Comment préparer un bon ragot
474 pages
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Comment préparer un bon ragot , livre ebook

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Description

Dans l’Ontario royaliste des années soixante-dix, la petite bourgade de Picton vit sous le joug du juge Henry Moore, qui y entretient impunément un réseau de prostitution. Son décès en 1987 laisse espérer un retour au calme, mais des disparitions mystérieuses continuent d'inquiéter la population sans que la police n'arrive à en élucider les coupables ni même les mobiles. Tout converge bizarrement vers les membres d’une famille bien singulière, en marge de la communauté. Malgré les apparences, qui sont les véritables coupables ? Qui a intérêt à ce que la liste des victimes s'allonge ? Il faudra attendre l’année 1994 pour qu'une partie de la lumière soit faite sur cette sombre affaire pleine d'événements surnaturels.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 janvier 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414158263
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-15824-9

© Edilivre, 2018
Remerciements
Je tiens à remercier ma compagne de vie Christiane Ouimet pour son appui et son enthousiasme tout au long de la rédaction de ce roman. Elle n’a pas seulement été une solide critique et une source quasi inépuisable d’inspiration, mais aussi un grand modèle de détermination.
J’en profite aussi pour porter une dédicace spéciale à mon fils Philippe qui anticipait avec une ferveur ardente les pages imprimées de ce livre bien plus que moi-même.
Également une vive gratitude adressée à mes parents Hélène et Guy qui, je l’espère bien, ne seront pas trop étonnés ou surpris à la lecture de ce récit.
Finalement, un gros merci à Jocelyn Marchessault pour ses nombreuses révisions, ses non moins nombreux conseils et ses précieux encouragements qui ont grandement collaboré entre autres à donner une certaine élégance à mes tournures de phrases.
Note de l’auteur
Je tiens à présenter le contexte et le processus qui m’ont amené à la création de ce roman.
Au moment de mes études mathématiques appliquées et statistiques, et ensuite tout au début de ma vie professionnelle, je n’étais pas particulièrement porté vers la littérature.
Il faut bien admettre que durant ces années pubertaires, de toutes autres passions fort différentes de celles des mots m’habitaient.
Par chance, le goût de la lecture me vint par l’entremise d’un bouquin qu’une amie avait emprunté à une bibliothèque de Québec. J’ai acheté ce livre depuis.
Malgré cela, aucun indice ne me permettait de croire qu’en une soirée du mois d’août 2009, un événement aussi inattendu que surprenant allait se produire.
Moi, l’homme de mathématique borné et têtu, j’allais découvrir les charmes de l’écriture de textes littéraires.
Cette soirée-là, à Picton en Ontario, il faisait un temps superbe et la municipalité vibrait au diapason de ses activités estivales. J’étais à observer les maisons datant visiblement de la première moitié du siècle dernier. Tout semblait si paisible derrière ces façades décrépies où rien ne pouvait attiédir la chaleur discrète qui s’en dégageait.
Au-dessus de cette terre d’apparente sérénité, une idée fit surface.
Et si ces nobles demeures dissimulaient de sordides secrets qu’on craignait de révéler !?!
Et ce fut le signal de départ.
Mon imagination s’emballa et généra des disparitions mystérieuses, des accidents suspects et des découvertes macabres.
Je venais de concevoir les bases du premier chapitre.
Curieusement, à ce moment, je n’eus aucune idée de ce que j’allais faire de ces premières pages. Je ne pouvais même pas imaginer que j’aurais l’énergie d’en faire un roman. Mais une chose était certaine : mon imagination littéraire nouvellement débridée divaguait dangereusement.
Au retour à mon domicile, je jetai sur papier les rudiments du deuxième chapitre. Pour introduire une panoplie de personnages divers, quoi de mieux qu’une rencontre dans un lieu de rassemblement tel un pub !
Je dois admettre que dans cette première ébauche, davantage d’hommes et de femmes y avaient été introduits.
Ensuite, équipé d’une situation et d’une collection de citoyens, je m’affairai à les faire évoluer dans une localité dont mes souvenirs de plus en plus vagues ne reposaient que sur un bref séjour. C’est ainsi que plusieurs détails de Picton se sont retrouvés distordus.
En outre, l’arrière et le sous-sol de l’église, dont je n’ai jamais vu l’intérieur, correspondent à un tout autre endroit. De plus, son presbytère n’y est pas accessible autrement qu’en passant par l’extérieur.
Mais là ne s’arrêtent pas ces différences.
Le petit cimetière est beaucoup plus éloigné de l’église que je ne l’avais perçu au départ. Aussi en est-il pour l’intersection des rues Beth et Isabella. À noter que le terrain vague s’y trouvant est maintenant aménagé.
Même Kingston est passablement plus loin que la perception que j’en avais au moment de commencer ce récit.
Et aussi une foule d’autres détails que le lecteur connaissant le comté de Prince Edward à Picton aura sans aucun doute l’occasion de noter. Accepterez-vous donc toutes mes excuses penaudes et contrites ?
Mais je prendrai tout de même cette liberté naturelle que la fiction m’octroie.
La ligne directrice de la progression de l’histoire viendra ensuite assez rapidement et subira de fréquents ajustements tout au long de sa composition.
