Dans l'enfer du Rif , livre ebook

Edilivre - Paul Mayet

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168 pages

Français

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A propos
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Extrait

Description

Après ses aventures corses où il fut laissé pour mort, Zanne est devenu Marc Spencer et s’est installé à Toulouse pour rejoindre une unité d’élite des forces spéciales.
Pour sa première mission en solo, mais accompagné de Spitz, son fidèle compagnon canin, il partira pour le Maroc, afin de découvrir les responsables de la mort d’un agent et retrouver les traces du fils et de la femme de celui-ci, retenus en otage.
Marc connaît bien le Maroc, mais il se fera passer pour un négociant français nouvellement arrivé pour affaires. Sans dévoiler sa véritable identité, il devra approcher les différents clans à la rivalité exacerbée par le trafic de drogue. Le moindre faux pas lui serait fatal, mais il pourra compter sur son ingéniosité et sur d’anciennes connaissances qui l’ont connu dans son autre vie.

Sujets

Maroc

Littérature

Fiction

Suspense

Roman policier

Thrillers

Informations

Publié par	Edilivre
Date de parution	28 avril 2017
Nombre de lectures	4
EAN13	9782414064748
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright

Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-06472-4

© Edilivre, 2017
Prologue
Rappel sur « L’énigme de l’homme multiple »
Revenu s’installer dans sa Corse natale à la mort de sa femme, Zangra, que tout le monde surnomme Zanne, mène une vie paisible, jusqu’à ce qu’un fait divers éveille sa curiosité : un cadavre, suivi quelques mois plus tard d’un autre, ont été retrouvés complètement déchiquetés et vidés de leur sang, abandonnés dans une forêt où pullulent sangliers et cochons sauvages.
Une troisième victime décide définitivement notre héros à mener l’enquête.
Très vite, il observe que les plaies des trois corps présentent de nombreuses similitudes, puis il remarque que les crimes ont tous eu lieu une nuit de pleine lune, chacun à six mois d’intervalle.
Zanne s’oriente alors vers l’étude des rites ancestraux, explore les anciens lieux de culte, rencontre les « vieux » des villages, se penche sur l’histoire des grandes familles ; une quête qui va se révéler beaucoup plus dangereuse que prévue, ce qui va le conduire à « prendre le maquis » pour préserver sa vie et sa liberté.
Au cours des 6 mois passés dans ces forêts denses et inhospitalières il se transforme physiquement et psychiquement, il prend alors contact avec le commandant des forces spéciales détachées en Corse et une collaboration amicale entre les 2 hommes permet de résoudre l’énigme de l’homme multiple.
La tête de Zanne est mise à prix par la mafia et il est contraint de disparaitre pour réapparaitre sous une nouvelle identité…
Le héros
Si Zanne, est bien devenu Marc Spencer, mon allure générale n’a pas changé je mesure toujours 1,85 m, et je n’ai pas grossi, je fais encore moins de 80 Kg, mes cheveux sont châtains, et seuls mes yeux clairs détonnent dans mon nouveau visage en lame de couteau et au teint mat. Ma musculation s’est substituée à mes graisses superflues. J’ai acquis cette sérénité des hommes formés à une perpétuelle vigilance grâce aux 6 mois d’expériences dans le maquis Corse et par mon initiation au sein d’une équipe spécialisée dans toutes les formes de combat et d’utilisation des armes de toutes sortes.
Si mon installation en Corse, sur le conseil de mon médecin, avait un but thérapeutique, je n’arrivais pas à oublier la femme de ma vie, ce n’est qu’après avoir démantelé un réseau mafieux en Corse du Sud sous mon nom de baptême, Zangra, suivi de la mise à prix de ma tête par le Milieu que, pour survivre, je dois changer d’aspect, d’identité et disparaitre.
C’est sur une proposition du commandant Jacques Marty, qui m’avait soutenu dans la dernière phase de ma chasse aux assassins, que je rejoins une unité d’élite des forces spéciales où je suis la formation psychologique et physique d’agent. Ma mort accidentelle m’a fait quitter mon refuge de Sagone et je me suis installé à Toulouse, dans un petit appartement sobre qui ne laisse rien paraitre de ma vie précédente, sans même une photo de mon amour unique. Je ne peux ni ne veux l’oublier mais, cette absence de souvenirs matériels l’est, par prudence, je ne suis plus interdit de Corse puisque Marc Spencer est le nouveau propriétaire du domaine de Sagone. Mes connaissances sont complétées par l’étude du droit international et je mets en place une société d’import-Export de produits artisanaux, couverture parfaite pour voyager dans le monde et faire preuve de cette curiosité propre aux « dénicheurs » de trésors.
J’étoffe ma nouvelle entreprise par quelques importations d’Asie, d’Inde et d’Afrique du nord et je me consacre à mon négoce dans l’attente d’instructions de ma nouvelle hiérarchie.
Mon activité est loin d’être palpitante et, pour maintenir ma forme, je m’astreins, cinq jours par semaine, à des exercices physiques de toutes sortes, ainsi qu’à des marathons.
A défaut d’un oubli salvateur, je cherche à m’occuper l’esprit par de multiples tâches que j’accomplis avec l’obstination d’un noyé qui cherche à respirer.
1 L’origine
