Améthyste Croisière
158 pages
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Améthyste Croisière , livre ebook

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Description

Irène est une jeune femme qui rencontre des difficultés relationnelles avec sa famille, et en particulier avec sa mère et sa sœur. Elle rencontre Rachid et s'éprend de lui, mais cette relation amoureuse ne peut malheureusement pas durer.

Irène devra défier... le temps. Son obstination et ses facultés psioniques vont l'aider dans cette aventure hors du commun.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 avril 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334127714
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-12769-1

© Edilivre, 2016
Améthyste Croisière
Synopsis : L’histoire d’une jeune femme confrontée à un deuil.
Résumé : Voir ma fiche.
Genre : ?
Citation

Améthyste Croisière


Quand on possède le goût des gens exceptionnels, on finit toujours par en rencontrer partout.
Pierre Dumarchais
À tous ceux qui cherchent…
I Améthyste Croisière
Dans certaines bourgades, la vie est mièvre et le soleil dans sa course se lève et se couche pour tous. Dans d’autres villes, il faut se battre ou se laisser abattre parce qu’on est fatigué de la guerre. Tandis que, dans certains villages, la beauté de la mer et des montagnes majestueuses ne pallie pas la misère du peuple. La vie change selon notre naissance car ce n’est pas toujours à cause de notre personnalité, de notre sang, cela concerne le lieu et le moment de notre naissance. Parfois nous sommes enviés, alors qu’on ferait n’importe quoi pour changer de vie, partir, s’enfuir. Cette semence, qui a germé et qui fait que nous sommes qui nous sommes, peut aussi être la cause de tous nos problèmes, non pas parce que l’on est mauvais mais parce que l’on est bon. Cela arrive souvent dans les villes modernes.
Il existe des femmes qui auraient préféré avoir un ventre plat et de gros seins au lieu d’un gros ventre et de petits seins, des cheveux ondulés au-dessus et plus lisses derrière la nuque, des yeux verts. Des hommes, qui jamais n’accepteront leur petite taille, ou plus grands dont la hauteur n’impressionne guère, ou d’autres qui auraient tant voulu avoir de l’humour. Ce qui est aussi pénible, c’est de se voir marcher ivre.
Naître en Afrique et mourir tôt, serait-ce préférable ? La sainte trinité d’enfants fous, d’enfants démons jalonne les sentiers des esprits tourmentés, préparant la révélation du psychisme bon. Nous pouvions être heureux, nous n’avions pas faim.
Désireuse de plaire au plus grand nombre, Emma avait pris comme habitude de cibler l’essentiel grâce à son œil de lynx. Son frère aussi en avait un, mais c’était au sens propre : il était pilote d’avion de chasse pour l’armée belge. Emma obéissait et savait se faire aimer par ses supérieurs, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Se faire apprécier, oui, c’est jouable mais, se faire aimer, c’est une autre paire de manches. Elle avait ce truc, ce je-ne-sais-quoi, qui faisait que ses supérieurs la voyaient comme une alliée, une fille à adopter, une fille à garder, enfin, une jaune quoi.
Plutôt lèche-bottes, pas vraiment compétente, c’était une personne qui excellait dans l’art de bluffer, oui, c’était une bluffeuse, une femme qui avait de l’assurance, comme ça, en vrac, sans avoir fait ses preuves. Elle n’était pas vraiment quelqu’un qui croyait en elle comme peuvent douter d’eux-mêmes les perfectionnistes, non, Emma cueillait tout simplement.
Elle était en charge de communiquer des informations sur la vie de sa cité à un agent du service de renseignements. En journée, elle travaillait dans une boutique de vêtements avec sa collègue Irène. C’était une boutique branchée avec des collections tendance, où la musique arrachait les tympans. Le comptoir était capitonné de couleur rose, chaque étagère était éclairée par une ampoule intérieure et les cabines étaient étroites, pas assez larges pour des personnes en surpoids. D’ailleurs, il n’y avait pas de taille au-dessus de 42, sorte d’obstacle infranchissable, tel un accès interdit.
Comment une jeune femme de 25 ans avait-elle eu un job d’infiltré sans avoir étudié le droit et sans même avoir un diplôme de détective ? La chance, les circonstances et un frère militaire peut-être.
Irène était une jeune femme de 23 ans réservée mais chaleureuse.
– Tu as mis les étiquettes sur la troisième rangée, Irène ?
– Ben ouais.
Irène voulait parler de l’inventaire du mois précédent qui avait été bâclé, mais elle se tut comme d’habitude. Si elle la ramenait un peu de trop, comme par hasard elle commettait une erreur, et Emma lui tombait dessus comme si elle devait payer pour avoir marqué un point et devait être remise à sa place aussitôt. Irène avait plus d’occasions qu’Emma de dénoncer son incompétence mais elle n’en profitait pas, au contraire, elle était bienveillante et compréhensive et passait le plus souvent l’éponge. Elle était comme ça, Irène. Elle a toujours été comme ça.
Irène avait surpris Emma en train de frotter une jupe en daim légèrement faussement usée et par ce geste l’avait vraiment abîmée. Elle fit semblant de rien pour ne pas mettre Emma dans une situation peu confortable.
Emma ne savait sans doute pas, et puis cela ne se verra pas, et puis Emma risque d’être de mauvaise humeur parce que j’ai vu qu’elle n’a pas compris que c’était par effet de mode, et puis, et puis, se disait-elle. En réalité Irène savait qu’elle devait la boucler. De toute façon, Irène tenait à jour secrètement un calepin avec les heures et les dates de toutes les maladresses qu’Emma avait faites ou dites et un jour elle s’en servirait… le jour ou la goutte aura fait déborder le vase. Au fond, Irène savait qu’elle ne s’en servirait jamais. Ce n’était pas par peur, non, c’était pire que ça, c’était par indulgence. Un de ses copains avait sa petite liste à lui aussi : des choses récurrentes ; des erreurs ; du sabotage de son travail par son collègue et qui ressemblait à s’y m’éprendre à du harcèlement moral. Conclusion, même en étant syndiqué, son copain avait failli être viré pour faute grave et dû reprendre son travail alors qu’il était en arrêt maladie et, comme il n’avait pas pris ses congés annuels, il avait remboursé les cacahuètes qu’il avait perçues quelque temps de l’assurance maladie. Tout ceci se passe en Belgique en 2012, ailleurs c’était pire. Il ne fallait pas se plaindre. Par désespoir, il avait fait la paix avec son bourreau qui n’avait nullement été inquiété et qui, par folie ou par intelligence, était dans le déni total de ses actions crapuleuses, au point que le copain d’Irène se demandait si tout ceci s’était bel et bien passé. Victime, il était à deux doigts de se retrouver clochard.
Il faut de tout dans la vie et pareil dans une boîte, tous les caractères s’entrecroisent dans une équipe. Certains sont moins bons dans un domaine et meilleurs dans un autre. Il y a le colporteur, toutes les équipes en ont un et, en réalité, il est nécessaire car, de cette façon, l’information circule et l’on sait que rien n’est gardé, que tout est ou sera livré. Cela empêche les messes basses et l’assurance que l’on peut parler librement. Il y a les fauteurs de troubles pour que les caractères se révèlent. Il y a les lents, ça peut être utile parfois. Il y a les boucs émissaires, très utiles les boucs émissaires, pour ne pas dire essentiel. Le bouc émissaire est la fondation d’une entreprise, il est plus que nécessaire, oui, il est utile. Il y a les leaders, les préférés, les nuls qui ont une chance de cocu. C’est ce que l’on avait dit au copain d’Irène, Mathis.
« Si seulement Mathis était moins hésitant, il est si talentueux », disait sa mère et, comme dit le proverbe coréen : « Le chien qui est entre deux monastères ne reçoit rien. » Sa mère rajoutait qu’il fallait lui faire confiance. Un jour, il trouvera sa voie.
Irène allait parfois dîner dans un restaurant français tenu par des Marocains parce que les Belges iraient plus facilement manger des cuisses de grenouilles qu’un tajine, d’après les tenanciers. Elle y rencontrait Rachid, lequel était associé avec un certain Soufiane, à moins que Rachid ne fût associé avec lui-même, puisque Soufiane avait payé sa part en monnaie de singe.
Les deux, comment dire, associés, travailleurs, ne se parlaient plus et Rachid commençait à perdre patience. D’autant plus que, par une ultime humiliation, Soufiane avait fait imprimer uniquement son prénom sur la carte du restaurant.
– Je pense que je vais le renvoyer, dit Rachid
– Tu vas t’y prendre comment ? dit Irène.
– Ben je vais lui dire : casse-toi.
– Il risque de demander sa part officielle, dit Irène.
– Il ne manquerait plus que ça. Il me doit beaucoup d’argent.
– Tu as une preuve de ça ?
– Non.
Quand même, il faut des preuves, il faut un médiateur et des raisons valables pour qu’il parte, n’est-ce pas ? Malgré cette panoplie de boucliers, les culottés ont toujours le dernier mot, nous le savons.
– Soit il accepte de partir sans réclamer son « dû » et ça se passe bien entre nous, soit il réclame son dû et ça ne se passe pas bien entre nous, dit Rachid.
Pour Irène, c’était curieux et inopiné cette manière de réagir, virile et sûre. Cela ne correspondait pas au personnage. Il s’était fait avoir et était sur un chemin de non-retour. Ce genre de menace ne pouvait fonctionner.
– Tu te rends compte, Rachid, qu’il va te rire au nez ?
– Je vais même récupérer la somme qu’il me doit avant de lui dire bye-bye.
– Tu rêves debout, il partira encore moins, son croupion va rester collé à la caisse enregistreuse.
Rachid regarda par terre, puis releva la tête et regarda dans le vide, pour enfin soupirer.
La situation était critique. Irène pensa aux problèmes qu’elle avait à la boutique et, sans réfléchir, elle lui dit :
– Prends-moi comme associée. Je ferai un prêt, ça relancera la machine et tout va bien aller.
– Je te prends au mot, dit Rachid.
C’était lancé et Irène se dit qu’après tout elle n’était pas faite pour travailler comme vendeuse, qu’indépendante est un statut qui lui conviendrait mieux, qui sait, ou peut-être que non. Elle fera partir les clients, elle ne connaît pas le métier en plus, mais c’était lancé.
La tentation était forte et l’attente de la suite des événements était comme une vague qu’un surfe

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