…Et le monde tremblera !
332 pages
Français

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Description

Un dictateur ambitionne de modifier la géographie politique d'une partie du monde en tentant, avec ses capacités de nuisance nucléaire, d'intervenir sur les volcans, les tremblements de terre et autres tsunamis.
Amateur de bons mots et de whisky, le commandant Hu des services secrets français, parviendra-t-il avec ses divers(es) partenaires à perturber le déroulement de ce projet machiavélique qui se déroule, sous le manteau, à Paris, à Lyon, en Virginie, à Tokyo, à Wien, à Pékin et en Corée du Nord ? Avant le 19 décembre prochain ? Le compte à rebours est lancé.

Ce roman est une fiction géopolitique où personnages, situations et faits réels s’entremêlent avec d’autres plus imaginaires.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 janvier 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782334047289
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-04726-5

© Edilivre, 2016
Citation


« A force de parler de choses horribles, elles finissent par arriver ! » (W.C. Fields)
28 octobre 2010
La scène se passe dans l’une de ses multiples résidences où l’attendent en permanence médecins, infirmières, cuisiniers, masseuses, danseuses et autres gardes du corps.
Kim Jong Il, le “suprême leader”, le “cerveau parfait”, le président du Comité de la défense nationale, le président du Parti du travail, le chef suprême de la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC) depuis 1994, date à laquelle il avait succédé à Kim Il Sung, son père, est confortablement installé sur un imposant canapé en cuir, de style chesterfield, avec des incrustations de faux diamants Swarovski.
La pièce où il trône est aussi grande qu’un court de tennis, empreinte d’une majesté amortie par de lourdes tentures et partiellement redécoupée par de riches paravents. Mais une ambiance pesante et solennelle y règne que vient renforcer un décorum pompeux et plutôt sinistre. Deux larges fauteuils et une table basse en marbre de Paros, ornée de kimjongilias rouges – une variété de bégonias développée en son honneur par l’horticulteur japonais Kamo Motoderu – lui font face, selon un agencement adapté aux rares réceptions de chefs d’Etat ou de personnalités, accompagnés de leurs interprètes. Sur sa gauche, un jacuzzi d’une capacité de douze places, est ceint d’un promenoir surélevé comme pour des défilés de haute couture. Sur sa droite, un plateau de scène avec tout l’équipement ad hoc, sons et lumières, où se produisent spectacles et exhibitions.
Ce fan d’opéra – il en aurait écrit six – est obsédé par les femmes et plus particulièrement les danseuses. De quoi alimenter une solide réputation de bon vivant et de coureurs de jupons, peut-être un peu amortie aujourd’hui après une hémorragie cérébrale qui lui a laissé en août 2008 un bras inerte et une jambe boiteuse, tandis que des médias étrangers lui prêtent un cancer du pancréas.
Mais, dans ce pays qui cultive le secret et le culte de la personnalité de ses dirigeants, quantité de rumeurs parfois extravagantes circulent à propos de sa biographie et sur sa santé. Déjà, sa naissance a fait l’objet de versions diversifiées. Officiellement, Kim Jong Il est venu au monde le 16 février 1942 dans un “ milyong ” (camp secret), sur les flancs du Mont Paektu, un volcan situé sur la frontière sino-coréenne. En ce jour d’une naissance quasi divine, sur cette montagne considérée elle-même comme sacrée, sur ce point culminant de la péninsule coréenne, le grand glacier à son sommet aurait émis un son mystérieux, pour ensuite se briser et laisser échapper un double arc-en-ciel, découvrant ensuite la plus haute étoile dans le ciel. Pour d’autres sources occidentales et sud-coréennes, nécessairement malveillantes, il est né sous le nom de Youri Irsenovitch Kim le 16 février 1941 dans le petit village de Viatskoïe, dans un camp militaire près de Khabarovsk, en Sibérie. Et plutôt que 1941, on aurait choisi 1942 pour s’harmoniser trente ans plus tard avec la naissance le 15 avril 1912 de son père Kim Il Sung, fondateur de la RPDC, le 9 septembre 1948. En revanche, ce qui ne pourra être contesté, c’est que Kim Jong Il mourra dans presque deux ans, le samedi 17 décembre 2011, d’une crise cardiaque due très officiellement « à un grand épuisement mental et physique », « un surmenage pour sa patrie » et que c’est son fils, Kim Jong Un, qui lui succédera.
2 000 jeunes filles sont spécialement sélectionnées pour faire partie des “groupes de plaisir”, toujours prêts à satisfaire les désirs du « Suprême Leader », pour ses massages ou plus, ainsi que de multiples groupes de chants ou de danses. Aujourd’hui encore, pour entrer dans la troupe de chanteuses et danseuses qui œuvrent au service personnel de son fils et néanmoins maître de la Corée du Nord, il est impératif d’avoir une plastique parfaite, la peau claire et une virginité intacte. Selon le quotidien conservateur sud-coréen Chosun Ilbo , cette dernière obligation serait de plus en plus délicate à satisfaire, la proportion de jeunes femmes chastes ayant une fâcheuse tendance à diminuer sous « l’influence négative du capitalisme ». Le journal explique que, lors de l’examen médical avant la conscription obligatoire à 16 ans, plus de 60 % des jeunes Coréennes apparaissent aujourd’hui comme ayant déjà eu une expérience sexuelle. « Les difficultés économiques et l’affaiblissement du régime conduisent à l’augmentation de la prostitution, de la consommation de drogue et du trafic d’êtres humains en Corée du Nord », se hasarde à expliquer ce journal.
