Il s’appelait négociateur
132 pages
Français

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Il s’appelait négociateur , livre ebook

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Description

Négociateur est un personnage sans scrupule pour qui tout marche à merveille : il détruit son foyer, ses enfants, vole la thèse de son épouse grâce à laquelle il assure un emploi de professeur, s’enrichit sur son dos et tout lui réussit. Après un adultère qu’il reconnait lui-même, il quitte son épouse dans l’espoir de lui casser sa carrière, rêve qu’il nourrit depuis toujours, et lui réclame des sommes incroyables.


Madeleine, son épouse, désespérée s’en remet à la justice mais...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 février 2022
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342360622
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été édité par la Société des Écrivains,
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 84 74 10 20 – Fax : 01 41 684 594
www.societedesecrivains.com
client@societedesecrivains.com

Tous droits réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-342-36061-5

© Société des Écrivains, 2022
À Françoise, Catherine, Sophia et Marcel, Alexandre
Préface
Ce livre ne présente aucun esprit de vengeance, et son seul objectif est de bien montrer comment la connaissance médicale et psychologique du comportement d’un pervers narcissique est conforme à la réalité quotidienne, selon la définition que Marine Bienaimé, psychologue, nous fait découvrir : « C’est un pervers psychopathe qui ne reconnaît pas à l’autre la possibilité d’avoir des intérêts propres… et dont la personnalité mégalomane et égocentrique se manifeste par un besoin excessif d’être adulé ».
C’est un prédateur complexe dont la manipulation mentale est destructrice pour ses victimes.
L’analyse de la famille et du caractère d’un pervers narcissique, ses actes et pensées de tous les jours, permettent de mieux comprendre ce que les thérapeutes nous expliquent, et sert de modèle concret et nécessaire pour suivre leurs conseils, et fuir le pouvoir de ce prédateur vampire afin de se dégager de son emprise. Négociateur fait penser au manipulateur qui a ruiné une famille aristocrate en Angleterre, financièrement et physiquement, et dont il a été fait un film intitulé « Une famille sous emprise ».
Ce livre répond aux questionnements : quel est le comportement dans la vie quotidienne d’un pervers narcissique ? Quels sont ses rapports avec sa famille ? Comment reconnaître une personne pervers narcissique ? Et comment la fuir ? Enfin, comment aider sa victime ?
Négociateur, pervers narcissique, répond à cette problématique, et sa victime qui était au bord du suicide n’a trouvé aucune aide de la justice.
C’est pourquoi il est important de lire ce livre avec objectivité, et de le considérer uniquement comme un exemple de la réalité quotidienne, afin d’aider tous ceux et celles qui seraient victimes d’un pervers narcissique, pour leur faire prendre conscience du danger de rester avec ce requin vampire, et leur donner le courage de le fuir.
Première partie Négociateur, un pervers narcissique Personnalité et vol de la thèse d’État
 
