Faux-semblants
232 pages
Français

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Description

Lorsque le commandant Serge Elime et le major Martine Liquière sont confrontés à un crime particulièrement odieux, des éléments précis vont les forcer à poursuivre des jours durant un individu dangereux, un véritable fantôme qui joue avec leurs nerfs et semble leur échapper inlassablement.


Mais les faux-semblants cachent parfois la réalité, la vérité n’est pas toujours celle que l’on croit... En déchirant le voile des apparences, les enquêteurs vont découvrir un monde sombre ; un monde parallèle que tout un chacun côtoie...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 mai 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782383511120
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Faux-semblants
La SAS 2C4L — NOMBRE7,ainsi que tous les prestataires de production participant à laréalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pourresponsables de quelque manière que ce soit, du contenu engénéral, de la portée du contenu du texte, ni dela teneur de certains propos en particulier, contenus dans cetouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à lademande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeurtiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Yves Gardères



Faux-semblants
Note de l’auteur
Cet ouvrage est uneœuvre de fiction. Les faits, les détails des lieux, lespersonnages et les propos prêtés, sont tous issus del’imaginaire de l’auteur.
Le dérouléde l’intrigue est inspiré des expériences vécuespar l’auteur.
Toute ressemblance ousimilitude, avec des personnages et des faits existants ou ayantexisté, ne saurait être que coïncidence fortuite.
En mémoire de mes parents et celle de Colette