Pourtant Kim Jong Il veille tout particulièrement sur ses troupes de danse, allant jusqu’à épouser en troisième noces une danseuse d’origine japonaise, Ko Yong Hui, laquelle lui a donné son futur successeur, Kim Jong Un, avant de mourir des suites d’un cancer du sein en 2004, à l’Institut Gustave Roussy de Villejuif, dans le Val-de-Marne. Il organise régulièrement des spectacles privés pour les hauts dignitaires du régime et fait venir spécialement des troupes de danseuses russes, voire des charters de Suédoises, sous couvert d’« échanges culturels ».
Derrière le visage austère d’un dictateur oppressant, affamant ses concitoyens, consolidant une véritable dynastie, se cache en fait le visage d’un bon vivant, aimant les mets raffinés et luxueux, demandant que les grains de riz de son repas soient sélectionnés un à un par une noria de femmes. Son ancien cuisinier, Kenji Fujimoto, a raconté qu’il faisait venir chaque jour par hélicoptère du poisson frais pour ses sushis qu’il dévorait avec des baguettes en argent, métal supposé permettre la détection d’un éventuel poison, des homards frais de Russie, du caviar d’Iran ou d’Ouzbékistan, ou encore du porc danois. Ses dépenses annuelles en vins et spiritueux avoisinent le million de dollars comme en témoigne son impressionnante collection de grands crus de Bordeaux et de Cognac. Son péché mignon est le cognac Hennessy XO. Il est justement en train d’en déguster un verre quand une jeune fille entreprend de le masser, en commençant par les pieds.
Si l’on n’est pas obligé de croire ses prouesses telles qu’affichées dans sa biographie officielle – il aurait marché à l’âge de trois semaines, parlé à huit, surpassé les autres enfants à l’école par ses questions incisives, écrit pas moins de 1500 livres, il serait doué comme un mécanicien hors pair, un stratège génial, capable dès son premier essai au golf de scores dignes de records mondiaux, etc. – Kim Jong Il a suivi les enseignements de l’école Namsan de Pyongyang, fréquenté par l’élite Nord-Coréenne, avant d’obtenir un diplôme en économie politique à l’université Kim Il Sung. Madeleine Albright, Secrétaire d’État des États-Unis entre 1997 et 2001 sous le second mandat du président Bill Clinton, l’a dépeint comme quelqu’un de « très décidé et doué d’un grand sens pratique ». Il n’est pas avare d’idées nouvelles qu’il recherche méticuleusement dans des publications étrangères et des rapports de ses services de renseignements.
Aujourd’hui, il se concentre sur la lecture de l’un d’entre eux racontant une éruption volcanique survenue très récemment… en Islande : « Après une période de repos de 187 ans, l’Eyjafjöll, un volcan culminant à 1 666 mètres d’altitude, s’est réveillé dans le sud de l’Islande. Cette éruption volcanique qui a débutée le 20 mars 2010 pour ne prendre fin qu’hier, a été précédée d’une importante crise sismique détectée par les sismographes qui ont enregistré 860 séismes entre 1991 et décembre 2009. Une première phase éruptive s’est manifestée par des fontaines et des coulées de lave qui se sont taries le 12 avril. Deux jours plus tard, la lave réapparaissait dans la caldeira du volcan : elle a provoqué une importante fonte de la glace laquelle a généré des inondations glaciaires brutales et destructrices, ainsi que la formation d’un important panache volcanique composé de vapeur d’eau, de gaz volcaniques et de cendres, qui s’est élevé entre 4 300 et 11 000 mètres d’altitude. Poussées par les vents dominants, ces cendres qui constituent un danger pour la navigation aérienne parce que susceptibles notamment de provoquer un arrêt des réacteurs des avions, se sont alors déplacées au-dessus de la mer de Norvège en direction du sud-est pour atteindre l’Europe continentale le 15 avril. Dès l’arrivée du nuage, Belgique, Norvège, Danemark, Irlande et Royaume-Uni fermaient partiellement ou totalement leurs espaces aériens aux vols commerciaux civils, une mesure qui a affecté plus de 6 000 vols. Le lendemain, la majorité des pays – de la France à la Russie – leurs emboitaient préventivement le pas, déclenchant des perturbations à l’échelle mondiale. Cinq jours après le début de l’éruption, le nuage de cendres, alimenté en continu par le volcan se dirigeait d’abord vers l’Europe continentale, où il se scindait en deux branches, respectivement en direction de la Sibérie et de l’Amérique du Nord ; malgré sa persistance sur une bonne partie de l’Europe, son altitude alors inférieure à quatre kilomètres permettait aux avions volant à des altitudes supérieures de redécoller. Et, à partir du 20 avril, l’Union européenne rouvrait progressivement son espace aérien favorisant ainsi un retour progressif à la normale. À partir de cette date, l’activité éruptive, devenue moins explosive, s’est maintenue à un niveau soutenu avec notamment la formation d’une nouvelle coulée de lave. La fin de l’éruption n’a été annoncée qu’hier. Si l’on n’a pas eu à déplorer de dégâts importants, l’Association internationale du transport aéri

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