Elipstick.com
178 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
178 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« Soudain, ils furent aveuglés par un éclair éblouissant suivi d'une puissante détonation. Aussitôt le ciel bleu se transforma, il devint obscur, envahi par de la poussière et des objets projetés dans tous les sens. Une pluie assourdissante de détritus s'ensuivit. De gros gravats tombèrent pendant de longues minutes. Un souffle puissant avait projeté Sylvie et Paul dans les buissons. Ils se redressèrent hâtivement en s'extirpant des branchages qui avaient amorti leur chute. Ils coururent jusqu'au fameux refuge des jardiniers, en se protégeant la tête des objets disparates qui chutaient du ciel. Malgré un tremblement incoercible qui les secouait, en quelques secondes ils atteignirent la petite construction. Là, protégés par la toiture en béton, ils reprirent péniblement leur souffle. Pendant que dans un silence mortel une neige rougeâtre couvrait peu à peu le sol. » En France, la DGSI est informée par un indicateur anonyme qu'un attentat de très grande envergure se prépare pour déstabiliser le pays entier. Les terroristes veulent détruire au même moment toutes les mairies françaises ! Enseignants temporaires dans une école professionnelle belge, Alice Robin et André Froment rencontrent par hasard le commissaire Legret qui leur fait part de la rumeur. Qui sont ces malfaiteurs, comment ont-ils l'intention de procéder, quels sont les motifs de cette volonté de mettre le pays à feu et à sang ? Embrassant la thématique terroriste, l'auteur parvient à se démarquer et livre un thriller haletant loin des clichés du genre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 mars 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342151169
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Elipstic.com
Jacques Legrand
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Elipstic.com

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Le cadeau d’Abdel
Petit à petit, l’école se dépeuplait.
Les élèves se précipitaient dans la rue, s’éloignant à toute vitesse de cette atmosphère lourde de vapeurs d’huile, de transpiration et de graisse régnant dans les classes.
— Rendez-vous chez Emir ! lança Abdel à son copain Paul.
— Le Turc ?
— Ben oui, le Turc ! comme d’habitude, après la sieste.
— Quelle sieste ?
— Décidément toi, tu n’es pas encore réveillé ! Je te parle de celle que l’on fait pendant le cours de technologie, andouille !
— Ah oui, j’ai compris ! répondit-il sans conviction.
— Décidément, tu n’as pas fini de roupiller.
— Tu rencontres toujours ta meuf dans ce snack ? questionna Paul, qui commençait à ouvrir les yeux.
— Pas le choix, les vieux de Nadia ne me kiffent pas !
— Pourquoi, elle est déjà promise ?
— À un vague cousin pakistanais qu’elle n’a jamais vu ! Mais elle préfère sortir avec moi !
— Sa famille ne la contrôle pas ?
— Ses frères veillent. Les traditions doivent être respectées !
— Fais gaffe aux frangins, ils ne plaisantent pas avec les coutumes.
— Tu sais ce que je pense de ses frères ? Ils ne sont pas à la hauteur. Leur sœur, j’en ferai ce que je veux, à condition de la choyer. Aujourd’hui, je vais frapper un grand coup, je lui apporte un cadeau !
— Tu lui fais des cadeaux ? Tu ne manques pas de ressources !
— Tu sais que je n’ai rien, mais c’était gratos : je l’ai fauché pour elle, déclara fièrement Abdel.
— Tu as raison… ça donne plus de valeur…
— Regarde dans cette boîte, murmura Abdel en ouvrant avec précaution un emballage en carton.
— Oh ! s’extasia Paul, c’est beau, ta Nadia va en rester comme deux ronds de flan !
— Je l’espère bien, car j’ai pris des risques : le juge qui me contrôle m’a prévenu que si je refaisais l’idiot, j’étais bon pour le centre fermé.
— Tu pourrais me rapporter la même chose pour Sylvie ? Un beau geste pour un copain !
— Non, c’est trop risqué.
— Pourquoi, tu as piqué ce machin dans le coffre d’une banque ?
