Écoute ton cœur, lui seul sait
320 pages
Français

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Écoute ton cœur, lui seul sait , livre ebook

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Description

Vous arrive-t-il d’être réveillé au beau milieu de la nuit par une voix profonde qui vous appelle par votre prénom ? Rêvez-vous toujours de la même chose depuis votre plus tendre enfance ? Sentez-vous parfois une présence à vos côtés alors que vous êtes seul(e) dans une pièce ? Depuis peu, Nella vit d’étranges phénomènes en dépit de sa vie routinière : son emploi à la banque, son fils de 8 ans qu’elle élève seule et ses visites régulières à sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer. Son existence si tranquille va complètement basculer lorsque son patron lui annonce que son poste est sur le point d’être supprimé. Complètement perdue, elle tombe sur une affiche qui lui fait battre étrangement le cœur : une conférence sur l’estime de soi et comment améliorer le cours de sa vie. Désemparée mais prête à tout, Nella décide de partir à la rencontre d’elle-même afin de savoir qui elle est vraiment et peut-être lui permettre de retrouver l’homme de ses vies.


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Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 avril 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414127016
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-12699-6

© Edilivre, 2018
2015
Nella regardait dehors. La pluie tombait en fines gouttes sur le balcon. Le ciel était bas, gris. Si gris. Elle ne se sentait pas très bien. Peut-être était-ce le temps ? Elle secoua la tête comme pour chasser son mal-être et s’activa. Elle enfila sa veste, appela son fils Max :
– Max, dépêche-toi ! Nous sommes en retard !
– J’arriiiiiiiiiiive !!!!
Max déboula dans le couloir, son cartable à la main. Il attrapa sa veste.
Nella jeta nonchalamment un foulard autour de son cou et sortit de son appartement, la main de son fils dans la sienne. Ils se rendirent à pied jusqu’à l’école, puis Nella récupéra sa voiture et avala les six kilomètres qui la séparaient de son lieu de travail. Elle était assistante de direction dans une banque. Elle aimait son travail, mais elle se sentait toujours fatiguée.
Nella avait trente cinq ans, elle vivait seule avec son fils de huit ans. Le père de Max les avait quittés lorsque leur fils avait un an, il n’était pas fait pour la vie de famille selon lui. Elle s’était posée beaucoup de questions à cette époque, sans réponses. Puis, avec le temps, elle avait fini par s’habituer et ne cherchait plus à comprendre.
Nella avait tant à faire, Max, son travail, les courses, l’entretien de son petit trois pièces, ses visites au centre NECO pour aller voir sa mère atteinte de façon précoce de la maladie d’Alzheimer… Le père de Max n’était pas très présent, il le prenait parfois le week-end quand il n’était pas à courir le monde mais c’était rare et Nella avait peu de temps pour elle.
Dans la voiture, elle pensa au week-end qui arrivait et sourit. Ce week-end, elle l’avait décidé, c’était « son » week-end. Max allait chez ses grands-parents paternels qui fêtaient leur anniversaire de mariage. Elle allait être seule durant deux jours et elle en avait bien besoin. Sa seule amie, Stéphanie, lui prêtait le petit chalet qu’elle avait hérité de sa famille. Il était situé dans le parc du Vercors. Nella en rêvait depuis des mois. Elle avait prévu de grandes balades à pied… Elle connaissait bien ce chalet, elle y avait passé plusieurs étés avec son amie lorsqu’elles étaient enfants et en avait gardé de merveilleux souvenirs.
Le vendredi arriva bien vite. Nella récupéra Max à la garderie de l’école, le déposa chez ses grands-parents et prit la route sinueuse qui menait jusqu’au plateau du Vercors. Elle avait fait les courses pour être tranquille. Elle fut heureuse d’arriver au chalet après deux heures de route. Elle n’était plus venue depuis des années et rien n’avait changé. Cet endroit était si beau !
En sortant de la voiture, elle se tint debout devant le chalet pour profiter pleinement du spectacle. Elle sentit l’odeur vive de la résine des sapins qui entouraient la maisonnette. Celle-ci était entièrement construite de bois, nichée au cœur d’une petite clairière. Le soleil descendait doucement derrière la montagne, l’air était doux, elle entendait le chant des oiseaux qui semblaient lui souhaiter la bienvenue. Elle s’avança vers l’entrée, prit la clé sous le pot de géranium et entra. Il faisait bon à l’intérieur. Elle alla chercher ses affaires, rangea les provisions dans la cuisine et alla faire son lit dans la chambre au premier étage. Elle adorait entendre les marches de bois grincer sous ses pas.
Il était déjà tard et elle était fatiguée. Elle fit chauffer la soupe qu’elle s’était préparée dans la semaine, s’assit devant la fenêtre qui donnait sur la forêt. Elle se sentait bizarre. Bien, mais bizarre. Comme si quelque chose allait arriver. Un instant suspendu entre passé et avenir. Elle repensa à tous ces moments de joie intense passée dans cet endroit idyllique. Les parents et les grands-parents de Stéphanie qui riaient tout le temps, la sérénité de ces vacances, les jeux, les baignades, les cours de pâtisserie de Mamie Marie partagés entre fous-rires et batailles de farine…
Elle était dans une maison. Sa maison. Celle où elle avait vécu ses premières années. Une petite fille s’avança vers elle et lui tendit la main. Elle souriait.
