Il faut tuer Palmer Hadley
240 pages
Français

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Il faut tuer Palmer Hadley , livre ebook

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Description

Palmer Hadley, obscur informaticien de la côte ouest, est enlevé par une organisation criminelle qui va usurper son identité le temps de commettre un meurtre à New York.
Mais Palmer, à l'origine d'une escroquerie financière monstrueuse rendue publique à cause de sa séquestration, parvient à s'enfuir.
L'assassin, dont la couverture est désormais compromise et pour qui rien ne se passe comme prévu, disparaît lui aussi dans la nature sans honorer son contrat.
Des USA à la France jusqu'au volcan de la Soufrière, une chasse à l'homme mortelle, sexy et palpitante commence.
Deux cibles, un seul nom. Il faut tuer Palmer Hadley.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 janvier 2017
Nombre de lectures 3
EAN13 9782414011353
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-01133-9

© Edilivre, 2017
Il faut tuer Palmer Hadley
 
 
Manhattan, 04h02 du matin. Au 23 e étage de sa chambre d’hôtel à Times Square, l’homme est nu, debout devant la baie vitrée qui fait face à son lit. Dehors, une sirène de firefighters résonne au loin. Dans la rue, juste sous ses pieds, patiente un de ces fameux taxis jaunes en warnings, garé le long du trottoir opposé. Quelques secondes sans que rien ne trouble cette chaude nuit d’été, et le client arrive en courant. Il s’engouffre à l’arrière du taxi qui démarre aussitôt en trombe pour disparaître au coin d’une rue. L’homme nu reste impassible, guettant une activité quelconque en contrebas, scrutant les fenêtres des immeubles le surplombant. Puis il pose son front sur la vitre et desserre les poings. C’est fait. Palmer Hadley est mort.
* *       *
Quelques jours plus tôt à Paris, Palmer Hadley n’est pas encore Palmer Hadley. Plus exactement, le vrai Palmer Hadley vient d’être enlevé, et quoi qu’il arrive, il va bientôt mourir. Et l’homme qui va désormais endosser son identité pour quelques jours attend les vrais papiers de Palmer, qui achèvent de traverser la planète par coursier spécial. Et cet homme qui n’est pas encore Palmer Hadley, qui depuis 23h59 la veille n’est plus le photographe cannois Alexandre Figuera, cet homme donc, comme ça lui arrive régulièrement pendant de courtes périodes depuis maintenant sept ans, n’est plus personne. Ni un ex-petit ami, ni un ex-employé, ni un ex-détenu. Personne.
Pour l’heure, il est au repos dans un palace parisien, allongé sur le lit d’une suite somptueuse. Une suite louée au nom de Thomas Guillain, un honnête financier parisien qu’on retrouvera mort dans les 48h, le nez rempli d’une fine poudre blanche illicite et mal coupée, dès que la suite du palace aura été libérée. Contrairement à Figuera ou Hadley, notre homme mystère qui se repose n’a pas assumé et n’assumera jamais l’identité de Thomas Guillain. Mais ce pauvre Thomas n’a jamais été qu’une carte bleue dans cette opération, une carte bleue qui expirera bientôt. Le vrai Alexandre Figuera sera lui aussi bientôt retrouvé mort, suicidé dans la force de l’âge, le nez rempli d’une fine poudre blanche illicite et là encore mal coupée, curieusement.
L’unique point commun entre l’individu qui subtilise des apparences et des identités par nécessité, et tous ces hommes qui ont été remplacés brièvement avant de mourir, c’est leur physionomie. Tous ont sensiblement la même carrure et le même faciès que notre homme. Pour le reste, quelques accessoires finissent de rendre la supercherie non pas parfaite, mais crédible. Techniquement, cet homme mystère est redoutable. Il maîtrise plusieurs langues, est cultivé, intelligent et sait improviser. C’est un peu un prototype de Terminator, la science-fiction en moins. Il agit sans scrupules, motivé par la seule chose qui importe : le résultat.
* *       *
Comme au théâtre juste avant le lever de rideau, trois coups sont tapés avec application à la porte de la suite. A ce signal, l’homme mystère bondit du lit avec la souplesse d’un félin pour aller ouvrir, un fin couteau en céramique particulièrement tranchant à la main. Accroché à la poignée à l’extérieur de la suite, un sac en plastique noir, opaque, sans inscriptions. Le vaste couloir est désert, le coursier a disparu. Notre homme empoigne le sac, referme la porte et retourne s’installer confortablement sur son lit.
Dans son paquetage, un passeport. 500 euros et 600 dollars en coupures de différentes valeurs et une clé usb qu’il connecte sans tarder à son ordinateur portable. Le logiciel de décryptage des donnés s’active seul. Un diaporama se lance automatiquement et selon le protocole habituel, affiche une cible, un lieu, une date et une identité à endosser. Cette fois, il doit devenir Palmer Hadley. Californien, 37 ans, informaticien, se rendant à New York pour un séminaire sur le développement d’un nouveau software de communication sécurisé.
La date à laquelle il doit agir lui parle vaguement, mais il ne l’associe à rien pour l’instant. Palmer, puisqu’il convient désormais de l’appeler ainsi, se saisit du passeport et l’ouvre pour découvrir le look qu’il va devoir adopter. Il regarde la photo, ferme aussitôt les yeux de dépit et étouffe un juron. Car le vrai Palmer Hadley a les cheveux en brosse et peroxydés, avec de fines lunettes à la monture noire. Sur la photo, il affiche un sourire coincé, comme un puceau de trente ans qui bafouillerait un « bonjour » laborieux à une très jolie fille.
