IK
352 pages
Français

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Description

Alan Kerguéniac était un homme ordinaire. Promis à une belle carrière médicale, des événements incontrôlables feront de lui un urgentiste déchu. Lorsqu’il rencontre Stéphanie à Saint-Malo, sa vie bascule. Cette journaliste, aussi indépendante qu’aventurière, en sait beaucoup sur lui et sur son enfance au Québec. Alan accepte de la suivre sur les terres de son passé, à la recherche de réponses aux mystères qui jalonnent son existence. Ni l’un ni l’autre ne se doutent de ce qui les attend sur les bords du Saint-Laurent.

La réalité est-elle vraiment celle qu’il croit percevoir ?



Entre drame psychologique, suspense et manipulation mentale, IK ouvre les portes d’une vérité insoupçonnée que seul le lecteur téméraire découvrira au fil des pages...



Pour ne plus jamais voir la vie avec la même innocence...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 novembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334240703
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-24068-0

© Edilivre, 2017
Dédicace

À Agnès, pour ton soutien d’un bout à l’autre de ces pages,
À Fanny, pour ton inspiration du Monde d’Ailleurs, là-bas,
À Stéphanie, pour notre folie des Univers Infinis, et la Suite.
Il n’y a pas de hasards…
Photo de couverture : “Miroir de l’Âme”
Eric Trotel © 1980, Sables d’Or, France
Pellicule argentique Kodak TriX 400 sur appareil Praktica
Avertissement aux lecteurs…
Que vous erriez chez votre libraire préféré, un bouquiniste de Bécherel la petite cité bretonne littéraire, devant la bibliothèque d’un ami, ou que vous soyez assis dans votre salon ; le trouveriez-vous ancien aux pages froissées de tant de lecteurs ou encore craquant et parfumé de l’encre de presse ? Quelle que soit la façon dont ce livre est parvenu jusque dans vos mains, force est de constater qu’il y est. Riche de son passé, de toutes ses pages tournées, de tous ces yeux qui l’ont caressé, ou encore vierge de tout regard curieux, il vous attendait.
Et là, vous êtes maintenant à l’orée d’une décision importante :
Allez-vous consacrer une partie plus ou moins longue de votre vie à le lire ?
Avant de répondre à cette question, sachez que les conséquences ne seront pas sans effet. Quel que soit votre choix, vous n’opterez donc pas pour l’autre. Cruel dilemme, car bien sûr, si vous vous laissez tenter par la curiosité de ce voyage, rien ne sera plus pareil. Par contre, si vous renoncez, vous pourriez découvrir un jour certaines de ses vérités par vous-même, à vos risques et périls car les réponses étaient peut-être dans ces pages.
A chaque fois que nous prenons une décision, même la plus futile comme le parfum d’une glace par un bel un après-midi d’été ou celle, capitale, de décrocher son téléphone pour enfin « lui » dire la vérité, nous empruntons une voie unique et sans retour possible. Au mieux, nous pourrons, avec chance, découvrir un chemin de traverse pour infléchir la courbe. Pour autant, on ne saura ce qu’aurait été notre vie si on avait pris l’autre décision…
Le remord vaut-il mieux que le regret ?
Et si vous refermiez ce livre avant qu’il ne soit trop tard ?
Si vous passiez votre chemin sans vous arrêter ?
Oui, bien avant qu’il ne soit trop tard…
Avant que votre main ne tourne cette page…
Maintenant…