Nella ouvrit les yeux. Elle s’était endormie et avait fait un rêve. Ce n’était pas la première fois qu’elle rêvait de cette petite fille mais ces derniers temps, le rêve revenait de plus en plus souvent.
Elle lava son assiette, et alla se coucher sous le gros édredon. Le sommeil la gagna rapidement.
Au milieu de la nuit, elle fut réveillée par un craquement de bois. La lumière de la lune éclairait la petite chambre. Soudain, elle entendit son prénom. Une voix grave l’appelait :
– Nella…
Elle prit peur, se demandant si elle rêvait à nouveau. Elle voyait bien qu’il n’y avait personne dans la pièce. Elle entendit une seconde fois son prénom. Tétanisée, elle n’osait plus bouger. La voix semblait venir du… plafond. Elle attendit, pétrifiée, sans oser bouger. Elle était aux aguets.
Après ce qui lui sembla être des heures, constatant qu’elle n’entendait plus rien, elle finit par se rendormir.
Le lendemain matin, elle fut réveillée par les rayons du soleil qui entraient par la fenêtre. Elle repensa à ce qu’il s’était passé durant la nuit, se dit qu’elle avait rêvé et se leva. Elle mit de grosses chaussettes et se rendit dans la cuisine afin de faire chauffer l’eau de son thé. Elle prit une pomme, ouvrit la porte d’entrée et s’installa à la table de bois du jardin pour prendre son petit déjeuner. Il faisait déjà bon en ce mois de juin. Un oiseau vint se poser sur le coin de la table. Il était gris, noir et jaune, et la regardait en piaillant. Elle sourit en le regardant et lui dit :
– Bonjour ! Comme tu es joli ! Je vais t’appeler Hector. Bonjour Hector !
L’oiseau, comme s’il comprenait, piailla encore un peu et s’envola. Nella finit son petit déjeuner, se prépara un sandwich et une gourde d’eau qu’elle mit dans son petit sac à dos. Elle alla prendre sa douche, mit un pantalon souple et léger de toile et un tee-shirt, enfila ses chaussettes et ses baskets et s’enfonça dans la forêt.
Ce matin-là, Nella se sentait différente. Elle avait la sensation que ses cinq sens s’étaient développés dans la nuit. Elle marchait lentement et semblait voir avec précision tout ce qui l’entourait. Elle percevait le bruit des insectes sur l’écorce des arbres, le murmure de la rivière vers laquelle elle se dirigeait, les chants des oiseaux, leurs battements d’ailes, l’odeur de l’herbe qu’elle foulait, des fleurs sauvages, elle sentait la brise légère sur son visage… Elle se sentait si vivante ! Elle respirait profondément, sentait que l’air inspiré pénétrait tout son être et lui donnait une énergie folle.
Elle se rapprochait de la rivière. Elle était tout près. Soudain, elle vit un petit faon, à l’arrêt, qui la regardait. Il semblait lui dire : « viens ». Elle s’approcha tout doucement, un pas après l’autre, son regard fixé sur les yeux du faon qui ne semblait même pas effrayé.
Nella ne vit pas la racine qui dépassait du sentier, se prit les pieds dedans et tomba de tout son long. Sa tête heurta une pierre et elle perdit connaissance.
Lorsqu’elle revint à elle, le jour tombait déjà. Elle posa sa main sur sa joue et vit qu’un filet de sang dégoulinait de son arcade. Tout était silencieux autour d’elle. Elle se releva péniblement, sa tête lui semblait énorme. Elle s’approcha de la rivière, se pencha, prit de l’eau dans le creux de ses mains et s’aspergea le visage. En se penchant de nouveau, elle se vit dans le reflet de l’eau et dût s’asseoir tellement toutes les images qui affluaient la surprenaient.
Elle constata qu’elle était restée longtemps inconsciente puisque la nuit arrivait. Peu à peu, les images se mettaient en place.
Nella revit le faon en pensées, sa chute et…
C’était son visage, mais elle portait une robe blanche, fluide, longue, resserrée sous la poitrine. Ses cheveux étaient beaucoup plus longs, plus foncés, mais son visage était bien le même. Ses grands yeux verts semblaient plus lumineux, elle était plus… belle. Plus mince… Nella ne s’était jamais trouvée très jolie, elle se trouvait quelconque. Dans les images qu’elle voyait, elle était vraiment belle. Elle ne portait pas de chaussures. Des fleurs orange et jaune ornaient ses cheveux lâchés qui ondulaient jusqu’au bas de son dos.
Autour d’elle, des champs de fleurs, des cultures, mais rien ne lui semblait connu. Des fruits croulaient des arbres mais elle n’en n’avait jamais vu de cette sorte. Ils étaient de couleur rose clair. Elle tendit la main pour en cueillir un, croqua dedans. De toute sa vie, elle n’avait jamais dégusté un fruit aussi parfumé, juteux, onctueux. Un délice !
Des enfants jouaient plus loin, grimpaient dans les arbres. Des adultes étaient réunis en cercle. Elle entendit qu’on l’appelait, de cette même voix grave que celle qu’elle avait entendue la nuit précédente. Mais cette voix arrivait au centre de son cœur et non à ses oreilles. Un homme la regardait.
Elle se dirigea vers le groupe de personnes réunies en cercle, s’assit auprès de l’homme qui l’avait appelée. Elle faisait partie de cette communauté. Une femme se tenait au centre du cercle, elle portait le même style de robe que Nella. Elle parlait, mais aucun son ne sortait de sa bouche. Elle souriait, son visage resplendissait de joie. Tout le monde se leva, ils levèrent leurs mains vers le ciel et se concentrèrent. Ils avaient besoin d’eau pour arroser leurs cultures. Le ciel se couvrit, et bientôt, une pluie fine s’abattit sur eux. Ils gardèrent leurs mains hautes au dessus de leurs têtes, les paumes tournées vers le ciel et psalmodièrent des paroles dans une langue inconnue. Ils remerciaient le ciel de leur faire cadeau de l

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