Dis-moi, Mamouchka...
150 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
150 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Nelson est un adolescent de 17 ans et, depuis plusieurs mois, plus rien ne va. Il est angoissé, renfermé, ne s’intéresse plus à rien et ne supporte plus personne. Ses parents ne savent plus quoi faire pour le tirer de son mal-être. Pour lui permettre de faire une pause et se changer les idées, ils l’autorisent à partir trois semaines chez sa grand-mère Mamouchka pour profiter du calme de la campagne.
Au cours de son séjour, les échanges avec sa grand-mère lui permettront d’extérioriser ses sentiments contenus depuis trop longtemps, de s’interroger sur la vie et de faire un travail sur lui-même en cherchant les réponses à ses questions.
Les auteurs exposent ici les dialogues entre Nelson et Mamouchka au cours desquels la jeune grand-mère saura transmettre à son petit-fils toute la sagesse acquise par l’expérience.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 mai 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414200894
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-20087-0

© Edilivre, 2018
Dédicaces


À Mamouchka, ma maman avec reconnaissance, gratitude et amour.
À chacun d’entre vous, avec nos remerciements d’avoir participé à ces conversations.
À nos deux jeunes lecteurs, nous vous remercions du fond du cœur.
Justin Carlier (16 ans) qui nous a épatées par son sens de l’observation et sa franchise quant aux contenus.
Anouche Nicogossian (18 ans) pour ses réflexions avisées et sa joie de participer à notre projet.
Notre reconnaissance à Nathalie Grietens et à Christine Roberti, nos premières lectrices dont l’intérêt enthousiaste nous a poussées à persévérer.
Pour toi Valentine De Luca, gratitude pour tous tes conseils judicieux qui nous ont aidées à clarifier nos idées et amener davantage de cohérence.
Un immense respect pour ton investissement si consciencieux et pertinent.
Merci à Jordan Mal pour la mise en page de la couverture.
Et un clin d’œil au Créateur de la vie !
Une part de vous fait partie de l’aboutissement de ce dialogue.
Nous mesurons la chance que nous avons eue de vous avoir à nos côtés de manière inconditionnelle.


Nous vous invitons à vous servir un thé, un café ou encore un bon verre et à le siroter à votre aise.
Donnez-vous le temps chaque fois que vous avez terminé un chapitre de prendre une pause, d’entrer au cœur de vous-même, de réfléchir à votre façon de voir votre vie et à ce que vous avez à transmettre à votre entourage et aux autres.
Nous vous souhaitons le meilleur et à très vite pour la saison 2 !
Dis-moi Mamouchka…
 
