Hook
240 pages
Français

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Description

Qui ne rêve pas de se lancer en affaires?
Selon les statistiques, 24 % des gens le désirent, mais à quel prix ?
Hook est un roman à suspense inspiré du parcours entrepreneurial de l’auteur qui compte vingt-cinq années d’expérience dans le monde des affaires.
Eugène Savoie figure au palmarès des trente meilleurs entrepreneurs de moins de trente ans, mais son conte de fées est en train de tourner au cauchemar.
Le succès phénoménal obtenu par sa start-up grâce au lancement d’un bracelet permettant aux utilisateurs d’accroître leur concentration et leur productivité attise la convoitise de plusieurs.
Une série de décès inexpliqués plonge tout à coup l’entreprise au cœur d’une enquête policière impliquant les motards du groupe Dark Souls, et le jeune fondateur doit trouver le courage de reprendre le contrôle non seulement de sa vie, mais aussi de son entreprise, tout en faisant la paix avec son passé.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 janvier 2023
Nombre de lectures 2
EAN13 9782981917904
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0350€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Stéphane Simard






Roman


suspense




Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada.
Titre : Hook / Stéphane Simard
Noms : Simard, Stéphane, 1967 septembre 2 - auteur.
Description : Texte en français seulement.
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20200086030 | Canadiana (livre numérique) 20200086049 | ISBN 9782981295491 (couverture souple) | ISBN 9782981917904 (EPUB)
Classification : LCC PS8637.I43 H66 2020 | CDD jC843/.6—dc23
1969 , rue Anne-Julien
Carignan (Québec) J3L 3P9
Pour bénéficier des tarifs spéciaux s’appliquant aux achats en gros, contactez-nous à info@stephanesimard.com .
Hook
ISBN pour version papier : 978-2-9812954-9-1
ISBN pour version ePub : 978-2-9819179-0-4
Révision linguistique : Féminin pluriel
Conception graphique : Julie Deschênes
Photographie de l’auteur : Catherine Giroux
Impression : Diapason
Imprimé au Canada
Hook © Éditions Viséo, 2020
Tous droits réservés
Dépôt légal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec 2020
Bibliothèque et Archives Canada 2020
Toute reproduction, adaptation ou traduction en tout ou en partie, par quelque procédé que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation de l’éditeur.








Avis au lecteur
Les événements présentés dans ce roman sont inspirés de la réalité, mais les noms de certains lieux et personnages ont été changés pour ne pas compromettre la réputation des personnes et des entreprises.





À tous les entrepreneurs… et ceux qui rêvent de le devenir





9


Vendredi 13 septembre
15 h
— Bonjour, et bienvenue à la maison Notman. Je m’appelle Cloé Chevary et à titre de directrice générale, je suis très heureuse de vous accueil- lir à cette première master class de la saison. Nous attaquons l’automne en force en recevant cet après-midi Eugène Savoie, cofondateur de Salux, start-up de l’année selon le magazine L’Entrepreneur . L’entreprise, créée il y a trois ans, a connu un succès phénoménal cette année depuis le lancement de son bracelet connecté à une application qui permet aux utilisateurs d’accroître leur concentration et leur productivité. Mesdames et messieurs, accueil- lez chaleureusement celui qui figure au palmarès des trente meilleurs entrepreneurs de moins de trente ans au Québec, monsieur Eugène Savoie !



10


Vendredi 13 septembre


Ça, c’est le bout que je préfère : les applau- dissements d’une centaine de personnes qui vous admirent et vous envoient une grosse dose d’amour. Une drogue à laquelle on peut devenir rapidement accro. Malheureusement, le buzz ne dure pas long- temps et laisse place au sale sentiment d’être un imposteur qui fait semblant que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Fake it till you make it. La règle de base de tout entrepreneur d’une start-up est devenue ma philosophie malgré moi.
— Merci, madame Chevary, et merci à vous tous pour votre accueil chaleureux. Vous êtes tous de futurs entrepreneurs, alors je vais vous épar- gner la bullshit habituelle et vous dire les vraies choses. Vos trois prochaines années vont être les plus misérables de votre vie. Dans mon cas, ç’a été des semaines de plus de quatre-vingt-dix heures passées dans un demi-sous-sol miteux de Côte- des-Neiges à manger des nouilles Ramen tous les jours dans l’espoir de pouvoir devenir riche grâce à ma bonne idée. Beaucoup de gens envient ceux qui ont du succès, mais peu réalisent le travail qu’il y a derrière. Je n’ai pas de PowerPoint ni de recette magique à partager avec vous, mais je suis prêt à répondre à toutes vos questions.



