Grand Bara
87 pages
Français

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Description


Un voyage par-delà le temps, la Méditerranée et la mer Rouge, qui vous porte et vous transporte vers de nouveaux horizons.




Bienvenue au Grand Bara, au cœur de la République de Djibouti des années 80.



Alain n’a pas le choix, il doit faire son service national volontaire et part pour un poste de professeur de mathématiques à Dikhil... Ce qui marquera l’ébauche d’une belle épopée, bien qu’à mille lieues de tout ce qu'il avait pu s'imaginer.



Un savant mélange entre le carnet de voyage, le roman policier et la chronique.


C’est le début d’une grande aventure, qui n’attend plus que vous, au beau milieu de la brousse et de la terre sèche du désert. Tendez l’oreille, le sable craque déjà sous vos pieds...



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 novembre 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782381538471
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ISBN : 9782381538471
 
L’œuvre présente sur le fichier que vous venez d’acquérir est protégée par le droit d’auteur. Toute copie ou utilisation autre que personnelle constituera une contrefaçon et sera susceptible d’entraîner des poursuites civiles et pénales.
 
 
 
Grand Bara
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
 
Pat Gaz
Grand Bara
Introduction :
La République de Djibouti est un tout petit état situé aux confins de la mer Rouge et du golfe d’Aden, endroit stratégique incontestable. Il est entouré par la Somalie au sud-est et l’Éthiopie presque tout autour (sauf l’Érythrée tout au nord-est). Et à l’est, la mer avec en face le Yémen. Cette région a été contée par Kessel, Henry de Monfreid, Rimbaud qui y a exercé, entre autres, le « métier » de contrebandier.
 
Djibouti est devenu, au fil des temps, un des plus grands ports marchands de la région, ce qu’il n’était pas encore dans les années 80-90 où il était principalement militaire. Il abrite donc de multiples bases dont la plus importante est, logiquement, la tricolore. Ce pays a eu comme appellation, entre autres noms, le territoire français des Afars et des Issas. Avant d’accéder à l’indépendance au milieu des années 70.
 
Pays de religion musulmane, il est verdoyant au nord et aride dans tout le reste du pays. C’est dans cette partie que se déroule ce roman. Entre Djibouti, la capitale et surtout la ville de Dikhil, qui était, à cette époque, une grosse bourgade, dont la particularité est d’être assez proche de l’endroit qui est considéré comme le plus chaud de la planète…
 
Nous sommes dans la deuxième partie des années 80. Pas de téléphones portables, pas d’internet.
Le seul moyen de communication est le téléphone fixe… quand il y en a et quand une ligne existe, surtout quand on s’éloigne de Djibouti-ville.
Ce petit roman peut être lu avec uniquement l’imagination du lecteur pour visualiser les différents endroits de Djibouti.
 
 
 
Sinon, pour avoir une idée de ses paysages, il est possible de se rendre sur le blog qui est dédié au livre, alimenté avec des photos, le plus souvent de cette époque.
Pat Gaz Grand Bara par l’intermédiaire de ce QR code.
 

 
 
Précision :
La couverture du livre vous illustre les paysages magnifiques du lac Abbé, pas très loin de Dikhil.

Chapitre 1 Le départ
En garant sa voiture sur le parking de ce centre appartenant au ministère des armées, Alain a en tête ces fameux « trois jours » qui en réalité ne duraient qu’un jour et demi.
Il ne voulait en aucun cas porter l’uniforme et avait tout fait pour repousser son incorporation le plus possible. Nous étions à la toute fin des années 70 et la seule solution, à part se faire réformer pour trouble mental, était de se porter volontaire pour devenir VSN : Volontaire du Service National. Tu parles d’un volontariat !
Cela consiste à effectuer un service civil, mais sous statut militaire, à l’étranger.
Sept années ont passé et il a retardé autant qu’il a pu sa date de départ. Cela lui a permis de finir ses études et de faire son année d’école normale pour devenir enseignant.
Mais maintenant, plus le choix, l’accomplissement de sa mission devient inéluctable. Deux années loin de la France, dont dix-huit mois sous le joug, même lointain, du service des armées. Voilà la perspective…
Ce week-end, il est convoqué pour avoir tous les renseignements sur sa future affectation. Il l’a reçue la semaine dernière : la ville de Dikhil en République de Djibouti en tant que professeur de mathématiques dans un collège. Il a regardé sur une carte et n’a pas trouvé grand-chose ! Cela semble en plein désert et à plus de 100 kilomètres de la capitale.
Le bâtiment ressemble plus à un centre de vacances qu’à une caserne mais le planton exige tout de même sa convocation pour le laisser entrer.
Il est ensuite accueilli par un militaire qui semble gradé (il ne connait pas trop les insignes distinctifs mais il a des épaulettes avec des bandes de couleur…). Celui-ci lui donne un numéro de dortoir où il va pouvoir laisser sa valise.
Le futur professeur a eu du mal à trouver. Évry n’est pas si loin de chez lui mais il avait négligé les embouteillages de la banlieue parisienne. Et il est donc un peu en retard, ce qu’il déteste normalement.
Il s’excuse mais son interlocuteur le rassure : il est neuf heures et quart et la réunion plénière n’est prévue qu’à dix heures. Il a le temps…
Alain grimpe deux étages et se retrouve dans un grand couloir donnant sur plusieurs chambrées. Il est au numéro six, donc tout au fond.
Quand il pénètre dans la pièce, cinq jeunes hommes l’accueillent avec la phrase qui semble être la première échangée pour tout le monde :