Qu’à cela ne tienne, j’avais la piqûre et la rédaction de ce roman m’amusa fortement jusqu’à la dernière page. J’espère sincèrement que le lecteur s’en divertira autant.
I Le châtiment
C’était une maison comme il y en a des dizaines dans cette petite bourgade de Picton localisée à l’est du lac Ontario dormant dans sa province éponyme.
Peuplé d’à peine quatre mille habitants, ce village, campé non loin au centre du comté de Prince Edward, avait été pompeusement édifié au rang de cité .
Le bâtiment avait été érigé à l’intersection des avenues Beth et Isabella. Ces dernières, peu achalandées, étaient négligées ou peut-être simplement ignorées des ouvriers de la voirie municipale.
Cette maison était en apparence tout à fait ordinaire. Un rez-de-chaussée avec des chambres à l’étage, le tout assis sur une fondation composée d’un sous-sol de service.
Boulonné dans le centre de la devanture, un balcon aux dimensions exiguës devançait une porte principale très simple en aluminium.
La peinture blanche du revêtement de bois s’écaillait le long des façades comme une peau qui tombe.
La présence de toiles d’araignée qui garnissaient les rares fenêtres témoignait qu’elles n’étaient pas souvent ouvertes.
Annexé à la maison, il y avait un petit garage qu’on voyait pratiquement toujours fermé.
Il n’y avait que peu d’aménagements sur le parterre tout autour de la propriété. L’entretien de la pelouse agonisante laissait à désirer. Aucune clôture mitoyenne n’isolait à quelques endroits le terrain à l’exception d’une haie de cèdres rachitique, sentinelle végétale qui montait une garde bien timide contre les coups d’œil indiscrets des voisins.
On y voyait à l’occasion des circulaires et du courrier abandonnés sous le portique. Quelquefois, même un sac à ordure jonchait l’accotement au grand plaisir des matous et au grand dam du voisinage.
Très peu souvent y a-t-on vu des visiteurs ! Les propriétaires, entrevus que très rarement, semblaient être des individus pour le moins sédentaires.
En périphérie, un terrain vague voué au délaissement bordait le côté opposé de l’avenue Isabella.
Un peu plus à l’ouest, sur le flanc de ce lopin de terre, une église catholique y avait été bâtie au siècle dernier. L’imposante construction en moellons transpirait l’abandon et criait son besoin de restauration.
Le mortier entre les pierres s’effritait en plusieurs endroits. Certains vitraux aux peintures imitant Chagall étaient brisés et l’on avait maladroitement calfaté les brèches à l’aide de vieux contreplaqués.
Les marches principales de la grande entrée étaient faites de béton dont l’infaillible meule du temps en avait patiné et craquelé les surfaces. Les lourds battants de bois du portail semblaient en bon état, mais étaient manifestement anxieux de se refaire une beauté.
Le presbytère annexé à l’église centenaire donnait la fausse impression d’immobilisme, car de sourdes et coupables intrigues s’y tramaient.
Pratiquée dans la façade arrière de l’édifice religieux, une petite porte de service menait à son sous-sol partiellement habitable.
Entre autres, un groupe de motocyclistes touristiques y avait aménagé un local. Mais la majeure partie du sol de la cave de l’église était à même la terre argileuse et rocailleuse.
Il y avait une grande salle où trônait la chaudière et, plus loin, on y apercevait une autre pièce sombre sans porte et peu invitante. Elle avait été apparemment convertie en débarras servant à y entreposer de vieilles reliques ainsi que toutes sortes d’objets devenus inutiles, mais personne ne semblait y avoir été depuis belle lurette.
* * *
Douglas Soloway et son épouse, Lily, étaient arrivés à Picton un peu avant Pâques en 1964 par une journée de tempête de neige. En cette année-là, ils venaient d’acheter la charmante maison de style coloniale de la rue Isabella au coin de Beth.
Douglas était alors âgé de trente-cinq ans tandis que Lily était de douze ans sa cadette. Il était de taille relativement petite mesurant un mètre soixante-cinq, mais trapu sans être gras. D’une allure sévère, il avait le cheveu brun très foncé coupé court et portait toujours un complet trois-pièces de couleur sombre.
De son côté, Lily Soloway était toute menue avec ses cent cinquante centimètres et à peine quarante-cinq kilos. On disait qu’elle était si minuscule que lorsqu’on la voyait à l’épicerie, une pomme paraissait la grosseur d’une citrouille entre ses mains. Ses cheveux auburn étaient portés aux épaules. Elle était toujours habillée d’une robe très sobre avec manches et col à revers.
À peine une année plus tard, le 14 avril 1965, le couple d’apparence austère donna naissance à une fillette qui sera prénommée Molli. Au fil des ans, elle deviendra une jeune femme remarquable, mais pas pour son entregent ni de son aspect physique. Car avec les années, Molli s’isolera de plus en plus de son milieu et, une fois adulte, on la verra taciturne et renfermée.
Physiquement, elle ne semblait pas particulièrement en santé. Ses cheveux étaient noir geai et son teint tellement pâle qu’il semblait grisâtre. Malgré tout, même à l’âge adulte, on la méprenait souvent pour beaucoup plus jeune que ce qu’elle était en réalité. Sa poitrine était minuscule, sa taille pratiquement inexistante, ses cuisses minces et s

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