ÀLucile, Stéphanie et Marion, les femmes de ma vie

Une penséeaffectueuse pour mon ange gardien, elle gardera toujours une place àpart dans mon cœur…
Prologue
Vendredi 31 août2018, Lourdes (Hautes-Pyrénées).
Il est presque minuitet le monde se presse à l’entrée de laDiscothèque La Fiesta.
Cet établissementde la cité mariale est implanté en bordure du Gave dePau, quelques kilomètres au sud de la ville. Son emplacement,dans une zone isolée, est plébiscité, car lesriverains ne sont pas gênés par les nuisances sonores,qui parfois débordent à l’extérieur.
La boite de nuit estconstituée d’un seul corps de bâtiment, trèslarge et profond d’une trentaine de mètres, accueillantles fêtards sur une surface de presque cinq cents mètrescarrés. En partie caché par une haie très haute,un grand parking non éclairé construit sur un des côtésde l’établissement, permet bien souvent des rencontresfurtives à l’abri des regards.
La clientèle esten grande partie locale. La discothèque n’attire pasparticulièrement les jeunes de la ville de Tarbes, àseulement vingt kilomètres, qui snobent ce nightclub réputérétrograde.
Cette réputationarrange bien le patron, car elle lui évite d’avoir àgérer les petites frappes des quartiers sensibles de lapréfecture haut-pyrénéenne. Pour autant, il nenéglige pas la sécurité avec des personnels quisurveillent les clients, jusqu’aux recoins les plus sombres dudancing.
Pour sa tranquillité,il s’est même offert les services d’unprofessionnel réputé, qui s’occupe de filtrer lesentrées.
Marc Nolle a unequarantaine d’années. Il est habilléclassiquement, d’un pantalon et d’une veste noire quirecouvre une chemise d’un blanc éclatant. Des cheveuxnoirs très drus encadrent un front dégarni. Ils mettenten valeur un visage rond et avenant. Des pupilles très sombreset un regard particulièrement acéré tempèrentce premier sentiment.
De prime abord, soncorps un peu enrobé prête à sourire par rapport àsa fonction, mais ce n’est qu’une apparence. Il est formédepuis des années sur les techniques de combat rapprochéet ses clés d’immobilisation sont redoutables. Il estégalement physionomiste, une qualité essentielle dansson métier.
À cette heureavancée, il scrute les clients avant de les laisser entrer,tentant de déceler des attitudes agressives dans cespersonnes, pour la plupart déjà alcoolisées.
C’est de cettefaçon qu’il repère Mohamed Berkaoui, un individutrès connu et interdit dans de nombreux établissementsdu département.
Cet homme est un petitcaïd de la cité Laubadère de Tarbes, imbu de sapersonne. Il affiche sans vergogne l’argent de son trafic. Sonphysique cadre bien avec le milieu dans lequel il évolue. Sacasquette noire posée à l’envers, souligne unvisage ovale mat, rehaussé par des prunelles marron quilancent en permanence des regards très provocateurs. Une finebarbe recouvre le bas de son visage. Il est habillé avec dessurplus de l’armée qui, pense-t-il, lui confèrentcette image de dangerosité qu’il se complait àafficher. Visiblement, il a bu et lance des regards provocateurs auxhommes dans la file.
Son amie Aïcha Bélaoui le précède. Cettefille métisse d’une trentaine d’années esttrès belle. Ses longs cheveux auburn sont retenus par unchignon sur le dessus de sa tête, laissant pendre deux mèchesondulées qui encadrent son visage. Son regard de braise estencore rehaussé par des lèvres charnues et un nezparfait.
Mohamedest très jaloux et il surveille Aïcha en permanence. Elleaguiche les hommes et déclenche toujours quelques bagarres,qui ont valu à son ami d’être blacklistédans de très nombreuses discothèques de la région.
Ellese complait dans cette attitude provocante et se délecte devoir ces hommes fuir ce compagnon réputé extrêmementdangereux, un compagnon qui lui mange dans la main pense-t-elle. Uneerreur de jugement qui va lui couter cher…
L’espritoccupé par un potentiel problème avec Berkaoui, MarcNolle ne prête pas attention à Aïcha, qui avance enlançant des regards sans équivoque aux hommes autourd’elle. Il la laisse passer avec un grand sourire, avant deretenir fermement son ami.
— Bonsoirmonsieur Berkaoui. C’est la première fois que vous venezdans notre établissement. L’endroit est généralementtrès calme et nous évitons d’accepter despersonnes susceptibles de créer des troubles.
Illui répond avec arrogance.
— Jene te connais pas moi ! Tu me dis quoi là ? Tu nesais pas qui je suis et tu dis que je vais créer desproblèmes !
Marcgarde son calme, il a l’habitude de ces situations.
— C’estvrai, je ne vous connais pas. Mais mes collègues des autresdiscothèques du département ne vous connaissent que detrop. Vous êtes interdit partout, il n’y a qu’icique vous pouvez éventuellement entrer. Vous êtes tropénervé et vous avez bu monsieur Berkaoui !...
Malgré la colèrequi monte chez ce client, il poursuit calmement.
— Dans cesconditions, je ne peux pas vous laisser entrer.
— Espècede fils de pute ! Tu es raciste, c’est ça ?
— Monsieur,je ne suis pas raciste ! Je m’assure simplement de lasécurité de nos clients.
En entendant les éclatsde voix, Aïcha revient à leurs côtés. Elleenvenime la situation en allumant son compagnon, d’habitude siprompt à la bagarre.
— Mamour !Tu ne vas pas te laisser faire par ce gros mec ! Tu as vu commeil me regarde ? C’est un vicieux ! Il n’attendqu’une chose, c’est de me baiser ! Et toi, tu ne disrien ?
Piqué dans sonego, son ami est envahi par la rage.
— Tu ne saispas qui je suis connard !... Si tu ne me laisses pas passer, jevais niquer ta mère ! Même mieux, si tu as unecopine je vais la vendre à mes amis, ils vont la défoncerpar tous les trous !
Aïcha sembleapprécier.
— Mamour, tum’excites !
Marc a beaucoup de malà garder son calme, mais il arrive malgré tout àrester professionnel. Il ne répond pas et, par son attitude,il s’oppose fermement au passage de cet individu.
Aïcha continue deprovoquer la colère de son ami.
— Vas-y,fracasse-le ! Tu n’as quand même pas peur d’unvieux ?
En regardant le couple,Marc reste inflexible.
— Je vousdemande de partir maintenant, n’insistez pas !
Les regards ironiquesdes clients dans la file, finissent d’énerver Berkaoui.Il envoie son poing dans la figure du portier… enfin, ilessaie car Marc est très entraîné. Il bloque lamain et effectue une clé d’immobilisationparticulièrement douloureuse. Il l’entraîne horsde la file et l’oblige à s’excuser. La douleur esttrop forte et Mohamed s’exécute.
Il relâche saprise et d’un geste de la main, il indique le parking.
— Partezmaintenant !
Prenant fortement Aïchapar le bras, il quitte les lieux plein de honte, poursuivi par lesrires des clients dans la file d’attente. Il lance toutefois unavertissement très clair. Passant son pouce sur sa gorge, illui hurle :
— Connard !Tu vas le regretter, tu es un homme mort !
Le portier est habituéà ces menaces presque quotidiennes qui ne l’impressionnentpas. Il n’ira même pas déposer une plainte.
Il est très loinde s’imaginer que l’humiliation subie par ce petit caïd,vient de sceller son destin.
Mais pour bien d’autresraisons…
Les apparences sontparfois trompeuses, la vérité n’est pas toujourscelle que l’on croit. Les gendarmes expérimentésqui seront chargés de cette tragique affaire, vont en fairel’expérience.
Chapitre 1
Lourdes (Hautes-Pyrénées), parking de la discothèqueLa Fiesta.
Après cetteéchauffourée, sans lâcher le bras de son amieBerkaoui l’entraîne dans le parking sombre où il astationné sa BMW flambant neuve. Les supplications de Aïchan’y changent rien.
— Mamour, tume fais mal ! Arrête !
— Ferme tagueule sinon tu vas manger grave !
C’est la premièrefois qu’il est violent avec elle. Elle se tait, sous le choc.Après avoir ouvert la porte de la voiture, il la projette surle siège avant et referme violemment. Il s’installe ducôté conducteur, mais ne démarre pas. Dans sarage, il s’est coincé le pied dans sa portière.Il allume l’éclairage intérieur et fixe son amieavec un regard de fou.
À l’évidence,il a transféré sa colère sur elle. Elle ose àpeine le regarder.
— Je t’enprie, tu me fais peur !
Mais ses suppliquessont sans effet.
Mohamed lui serre lagorge, sans vraiment tenter de l’étrangler. Il l’obligeà le regarder et les paroles terribles qui sortent de sabouche la terrorisent.
— Continuede te foutre de moi et tu vas le regretter ! Crois-moi, ce mecvit ses derniers jours et ce ne sont pas des paroles en l’air !
— Mais,Mamour…
Il ne lui laisse pas leloisir de parler.
— Je vaist’apprendre le respect moi ! Tu m’as fait passerpour un cave, espèce de connasse ! Tu crois que je nevais rien dire !...
— Je vais medébrouiller avec Youssef ! Je vais lui demanderd’utiliser l’ange. Ce mec kiffe beaucoup de choses. Ilaime tuer bien sûr, mais ce qu’il adore par-dessus toutc’est abuser des femmes en les étranglant, surtout s’ilpeut le faire devant leur compagnon… avant de les égorger !Il y a quelques années, dans l’Essonne, il a remis leréseau en ordre de cette manière, par la terreur. Leskeufs le cherchent encore et ils ne sont pas près de luimettre la main dessus !
Il accentue encore lap

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