... épilogueS
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Description

Alexandre avait 6 ans lors du rapt et l’assassinat du petit Christopher. Cette affaire avait secoué la capitale mondiale du parfum et toute la région grassoise. Vingt ans plus tard, de nouveaux éléments permettent à Alexandre, devenu gendarme, de rouvrir le dossier.
Parviendra-t-il à résoudre cette douloureuse affaire grâce aux nouvelles technologies et à son instinct, avant qu’elle ne soit prescrite ? Réussira-t-il à démêler celle toute aussi complexe dite « l’affaire du fourgon blindé », sur laquelle travaillent sans relâche depuis deux ans les gendarmes de Grasse et de la SR de Nice ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 avril 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414060306
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-06028-3

© Edilivre, 2017
Dédicace

À mes enfants chéris
Laetitia, Anthony.
À leurs amoureux
Cyril, Marine-Loup.
Aux pitchouns
Thomas, Joyce, Lola, Lila et Tiana.
Gardez toujours présentes à l’esprit la fragilité du bonheur, la fausse idée, saugrenue, qu’il puisse être éternel.
Avec tout mon amour
Maman/Mamie
Amy.
Chapitre 1
– On évitera la zone des tunnels, conseilla Kévin, ils sont connus de tous et c’est une curiosité très prisée des randonneurs.
Les gorges du Loup, l’endroit idéal pour la pêche à la truite. Cela faisait plusieurs semaines déjà que le trio d’amis se préparait pour le grand jour. Ils s’affairaient dans la cuisine de la maison familiale des grands-parents de Kévin. Une maison de village sur trois niveaux dans le hameau de Bramafan. Le matériel de pêche fin prêt, ils s’activèrent à remplir leurs sacs de victuailles, de vêtements chauds, de lampes et différents accessoires. On percevait une grandissante et joyeuse effervescence à mesure que le temps passait. Il fallait arriver les premiers et surtout s’installer dans un coin inconnu donc difficile d’accès.
À 15 heures, chaudement couverts, chargés de leur barda, ils fermèrent la porte de la maison, glissèrent la grosse clé sous une tuile et prirent la direction des gorges du Loup.
Nous étions le 11 mars 2016, veille de l’ouverture de la pêche.
Pour avoir passé toutes leurs vacances au village, ils connaissaient les itinéraires des différentes randonnées possibles à partir de l’aqueduc du Loup : le Saut du Loup sur la commune de Courmes, la montée au Bau de St Jean d’où l’on domine la vallée et les fameux tunnels. Le plus long d’entre eux, trois cent cinquante mètres, était le seul dans lequel on pouvait se tenir debout. Ils avaient exploré bien d’autres endroits déjà, connus d’eux seuls ou presque.
Très vite, ils quittèrent les pistes balisées et se frayèrent un chemin à travers une végétation dense qui se refermait sur eux. L’endroit était pentu et escarpé. Arrivés au bord d’un ravin, ils n’eurent d’autre choix que de balancer leurs sacs de l’autre côté afin de s’alléger puis s’agrippant aux branches d’un arbre qui semblait planté dans la paroi rocheuse, ils franchirent l’obstacle.
Après deux bonnes heures de marche, ils arrivèrent au pied d’une cascade, se glissèrent derrière le rideau d’eau et atteignirent une toute petite clairière tapissée d’herbe tendre qui plongeait sur les bords du Loup.
– La récompense au bout de l’effort, s’écria joyeusement Thomas en posant son sac.
– On a bien marché, fit remarquer Anthony. Il nous reste encore une bonne heure avant la nuit pour nous installer.
En un rien de temps, la tente fut montée en prévision de l’humidité qu’ils savaient pénétrante dès la tombée du jour. Ils ramassèrent du bois sec et rassemblèrent quelques pierres pour maintenir le feu. On sentait une grande habitude dans cette organisation parfaitement rodée. Les cannes à pêches furent dépliées et plantées dans le sol au bord du torrent. Tout cela dans une ambiance de chaleureuse amitié.
Le mistral qui avait soufflé toute la journée s’était calmé. Le ciel lavé de tout nuage commençait à s’étoiler, la lune pointait.
Quelques rares faisceaux de phares trouaient la nuit depuis la départementale qui serpentait très haut à l’à-pic de la rivière.
Les trois copains firent griller des merguez et des chipolatas et mirent à cuire des pommes de terre dans la braise tout en reprenant en chœur des chansons qui s’échappaient d’un MP3. Une passion commune, la pêche, leur amitié de toujours, cette soirée et la promesse d’une journée magnifique les rendaient profondément heureux.
Ils étouffèrent le feu avant de se coucher, pelotonnés dans leur sac de couchage et bien serrés les uns contre les autres, bercés par le bruit de la cascade et celui du torrent.
À quatre heures du matin, ils furent réveillés en sursaut par un fracas assourdissant de tôle qui s’écrasait contre des rochers, rebondissait, se déchiquetait.
Jaillissant de leur abri, les amis eurent juste le temps d’apercevoir avec stupeur dans la clarté de la lune, un véhicule en feu qui finit sa course dans le lit du Loup et dans le même temps dans une vision d’horreur, un corps éjecté au cours de ce plongeon vertigineux, atterrit à leurs pieds.
– Putain ! C’est quoi ce bordel ? hurla Kévin.