— Presque, c’était dans le matériel de Merman, le professeur de mécanique.
— Il n’y en a plus ?
— Si, j’ai vu un carton plein dans l’armoire de l’atelier. Malheureusement, elle est toujours soigneusement fermée à clé.
— Planque ta boîte, Nadia arrive ! s’exclama Paul. Je la reconnais de loin, car elle trimbale toujours son sac à tête de panda.
— Oui ! Elle l’adore, elle ne s’en sépare plus depuis que je le lui ai offert.
— Décidément, tu nages dans le pognon pour lui offrir tous ces cadeaux ! Ah, elle n’est pas seule !
— Ses frères l’accompagnent ? grimaça Abdel.
— Non, c’est une fille : Sylvie, la plus sexy de la classe et depuis peu, ma meuf !
— Alors, pas de soucis…
— Je peux te demander une faveur ?
— Laquelle ? demanda Abdel.
— N’offre pas ton cadeau devant ma copine, bredouilla Paul, je n’aimerais pas qu’elle pique sa crise habituelle. Rappelle-toi, la dernière fois elle m’a crié dessus, en pleine rue. Elle hurlait que j’étais le mec le plus pingre qu’elle ait rencontré. Jamais le moindre bijou, pas une place de ciné ni un coke, bref, je ne lui donnais absolument rien !
— Ce n’est que la vérité. Je me demande pourquoi elle s’est amourachée d’un mec aussi regardant que toi. Les filles sont folles !
— Tu as raison, mais je n’ose pas chaparder comme toi.
— Et malgré tout, vous êtes toujours ensemble !
— J’ai un physique qui tue ! assura Paul. Si une meuf me teste, elle tombe définitivement amoureuse de moi !
— Je crois surtout qu’elle n’a pas encore remarqué que tes pieds puent la mort ! ricana Abdel.
Paul leva une main menaçante et tenta de frapper son pote !
— D’accord ! fit Abdel en évitant habilement le coup. Je serai discret et toi tu te casses avec ta Sylvie le plus loin possible de nous pendant quelques minutes. Le temps de surprendre Nadia
— O.K., répliqua Paul, en se dirigeant vers les filles.
— Quelle surprise ! Te rencontrer ici ! simula Sylvie en lui sautant au cou.
— Je te cherchais ! mentit Paul.
— Tu veux m’offrir le dernier film du « Ciné Palace » ?
— Euh… non, mais on peut faire le tour du parc.
— Je te vois venir, tu veux m’entrainer, sans dépenser un rond, dans les buissons pour me tripoter à l’aise ! Il y a des filles que l’on paie pour ça !
— Tu as tout faux, je désire simplement faire une balade dans la nature, hors de la foule et de la puanteur des véhicules.
— Ne panique pas… les petits câlins sont autorisés ! Viens, ordonna Sylvie en lui tendant la main.
Après quelques minutes de marche, ils se retrouvèrent dans un îlot de verdure, épargné pour des raisons obscures par les poseurs de béton et d’asphalte. Un bout de terre qui semblait hors de la ville, encerclant une mare où régnaient quelques couples de canards.
— Tu connais la remise des jardiniers ? questionna Sylvie.
— Non !
— C’est ici, affirma-t-elle en désignant une ruine en bois dissimulée au fond du parc.
— Il faut avouer que sous la couche de lierre et d’arbustes, laissés à l’abandon, elle n’est pas très visible !
— L’intérieur n’est pas confortable, mais nous serons à l’abri des regards.
— Tu sembles bien connaître cet endroit ! fit brusquement Paul. Avec combien de mecs es-tu venue ici ? Sous des apparences de gamine innocente, tu es une vraie salope ! Je te laisse, tu joueras sans moi, s’écria-t-il en faisant demi-tour, la rage au cœur.
— Je ne vais pas pleurer, fous le camp, radin, pingre, je ne veux plus te voir, tu me débectes ! Tes potes font la file pour sortir avec moi !
