite suivie d’une aimable station au Waldorf tout proche.
Pourtant, cette rencontre avait préfacé une reprise de contact dont l’importance devait nous apparaître très vite. Exactement le lendemain de la solution de l’Affaire de la Hordan Junior Chemistry. Une journée mémorable, faite de détente et de la surprise de son appel téléphonique auquel je répondais par une invitation à déjeuner.
Or, c’est précisément au cours de ce déjeuner que, en me demandant de lui trouver une occupation susceptible de dissiper son ennui, Maroussa m’avait aidé, sans le savoir, à résoudre le plus ardu des problèmes : celui de pourvoir au remplacement de ma merveilleuse secrétaire puisque Kitty, profondément amoureuse, avait décidé de faire cesser le célibat d’Henry Hordan et que la date de leur mariage se rapprochait.
Prenant alors le relais avec une joie non dissimulée, Maroussa assimilait en deux semaines tout ce que Kitty avait à lui enseigner sur le rôle indispensable de l’électronique dans notre organisation sophistiquée. Un record. Etabli par une championne inspirant aussitôt à Henry Hordan une réflexion mi-amusée, mi-admirative :
– Je me demande comment vous faites, Alan, pour trouver des secrétaires toujours aussi efficaces… et aussi belles…
– J’ai un secret, c’est vrai. Mais pour Maroussa, je suis bien certain que Kitty saura veiller à ce que vous ne me l’enleviez pas !…
Et un double éclat de rire avait suivi sa conclusion affirmant avec force qu’il n’était point nécessaire d’être Détective pour faire pareille découverte… C’était le temps béni des jours fastes… Tout à coup si lointains…
Je m’en suis évadé au dernier coup de frein, sur le parking. J’ai sauté, couru vers les guichets. Puis Dick m’a rejoint. Pour me voir bondir à nouveau, parvenir à la passerelle, l’escalader, et disparaître bon dernier.
A ce moment précis, avant que la porte ne soit refermée, j’ai été sûr que lui apparaissait comme à moi l’image surgie de ce même décor : tout en haut de la passerelle, avec les gestes d’un au revoir jumelé et joyeux, Kitty accrochant son bonheur éclatant au bras d’un Henry Hordan transfiguré… C’était, une semaine plus tôt, le départ de leur voyage de noces vers le Mexique…
* *       *
– Au Grant Hôtel.
Ces trois mots répondent à l’invitation muette d’un chauffeur obséquieux ouvrant une portière de son taxi alors que j’en suis encore à cinq mètres.
En les prononçant, je viens de m’arracher brusquement à la profondeur des pensées dont je me suis trouvé prisonnier durant un véritable voyage au long cours. La preuve en est que, de Mexico à Acapulco, j’ai fumé autant de cigarettes que de New-York à Mexico.
Enfin, me voici sur place. Le dépliant touristique me l’avait promis, la luminosité est extraordinaire et la température idéale. Cependant, je note cela sans en profiter. L’objectif est de retrouver Henry Hordan au plus vite.
Henry est un homme fort, sachant montrer ses joies et cacher ses peines. Notre amitié est née quand l’amour l’unissant à Kitty nous a permis de nous connaître. Je sais son cœur prêt à éclater sous la pression de l’angoisse. Je sais aussi qu’il va m’accueillir sans extérioriser sa douleur et avec cette admirable dignité dont il ne saurait se départir même devant son ami de toujours Eléazar Grant.
Il m’a beaucoup parlé de cet ami. D’un âge égal, vivant ensemble leur enfance, leur jeunesse, l’Université, ils ne se sont jamais perdus de vue. Même pas lorsque la plus ruineuse des déconfitures faisait sombrer l’Entreprise familiale des Grant.
Pour Eléazar, la conséquence immédiate de la catastrophe avait été de rejeter dans l’oubli un avenir tout tracé. Alors, ses Etudes ainsi terminées et conscient de n’avoir plus rien à défendre, il s’attaquait à la réussite du projet le plus fou…
A vingt ans, il lançait un défi à son propre nom avec la colossale ambition d’en faire celui d’une Chaîne d’Hôtels de Luxe… A trente deux ans, il en a déjà inauguré cinq et deux autres le seront dans l’année qui vient…
Les détails complétant peu à peu cette confidence d’Henry me sont apparus semblables à ceux qui me lient étroitement à la mémoire de Greg Shelton et, sans doute pour cela, j’ai tout naturellement accepté son amicale suggestion de rencontrer Eléazar Grant.
Il m’a reçu à son bureau de New-York comme on reçoit l’ami d’un ami vrai. Des traits réguliers, un sourire irrésistible, une taille haute et svelte se déplaçant avec une élégante décontraction, sa vive intelligence harmonieusement soulignée par une éducation raffinée… il possède vraiment tout ce qui peut attirer des femmes sans semer la défiance parmi ses nombreuses relations masculines… De plus, comme il s’exprime avec une franche précision et une chaleur sincère, j’ai bientôt l’impression d’être soudain admis dans un cercle très fermé :
– Henry avait certainement programmé notre rendez-vous en me faisant vivre, au fur et à mesure, le drame qui l’atteignait à travers les membres de son Top Secret Department.
Mais il agissait toujours avec une extrême délicatesse. En soulignant votre action déterminante dans la solution de cette délicate Affaire et, surtout, en me parlant de vous sans cacher l’admiration que vous inspirez à Kitt

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