Une ambiance lourde régnait dans la salle et l’on chuchotait « c’est inadmissible, c’est même comique une telle ignorance récompensée, quel jury de complaisance, que va-t-il en faire… » personne n’osait applaudir, ils riaient tous et Négociateur, un peu gêné, s’était écarté pour réceptionner ses amis à un cocktail campagnard. Un membre du jury avait fait rire toute la salle en lisant trois lignes de l’auteur présumé, écrites dans un français truffé de fautes de syntaxe et d’orthographe. Il avait aligné une cinquantaine de mots mal écrits et s’était attardé sur le mot « quatre » écrit avec un « S », faisant ainsi éclater de rire la salle et rendant cette soutenance ridicule et indécente.
Les commentaires battaient leur plein, mais comment Négociateur avait-il réussi à réunir sept membres du jury, connus, même parfois célèbres, alors que Négociateur ne savait pas même définir le mot clé « défiance » qui s’avérait être le cœur de la problématique de sa thèse ? À toutes les questions, il répondait avec les mains, balayant tantôt la gauche, tantôt la droite, et le président faisait de son mieux pour masquer  l’incompétence du candidat, ignorant tout de la réalité du plagiat. - Il disait, « parlez plus fort qu’on vous entende », mais devant la nullité de ce thésard, le président faisait les questions et les réponses.
Négociateur n’en était nullement gêné : ce qui lui importait, c’était le diplôme, car lui et sa famille avaient pour devise «  il faut vivre selon le paraître et non l’être  ».
La salle était pleine d’amis venus de tous les coins de France et de l’étranger, des amis d’enfance, des amis de classe réputés pour lui faire ses devoirs, tous riaient en se racontant les uns aux autres comment Négociateur avait pu grandir et gagner la confiance de ses professeurs et relations qu’il cultivait à des fins utilitaires. Négociateur exposait, sans scrupule, comment il était entré en relation avec l’épouse du président du jury, et comment il avait su la faire parler sur les difficultés qu’elle rencontrait à marier sa fille âgée de plus de 30 ans. Il l’avait rassurée en lui promettant, car il avait beaucoup d’amis célibataires, qu’il ne manquerait pas de les présenter à sa fille. Cette mère angoissée se métamorphosa en mère reconnaissante, et son époux en président indulgent du jury de la thèse de doctorat.
Cet individu extraordinaire était un manipulateur redoutable qui, en quelques secondes, devenait l’ami de personnages occupant de hautes fonctions. Tout lui réussissait, il était drôle, affable et offrait volontiers de l’aide à celui qui en demandait. Il jouait avec les personnages de son entourage, à Paul il disait « mais bien sûr, je vais te présenter Pierre », et à Pierre « je vais te présenter Arthur ». Arthur répondait aux recommandations nécessaires pour Paul, et ainsi, Négociateur faisait croire que c’était lui l’auteur de cette aide. Il s’infiltrait partout, passait des heures sur son Internet, explorait les parcours des personnes qu’il rencontrait, fouillait dans leur vie privée, les interrogeait sur leurs relations personnelles, lesquelles, si nécessaire, devenaient les siennes. Aussitôt, la famille les invitait tous, faisant de grands goûters, des déjeuners ou dîners, et l’ambiance était si bonne, en présence des parents, qu’ils devenaient les meilleurs amis du monde. Négociateur ne pouvait pas imaginer l’amitié gratuite, il fallait que ses rencontres soient utilitaires, «  je te donne une pomme pour en recevoir deux  », c’était son autre devise. Mais il était si charmant que tout le monde tombait dans le piège.
La soutenance de la thèse étant terminée, le jury a demandé aux invités de se retirer pendant la délibération. Tous arpentaient les couloirs de l’université, bavardant entre eux, commentant cette soutenance surprenante, tant du côté du candidat que du jury. Quand tout à coup le père de Négociateur entraîna sa belle-fille pour lui faire mille reproches pour ne pas avoir mieux corrigé les quelques lignes écrites par son brillantissime fils. Et, la malheureuse belle-fille fondit en larmes car Négociateur lui avait volé sa thèse, représentant deux années et plus de travail. Mais ce plagiat expliquait aussi pourquoi Négociateur n’avait rien compris au thème principal de sa thèse. Et ce monsieur ne prononça pas un seul mot de regret, ne chercha absolument pas à consoler sa belle-fille, aussitôt informée la mère de Négociateur en fit de même. Le grand silence au nom de leur devise «  paraître plus qu’être  ».
Le directeur de thèse de Madeleine fut mis au courant de cette indélicatesse, car cette malheureuse étudiante ne savait que faire pour récupérer son travail, Négociateur refusant de le lui rendre. Il la conseilla merveilleusement, osa lui dire qu’elle se méfie d’un époux aussi indélicat et lui fit une attestation témoignant du plagiat de quatre-vingts pages de sa thèse. Mais la malheureuse jeune femme dut changer de sujet et repartir à zéro car, non seulement il lui avait pris quatre-vingts pages, mais des paragraphes entiers tout le long des chapitres. Négociateur, qui ne voulait absolument pas que sa brillante épouse ait une thèse, par jalousie, exploita à fond pour le divorce le travail accompli dans le cadre de sa nouvelle thèse, prétendant qu’elle ne s’était pas occupée des enfants, car elle aurait préféré préparer son doctorat.
Pendant cette délibération rapide, le jury, ignorant le plagiat, convoqua Négociateur et lui dit « si vous nous promettez de ne pas solliciter un poste de professeur universitaire et de ne pas présenter l’agrégation, alors nous serons de la plus grande indulgence.  ». Évidemment, Négociateur s’empressa de répondre par l’affirmative, et n’hésita pas à le raconter à ses amis, sans la moindre gêne. Ce problème réglé, on fit entrer les auditeurs, et dans l’audience, maman avait si peur devant la nullité de son fils qu’elle dansait d’une fesse droite à une fesse gauche, le cou tendu, les yeux écarquillés, le visage gonflé, rouge écarlate, et crispé, se demandant : allait-il être reçu ? «  le paraître étant plus important que l’être  ».
Le jury annonça son verdict plus que gêné. « Vous êtes reçu »… grand silence « avec les félicitations de tous les membres du jury ». Le silence se prolongea, personne n’osait applaudir, car tout le monde pensait bien que ce résultat était indécent, et seulement certains invités se dirigèrent vers la salle des cocktails. Les commentaires étaient plus silencieux, personne n’osait rire, la majorité s’était dispersée dans la nature, désertant le cocktail, et les critiques s’étaient évanouies dans un grand silence, faisant place à une ambiance fort lourde.
L’ambiance retrouva son enthousiasme pendant le dîner dansant que papa et maman avaient organisé. On ne sait jamais, un personnage illustre pourrait s’y cacher et appuyer une nouvelle recommandation pour un fils si brillant.
Quelques jours plus tard, le père de Négociateur déjeuna avec son fils et une invitée. Le repas se déroula dans la totalité du temps prévu, en une conversation d’intrigues. Papa racontait « je connais un professeur à l’université de Toulouse qui pourrait te faire entrer », puis il ajoutait « et je pense à madame l’inspectrice qu’il faut que je te présente… » et, « à mon ami de ma loge de la francmaçonnerie  ». Pendant deux heures, père et fils recherchaient avec une minutie sans égale les relations qui pourraient devenir utiles, et la promesse de ne pas solliciter un poste à l’université fut vite oubliée. Crayon en main et petits papiers blancs servaient à noter les noms, les téléphones, les adresses, les ti

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