Soudain, ils furent aveuglés par un éclair éblouissant suivi d’une puissante détonation. Aussitôt, le ciel bleu se transforma, il devint obscur, envahi par de la poussière et des objets projetés dans tous les sens. Une pluie assourdissante de détritus s’ensuivit. De gros gravats tombèrent pendant de longues minutes.
Un souffle puissant avait projeté Sylvie et Paul dans les buissons. Ils se redressèrent hâtivement en s’extirpant des branchages qui avaient amorti leur chute. Ils coururent jusqu’au fameux refuge des jardiniers, en se protégeant la tête des objets disparates qui chutaient du ciel.
Malgré un tremblement incoercible qui les secouait, en quelques secondes ils atteignirent la petite construction.
Là, protégés par la toiture en béton, ils reprirent péniblement leur souffle. Pendant que dans un silence mortel une neige rougeâtre couvrait peu à peu le sol.
 
— Que s’est-il passé ? bredouilla la jeune fille, les larmes aux yeux.
— Je n’en ai aucune idée ! répondit Paul. Un accident de voiture ferait moins de dégâts, le bruit ressemble plus à une explosion !
— Mais, tu es blessé au visage… tu saignes ! s’exclama Sylvie.
— Non, c’est une simple écorchure ! assura-t-il en étendant d’un revers de main la tache rouge qui maculait son front. Et toi, tu n’as rien ?
— Tout paraît fonctionner normalement, répondit-elle en agitant bras et jambes.
— Il me semble que cette pluie se soit arrêtée, je vais tenter de voir quelle est la cause de cette déflagration !
— Peut-être qu’un avion est tombé dans la rue, imagina Sylvie. J’ai déjà vu ça à la télévision.
— Tu passes trop de temps devant la téloche, grogna Paul.
— J’ai l’impression d’entendre ma mère !
— Regarde près du lac : je vois un sac ! s’exclama-t-il.
— Il y a surtout des briques et des morceaux de bois ! répliqua Sylvie. Allons examiner ta découverte de plus près, ajouta-t-elle en lui prenant la main.
— C’est bien un sac, affirma la jeune fille, en s’approchant.
— Quelle horreur, il y a un bras couvert de suie accroché à la poignée, s’exclama Paul !
— Avec un panda ! Mais… c’est le cartable de Nadia ! s’écria Sylvie en éclatant en sanglots.
Blois
— Alors, demanda Jules Falou, le bouquiniste, à André Froment, tu n’as toujours pas trouvé de travail ?
— Je ne déniche que des petits boulots, c’est la crise !
— Un gars bardé de diplômes comme toi, ce n’est pas possible qu’il ne trouve pas un emploi !
— Je ne présente peut-être pas les arguments infaillibles lors de mon casting !
— Tu dois sortir, voir des gens influents ! Ici, enterré dans les vieilles revues, tu perds ton temps… en fait, que cherches-tu depuis une semaine dans les vieux bouquins de ma boutique ?
— Le journal local m’a demandé de faire un relevé des petits villages français susceptibles de fusionner pour effectuer des économies de locaux et de personnel, répondit André Froment. Tes livres grouillent de renseignements intéressants concernant ce sujet.
— Ouais ! Pour le moment, on nous parle que de restriction, de rationalisation… mais le Français est trop indépendant pour accepter la disparition de sa commune.
— En Belgique, c’est une réalité depuis plusieurs années !
— Et le pays se porte mieux ?
— Non !
— Tu vois, les politiciens s’adressent à une bande de moutons !
— D’accord, mais imagine les économies ! Actuellement, l’État fournit des bureaux, des armoires, des chaises à chaque entité ! Et je ne compte pas les punaises, le papier, les portraits des présidents, les bustes de Marianne, les drapeaux…
— Ne parlez pas si fort, intervint Alice Robin en entrant dans la boutique. On vous entend dans toute la ville de Blois.
— C’est normal, nous répétons pour notre prochain meeting, rétorqua André.
— Alors vous devrez vous hâter, le second tour po

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents