Coffret complet 2 en 1. Sang d encre au 36 et Psychose au 36
304 pages
Français

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Coffret complet 2 en 1. Sang d'encre au 36 et Psychose au 36 , livre ebook

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Description

Coffret 2 en 1 Hervé Jourdain Sang d'encre au 36 Psychose au 36 Éditions Les Nouveaux Auteurs Sang d’encre au 36 Hervé Jourdain Sang d’encre au 36 Policier Prix des lecteurs, Prix du polar 2009 Éditions Les Nouveaux Auteurs 33-35, rue de Chazelles 75017 Paris www.lesnouveauxauteurs.com ÉDITIONS PRISMA 13, rue Henri-Barbusse 92624 Gennevilliers Cedex www.editions-prisma.com Copyright © 2014 Editions Les Nouveaux Auteurs — Prisma Média Tous droits réservés ISBN : 978-2-81950-365-1 À Sophie, Antoine et Thomas, qui supportent en silence mes « absences ». 1 – Rémy Jacquin « Sans cesse sur le métier il faut remettre l’ouvrage. » C’est ainsi que Daniel Duhamel, récemment promu chef de groupe à la Brigade criminelle, résumait l’une des facettes de son métier. Vous pouviez vous considérer comme l’un des meilleurs, avoir résolu les plus belles des affaires, participé à l’arrestation des plus « beaux mecs » de la pègre parisienne, il n’en restait pas moins que les compteurs revenaient à zéro aux abords d’une nouvelle scène de crime. Identifier le cadavre, entendre les témoins, annoncer la mort aux proches, assister le médecin légiste lors de l’autopsie, tirer les ficelles, confronter les idées, monter le dossier, vérifier les alibis, travailler les pistes, mettre hors d’état de nuire, obtenir les aveux, etc. Du boulot en perspective, des jours de labeur, des nuits d’insomnies et de doutes.

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Date de parution 04 décembre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782819503651
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Coffret 2 en 1
Hervé Jourdain
Sang d'encre au 36
Psychose au 36
Éditions Les Nouveaux Auteurs
Sang d’encre au 36

Hervé Jourdain
Sang d’encre au 36
Policier
Prix des lecteurs, Prix du polar 2009
Éditions Les Nouveaux Auteurs
33-35, rue de Chazelles 75017 Paris www.lesnouveauxauteurs.com
ÉDITIONS PRISMA
13, rue Henri-Barbusse 92624 Gennevilliers Cedex www.editions-prisma.com
Copyright © 2014 Editions Les Nouveaux Auteurs — Prisma Média Tous droits réservés
ISBN : 978-2-81950-365-1
À Sophie, Antoine et Thomas, qui supportent en silence mes « absences ».
1 – Rémy Jacquin

« Sans cesse sur le métier il faut remettre l’ouvrage. » C’est ainsi que Daniel Duhamel, récemment promu chef de groupe à la Brigade criminelle, résumait l’une des facettes de son métier. Vous pouviez vous considérer comme l’un des meilleurs, avoir résolu les plus belles des affaires, participé à l’arrestation des plus « beaux mecs » de la pègre parisienne, il n’en restait pas moins que les compteurs revenaient à zéro aux abords d’une nouvelle scène de crime. Identifier le cadavre, entendre les témoins, annoncer la mort aux proches, assister le médecin légiste lors de l’autopsie, tirer les ficelles, confronter les idées, monter le dossier, vérifier les alibis, travailler les pistes, mettre hors d’état de nuire, obtenir les aveux, etc. Du boulot en perspective, des jours de labeur, des nuits d’insomnies et de doutes. Métier passionnant, disaient les profanes à l’issue d’une soirée télévisée sur le suivi d’un groupe d’enquêteurs s’affairant à identifier le meurtrier d’une grand-mère ; métier aliénant, répondait le commandant de police en écho, debout, dans ce grand boulevard d’Épinay-sur-Seine, à quelques mètres du cadavre de Rémy Jacquin.
– Qu’est-ce qu’on a ? demanda-t-il aux enquêteurs du SDPJ  (1) de Seine-Saint-Denis en arrivant sur place, après avoir montré patte blanche aux policiers d’une compagnie de district qui filtraient les entrées sur le périmètre.
– C’est le conseiller principal d’éducation du collège Arago, répondit l’un des flics en civil, qui indiquait d’un mouvement de tête l’établissement scolaire situé à une centaine de mètres. Il a pris deux balles dans le buffet, ajouta-t-il. Les douilles sont dans le caniveau. L’Identité judiciaire a déposé des cavaliers à côté.
– Le corps a été bougé ?
– Ouais, le SAMU a tenté de le ranimer. Je vais te laisser le certificat de décès.
– Vous avez été avisés à quelle heure ?
– Vers 18 h 30. Une demi-heure après les faits.
– Je ne vois pas les collègues du commissariat.
– Ils ont dû repartir sur un incendie. Je t’ai noté pas mal d’infos, le pedigree de la victime et l’identité du directeur du collège, il était l’un des premiers sur place.
– Qu’est-ce qu’il dit, le directeur ?
– Il n’a rien vu, mais il a entendu les coups de feu. Il a aperçu des mômes décamper aussi.
– C’est tout ?
– Non, il a également ajouté que, selon un jeune Black présent dans le secteur, ce serait un motard qui aurait fait le coup.
– Casqué, le motard ? s’enquit un Duhamel impassible.
– Je sais pas, j’ai pas demandé.
– Il a les noms des gamins et du Black ?
– Ouais, ce sont des élèves de son établissement. Pour le Noir, aucune idée.
– Et le conseiller principal ? Quel profil ?
– Jeune, deux ans d’ancienneté à Épinay. Pas de soucis particuliers, sauf l’année dernière où un élève lui a transpercé la main avec une pointe de compas.
– Et c’est qui la grosse dame qui traîne, là ? demanda Duhamel en visant une femme à peine trentenaire qui furetait à l’intérieur de la zone matérialisée par plusieurs mètres de rubalise blanc et rouge.
– Mme Dumortier, c’est la substitut de permanence.
Petite et gironde, la jeune magistrate avait de beaux cheveux châtains coiffés en queue-de-cheval. Des sourcils fins et longs et de jolis yeux marron en amande accentuaient les arrondis de son visage. Un tailleur sombre, un sac à main en cuir noir et des escarpins de même couleur lui donnaient un air strict. Le commandant Duhamel se dirigea vers elle, main tendue et brassard « police » apparent sur son costume.
– Commandant Duhamel. C’est vous qui êtes punie ? dit en préambule le chef de groupe en soulevant le ruban de plastique qui interdisait l’accès de la scène de crime aux quelques badauds et curieux regroupés à distance respectable.
– Je sais qui vous êtes, répondit-elle sans esquisser le moindre sourire.
Duhamel aurait aimé en dire autant. Une nouvelle fois, sa réputation l’avait précédé. Il ne sut dire si la poignée de main de son interlocutrice, ferme et énergique, était naturelle.
– Je n’ai pas encore vu votre hiérarchie, ajouta-t-elle.
– Départs en week-end, le périphérique est en croix. Le commissaire Guignard doit être dans les bouchons. Mais pourquoi cette remarque ? Nous sommes officiellement saisis de l’enquête ?
– Oui, vos collègues de Seine-Saint-Denis sont débordés. Et puis je ne vous cache pas que la fonction de Rémy Jacquin nous oblige à nous mettre en frais. J’ai bien peur que les médias fassent rapidement leurs choux gras de cette affaire. Un conseiller principal, le 9-3, les syndicats, la baisse des effectifs de l’Éducation nationale et les grèves en cascade. Bonjour la semaine à venir, précisa-t-elle dépitée, comme si toutes les réactions du monde enseignant reposaient sur ses épaules. Vous croyez vraiment que ça peut avoir un rapport avec sa fonction ?
