ADN  - Le fantôme d’Agathe
194 pages
Français

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Description

Durement éprouvé par sa dernière affaire criminelle, blessé au corps et au cœur, Quentin n’a pas le temps de se relever, qu’une nouvelle enquête lui est rapidement confiée par l’IRCGN. Une mère de famille vient en effet d’assassiner son mari sous les yeux de leur fils autiste, Alexandro, en plein Périgord Blanc.



Carolyn, brillante et jolie psychologue, va tenter d’aider Quentin, en proie à de curieux phénomènes, à retrouver confiance en lui, de bien des manières... L’emblématique Agathe, après la fin tragique du Gang des Aiglons, n’a pas fini de hanter le cœur et l’esprit du Gendarme, jusqu’à s’immiscer, bien malgré lui, dans cette nouvelle aventure. L’ombre de Janus plane, mystérieuse...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 décembre 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342359466
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0064€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Du même auteur
ADN , aux Éditions de la Société des Écrivains
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Société des Écrivains
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 84 74 10 20 – Fax : 01 41 684 594
www.societedesecrivains.com
info@societedesecrivains.com

Tous droits réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-342-35945-9

© Société des Écrivains, 2022
Je dédicace ce second roman à toutes celles et ceux qui m’auront soutenu et encouragé lors de la parution du premier, ADN , qui l’auront lu et j’espère apprécié, en prenant au moins autant de plaisir en le lisant, que moi en l’écrivant et qui m’auront donné l’envie, le courage et la motivation de poursuivre dans cette voie, si nouvelle et pourtant si évidente à mes yeux…
Prologue
Voilà plusieurs semaines que Quentin Morvan, lieutenant de gendarmerie de son état, brillant enquêteur du pôle judiciaire de la Gendarmerie nationale de Pontoise, était sorti de l’hôpital et rentré chez lui en convalescence.
Sa blessure par balle et les brûlures qu’elle entraînait n’étaient finalement rien, comparées au traumatisme psychologique qu’il se refusait à admettre.
Quand il y repensait, il avait risqué sa vie pour sauver celle d’un tueur en série ! Ou plutôt de la femme qu’il avait aimée…
Non ! De la femme qu’il avait semblé aimer, et qui finalement s’était avérée à l’opposé de ce qu’elle prétendait être.
Agathe Meunier.
Elle les avait manipulés, lui, son entourage professionnel, ses proches, enfin le peu qu’elle avait, telle son amie d’enfance, Séverine, à qui elle avait légué ses terres et son domaine viticole près de Reims.
Elle avait menti à la France entière, en tenant ce rôle de présentatrice télé vedette, et ce, dans l’unique but d’arriver à ses fins : la vengeance envers ceux qui l’avaient elle-même traumatisée lorsqu’elle était plus jeune.
Qui était vraiment Agathe ?
Avait-elle été sincère, ne serait-ce qu’une fois avec lui, lors de ces rares moments d’intimité, même si leur intimité ne fut pas poussée au point de devenir amants ? Et puis la conclusion de cette difficile et troublante enquête lui avait permis de comprendre et d’accepter qu’en ce qui concerne ce niveau d’intimité, c’était juste irréalisable.
Resteraient les souvenirs. Tout d’abord la rencontre en salle d’interrogatoire, la balade nocturne à Paris, les interviews télévisées, la rencontre d’avec son équipe, les quolibets des collègues gendarmes, puis les révélations, la stupéfaction des médias, le choc télévisuel du final de l’enquête, et finalement ses obsèques et ce vide…
Oui, Quentin se sentait vidé, meurtri dans sa chair et dans son âme. Et plus que tout, trahi et manipulé.
Ni le dénouement de son enquête, ni les félicitations de sa hiérarchie, ni sa probable future promotion, ou cette probable cérémonie qu’il imaginait à l’Élysée, n’arrivaient à le combler, ce vide.
Son médecin lui avait prescrit trois mois d’arrêt maladie, et il récupérait plutôt bien. Physiquement en tout cas.
Mais il ne se voyait pas resté enfermé chez lui aussi longtemps, car il sentait au fond de lui qu’il devait passer à autre chose, tourner la page, puis faire son deuil. Quitte à demander de l’aide à un professionnel.
Ses nuits en étaient tourmentées, et ses cauchemars se faisaient de plus en plus fréquents.
À chaque réveil en sursaut, en pleine nuit ou au petit matin, le seul mot qui sortait de sa bouche était…
« Agathe !!! »
La journée, un sentiment étrange le poursuivait dans ses allées et venues. Il ne se sentait ni tranquille, ni seul. Une angoisse permanente, une impression d’être observé, une odeur dans l’air, un je-ne-sais-quoi de troublant.
Même son chat Clarky semblait perturbé de son retour au domicile, après sa pension forcée chez les parents de Quentin, dans le Lot.
Parfois, sans raison aucune, il sursautait en poussant un miaulement affolé…
Non. Plus rien ne serait comme avant.
1
Dans son appartement du Val-d’Oise, Quentin se réveilla ce matin-là, après une nouvelle nuit agitée, chatouillé par son chat qui semblait sentir en lui un bouleversement émotionnel intense.
En se servant son café, se grattant l’arrière de la tête, il sentit à nouveau cette odeur particulière autour de lui, ce halo de senteurs fruitées.
L’appartement tout entier semblait lugubre, sinistre, comme si la vie n’y avait jamais mis les pieds.
— C’est étrange, on dirait comme un parfum de femme, tu sens ça, Clarky ?