—  Bonjour, et toi tu pars où ?
À sa réponse, un grand brun s’exclame d’une voix forte :

—  Ah, enfin, je croyais être tout seul !
Il s’avance et se présente :

—  Bonjour, moi c’est Paul, j’ai bien peur que l’on soit les deux seuls pauvres gars expédiés au bout du monde. Dans toutes les autres chambres, ils vont en Afrique noire. Ici, et juste à côté, ils sont déjà dix pour la Côte d’Ivoire !
Alain se présente aussi et fait la connaissance de celui avec qui il va en grande partie partager ses galères, mais aussi ses joies, pendant ces deux prochaines années.
Celui-ci sort d’une école d’ingénieur et n’a donc aucune idée, lui, du métier d’enseignant.
Il sera aussi prof de math mais dans une autre ville, Ali Sabieh, également perdue loin de la capitale.
Ils regardent sur la carte, ils seront à une quarantaine de kilomètres l’un de l’autre, pas vraiment voisins…
Mais c’est mieux que rien car, visiblement, ils ne sont que deux !
La suite de ce stage est bien décevante pour les deux jeunes étudiants. Ils font connaissance avec la vie en Afrique noire : Gabon, Côte d’Ivoire, Sénégal, Cameroun. Mais rien sur le pays qui est leur préoccupation !
Ils finissent par apprendre que ces rencontres sont organisées par secteurs géographiques mais qu’étant les seuls à partir en République de Djibouti, ils ont été mis là, faute de mieux. Personne ne peut donc les renseigner… même sur la monnaie, le taux de change, etc…
Pendant la journée, des anciens viennent raconter leurs expériences mais loin du pays qui les intéresse.
Le dimanche, vers dix-huit heures, les deux futurs amis se quittent en échangeant leurs numéros de téléphone. Et jurent d’essayer de trouver toutes les précisions nécessaires à un bon séjour avant de partir.
Ils ont le temps, nous sommes fin juin et le début de l’année scolaire, calquée sur celle de la France, est fixé au début de septembre.
Seul petit éclair : avant de partir, le responsable du stage leur indique qu’un troisième VSN était convoqué mais qu’il n’a pas pu venir, ils seront donc trois !
***
Moussa compte les jours. Encore plusieurs semaines avant la rentrée et il a hâte d’y être. Il a la possibilité de pouvoir aller au collège, ce qui n’est pas le cas de la plupart des garçons du village. Il a de la chance, il est un des fils du chef !
Ils sont une quarantaine de familles à habiter là, plus ou moins tous parents avec son père, dans cette petite cuvette à une dizaine de kilomètres de Dikhil, sur la route du lac Abbé et de ses paysages lunaires.
C’est à l’école qu’il a appris que les quelques dizaines de toukhouls, qui abritent le clan, sont érigés près de l’endroit le plus chaud du globe. Pour eux, la température est normale mais les quelques visiteurs qui traversent leur plateau en parlent en s’épongeant le front !
Ils ont parfois des équipes de tournage qui viennent filmer les roches décharnées et ensorcelantes des alentours du lac. Ils leur vendent des bouteilles de coca fondues au soleil qu’ils vont récupérer à la décharge à la sortie de la ville principale, cela fait quelques « djiboutes », la monnaie locale, à dépenser.
Lui, il les consacre à l’achat de livres et de papier pour pouvoir travailler.
Pendant les vacances, il a participé à quelques caravanes pour aider son père.
Il a parcouru à pied le pays, allant pour la première fois jusqu’au lac Assal au nord pour ramener le sel sur les chameaux comme tous ses ancêtres l’ont fait avant lui.
Mais son rêve est ailleurs. Il est très bon élève et cette année, c’est la troisième et le passage du brevet. Ensuite, il se présentera aux concours, surtout celui pour devenir policier.
Il ne veut pas rester ici, il n’est pas le premier fils et ne prendra jamais la suite de son père, ce qui ne l’intéresse pas de toute façon.
Vivement donc le temps de reprendre ses habitudes :
Le lever aux aurores et ses deux heures de marche pour rejoindre le collège.
Les cours, surtout ceux de mathématiques, son point fort. Et avec monsieur Davos l’année dernière, il adorait, enfin le temps où il a été là.
Et le retour le soir, les arrêts où il y a de la lumière pour faire ses devoirs. Les nuits courtes et la joie d’apprendre.
Il a amené un de ses livres pour surveiller les chèvres du village. Il aime bien cette tâche, il est seul à l’écart du hameau de tentes, et il peut lire autant qu’il le veut.
Bien réviser pour bien commencer l’année scolaire, c’est son seul objectif de l’été.
Son père est reparti vers l’Éthiopie avec d’autres adultes du village et son fils aîné. C’est bien car, quand il est là, il n’aime pas trop voir Moussa plongé dans ses manuels.
***.
Marianne est fière de sa réussite. Le concours pour intégrer cette nouvelle section de la gendarmerie était ardu. Elle a beaucoup bossé et savait qu’il n’y avait que qu

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