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Description

Le 13 juin 2004, l’analyse génétique d’un sang miraculeux donne au Vatican la preuve de l’existence de Dieu. Cette information est immédiatement classifiée « secret pontifical ». Un seul homme peut la lire : il s’appelle Jon Cooper. En suivant la course mystérieuse et sanglante de cet astronaute, partez à la découverte de la vérité sur le linceul de Turin. Une épopée qui mêle les temps et les lieux, les styles et les genres, qui croise théologie, génétique, histoire et physique quantique, et où il est ni plus ni moins question… du destin de notre monde et de la nature du temps. Jean-François Prévost est professeur de droit et avocat au barreau de Paris.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 mars 2009
Nombre de lectures 0
EAN13 9782738196705
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

© ODILE JACOB, MARS 2009
15, RUE SOUFFLOT, 75005 PARIS
www.odilejacob.fr
EAN : 978-2-7381-9670-5
ISSN : 1952-2126
Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article L. 122-5 et 3 a, d'une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou réproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4). Cette représentation ou reproduction donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo
Pour Bernard. À Simon. Dans l’éternité.
« Quiquid recipitur ad modum recipientis recipitur. »
Ce qui est reçu est reçu selon celui qui reçoit.
Saint Thomas d’Aquin.

« J’ai encore bien des choses à vous dire mais, actuellement, vous n’êtes pas à même de les supporter ; lorsque viendra l’Esprit de vérité, il vous fera accéder à la vérité tout entière. »
Évangile selon saint Jean (16-12).

« Jésus a dit : celui qui s’abreuvera à ma bouche deviendra comme moi, et, moi aussi, je deviendrai lui, et les choses cachées se révéleront à lui. »
Évangile apocryphe de Thomas (Logion 108).

« L’Amour, qui fait se mouvoir le soleil et les autres étoiles… »
D ANTE .
Prologue
La pyramide du Temps

« Sur une pierre tombale du Zentralfriedhof de Vienne, près des tombes de Beethoven, Brahms, Schubert et Strauss, est gravée l’équation S = k l o g w. »
Brian G REENE .
La Magie du Cosmos .

Égypte. La vallée des Rois. Le 4 décembre 2012 – 16 h 15.
L e temps de la fin approchait.
Il ne restait plus que dix-sept jours.
La fin de quoi ? Nul ne le savait alors.
Quelques-uns affirmaient que toute fin est aussi un commencement.
Peut-être était-ce vrai.
Peut-être serait-ce vrai.
Il suffisait d’attendre.
Mais est-ce si facile d’attendre ?
Mohammed Alwaïs n’avait jamais été patient. « La patience est la seule vertu qui nous soit imposée par les événements », aimait-il à dire avec un ton traduisant une fatalité teintée d’amertume.
Alwaïs détestait aussi la chaleur. Singulière irritation pour un Égyptien.
Or, en ce début du mois de décembre, jamais le pays n’avait connu une telle canicule. Un vent brûlant et tourbillonnant soulevait des colonnes de sable ocre qui parvenaient à s’infiltrer dans la tente installée sur le promontoire qui domine l’entrée de la vallée des Rois.
Alwaïs noua sur sa nuque le foulard de coton protégeant sa respiration. Le célèbre directeur des Antiquités du musée du Caire contemplait les installations qui avaient achevé leur implantation depuis près d’une semaine. Un dernier convoi était arrivé la veille. Les équipes étaient maintenant au complet et le forage avait immédiatement commencé, de nuit, sous les projecteurs.
« Combien de temps pourra-t-on garder le secret ? » se demanda-t-il.
Le vibreur de son téléphone se déclencha dans la poche de sa chemise.
Son adjoint, Ahmed Soliman, lui déclara d’une voix émue :
— Professeur, le général Hawkins vous invite à rejoindre le Directoire dans l’« Unité 1 ». L’équipe de forage est arrivée au sommet de la pyramide. C’est… apparemment, professeur, cette paroi est faite d’un métal inconnu sur lequel sont gravés des symboles que l’ordinateur n’identifie, pour l’instant, à aucune des civilisations recensées.
— J’arrive, se contenta de répondre Alwaïs qui fit un signe de la main à son chauffeur.
C’est pour lui seul qu’il murmura, alors que la Jeep descendait vers la nécropole des Pharaons :
— C’est maintenant que nous pourrons sans doute l’appeler la « Vallée de Dieu ».
 
Tout avait commencé par hasard, à Houston, quelques semaines plus tôt, sur la base de la NASA.
L’un des satellites d’observation Eagle V avait été légèrement décalé de son orbite de mission ; simple opération de routine pour vérifier sa modularité.
Depuis plusieurs années – depuis l’« Événement » que l’on appelait parfois : « la trace Cooper » qui modifiait progressivement et régulièrement le champ magnétique terrestre –, les trois Eagle V n’avaient relevé aucun phénomène spécifique sur la planète.
C’est le 12 septembre 2012, à 23 h 10 GMT, que l’« écho » avait été capté au moment où le satellite, qui survolait l’Égypte, était exactement à la verticale de la vallée des Rois. Cela avait été fugace (1/12 000 de seconde), mais perceptible. Le passage temporairement décalé avait alors été maintenu pendant une semaine. Et l’« écho » s’était confirmé. À chaque passage.
La décision avait alors été prise, par les autorités américaines, d’informer le président Gamal Moubarak – qui, depuis peu, avait succédé à son père – par la voie des « Services ».
 