 
Les questions les plus simples sont les plus profondes.
Richard Bach
Au moment où je vous écris ces mots, je suis dans ma chambre.
Ma porte entrouverte, j’entends Maman, en pleurs, au téléphone avec Mamouchka, ma grand-mère :
– Nelson ne va vraiment pas bien. Alan et moi ne savons plus quoi faire !
Si vous voulez faire connaissance, moi, c’est Nelson et j’ai 17 ans.
Je suis habituellement de nature joviale, mais il est vrai que depuis quelques mois, rien ne va plus. Je suis angoissé, renfermé et très tourmenté. Je ne supporte plus rien ni personne. J’en ai marre. Je dors très mal et dès le matin, j’ai des maux de ventre qui ne me quittent que très rarement au long de la journée. Je n’ai goût à rien, tout me semble lourd et ennuyeux. Je ne vois pas la direction à prendre pour mon avenir.
C’est pour cela que mes parents sont inquiets et que je suis passé voir notre médecin traitant.
Suite à cet entretien, le Docteur Goddart me met sous certificat une semaine, avant les congés de Pâques, et mes parents me donnent leur accord pour partir me changer les idées trois semaines à la campagne chez ma grand-mère.
Maman trouve tout à fait pertinente ma demande parce que j’ai toujours parlé facilement avec Mamouchka.
De retour à la maison et après en avoir parlé à ma grand-mère, je fais mon sac : mes jeans, des pulls, des caleçons, des chaussettes et des tee-shirts, mon iPod.
Nous voilà en voiture, direction Maredret.
C’est avec un grand sourire que Mamouchka m’accueille :
–  Bonjour, mon chéri, je suis tellement heureuse de te voir et je me réjouis du temps que nous allons partager et passer ensemble .
Derrière la fenêtre, Kaly, la Golden Retriever, saute et aboie de joie. Elle nous attend débordante d’énergie et moi, je suis indifférent.
Mamouchka habite une fermette au bord d’un ruisseau. Son intérieur est chaleureux et tranquille. Le feu crépite dans la magnifique cheminée en pierre. La chaleur qui s’en dégage et l’odeur du bois réveillent mes sens. Il y fait bon et chaud. Je découvre ma chambre qui sent la douceur. Sur le lit, il y a deux gros coussins moelleux. Mamouchka a ce don de créer une atmosphère conviviale et bienveillante. J’aime cet accueil.
À peine mes parents repartis vers Bruxelles, je me sens mal. Je respire difficilement et la panique augmente. Je m’enferme dans les w.c. Je ne veux en aucun cas montrer mon malaise. Je suis terriblement anxieux par rapport à tout ce qui se passe autour de moi et en moi et je n’arrive pas à être tranquille. J’ai peur et j’ai horreur de cette sensation d’étouffement !
Mamouchka se rend compte de la durée de mon absence. Elle m’appelle d’une voix ferme et douce. Je finis par me résigner à sortir de là.
Nos regards se croisent et je fonds en larmes. Je me remets à trembler. Mamouchka vient vers moi, me prend dans ses bras et me souffle à l’oreille :
–  Laisse sortir tout cela, tu as le droit d’avoir peur, de pleurer ou de te sentir en colère .
C’est très angoissant d’être sous l’emprise d’un malaise incontrôlable.
C’est un peu comme sous un violent orage où tout à coup on se retrouve dans le noir.
C’est effrayant.
Ma grand-mère accueille ma détresse pleinement et sans jugement, m’entourant de son amour sincère et de sa présence rassurante.
–  Viens, la chaleur du feu va avoir un effet apaisant.
Je m’étends sur le canapé, au coin du feu, la tête sur les genoux de Mamouchka qui me caresse d’un geste tendre le cuir chevelu. Quinze bonnes minutes passent avant que je ne cesse de sangloter et que je sois à nouveau capable de parler.
–  Comment te sens-tu maintenant ?
– Encore un peu angoissé…
Elle se lève et me ramène un petit calepin où elle me propose de dessiner deux cercles, un en haut à gauche et l’autre en bas à droite de la page.
Elle me fait inscrire mon prénom dans le cercle du haut et dans le cercle du bas, le mot « angoisse ».
Je dois relier les deux cercles par une ligne sur laquelle j’inscris : je lâche-prise.
Ensuite, elle me demande de déchirer la page entre les deux cercles et d’en faire deux belles boulettes à jeter dans le feu.
Sur le coup, je me suis dit que c’était ridicule et pourtant, tout de suite, en voyant mes boulettes brûler, je me suis senti un peu plus soulagé.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, j’inscris mon émotion ou ma pensée négative et la brûle quand c’est nécessaire. Ça prend trois minutes et ça vous libère trois heures.
Nous partons promener Kaly en forêt.
Deux fois par jour, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il fasse chaud ou froid, Mamouchka sort en sa compagnie dans cette magnifique forêt à la sortie du village.
C’est le seul engagement que Mamouchka me demande de prendre : celui de promener Kaly après un bon petit déjeuner, ainsi qu’une fois dans l’après-midi ou en début de soirée. Je déciderai de ce qui m’arrange le mieux.
Au départ, je suis peu enthousiaste, mais c’est non négociable.
J’apprends à mieux connaître Kaly.
Elle vient d’avoir un an, elle a les oreilles rouquines, un poil doré somptueux et elle est d’une douceur incroyable. Le secret réside dans les quelques cuillères d’huile de Colza qu’elle reçoit chaque semaine et d’une nourriture saine et vivante, dixit Mamouchka.
Elle est d’un tempérament joyeux et coquin. Vive, rapide et dotée d’une intelligence exceptionnelle. Elle sait ce dont vous avez besoin. Les moments où j’étais plus nerveux, elle venait calmement à mes côtés, elle montait sur le canapé et se couchait de tout son long avec la tête sur mes genoux ou sur mon estomac. Sa chaleur finissait par m’apaiser. Parfois, elle se mettait à jouer en aboyant bruyamment ou en sautant comme un kangourou après Ratatouille, son rat en peluche. Tout comme il lui arrivait de venir mine de rien me donner un grand coup de lèche sur la frimousse. Elle a une particularité : elle adore les oreilles. Elle les lèche et les mordille avec finesse, ainsi que les pieds.
Je peux vous dire que ça mouille et chatouille !
Kaly a l’art aussi de se faire comprendre : elle parle. Si elle désire un os, elle s’assied en dessous du tiroir à friandises et couine jusqu’à obtenir ce qu’elle veut. Si ce n’est pas la friandise réclamée, elle piétine jusqu’au moment où nous trouvons l’os qui lui convient. Ou encore, elle se met devant l’armoire où se trouve le pain pour réclamer une tartine au passage. Alors, elle va se coucher plus loin et nous ne la voyons plus pendant un petit temps. Si vous faites mine de ne pas bouger, elle pousse un long soupir accompagné d’un râlement ou vous regarde d’un air de chien battu qui vous fait culpabiliser en un rien de temps.
Il est vrai que ça amuse beaucoup Mamouchka.
Elle peut aller sur le canapé et elle a l’autorisation de recevoir à table. Elle reste d’ailleurs aux pieds de ma grand-mère pendant tout le repas et elle finit par jouer son rôle de lave-vaisselle, ce qui agace profondément Maman.
Kaly a été d’un formidable soutien et est une thérapeute de premier ordre.
Sa présence m’a fait prendre conscience que j’aimais profondément la nature, et tout ce qui y vit : les écureuils, les chevreuils, les biches, les faons, les oiseaux…
Auparavant, j’appréhendais de me promener seul dans la forêt mais aujourd’hui je m’y sens chez moi, rassuré.
Je me suis rendu compte que le stress du matin, celui de prendre le bus et le métro à Bruxelles, était dû à la violence et à l’agressivité. Cette foule pressée aux gestes souvent brusques qui vous bouscule sans la moindre excuse, c’est le lot quotidien de beaucoup d’entre nous, matin et soir. Dans ces bus bondés, je suis écœuré par l’odeur de tous ces parfums mélangés, du plus délicat au plus chimique, parfums qui agressent les narines.
Et il y a aussi ces odeurs de transpiration et d’haleines fétides qui vous donnent un haut-le-cœur.
Ces trois semaines ont été géniales. Ma grand-mère m’a accueilli dans un espace sécurisant. J’ai pu y relâcher tous ces sentiments et ces pensées contenus depuis des mois. Elle m’a enrichi de sa connaissance et tempéré de sa sagesse.
Son engagement à être sincère et à répondre en toute honnêteté à mes questions m’a aidé à me rapproche

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents