Allegro ma non troppo , livre ebook

Edilivre - Philippe Laget

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20 pages

Français

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Description

Première nouvelle publiée de Philippe Laget, Allegro ma non troppo, que l'on pourrait peut-être interpréter par « Heureux... mais pas trop » – sorte de devise de vie – est un petit concentré d’humour, d’amour, mais aussi de mélancolie. Bref, un concentré de vie. En quelques courtes pages, l’auteur nous propose un monde imaginaire, un peu fou, à la fois drôle et émouvant, qui forme une espèce de pilule du bonheur, à déguster comme une gourmandise. Comme la vie...

Sujets

Littérature

Fiction

Thriller

Romans de genre

Nouvelles de genre

Thriller psychologique

Informations

Publié par	Edilivre
Date de parution	24 novembre 2017
Nombre de lectures	0
EAN13	9782414169511
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-16949-8

© Edilivre, 2017
Dédicaces

A cette femme inconnue Dont j’ai croisé Le regard Sur le quai d’une gare Il y a trente-cinq ans
Allegro ma non troppo

Je suis né le jour de la mort de Staline. Bien des années plus tard, ma mère m’a raconté (où était-ce mon frère aîné André, âgé de plus de douze ans à l’époque ?) la consternation de mon père, devant le spectacle, aux actualités cinématographiques, des interminables files d’attente des pauvres moujiks, venus pleurer à grosses larmes devant le cadavre maquillé du dictateur moustachu. « Les gens sont bizarres », avait-il marmonné dans son dentier, formule qui résumait assez bien une grande partie de sa philosophie personnelle. On m’a toujours dit que mon père était d’un naturel taiseux et taciturne. Sa fracture de la mâchoire, lors d’un accident de voiture, ne facilitait sans doute pas son élocution. Perdu dans ses pensées, il avait confondu le frein et l’accélérateur alors qu’un hérisson avait décidé de prendre un bain de soleil sur l’asphalte surchauffé d’un beau virage en pente de la départementale D731.
Mais avait-il seulement souri devant mes 2,3 kilogrammes de chair violette et fripée, arrivés quatre semaines trop tôt dans ce monde qui ne semblait pourtant pas m’attendre avec impatience ? Aujourd’hui encore, après ces quelque soixante années, chaque fois que j’écoute « People are strange », des Doors, je pense à mon père et me dis qu’il n’avait sans doute pas tort. Je l’ai très peu connu car il a quitté « cette vallée de larmes » (expression qu’il aimait beaucoup) quand j’avais sept ans. En sortant de la douche...