De père inconnu
302 pages
Français

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De père inconnu , livre ebook

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Description

Solène Le Roy, jeune française d’origine new-yorkaise, est une femme sans histoire. Entourée de Julien, de sa fille Mélanie et de Liz, sa meilleure amie, elle a tout pour être heureuse.

Jusqu’au jour où sa vie bascule.

Bien décidée à faire la lumière sur son passé, Solène va sillonner New York.

De découvertes en révélations, elle ira jusqu’à mettre sa propre existence en danger.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 janvier 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332845375
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-84535-1

© Edilivre, 2015
Citation

Nous n’avons pas besoin de père et de mère, nous avons besoin d’attention paternelle et maternelle.
David Cooper
1980 Samedi 29 novembre
River Terrace, Manhattan, New York
Allison ne le quittait pas des yeux.
Derrière elle, les musiciens jouaient Woman in love de Barbra Streisand. Tout un symbole , se dit-elle.
Serait-elle en train de tomber amoureuse ?
Tu ne le connais que depuis deux heures ! Tu cherches juste à oublier Sean, c’est tout !
Et pourtant…
Ses cheveux blonds bien coupés, ses yeux bleu acier, son port altier. Et son sourire… ce sourire qui l’avait séduite dès son apparition dans l’appartement.
Il était arrivé accompagné d’un autre homme, brun, musclé, presque imposant, avec un énorme cigare à la main. Mais c’est tout juste si Allison l’avait remarqué, tant elle était subjuguée par son compagnon.
Allison n’avait jamais cru au coup de foudre. Cependant, ce soir, toutes ses certitudes volaient en éclat !
Monsieur Alexander Moore. C’est ainsi que cet homme lui avait été présenté. Si son compagnon, l’homme au cigare, lui avait également été présenté, elle n’en avait plus aucun souvenir, car lorsqu’Alexander Moore l’avait abordée et lui avait pris la main pour la porter à ses lèvres, plus rien n’avait existé.
– Je suis absolument ravi, mademoiselle.
Sa voix était douce, agréable, presque onctueuse. Allison avait été paralysée. Rebecca, sa jeune sœur, lui avait donné un discret coup de coude, et elle n’était sortie de sa torpeur que pour sourire benoîtement. Venant à sa rescousse, Rebecca avait à son tour tendu sa main à Alexander Moore.
– Nous aussi, monsieur Moore, soyez-en assuré.
Par la suite, Allison n’avait cessé de s’évertuer à capter le regard de ce bel inconnu.
Ce qu’elle venait enfin de faire à l’instant.
Ashley, sa meilleure amie, la tira gentiment par la manche.
– Allison, chuchota-t-elle, arrête de le dévorer des yeux comme ça ! Tu vas te faire remarquer !
Elle avait raison, bien sûr, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher.
– Allez, viens, fit Ashley en l’entraînant malgré elle. Rejoignons Rebecca.
A contrecœur, Allison suivit son amie jusqu’au buffet. Rebecca et ses parents discutaient avec les hôtes de la soirée, organisée en l’honneur de Sophia McCarthy. Pour son anniversaire, Bryan, son mari, avait convié toute la Jet Set de New York dans leur luxueux triplex situé le long du Rockefeller Park, dans TriBeCa.
Les parents d’Allison, eux, n’appartenaient pas à la haute société new-yorkaise. Henry Griffith, son père, avait été invité par Bryan McCarthy pour le remercier de lui avoir déniché le cadeau qu’il désirait offrir à son épouse : une jolie petite maison de campagne à Lakehurst, dans le New Jersey.
Henry Griffith était agent immobilier.
Sachant que la jeune fille acceptait difficilement sa récente rupture sentimentale, ses parents avaient demandé aux McCarthy s’il serait possible qu’Allison et Rebecca se joignent à eux. Ça changera les idées à cette pauvre petite … avait plaidé Margaret Griffith. Bryan McCarthy s’était empressé d’accepter, précisant que toute autre personne serait également la bienvenue.
Allison, de son côté, n’avait eu aucune envie de venir à cette soirée. Elle ne souhaitait qu’une chose : être seule. Mais ses parents l’avaient pratiquement suppliée. Et Rebecca l’avait convaincue : Si tu ne viens pas, ils refuseront d’y aller. Ils n’ont jamais participé à une soirée Jet Set. Tu ne peux pas leur faire ça . Allison ne se sentait pas le cœur à leur refuser cette joie, et avait donc fini par accepter, à condition qu’Ashley Singleton, sa meilleure amie, les accompagne.
Maintenant, alors que Sophia McCarthy lui tendait une coupe de champagne, Allison remercia intérieurement Rebecca d’avoir tellement insisté.
Elle se retourna, et son cœur manqua un battement. Il était là, à trois mètres d’elle, et la dévisageait.
A ce moment précis, les musiciens entamèrent A whiter shade of pale. Alexander Moore s’approcha, et se courba devant elle.
– Accepteriez-vous de m’accorder cette danse, mademoiselle ?
Comme dans un rêve, Allison tendit sa main, que son prince charmant prit délicatement. Ils traversèrent la salle à manger, contournèrent la cheminée double-face au centre de la pièce, et rejoignirent la piste de danse, précédés de Rebecca et de l’homme au cigare qui avait accompagné Alexander Moore.
Jusqu’à une heure avancée de la nuit, Alexander Moore et Allison Griffith ne se quittèrent plus.