11


15 h


Au début, l’idée de m’exposer ainsi aux ques- tions des gens m’effrayait, mais j’ai observé avec le temps que les mêmes interrogations non mena- çantes reviennent souvent et cette fois ne fait pas exception. La première question qu’on me pose est justement ma favorite : « D’où est venue l’idée d’installer une start-up technologique dans un vil- lage abandonné de la Côte-Nord ? »
— Je m’en souviens très bien, même si j’avais probablement fait un peu trop le party cette nuit-là.
Rires.
— Je n’avais pas envie de dormir, alors je me suis installé dans mon chic bureau, c’est-à-dire la petite table de la cuisine, et j’ai commencé à regar- der des vidéos sur YouTube. La magie de l’algo- rithme m’a proposé un documentaire récent qui parlait de la dévitalisation de certaines régions du Québec. On y présentait même les dix meil- leurs villages abandonnés qui étaient à vendre par le gouvernement pour la somme symbolique d’un dollar. En échange, l’acheteur devait s’engager à faire renaître l’endroit. Quand j’ai vu les images de l’ancien village de pêche de Hook, je suis tombé sous le charme. Imaginez une douzaine de petites maisons en bois avec le toit défoncé et un vieux



12


Vendredi 13 septembre


presbytère aux allures de maison hantée parsemés le long d’un petit chemin de terre. Un vrai paradis !
Le mélange d’ironie et d’humilité provoque encore des rires.
— Je suis sûr que vous pensez comme moi. Pourquoi s’installer dans un incubateur ici, à la Maison Notman, avec toutes les commodités, alors qu’on peut s’installer in the fucking middle of nowhere sans électricité, sans signal cellulaire et sans financement ?
La glace est officiellement brisée. Les rires sont maintenant nourris, et une complicité s’ins- talle entre les participants et moi.
— Mon associé, Hakim, ne partageait pas vraiment mon enthousiasme face à ma nouvelle fausse bonne idée et il avait raison. Nous étions dans la première année de Salux, et tout était à faire. Nous n’avions pas de produits, pas de clients et pas d’argent. Disons que ce n’était vraiment pas le moment de se lancer dans le projet de faire renaître un village, mais plus j’y pensais, et plus ça avait du sens. En nous installant ainsi au bord de la mer, nous pourrions créer un environnement de travail extraordinaire pour nos employés, qui seraient logés et nourris comme dans une auberge



13


15 h


de campagne. Cela nous aiderait à recruter des gens exceptionnels en ne leur offrant pas seulement un job, mais une aventure. Je trouvais que c’était une belle façon de faire vivre aussi à notre équipe la mission de notre entreprise, qui est d’amélio- rer la qualité de vie des gens. Faire renaître cette communauté nous permettrait aussi de fidéliser notre main-d’œuvre et donc de faire d’une pierre plusieurs coups.
Fast-forward un an plus tard, nous étions une douzaine d’employés installés dans le presbytère de Hook entièrement rénové et maintenant équipé d’électricité et de la connexion Internet la plus rapide au nord de Québec.
Les applaudissements me font réaliser chaque fois l’ampleur de ce que nous avons accompli en si peu de temps, mais avec le recul, si c’était à refaire, je ne crois pas que j’aurais le courage de recommencer.
Après avoir passé l’heure suivante à expliquer comment nous avons trouvé notre idée d’entre- prise, notre financement et nos employés, un com- mentaire inattendu vient du fond de la salle.
— On dirait une secte !
À entendre le petit rire nerveux de la salle, je comprends que je ne suis pas le seul surpris.



14


Vendredi 13 septembre


— Qu’est-ce que tu veux dire ?
Je cherche du regard le petit baveux.
— Vous avez déménagé votre entreprise dans un village abandonné de la Côte-Nord o ù vous vivez isolé avec vos employés dans un presbytère. Avouez que ça fait un peu étrange.
— Ancien presbytère. C’est quoi, ton nom ?
J’essaie de calmer l’agressivité qui monte en moi et de préparer ma réponse.
— Benjamin.
— Écoute, Benjamin. Je me suis lancé en affaires pour améliorer la vie des gens. En m’ins- tallant à Hook, je me suis aussi donné la mission de sauver un village. Tout ça en plus de profiter de la tranquillité et de l’air salin : deux ingrédients essentiels à la créativité et à la productivité. C’est très cohérent avec ce qu’on est et ce qu’on fait.
Puis j’ajoute en souriant :
— Pis ce n’est pas si perdu que ça, on est à peine à trente minutes du downtown de Sept-Îles avec son célèbre bar Le draveur.
Cette boutade, jumelée à un clin d’œil com- plice, détend un peu l’atmosphère et me permet de reprendre le contrôle de la salle.



15


15 h


— J’avoue que vivre dans un presbytère au milieu d’un village fantôme est un peu étrange, mais c’était le bâtiment le moins délabré et le seul assez grand pour loger une douzaine de personnes. Il faut savoir que le village est abandonné depuis le moratoire sur la pêche à la morue instauré dans les années 90 . Mais ne partez pas de débat sur la laïcité, s’il vous plaît. Le crucifix a bel et bien été retiré.
Ce n’est pas ma meilleure blague, mais les sou- rires dans la salle me confirment l’effet souhaité : diminuer le malaise qui commençait à s’installer.
— Et ça vous permet de mieux contrôler vos employés.
Bon là, le p’tit crisse de Benjamin devient un peu trop insistant à mon goût. Je jette un regard à ma montre pour lui faire comprendre que je ne désire pas poursuivre cette discussion plus long- temps. De toute façon, j’ai déjà débordé de quinze minutes le temps prévu.
— Tu peux voir ça comme tu veux, mais on investit beaucoup dans nos gens et on fait tout pour retenir les meilleurs. Si tu veux, viens me voir après et

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