Le néo-Palmer regarde sa montre. Comme toujours dans ce cas de figure, une heure après que le sac ait été déposé à son intention, une femme viendra elle aussi taper à sa porte et s’occupera de toute la partie transformation physique. Coloration des cheveux, rasage, lentilles de contact de couleur, prothèse dentaire légère, supports en silicone reproduisant les empreintes digitales de l’individu dont l’identité est usurpée. Ceci fait, notre homme se regardera une dernière fois dans un miroir, se fera une raison et quittera le palace discrètement. Il expédiera le plus gros de ses liquidités par colis postal à une adresse à Manhattan sur la 5 e avenue et prendra un avion à Roissy Charles-de-Gaulle pour se rendre lui aussi à New York. Là, contre un dernier versement de 75 000 dollars, il devra tuer quelqu’un.
* *       *
A moins de cinq minutes de l’appel pour le vol Paris-New York DL8654, Palmer 2.0 est assis dos au tarmac dans la salle d’embarquement. Le choix de sa place n’est pas anodin. De là, il n’a aucune rangée de sièges dans son dos et fait naturellement face à la centaine d’autres passagers qui patientent avec lui. Un magazine à la con traitant d’informatique enroulé au creux de la main pour parfaire son personnage, il regarde discrètement mais avec attention, comme à son habitude, les visages des personnes qui vont potentiellement monter avec lui dans l’avion. Et il y a parmi tous ces inconnus quatre profils qui l’intriguent.
D’abord, la jeune femme asiatique avec ses écouteurs dans les oreilles, juste en face de lui, et qui le regarde régulièrement depuis quelques instants. Visage fermé, cheveux noirs en carré, bustier blanc, jupe et bottes noires. Age relativement indéfinissable, entre vingt et trente ans. Chaque fois que leurs regards se croisent, l’œil de l’asiatique est noir, déterminé, presque haineux. Rancunier ? Par quel phénoménal manque de bol connaîtrait-elle le vrai Palmer ?
Juste derrière elle, il y a cette jolie femme brune d’une trentaine d’année, à la robe rouge et au petit chapeau blanc. Ce sont les légers mouvements de haut en bas de ce dernier qui, régulièrement, trahissent le fait qu’elle détache les yeux de son livre pour les plonger dans ceux de Palmer. Elle le regarde comme si son visage lui rappelait quelqu’un et qu’elle cherchait à remettre un nom sur ses trais. Connaît-elle, elle aussi, le vrai Hadley ?
A la gauche de Palmer, il y a le jeune homme qui pianote sur son ordinateur portable avec autant de frénésie que de concentration, et qui lui jette furtivement des regards en coin. Lui aussi environ trente ans, blond, yeux bleu, un t-shirt bleu et un bermuda beige, des converses aux pieds. Malgré la puissante climatisation de l’aéroport, une goutte de sueur perle sur son front et ses mains sont moites. Pourquoi ?
Et puis il y a cet homme, là, à la droite de Palmer. Brun, lunettes de soleil posées sur un visage totalement impassible, ne laissant rien filtrer, tel un jouer de poker chevronné en final d’un championnat du monde à Las Vegas. Cheveux courts, costume gris, chemise blanche, épaules carrées, look simple et élégant, pas tout à fait quarante ans, ou alors très bien entretenus. Il tient sa sacoche à bout de bras, la lanière enroulée autour du poignet gauche. Il regarde dans la direction de Palmer, ou alors il REGARDE Palmer, et ne bouge pas d’un iota. Comme s’il savait que l’homme dans les habits de Palmer est un imposteur.
De quelque manière que ce soit, ils sont quatre sur une centaine qui attendent dans cette salle, à avoir remarqué la présence parmi eux du pourtant très discret et insignifiant Palmer Hadley. Une rapide analyse visuelle de la configuration des lieux semble pouvoir dissiper son malaise : il y a trois portes d’embarquement différentes, trois destinations possibles pour tous les gens qui attendent dans cette salle. Quelle est la probabilité, malgré leurs regards insistants, que ces quatre-là montent dans le même avion que lui ?
Mais aussitôt, un constat simple renvoi l’expérimenté tueur à ses interrogations. Ils patientent tous dans un rayon de dix mètres autour de la même porte d’embarquement, ils tournent tous les quatre le dos aux autres guichets alors que les sièges libres un peu partout ne manquent pas, et surtout… ces quatre-là le regardent dans les yeux.
* *       *
L’avion Delta Air Lines est prêt, sa carlingue brille sous le soleil et l’embarquement du vol Paris-New York DL8654 peut commencer. L’annonce résonne maintenant dans la salle, et après la 1 ère classe, les rangées situées à la queue de l’appareil sont invitées à prendre place. Le jeune homme à l’ordinateur se lève précipitamment, il attrape son sac à dos et se dirige vers les hôtesses avec son pc portable sous le bras. La jeune asiatique aux écouteurs se lève également mais reste sur place le temps d’attraper au fond de son sac passeport et carte d’embarquement. Immobile, elle masque totalement la femme au chapeau derrière elle. Palmer réalise alors que l’homme au costume à sa droite n’est plus dans son champ de vision. Adossé il y a quelques instants encore à un large pylône,

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