Ainsi, vous avez osé.
Alors, vous ne pouvez plus reculer.
Que le courage soit avec vous…
1 Alan, Paris, 25 décembre 1999
Le Père Noël avait la peau noire et jouait de la contrebasse. Dans les couloirs malodorants, le courant d’air ondulait comme un serpent au fond de sa tanière. L’odeur de graisse métallique rivalisait avec les grincements des rames de métro pour pénétrer leurs corps épuisés par cette journée de marche dans la Ville Lumière. Les Parisiens s’agitaient dans tous les sens, comme chaque soir. Particulièrement en cette période de fêtes. Et puis, cette nuit, la tempête du siècle venait de balayer la France d’Ouest en Est. Un véritable carnage. Forêts, voies ferrées, bords de mer, autoroutes, toitures. Le pays ouvrait ses présents au milieu des décombres. Le vent avait déchiré les demeures comme un enfant ses papiers cadeaux. On comptait les morts et les retards, les inondations et les ruines, les accidents et les annulations. Suspendue entre deux réveillons, la semaine s’annonçait apocalyptique. Pourtant, le grand Bug de l’an 2000 n’était prévu que pour la nuit du 31. La nature avait-elle choisi de voler la vedette au monde virtuel de la Toile ?
Alan errait comme un zombie, au-delà de la réalité. Il venait de connaître la pire garde Samu de son existence. Tout avait commencé vers cinq heures du matin à Rennes, après déjà vingt heures de présence, lorsque la sonnerie du téléphone l’avait extirpé d’un sommeil de quelques heures. Il ignorait tout de ce qui ce passait à l’extérieur. Enfouie au sous-sol de l’hôpital, sans fenêtre, sa chambre de garde était un caisson d’isolation sensorielle.
– Un départ pour un AVP grave.
– J’arrive.
Les appels d’urgence ne sont pas poétiques.
Dès les premiers tours de roues, toute l’équipe prit conscience de ce qui venait d’arriver. Les débris jonchaient le bitume comme autant d’obstacles mortels à cette vitesse. Parfois, une branche ou un panneau d’affichage zébraient le ciel, portés par le souffle en furie. Après vingt minutes de route à tombeau ouvert, ils découvrirent l’accident. Illuminé par les flashes bicolores des gyrophares, cerné par les véhicules de secours bleu, blanc et rouge, l’immense conifère gisait en travers de la voie rapide, juste à la sortie d’un virage.
Au milieu du tapis d’épines, des corps ensanglantés, mutilés.
Trois.
Éjectés par la violence du choc, personne ne pouvait plus rien pour eux.
Une voix anonyme osa une note d’humour noir :
– On dirait que ça sent le sapin…
Prenant aussitôt conscience de sa maladresse, le visage du fautif s’empourpra de honte dans l’indifférence générale. Tous les regards étaient concentrés sur l’ultime survivant. Inconscient, il respirait faiblement. Et pour cause, les mains agrippées au volant, les yeux dans le vide, le conducteur fixait sans la voir la branche qui le traversait de part en part.
Comble d’ironie, la victime qui sortait d’un réveillon portait un costume de Père Noël.
Deux heures furent nécessaires pour décapsuler la voiture et en extraire le malheureux après avoir soigneusement tronçonné le pieu de bois. Pas question de le retirer ici, le chirurgien devrait s’en charger si la victime parvenait jusque là…
Malgré tous les efforts, l’homme mourut en franchissant la porte des urgences. La nouvelle avait déjà fait le tour de l’hôpital, chacun offrant alors un geste de soutien à « ceux qui y étaient ».
Au petit matin, dans le froid et sous la pluie, Alan avait quitté le service, seul avec ces images qui allaient probablement le hanter pendant de longues années. Bien sûr, il ne le connaissait pas, ne lui avait parlé ; cependant, il ferait maintenant parti de sa vie.
Il ?
Tiens, c’est vrai, le médecin urgentiste ignorait même son nom.
Étoile sur le sapin, il devait rejoindre Virginie à l’autre bout de la France, près de Lyon, alors que tous les trains étaient annulés. Un co-voiturage improvisé avec d’autres naufragés ferroviaires lui avait permis d’atteindre Paris au bout de huit heures de route alors qu’il en fallait à peine quatre d’habitude. Et maintenant ?
Rien en partance avant le lendemain… pour nulle part.
Baskets au pied et les épaules chargées de ses heures d’insomnie, il ne savait où aller. De métros en stations, il tournait en rond à la recherche d’une solution. Il l’avait appelée, lui avait expliqué la situation. Pour l’instant, elle ne pouvait rien faire de plus. Venir le chercher en voiture aurait été trop long et trop risqué.
Alan avait déjà vécu ce scénario… lors d’un cauchemar. Un cauchemar récurrent d’ailleurs. Vouloir ou devoir aller quelque part, rejoindre un être aimé ou fuir, et quoique l’on fasse ne pas pouvoir courir. Se sentir collé au sol. Avancer image par image comme si un projectionniste malin et funeste ralentissait le film autour de soi. L’impression que toutes tentatives étaient vouées à l’échec.
Derrière lui, sa valise à roulette le suivait tel un petit chien au bout de sa laisse.
Heurté, piétiné, bousculé, il sentait la colère monter en lui. Que savaient-ils tous de sa souffrance ?
Les sons se disputaient la porte de ses tympans. Les idées fuyaient avec une longueur d’avance sur lui. La nuit teintait le ciel depuis plusieurs heures lorsqu’il réalisa que ses pas le conduisaient au Wallace.
Un hôtel de son passé.
Parfois, le temps se joue de nous. Les souvenirs peuvent revenir en un instant, aussi présents que s’ils dataient d’hier.
L’année dernière : elle était là-haut, dans leur chambre, prête pour sortir. Arrivés plus tôt dans la matinée par le TGV, ils comptaient profiter pleinement de ce week-end parisien. Musées, shopping dans le Marais, puis un dîner à l’indien du passage Brady. Ensuite ce serait une grande marche sur les boulevards à la tombée du jour, voir s’illuminer la ville, puis la soirée encore imprévue. Ils appréciaient particulièrement tous les deux ces premières minutes à l’hôtel lorsque l’on sort le plan de Paris, que l’on discute de l’itinéraire et des projets qui seront sûrement changés, qu’importe. L’insouciance du bonheur et de la liberté à deux. La regarder s’habiller, se parfumer. Oublier les portables pour ne pas être dérangés par le boulot. Et puis, descendre les marches, se mêler à la foule des anonymes et vivre enfin leur passion…
Voilà, il tenait son programme de la soirée. Un pèlerinage sur leurs traces. Une façon comme une autre de partager avec elle cette soirée de Noël ratée. Ils s’affranchiraient ainsi des kilomètres qui les séparent, compactant les heures dans la foulée.
La réservation ne fut qu’une formalité vite expédiée. La chambre était vide, désespérément vide. Pas le moindre de ses vêtements sur le dossier du fauteuil, pas de trace de sa trousse de toilette sur l’étagère, pas de tasse de thé vide sur sa table de nuit, aucun effluve.
Rien…
La solitude et les fantômes…
Vingt-deux heures : épuisé par sa nuit précédente, grisâtre pour ne pas dire blanche, Alan s’allongea quelques instants sur le lit moelleux. Son corps le tourmentait à chaque mouvement. Même respirer était pénible. Et puis, il avait faim. Le premier signe positif que la vie suivait son cours malgré tout.
Il décida de la rassurer avant d’aller grignoter.
– Allo ? C’est moi… Je ne te réveille pas ?
– Je t’attendais. Alors, où en es-tu ? Coincé à Paris ?
– Oui. Je n’ai pas trouvé de solution pour l’instant, rien avant demain. Et cela risque

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