– Je ne suis pas devin, répondit amèrement Duhamel qui s’approchait du cadavre entièrement camouflé par une couverture de survie laissée là par les premiers intervenants.
Le corps reposait sur le dos, en travers du trottoir couvert de gravillons, dans un angle de soixante degrés par rapport au caniveau, lequel était surplombé par les pieds de la dépouille. Le haut du buste, lui, gisait au pied d’un poteau en béton qui marquait la limite du parterre herbeux d’un immeuble de cinq étages. Quelques mètres plus loin, un photographe de l’Identité judiciaire, vêtu d’une tunique bleu-vert sans manches, effectuait des gros plans des deux douilles, distantes d’une quarantaine de centimètres l’une de l’autre. Duhamel s’approcha de lui tandis que les deux autres techniciens de l’Identité judiciaire relevaient la largeur de la chaussée et des trottoirs à l’aide d’un décamètre, afin d’établir un plan de masse des lieux. Au loin, en amont et en aval du boulevard Arago, une dizaine de policiers en treillis bleu marine interdisaient l’accès à tout automobiliste.
– On dirait du 9 mm, lança le chef de groupe à l’un des techniciens en visant les douilles.
– Perdu. Ça ressemble à du 9 mais c’est du 7,62. C’est ce qui est indiqué sur le culot des douilles. Pour ta gouverne, ça correspond au calibre des Kalachnikov.
– Quoi d’autre ? s’enquit Duhamel qui n’était pas un grand spécialiste en balistique.
– Percutées toutes les deux. Vu la distance entre les étuis et le corps, il a vraisemblablement été tué à bout portant. À première vue, cette affaire sent le règlement de compte.
– C’est quoi ce bruit ? demanda tout à coup Duhamel, alerté par une vibration sonore qui semblait provenir de la dépouille.
– Ça n’arrête pas depuis deux plombes. Je pense qu’il s’agit du portable de la victime qui doit être en mode vibreur. Sa femme qui s’inquiète, probablement.
« Manquait plus que ça », pensait fortement le commandant lorsque deux de ses collègues arrêtèrent leur voiture à proximité. Pierre Sibierski, trente-cinq ans, procédurier du groupe aussi méticuleux que longiligne, et Jean Leprêtre, le tout nouvel adjoint de Duhamel depuis le départ en retraite de Michel Deforges, semblaient chagrins à dérouiller en cette veille de week-end, annoncé comme l’un des plus ensoleillés de ce printemps. La gardienne de la paix Nora Belhali et le jeune lieutenant Fabrice Chadeau, les moins âgés de l’équipe, étaient plus enjoués que leurs aînés. Et pour cause, la première cultivait le célibat, tandis que Chadeau, qui lui vivait maritalement, jugeait son quota d’homicides traités encore faible. Ces deux-là arrivèrent pourtant les derniers.
– On fait le point, les gars ? lança Duhamel afin d’obtenir l’écoute de ses quatre collègues.
– Vas-y, on est tout ouïe, répondit le taciturne Leprêtre qui, comme à chaque doublure (2) , arborait sur une chemise claire une cravate mauve parsemée de l’emblème de la Crim’, des chardons blancs aux pointes acérées.
– Bon, Pierre, comme d’habitude tu gères les constatations. Fais vite, vu la faune locale, on n’est jamais à l’abri de cocktails Molotov, même si les collègues sécurisent au maximum.
Ce n’était pas la quinzaine de flâneurs retenus à distance qui effrayait Duhamel, des femmes et des hommes en manque de distraction, pour la plupart âgés entre cinquante et soixante-dix ans. C’était le silence qui émanait de la cité voisine qui le rendait inquiet. « Étonnamment calme », se disait-il, préférant mettre cela sur le compte des patrouilles répétées de policiers, plutôt que d’imaginer la préparation d’un feu d’artifice.
– Et puis appelle rapidement les pompes funèbres pour le transport du corps à la morgue. Ce qui semble urgent, ce sont les deux douilles. Si tu peux les envoyer au labo dès que tu rentres au 36…
– Je vais faire de mon mieux, répondit mollement le procédurier qui n’aimait pas être bousculé.
– Jeannot, il faudrait que t’ailles voir le principal du collège Arago où officiait Jacquin. Selon les collègues du SDPJ, il aurait entendu les coups de feu et vu des gamins de son établissement prendre la tangente. Y’en a d’autres qui auraient aperçu le tueur sur une moto.
– OK.
– Nora, Fabrice, vous me commencez l’enquête de voisinage. L’homicide remonterait à 18 heures. Si les locataires ne répondent pas, n’insistez pas, laissez une collante  (3) avec numéro de téléphone du service bien apparent. Tous ceux qui ont vu quelque chose de leurs fenêtres, vous me les convoquez pour 10 heures demain matin. Pierre, t’as des gants pour moi dans ton sac de doublure  (4)  ?
– Ouais. Vas-y, sers-toi.
– Bon, moi je m’occupe de récupérer le té

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