D empathie en coups de cœur
282 pages
Français

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D'empathie en coups de cœur , livre ebook

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Description

L'auteur de ce sixième roman nous entraîne sur les traces de Mathieu, cascadeur de métier, qui, après une grave chute équestre, essaie de rester accroché à son destin. Chemin faisant, il aura la possibilité d'intégrer l'équipe de Mario Padovani, photographe numéro un incontesté de la presse du cœur.

Là, toujours porté d'empathie en coups de cœur, Mathieu fera la connaissance de Jeanne, Sandra et Richard Chanfray, alias comte de Saint-Germain, qui seront, tout comme lui, pour une singulière et joyeuse période, les protagonistes de deux ou trois romans-photos prévus par Mario Padovani.

Jour après jour, Mathieu tissera une profonde amitié avec Richard Chanfray, affabulateur de renom, qui lui dévoilera les incohérences de sa folie mystificatrice.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 décembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414302499
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-30250-5

© Edilivre, 2019
Avant-propos
Tout d’abord, afin d’éviter toute ambiguïté ou incompréhension, il me faut préciser que le prénom de Mathieu, que je m’attribue dans le roman qui va suivre, ne figure pas plus sur mon acte de naissance que sur ma carte d’identité. Si j’ai choisi ce prénom pour me désigner au cours de tel chapitre, tel autre, c’est qu’il représente avant tout pour moi un lien d’affection filiale d’importance ; ce lien est celui qui m’unissait à ma mère, Henriette Mathieu (son nom de jeune fille) laquelle a quitté ce monde avant même de fêter son cinquantième anniversaire.
Maintenant, d’autre part, il me faut très bien souligner, de sorte qu’aucune confusion ne prenne le dessus sur mon récit, que l’emploi du « Je » qui, inévitablement, paraîtra dans un certain nombre de pages, ne m’est pas d’un usage habituel. Après avoir rédigé un bon nombre de nouvelles, et quelques romans confondus, il faut savoir que pour la première fois m’est venu l’idée – Dieu sait au juste pourquoi ! – d’user d’un pronom personnel tel que « Je ». Ce pronom m’était toujours apparu jusqu’alors cause d’empêchement, de restriction, et, surtout, d’un appauvrissement bien réel quant à la liberté d’imagination.
En définitive, tout bien considéré, mon intention n’a jamais été d’écrire une autobiographie au sens strict du mot. Dépourvue d’inventivité, d’improvisation, comme de pure imagination, l’histoire de ma vie n’aurait vraiment plus grand-chose d’un roman tel que je le conçois. Sans vantardise, ni chimère, je serais tenté de dire que le mode d’expression narratif que j’ai mis en chantier, depuis déjà un bon bout de temps, me va comme un gant.
Si ce roman se compose en partie, pour un tiers d’un certain nombre de faits bien réels, il est avant tout œuvre d’imagination ; cette dernière m’ayant toujours permis, mieux que toute autre forme d’expression littéraire, de saisir et comprendre les êtres au plus près d’eux-mêmes. Il en va tout pareillement, bien sûr, des personnages que je dépeins avec cette empathie qui, déjà, dès ma prime jeunesse, m’était tout bonnement naturelle. La découverte intérieure de mes personnages, de chacun et chacune, leur apporte une authenticité profondément personnelle, que la réalité seule ne pourrait révéler. L’imagination, l’intuition, je les ai voulues d’une intensité tout aussi pénétrante que le regard que je porte sur ma propre intériorité. Le plus curieux et aventureux des voyages est celui qui m’amène à cheminer au plus près de mon monde intérieur ; le plus loin possible de la doxa socio-médiatique. Naturellement, je ne prétends pas pour autant avoir rapporté la complexité individuelle des nombreuses personnes que j’ai fréquentées au cours de mon existence. La géographie hémisphérique du ciboulot humain n’est-elle pas pareillement variée et énigmatique que l’ensemble de l’Univers ?…
A présent, histoire de me situer un peu moi-même, je dirai que j’ai toujours préféré graviter autour d’un Ailleurs, modeler l’éphémère, et me donner la liberté de goûter au mieux la durée de temps qui m’est imparti. Et j’ai fait de sorte, bien entendu, d’un bout à l’autre de ce roman, que mes personnages ne soient pas trop différents de ce que je tiens pour essentiel dans la vie. Je m’en serais terriblement voulu de les avoir amenés à se noyer, à l’image d’un certain nombre de nos contemporains, dans le déluge des informations ou celui d’émissions télés-réalité. Je pense donc participer ainsi, libre comme l’air, à la pérennité du goût et de l’intérêt que des personnes ressentent encore, à part entière, pour ce que la littérature peut apporter d’éclairages d’une lumière bien autre que les flashs de l’audiovisuel, ou de divers talk-shows.
* * *
D’empathie en coups de coeur