Ashley Singleton, quant à elle, passa une soirée inoubliable pour une simple assistante en chirurgie. Et elle était heureuse de voir que sa meilleure amie allait enfin pouvoir tourner la page Sean Carter.
1980 Dimanche 14 décembre
Central Park, Manhattan, New York
Autour de la jeune femme, des milliers de personnes regardaient au loin les tours de Manhattan, mais aucune ne s’y intéressait réellement. Tous ces gens avaient l’esprit tourné vers le lundi précédent, 8 décembre 1980, à 22 heures 52.
Ce soir-là, au pied du Dakota Building , John Lennon était abattu de cinq balles de revolver tirées par Mark David Chapman, et s’écroulait sous les yeux de son épouse Yoko Ono.
A 23 heures 07, John Lennon était officiellement déclaré mort.
La jeune femme lança un coup d’œil circulaire.
En ce 14 décembre 1980, toute cette foule était venue pour répondre à la volonté de Yoko Ono d’honorer par dix minutes de silence la mémoire de son mari.
Et à cet instant même, des millions d’âmes à travers le monde respectaient le même silence. A Liverpool, ville natale de John Lennon, trente mille individus des deux sexes et de tous âges se sont rassemblés. Et ici-même, à Central Park, ce sont près de deux cent vingt cinq mille new-yorkais qui se sont déplacés.
Mais la jeune femme ne le saurait jamais.
Car ce 14 décembre 1980 serait pour elle son dernier jour.
Alors qu’elle s’apprêtait à faire demi-tour, les larmes aux yeux, l’homme qui l’accompagnait posa sa main sur son bras.
– Ne sois pas triste. Yoko est fière de nous, tu sais. Nous rendons ici un hommage tellement important à ses yeux.
La jeune femme l’observa. Elle le trouvait séduisant. Ses yeux étaient un peu vitreux, mais comme tant d’autres, aujourd’hui.
– Viens, renchérit-il. Allons lever un verre à la santé du meilleur des Beatles . John Lennon l’aurait voulu ainsi.
Elle contempla de nouveau cette foule. Certains souriaient. Beaucoup même. Oui, il avait raison. Il ne fallait pas pleurer.
– Viens, répéta l’homme.
Alors, la jeune femme le suivit.
The New York Times 15 décembre 1980
UNE FEMME DECOUVERTE POIGNARDEE EN MARGE DU RASSEMBLEMENT A LA MEMOIRE DE JOHN LENNON
Le corps d’une jeune femme de vingt-trois ans a été découvert ce matin au nord de Central Park. Les premières investigations du New York City Police Department ont révélé que la victime avait été violée puis assassinée à l’arme blanche, avant que son corps ne soit déposé dans des buissons près d’East Drive.
L’heure du décès se situerait entre vingt-trois heures et une heure du matin.
Deux témoins ont croisé un homme d’une trentaine d’années, l’ont vu monter rapidement dans une voiture, et démarrer précipitamment, près de l’endroit où a été trouvé le corps.
Aucun des deux témoins n’a pu préciser la marque du véhicule, ni pensé à relever l’immatriculation. Cependant, il s’agirait d’une voiture de couleur bleu ou vert foncé. Un portrait-robot a été établi et communiqué aux médias, ainsi qu’à tous les postes de police de l’état. Mais compte-tenu de l’obscurité, et malgré la proximité de l’un des nombreux lampadaires sillonnant Central Park, la police est relativement pessimiste quant à l’utilité de ce portrait-robot.
L’enquête a été confiée au lieutenant Larry Watkins du NYPD.
The New York Times 21 décembre 1980
LE SUSPECT DU MEURTRE DE LA JEUNE FEMME ASSASSINEE A CENTRAL PARK RELACHE
Le suspect appréhendé hier dans le cadre de l’assassinat d’une jeune femme le 14 décembre dernier a été relâché ce matin.
Plusieurs éléments avaient motivé sa mise en examen.
En premier lieu, une amie de la victime avait déclaré qu’un homme ressemblant au portrait-robot les avaient accompagnées à la manifestation organisée en l’honneur de John Lennon. Elle les avait quittés vers dix-neuf heures trente.
Ensuite, cet homme possédait une Camaro bleu nuit, pouvant correspondre au véhicule aperçu la nuit du meurtre.
Enfin, rappelons que des tâches de sang n’appartenant pas à la victime avait été relevées sur son corsage par la police scientifique. Or, ce groupe sanguin était de type A+, soit du même type que celui du suspect.
Cependant, à l’heure où le crime a été commis, cet homme se trouvait en compagnie d’un ami dans un café de Broadway. Les serveurs de l’établissement n’avaient pu attester de sa présence, mais avaient avoué qu’avec le rassemblement en hommage à John Lennon, le café avait été comble jusque tard dans la nuit, et qu’il leur était impossible de se souvenir de la présence ou non de ces deux hommes. Cet ami, que le NYPD a entendu hier soir, a confirmé qu’ils avaient bien passé la soirée ensemble, avant de se quitter vers trois heures du matin.
De plus, l’avocat du suspect a souligné que le portrait-robot établi par les témoins était trop imprécis pour affirmer que son client était bien le meurtrier, et que, si son groupe sanguin concorde effectivement avec celui recueilli sur la victime, il est aussi l’un des plus répandus.
Le suspect a donc été relâché.
Le lieutenant Watkins a déclaré toutefois que l’enquête irait jusqu’à son terme, afin que ce crime odieux commis sur une jeune femme de vingt-trois ans soit puni , a-t-il conclu.
De n

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