Le président Moubarak avait, le 5 octobre, accordé audience au général Hawkins, responsable du programme « Eagle » ainsi qu’à son adjoint, l’ingénieur David Strinberg.
Bien sûr, le professeur Alwaïs était présent.
Après avoir examiné le rapport de synthèse que le général Hawkins lui avait remis en mains propres, le Président l’avait questionné.
— Votre première observation remonte à quelques semaines seulement, général. Ce « phénomène » serait donc récent…
— À vrai dire, nous n’en savons rien, monsieur le Président. C’est par hasard qu’Eagle V s’est très exactement focalisé sur la King Valley.
— Par « hasard » ? sourit le Président. Allons, général, je suis sûr que le Pentagone connaît chaque centimètre carré de l’Égypte. Ne serait-ce que pour répertorier les ressources de notre sous-sol.
Le général sourit à son tour, sans répondre. Le Président se tourna alors vers Alwaïs.
— Et vous, professeur, qu’en pensez-vous ?
— Monsieur le Président, c’est incompréhensible. Comme vous le savez, voici quelques années, nous avons demandé aux autorités américaines d’effectuer une série de mesures par satellite sur la King Valley, afin d’identifier d’éventuelles cavités inconnues. Cela n’avait rien donné, n’est-ce pas ? ajouta-t-il en se tournant vers Strinberg.
— C’était dans le cadre du programme Eagle IV, professeur.
— Oui, c’est vrai… les mesures n’avaient pas la précision de celles des Eagle V.
Alwaïs s’empara du relevé technique que les Américains lui avaient remis au début de l’entretien.
— Mais ce qu’il y a de totalement incompréhensible, c’est le point d’émission. Il s’agit du KV55.
— De quoi s’agit-il ? s’enquit le Président.
— Les tombeaux de la King Valley sont répertoriés. Le KV55, célèbre pour les controverses qu’il a soulevées, est l’un de ceux-ci. Il a été totalement dégagé en 1993 et exploré de fond en comble : il est totalement vide !
— Pourtant, l’« écho » est émis à ce point précis, intervint Strinberg, à une profondeur située entre 20 et 27 mètres « sous » le fond du tombeau, exactement à la verticale de la chambre annexe située à droite de la chambre funéraire.
— Vous parlez d’« écho » ; de quoi s’agit-il ?
— Ce sont des infrasons, monsieur le Président, expliqua le général. Nos services les ont analysés. Ils sont émis sur un rythme quaternaire qui tient dans sept millisecondes. Ils forment des suites mathématiques dont les services du chiffre ne parviennent pas à déterminer la signification codée… si toutefois il y en a une…
— Y a-t-il un danger pour la population locale, général ?
— Nous ne le pensons pas, monsieur le Président. De toute façon, le KV55 date de plus de trente siècles, n’est-ce pas professeur ?
— De la XVIII e  dynastie, en effet, et les travaux de 1993 ont établi qu’il n’y a eu aucune intrusion depuis l’époque des premiers pillages. S’il y avait une quelconque forme de pollution sanitaire, elle se serait révélée. Par ailleurs, nous n’avons pas, pour l’instant, interrompu les visites touristiques. Cela aurait attisé les curiosités et les rumeurs.
— Vous avez raison. Nous n’avons pas besoin de cela. La situation mondiale est suffisamment confuse comme cela.
 
Chacun savait ce à quoi le Président faisait allusion.
La communauté scientifique s’alarmait, en effet, des modifications du champ magnétique terrestre que l’on constatait depuis qu’avait eu lieu l’« Événement ». Les autorités étatiques avaient les plus grandes difficultés à contrôler ces phénomènes qui pouvaient troubler les opinions publiques ; bien qu’aucun accident aérien n’ait pu être attribué à ces bouleversements qui limitaient alors leurs effets, sporadiques et mineurs, aux réseaux informatiques.
Le président Moubarak marqua une pause. Il hésitait. Bien sûr, il fallait mener des investigations. Peut-être cette « émission » était-elle en rapport avec les turbulences physiques qui troublaient le monde.
Les services scientifiques et techniques égyptiens pouvaient difficilement assumer seuls les actions qu’il fallait mener. Ce n’était pas seulement un problème de maîtrise technologique ; c’était aussi et surtout en raison du fait que les Américains n’avaient peut-être pas tout dévoilé.
— Il faudrait que nous agissions de concert, général, finit-il par dire.
— Nous y sommes disposés et nous en serions heureux, répliqua Hawkins qui espérait cette décision. Puis-je vous soumettre ce projet de protocole ? ajouta-t-il en déposant un double feuillet sur le bureau présidentiel.
Le Président lut attentivement, en prenant longuement le temps de peser chaque mot.
Il finit par le tendre à Alwaïs. Puis il déclara :
— C’est entendu, général. Seuls le Premier ministre, le ministre du Tourisme et mes services seront informés de la nature de l’opération. Bien sûr, tout serait immédiatement interrompu si une quelconque fuite venait à percer de votre côté. J’ai noté que notre équipe aura directement et complètement accès à toutes les mesures que vous avez effectuées.
Puis il se tourna vers Alwaïs.
— Professeur, je vous charge de la constitution de l’équipe égyptienne. Soumettez-moi les noms.
À l’adresse de Hawkins

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