C’est au cours d’une de ces courses de fond que je suis bipé par le Commandant qui veut me voir dans les plus brefs délais, afin de me confirmer ma première mission à l’étranger. Je finis mon parcours et je regagne mon appartement pour prendre une douche rapide avant d’enfiler des vêtements sobres. Fin prêt, je monte dans ma voiture pour le départ en direction d’un immeuble anonyme dans les bureaux duquel une équipe restreinte, seule informée de ma prochaine intervention, attend ma venue.
Après le suivi d’un circuit convenu d’avance et destiné à déceler d’éventuels curieux, j’ai le feu vert pour m’engager sur la pente d’accès au garage dont la porte s’ouvre sur commande du contrôleur d’entrée.
Je sors de mon véhicule pour me diriger vers l’ascenseur qui me conduit directement à l’étage convenu et je suis reçu par le « Commandant » qui m’accueille avec un sourire paternel et m’annonce, sans même me laisser le temps de m’installer :
– Je te confie une première mission que tu vas mener en solo, ta couverture professionnelle d’importateur à la recherche de lieux touristiques et de produits de l’artisanat régional va te permettre d’être accompagné par ton chien, Spitz. Tout est prêt pour un départ prévu après-demain afin de te donner le temps de t’organiser sur tous les plans.
Jacques me prend familièrement par l’épaule pour m’accompagner dans la salle de briefing, en me donnant la feuille de route, dont je dois totalement intégrer les instructions avant de la détruire et de la compléter par les détails que vont me donner les spécialistes des affaires marocaines.
Trois personnes sont installées dans un grand bureau équipé de tous les moyens nécessaires afin d’être informées, en temps réel et différé, de tout ce qui se passe dans le monde, et dont une partie a été axée sur le royaume chérifien.
Des ordinateurs performants encombrent les tables et, sur les murs, des batteries d’écrans les recouvrent et sont affectés aux :
Collectes de données de toutes sortes,
Images prises par les satellites et celles des drones télécommandés pour affiner certaines vues,
Échanges téléphoniques ciblés,
Galeries de portraits, assortis des spécificités individuelles et bien plus.
Je suis impressionné par cet espionnage permanent qui condamne, pour la « bonne cause » , toute intimité.
Devant mon air ébahi, un des techniciens ne peut pas s’empêcher de faire l’article de ces moyens sophistiqués et me dit :
– Vous n’avez pas tout vu car nous pouvons nous raccorder sur tous les systèmes de vidéosurveillance et même sur les systèmes individuels de télé protection installés chez des particuliers …
Jacques intervient spontanément :
– Il n’est pas là pour un cours de technologie mais pour que vous lui donniez tout ce que vous avez récolté sur la disparition de notre exécutant et de sa famille.
– Désolé, mais je voulais l’adapter à notre système pour qu’il assimile mieux des données que nous avons regroupées.
Puis Jacques se retourne vers moi :
– Une de tes faiblesses repose sur les souvenirs d’une personne que je n’ai pas connue, mais qui devait être exceptionnelle pour que tu ne puisses pas l’oublier. Fais-toi des amis, rencontre des femmes, crée-toi une personnalité humaine pour donner le change. Comme tu le vois, les technologies actuelles, associées à l’Intelligence Artificielle, permettent de débusquer les imposteurs les mieux cachés. Si quelqu’un cherchait à t’identifier à partir de photos, ou autres, les systèmes de reconnaissances faciales et d’empreintes conduiraient à ton statut actuel donc, pas de risque sur ces points et tu peux vivre autrement qu’en ermite.
Je ne réponds pas, je suis ce que je suis, un écorché vif qui ne peut pas enfiler de vêtements de circonstance, je fais confiance à mon changement d’aspect physique. Je reviens au présent et, après avoir décodé le dossier numéroté affecté à l’agent « Francis Dugommier », l’opérateur affiche, sur différentes tablettes, les sous-dossiers correspondants aux éléments spécifiques de cet homme et les motifs de son expédition au Maroc.
Sur le plan physique, je connais sa taille, son poids, ses états de santé, le tout agrémenté de diverses photos qui le montrent dans différentes circonstances pour mieux le visualiser.
Il a été veuf quelques années après son premier mariage et, de cette union, est né un garçon, Noah, très affecté par la mort de sa mère. Francis s’était remarié par amour et pour le bien de l’enfant, avec Michelle et les deux ont des fiches signalétiques tout aussi détaillées, elle a 35 ans, elle est brune, ses yeux sont marron et son 1,69 m est dans la moyenne. Elle ne fait pas partie du service, mais elle connait très bien ce milieu car son père était un ancien agent qui s’était installé en France après avoir quitté les services secrets libanais, Al Maktab al Tani .
Dugommier l’avait connu au cours d’une réception officielle à l’ambassade, s’en était amouraché, l’avait épousée et, de leur idylle, aucun autre enfant n’était né. Elle connaissait tous les risques liés à cette activité et, dans certaines limites, en assurait les conséquences. Elle devait donc avoir parfaitement compris les raisons de sa séquestration et celle du garçon.
Noah n’a que 11 ans, il est blond, à des yeux bleus et un sourire charmant. Il ne devait pas faire partie de ce voyage mais son père avait insisté car, selon lui, cette mission d’information ne présentait aucun risque et ces « vacances » en famille, aux frais de l’état, étaient une bonne couverture. Michelle, qui semblait bien s’entendre avec le garçon, était contre mais avait fini par céder.
Le service avait validé ce choix car le rôle officiel confié à Francis était relativement simple, il devait être l’observateur passif des nouvea