Le magnifique Maine Coon bleu argent, assis sur la table à manger semblait dubitatif, tout en fixant son maître, ou son esclave, selon les jours.
Il fit pivoter sa tête massive comme s’il cherchait à fixer quelque chose du regard, tel un prédateur guettant une mouche virevoltante, lança quelques coups de patte dans le vide, puis…
— Meoooow !!!
D’un bond, Clarky sauta en faisant volte-face comme pour saisir quelque chose de la patte, puis retomba au sol et s’enfuit par la chatière, à l’extérieur de l’appartement, en vociférant d’autres miaulements, comme effrayé par plus gros que lui.
— Mais qu’est-ce qu’il a, ce chat, en ce moment ? Il a l’air complètement à côté de ses pompes, depuis qu’il est revenu de chez mes parents. Le dépaysement, sans doute… conclut Quentin.
Subitement, un frisson glacial lui remonta le long de la colonne vertébrale jusqu’à lui caresser la nuque, suivi d’une sensation d’aiguilles plantées dans ses vertèbres.
Quentin sursauta en se posant la main droite sur le cou, comme pour saisir ce froid intense qui disparut aussitôt, emportant avec lui ses aiguilles acérées.
— Bon Dieu, mais je frissonne, qu’est-ce qu’il m’arrive ? Je sais que ma blessure va me travailler un moment, mais à part mon omoplate et ma clavicule droite, je n’ai pas été trop gravement touché. Ce sont peut-être juste les médocs qui me perturbent.
Sous la douche, Quentin ressassait ses pensées, imaginait déjà sa future reprise du travail, le regard de ses collègues. Et ses futures enquêtes…
En aurait-il le cran ? Serait-il capable de tourner la page ? Pourrait-il à nouveau rencontrer et faire confiance à une femme ?
Tant de questions sans réponses.
— Mais c’est quoi ce foutu parfum ? Je le sens encore maintenant ! Ce n’est pas mon gel douche, quand même !
Ses ablutions terminées, s’essuyant le visage face au miroir de sa salle de bains, sa serviette glissant à ses pieds, Quentin découvrit ce qui aurait dû être son reflet dans la glace.
Il s’écria tout à coup, terrifié :
— Agathe !!! Là ! C’est son visage, là dans le miroir !
Un bref instant, il eut la vision d’un visage familier, quoique déformé par la buée présente dans la pièce, au travers du miroir. Il était comme flottant, sans profondeur, le fixant droit dans les yeux d’un regard froid, sans vie, puis s’échappa vers le sol dans une vague de vapeur parfumée.
Un mouvement de recul, quelques clignements d’yeux et un nouveau coup d’œil au miroir face à lui, le ramena à son propre visage. Et à la solitude de son quotidien.
— Sérieusement, ça n’est pas possible ! Pas à moi ! Voilà que j’ai des hallucinations, maintenant ! s’écria-t-il en vacillant, comme pris d’un malaise vagal. Il va vraiment falloir que je consulte, ça en devient ridicule, dit-il en shootant du pied dans sa serviette, de dépit. Je ne peux pas reprendre le boulot dans cet état d’esprit ! Si je me mets à la voir en plus d’en rêver, je vais finir, au mieux, déclassé ou à faire la circulation, et au pire, à l’hôpital psychiatrique ! Jamais on ne me laissera reprendre du service opérationnel, qui plus est armé !
Aussitôt habillé, Quentin se mit devant son écran d’ordinateur et chercha dans l’annuaire les coordonnées des psychologues de sa région, ainsi que les avis des patients.
— Mieux vaut que ça vienne de moi, si je ne veux pas que ça soit un psychiatre désigné par la gendarmerie, plutôt qu’un psychologue… Là, ça ne serait pas la même ! Bon, ben, apparemment il y en a trois dans mon secteur, voyons ça !
— Schneider, a priori pas mal mais un peu loin et pas beaucoup d’avis…
— Martin, d’après les avis, se jette sur la carte Vitale avant même de demander comment va son patient, c’est classe ! Encore un qui a choisi sa vocation, et qui confond patient et client, tiens !
— Ulrich, très à l’écoute, sensible et empathique, ne porte pas de jugement de valeur, etc. Eh ben, que d’éloges pour celle-ci ! Son cabinet ne se trouve pas trop loin non plus, bref tout baigne. À nous deux, docteur Carolyn Ulrich !
Rassuré, Quentin nota les coordonnées de la professionnelle, qu’il posa sur son frigo comme pour repousser l’échéance, puis passa quelques coups de fil familiaux, histoire de rassurer ses proches sur son état de santé. Enfin, il entreprit de prendre l’air le temps d’une promenade le long de l’Oise, et d’échanger quelques mots avec les street fishers locaux, ces pêcheurs de ville qui aiment lancer leurs leurres le long des quais en quête des poissons carnassiers. La nature en ville, en quelque sorte.
Les jours et les nuits suivants se ressemblèrent comme autant de gouttes d’eau. Toujours des cauchemars, toujours des hallucinations, dans lesquelles Quentin se voyait échanger quelques mots avec Agathe, parfois même des maux de tête, accompagnés de changements d’humeur à la limite de la crise de nerfs.
La limite de son congé maladie approchant à toute vitesse, il était temps pour lui de franchir le pas de la psychothérapie. À reculons, c’est certain, mais Quentin ne voyait plus d’autre issue, vu son état mental actuel.
2
Quelques jours plus tard, déterminé, Quentin se présenta de bonne heure à l’adresse qu’il avait relevée tantôt. Pontoise, rue de l’Hôtel de Ville, non loin de la cathédrale Saint-Maclou.
La plaque murale en bronze lui rappela le pourquoi de sa venue :
« Docteur en psychologie Carolyn Ulrich, diplômée de l’université de Paris 12. »
L’accueil du cabinet invitait à la quiétude et à la relaxation, seuls quelques tableaux de paysages variés et ensoleillés en égayaient les murs, à côté des trad

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