Anthony se précipita vers la rivière et ignorant le froid glacial, fonça jusqu’à la voiture. Les portières écrasées refusèrent de s’ouvrir. Il fit le tour du véhicule cherchant la présence d’éventuelles victimes. Il n’y avait personne. La porte du coffre avait été arrachée, l’eau de la rivière avait noyé le feu.
Transi de froid, il revint au campement, se déshabilla complètement, enfila des vêtements secs.
Kévin était en ligne avec les secours. Il résumait la situation et répondait aux questions.
– Vous ne pouvez accéder à l’endroit qu’en rappel ou avec un hélico, expliquait-il. Nous ? on connait l’endroit comme notre poche mais c’est impossible de venir à votre rencontre en pleine nuit. On est beaucoup plus bas que l’aqueduc, précisa-t-il à son interlocuteur qui tentait de les localiser, le mieux est de nous repérer grâce au GPS de mon portable. On va rallumer notre feu de camp et dès qu’on vous apercevra on allumera toutes nos lampes, conclut-il avec sagesse.
Une demi-heure plus tard, un hélicoptère de la gendarmerie se mit en stationnaire au-dessus du campement, un large faisceau de lumière balaya le site et se fixa sur la clairière. Une porte s’ouvrit et une silhouette apparut accrochée à un filin. Ce fut comme dans un film, les jeunes gens virent glisser un homme, puis un second qui en un rien de temps touchèrent le sol et coururent vers eux. Le premier se précipita vers le corps de la victime, le second s’enquit de leur état et voyant Anthony grelotter de froid, l’enveloppa dans une couverture de survie. Il se présenta :
– Adjudant-chef Bertrand, mon collègue est le médecin-capitaine Porrati. Ça va les enfants ? Sacrée épreuve !
Il se mit en contact avec l’hélico. Le filin redescendit presqu’aussitôt avec des couvertures et une thermos de café chaud. La présence rassurante des gendarmes permit aux jeunes gens de se détendre. Ils avaient dû faire face à une situation dramatique qui les dépassait mais qu’ils avaient assumée avec courage, notamment en se jetant dans l’eau glacée pour aider d’éventuels blessés prisonniers du véhicule et avec responsabilité puisqu’ils avaient pensé à couvrir le corps de la victime. Les gendarmes les félicitèrent et les réconfortèrent de leur mieux.
– Qu’est-ce que vous faites ici ? C’est pas la meilleure saison pour faire du camping ! fit remarquer l’un d’eux.
– C’est l’ouverture de la pêche demain… ou plutôt aujourd’hui, répondit Thomas. On voulait être sur place aux premières heures.
– C’est un peu loupé pour cette année, sourit l’adjudant Bertrand.
– Pourquoi ? on a toute la journée devant nous, rétorqua Anthony.
– Eh ben, dis donc, vous êtes de vrais accros ! Le problème, c’est que vous êtes peut-être sur une scène de crime, pas sûr que vous puissiez rester ici…
– Putain ! C’est pas cool…
– Attends, je te rappelle quand même qu’il y a un mort, fit remarquer le gendarme. Enfin de toute façon, nos collègues vont arriver par la route et on avisera selon les premiers éléments.
– Fait chier ! Même en vacances, je suis poursuivi par les morts, marmonna Anthony.
– Qu’est-ce que tu racontes ? lui demanda l’adjudant.
– Il est thanatopracteur, répondit Kévin dans un éclat de rire. La contagion fut immédiate, les nerfs lâchaient de la meilleure façon qui soit.
– Sérieux ?
– Oui, répondit Anthony, ceci dit c’est la première fois qui m’en tombe un du ciel et direct sur mes pompes…
Le fou rire reprit de plus belle.
Le deuxième gendarme s’approcha :
– Eh bien, on dirait que ça va mieux, le moral est meilleur ! Puis s’adressant à son collègue : il ne s’agit pas d’un accident de la circulation, il a une balle logée dans le cou.
– Vous êtes légiste ? demanda Kévin.
– Oui.
– Alors, vous êtes presque collègues Anthony et vous !
Le gendarme sourcilla :
– C’est-à-dire ?
– Eh bien une fois que vous l’avez bien décortiqué, vous le refilez à Anthony qui essaie de réparer les dégâts…
Amusé, son collègue lui expliqua.
– Ce jeune homme est thanatopracteur. Il considéra Anthony et ajouta : vous semblez bien jeune !
– Je suis en apprentissage à l’Athanée de Grasse. Oui je sais, à chaque fois les gens sont surpris de ce choix de carrière, la plupart trouve ça morbide.
– Et alors ? qu’est-ce qui t’a dirigé dans ce secteur ?
– La tranquillité, répondit Anthony en souriant. Mes clients ne râlent jamais, ils ne sont pas embêtants, je n’ai pas de pression d’obligation de résultats, d’objectifs débiles comme dans certaines professions. Ce n’est pas facile au début, il faut dépasser ses préjugés, pour finalement arriver à la conclusion qu’on prépare ces personnes décédées à faire le grand voyage, en les faisant beaux. C’est plutôt chouette non ?
– Ma foi ! répondit le capitaine Porrati, c’est une façon de voir les choses.
– Je me souviens qu’une fois au tout début de mon stage, reprit Anthony, j’avais eu la main lourde en maquillant une dame qui avait dû être très distinguée, très classe. J’avais mis trop de tout : trop de bleu sur les paupières, trop de blush et un rouge à lèvre trop soutenu. Mon boss n’a pas eu le temps de corriger « mon travail », le corps a été présenté tel que je l’avais préparé à la famille éplorée et bouleversée par son deuil. Une fois la porte du salon refermée, on les a entendus rire. Finalement, je me suis dit que quelque part, j’avais allégé un peu l

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