Bientôt 30 ans, je panique !
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Bientôt 30 ans, je panique ! , livre ebook

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Description

Couturière spécialisée dans la confection de robes de mariées, Patricia voit s'approcher la date de son trentième anniversaire avec inquiétude. Malgré sa fulgurante réussite professionnelle, cette artiste ambitieuse est toujours en quête d'épanouissement. À un tournant de sa vie, elle se livre à une introspection profonde et observe le comportement de son entourage qui l'étonne par son immaturité. La jeune femme indépendante et émancipée rencontre l'homme de sa vie au terme d'une errance sentimentale jalonnée de doutes et de questionnements existentiels. Ce portrait subtil et contrasté d'une femme moderne recèle bien des vérités.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 novembre 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414112821
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-11280-7

© Edilivre, 2017
Bientôt 30 ans, je panique !
 
En me réveillant par cette grise journée du mois d’octobre, je réalisais que l’automne s’était bel et bien installé. Même si le thermomètre indiquait environ cinq degrés, la température ressentie était, quant à elle, largement en dessous. Je n’avais pas besoin de lire les prévisions météo, le froid qui me transperça les os lorsque j’osais enfin mettre mon nez dehors, suffit à m’indiquer que l’hiver n’était pas bien loin.
Cet environnement extérieur hostile n’arrivait même pas à trancher avec mon état intérieur. Mon humeur de ces derniers jours était dominée par une seule idée : mon approche de la trentaine. En fait, le compte à rebours marquait « jour J » moins deux cent cinquante soit environ huit à neuf mois avant la date butoir, fatidique où comme disait ma mère la garantie commence lentement mais sûrement à prendre fin. Le délai avait beau paraître long, cette échéance n’en finissait plus de me hanter.
Alors que les cinq dernières années avaient passées comme une lettre à la poste sans accros, ni remises en question ou doutes, les six derniers mois quant à eux avaient l’intention de s’éterniser. Et si, c’est à ça que ressemblerait tout le reste de ma vie : seule, avec ma carrière bien réussie je l’admets, mais seule à bord de mon bateau. À quoi s’apparenterait le voyage ? N’allais-je pas m’ennuyer à n’avoir personne pour être le spectateur de mes joies et de mes peines ? Personne avec qui partager le fond de mes nombreuses pensées, et avouons-le, personne avec qui me disputer de temps en temps ? Le tour incessant de ces réflexions et bien d’autres de nature tout aussi pessimistes dans ma tête n’en finissaient plus de m’étourdir !
* *       *
À ma sortie de l’université au début de mes vingt et un ans, je m’étais tout de suite lancée dans un projet de jeunesse. J’avais étudié la création artistique, ce qui m’avait donné de bonnes bases pour ouvrir ma boutique de confection de robes de mariées. Le mot boutique parait ronflant dans la mesure où mon premier atelier se situait dans le sous-sol encombré de mes parents. Mais, internet aidant, j’avais réussi à me constituer rapidement une bonne clientèle et à mettre assez d’argent de côté pour emménager dans mon propre appartement.
C’était un magnifique quatre et demi situé dans un quartier chic du centre-ville, à la décoration épurée certes, mais qui reflétait très bien l’artiste en moi. Chaque pièce avait un style particulier pour donner la sensation de rentrer dans un environnement différent. Ainsi, le déplacement entre chacune d’elles était en fait pour moi un perpétuel voyage.
Ma salle de séjour avait pour thème la forêt. Pour représenter cet environnement, une peinture d’un vert Forêt recouvrait le bas des murs. Le haut quant à lui arborait un vert léger. Les deux étant divisés par une moulure d’un vert encore plus pâle. Il faut dire que je voulais rester dans les teintes de vert ! Au bas des murs, un appliqué mural représentant des brins d’herbe faisait le tour de la pièce. Dans la partie du haut, çà et là, on retrouvait différents appliqués muraux d’oiseaux et de plantes. À certains endroits de la pièce, de véritables plantes à fleurs venaient rehausser l’effet, me donnant en même temps la possibilité de pratiquer mon pouce vert pour les garder en vie.
Mon bureau quant à lui, avait pour thème de départ le désert. Sur quelques murs étaient accrochés çà et là des objets et tableaux ramenés de mes voyages en Afrique pour vraiment recréer l’ambiance. Une peinture d’un jaune léger couvrait aussi les murs et laissait rentrer la généreuse lumière du soleil. J’y passais une grande de mon temps et donc la présence de la clarté me permettait de rester de bonne humeur. En fait, je n’avais jamais compris pourquoi les gens s’arrangent à assombrir leurs pièces avec des couleurs foncées et des rideaux épais aussi beaux soient-ils. Il n’était pas surprenant que la majorité d’entre eux finissent souvent en dépression !
En parlant de dépression, je pensais être sur le bord d’en faire une, si rien ne venait changer mon quotidien morne et routinier. Levée à 6 h du matin, je prenais un café, assise sur mon balcon perché au vingt-troisième étage d’un immeuble à condos avec vue sur la rivière. J’avais choisi cet emplacement parce que le tableau de la nature me calmait et me rassurait du moins, la plupart du temps. J’étais une lève-tôt, voilà tout ! Ce moment de tranquillité passé, je me lançais de façon acharnée dans mes activités et levais à peine la tête pour dîner. Ma journée de travail s’achevait souvent après sept ou huit heures tellement j’étais passionnée par tous les défis que j’avais à réaliser. Entre la confection, la gestion de mes fournisseurs, la gestion des commandes et la mise en marché sur mon site Web, je n’avais pas bien le temps de m’ennuyer.
Le problème naissait après cette période. Étant la seule employée de ma compagnie, ma vie sociale manquait de stimuli. En dehors des conversations d’affaires que j’avais tout au long de la journée, je pouvais passer toute la semaine sans avoir le moindre contact physique avec un autre être humain. Je devais, si je tenais à combler ce besoin, prendre rendez-vous avec des amis, car je vivais à au moins cent cinquante mille kilomètres de ma famille. Hé oui, mon désir d’explorer le monde avait pris le dessus sur mon attachement aux liens de sang !
* *       *
Au fil des ans, j’avais quand même réussi à me constituer une bonne clique d’amis. L’ennui c’était que l’un après l’autre, ils et elles avaient cédé à l’appel de la nature. Penser à ce choix que certains faisaient tout naturellement m’amenait toujours à me poser l’inévitable question : étais-je faite pour être mère ?
Prenons mon amie Claudine, un...

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