Il me serait difficile d’occulter ce fâcheux bout de temps que je devais connaître autour de ma vingt-sixième année. L’ensemble de mon existence en découle probablement en partie. Durant de longs mois, il y eut des jours où je ne croyais plus guère à la fiabilité de mon avenir. Pour ainsi dire, j’avais tantôt le moral au septième dessous, tantôt j’éprouvais l’impression que toute perspective se trouvait être chez moi entre l’enclume et le marteau. Je ne valais pas mieux qu’un quinquagénaire désabusé, tiré à hue et à dia de ses illusions. J’en étais à penser de temps à autre que mon ciboulot ne tournerait plus jamais rond. Allais-je perdre peu à peu ce qui me restait de bon sens, de volonté, si ce n’était aussi la vitalité de l’esprit ?… De plus, j’en arrivais à voir le monde d’aujourd’hui lui-même, dans son ensemble, sur le point de faire une dégringolade vertigineuse vers les bas-fonds de l’obscurantisme et l’aveuglement d’un bon nombre de mes semblables.
Je m’étais pourtant promis, dès ma sortie de l’hôpital Cochin, de remettre en branle mon corps au plus tôt, ainsi que mes petites cellules grises. J’avais réellement éprouvé de la joie à regagner mes pénates. Ce retour à domicile, à l’intérieur même de mon petit univers (bibliothèque, machine à écrire, tourne-disque, minibar) paraissait témoigner du fait que je m’étais plutôt bien sorti de l’état de survie médicale qui, après un coma profond d’une quarantaine de jours, m’avait tenu alité jour et nuit, surveillé par une infirmière, l’autre, durant un fichu bout de temps – des semaines passées sous perfusion, un goutte-à-goutte permanent, et le cuir chevelu affublé de je ne sais quel appareil !… Hyper-protégé, je l’avais été vingt-quatre heures sur vingt-quatre !… Un isolement d’une rigueur scientifique de tous les instants ! Les amis, les proches, mes parents eux-mêmes ne pouvaient approcher mon chevet que très brièvement – tout juste le temps de me souffler deux ou trois mots !…
Oui, j’avais vraiment apprécié le plaisir d’être libéré de toute entrave médicale. C’était tout simplement merveilleux de pouvoir respirer librement, sans tuyau dans la bouche, ni sédation et respiration artificielle ! Il en était aussi terminé de me trouver la cervelle connectée régulièrement à des électrodes !… Finie l’observation des tracés d’encéphalogrammes ! Le professeur Merle d’Aubigné en personne m’avait même assuré, la veille de mon départ de l’hôpital, que mes troubles de l’équilibre, vertiges et pertes momentanées de la mémoire finiraient par s’estomper peu à peu. Quant aux os fracturés de la main et de l’avant-bras, dont j’avais aussi écopé lors du même accident, ce grand chirurgien orthopédiste m’avait dit être très satisfait du « boulot » qu’il avait accompli. Toubib d’exception, profondément humain, le professeur m’avait affirmé tout sourire : « Bienheureux casse-cou, je peux vous certifier que vous aurez tôt fait de retrouver la parfaite mobilité de vos articulations !… Libre à vous de jouer aussi bien de l’épée à deux mains que du fleuret ! ». Somme toute, émoustillé de la sorte, après des longues semaines d’une existence végétative, il me semblait renaître à la vie.
Il en allait cependant autrement en cette matinée de la mi-décembre. Le doute me tenaillait depuis une petite semaine : déjà un mois passé que j’avais quitté l’hosto, et cet étourdissant trauma-cérébral, lui, ne semblait pas être empressé de quitter son habitat. Ce flux de sensations vertigineuses finissait vraiment par me courir. D’après un témoignage de visu, objectif, ce traumatisme d’un handicap quotidien, imprévisible le plus souvent, je l’avais ramassé, à mon insu, sous les sabots de chevaux lancés au grand galop, lors d’un tournage à proximité de Senlis ; un film de cape et d’épée de plus à mon actif, et pour ainsi dire, avec une pointe d’ironie, d’un réalisme inégalable !
Ce fut un ami comédien, et cascadeur aussi à ses heures, qui m’avait rapporté les faits au cours des quelques jours qui suivirent mon retour à domicile. Pour ma part, bien évidemment, je n’avais pas le moindre souvenir du moment où s’était produite cette maudite chute de canasson. Seule l’image fugace d’un bout de ciel, et d’un peu de verdure, m’était restée étonnement en tête. Guy Delorme, lui, ce très bon copain, paraissait encore troublé du seul fait de me conter comment les choses s’étaient passées :
– Pour te dire vrai, Mathieu, cet accident de métier, j’en ai encore la berlue !… Impensable ! Toi que j’ai vu nombre de fois accomplir des chutes de cheval, ou autres valdingues professionnels, avec une aisance et une légèreté remarquables, qu’à-t-il pu se passer ?… D’une minute à l’autre, je t’ai vu tomber de ta selle comme un sac de patates !… C’est ça, pas le moindre contrôle technique, plus aucun automatisme… Une chute invraisemblable ! Toi par terre, je ne te dis pas la panique des chevaux à l’instant même ! Ton corps a été aussitôt brimbalé, tourné et retourné sur plusieurs mètres. Apeurés à qui mieux-mieux, c’est alors, inévitablement, que les sabots de l’un ou plusieurs de ces chevaux, la bride sur le cou – des cavaliers tout aussi largués que leurs montures ! – ont heurté ton crâne dans l’élan. Visiblement, le choc avait été très violent. Ton corps gisant au sol préfigurait le pire. Le directeur de production fit appel d’urgence au S.A.M.U. Maintenant, entre nous, je peux bien te confier l’impression que j’ai éprouvée lors de ta chute ! Avant même que tu te trouves affalé au sol, totalement inerte, inconscient, un flash des plus troublants m’a sauté aux yeux. Si je t’ai vu tout d’abord bien positionné sur ta selle – une assiette parfaite ! – j’ai eu soudain l’impression que tu avais la tête ailleurs, comme si tu te trouvais déjà plus ou moins dans le cirage !…
Histoire de ne pas m’attarder sur cette malencontreuse cascade, j’avais répondu à l’ami Guy Delorme, avec un

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