Accident ? Crime ? Suicide ?
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Accident ? Crime ? Suicide ? , livre ebook

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Description

Le directeur de la centrale électrique « Force-Énergie » de l’Isère est en émoi.


Il y a six mois, un de ses ingénieurs tombait de la passerelle enjambant le barrage et mourait déchiqueté par les turbines.


Et voilà qu’aujourd’hui, un second ingénieur disparaît au même endroit. Mais le corps, cette fois, demeure introuvable.


Le juge d’instruction chargé de l’enquête va interroger les divers protagonistes de l’histoire afin d’établir s’il s’agit là d’un accident, d’un crime ou d’un suicide.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 10
EAN13 9791070039786
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0011€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS




***

« Littérature Populaire » !
Le terme est souvent lancé comme une insulte à la face du lecteur passionné ou occasionnel !
Une littérature qui s'adresse au peuple en opposition à celle destinée aux lettrés et qui est montrée du doigt depuis sa création à la fin du XVII e siècle.
Les qualificatifs sous lesquels les condamnent les membres d'une caste supérieure, d'une élite n'ayant d'yeux que pour la littérature savante, celle, inaccessible, par déficit de moyens ou d'éducation aux moins nantis, varient avec le temps tout en conservant les mêmes consonances péjoratives. La « littérature mercantile » devient une « littérature commerciale ». Le « roman à quatre sous » se transforme en « roman de gare ». La « littérature populaire » se mue en « paralittérature ».
Même la renommée des auteurs évolue au fil du temps et ceux ayant alimenté la littérature populaire d'avant-hier sont aujourd'hui devenus des écrivains avec un grand É et leurs romans, des œuvres incontournables (Eugène Sue, Alexandre Dumas, Jules Verne…).
Mais la réputation d'un pourvoyeur de cette « sous-littérature » peut également varier du tout au tout en quelques décennies. Ainsi, George Simenon, Léo Malet ou Frédéric Dard dorment-ils au Panthéon des « Écrivains » quand tant de leurs confrères de l'époque ou des générations précédentes sombrent encore dans un oubli qui sied si peu à leur talent et à leur production.
Parmi ces « écrivains » qui mériteraient amplement de se voir greffer une majuscule, Marcel PRIOLLET fait figure de tête de file.
Il faudrait être fou ou totalement présomptueux pour espérer dresser une liste exhaustive de la production de Marcel PRIOLLET tant celle-ci est gigantesque et tant sa vie demeure obscure.
Les romans et feuilletons de l'auteur se déploient sur un demi-siècle de littérature populaire, et sont signés sous de nombreux pseudonymes (René-Marcel de Nizerolles, Henry de Trémières, Marcel-René Noll, René Valbreuse) et ont nourri les nombreuses collections des plus prolifiques éditeurs de l'époque [Ferenczi & fils, Eichler, Fayard, Tallandier, Le Livre National, La Librairie Contemporaine, Éditions S.E.T.,…].
Mais si l'auteur, à l'époque, a ému autant de lecteurs, c'est aussi à travers les nombreux genres qu'il a abordés [policier, sentimental, fantastique, aventure…], sachant bien évidemment les mélanger pour le plus grand plaisir de tous.
Car, si Marcel PRIOLLET s'est fait une spécialité des séries fasciculaires sentimentales qui titillent les glandes lacrymales de son lectorat sur plusieurs dizaines de titres [ « Trompée au seuil de la chambre nuptiale » , « La mariée aveugle » , « Née en prison » ,…] il sait aussi l'enthousiasmer autour des aventures trépidantes de ses héros [ « La vie d'un aviateur » , « Les voyages aériens d'un petit Parisien à travers le monde » , « Les aventuriers du ciel » , « Les Robinsons de l'île volante », …] sans omettre de faire frissonner les amateurs d'émotions fortes et de romans policiers [ « Tip Walter, le Prince des Détectives » , « Old Jeep & Marcassin » , « Monseigneur et son clebs » ,…].
Mais il ne faut pas oublier qu'avant tout, Marcel PRIOLLET est un conteur et qu'il ne se contente pas d'offrir des personnages intéressants en se disant que pour le format court des séries fasciculaires, cela suffira à remplir son office. Non, l'auteur prend chaque épisode comme une histoire à part entière et la fignole de la même manière. Le scénario tient alors la route et est plaisant à lire et les personnages récurrents font office de cerise sur le gâteau d'une lecture de bon goût. Aussi n'est-il donc pas rare, dans un texte de Marcel PRIOLLET , que les genres se mêlent pour napper les sujets à la mode de son époque, car, comme tout bon auteur de littérature populaire, il s'adapte à son lectorat et lui propose ce qu'il aime, ce dont il a envie en l'émouvant, le dépaysant, le surprenant… en lui faisant vivre des aventures, tout simplement.
Enfin, n'occultons pas que Marcel PRIOLLET était un écrivain imaginatif et qu'il n'est pas rare que, malgré la concision de certains textes, ceux-ci se basent sur des idées que l'on aurait pu qualifier de « géniales » pour tout autre auteur mieux considéré [on notera ainsi l'excellence du nœud de l'intrigue de l'épisode « Le bal des disparus » de la série « Monseigneur et son clebs » ].
Jusqu'à présent, pour vous rendre mieux compte des dernières qualités de l'auteur mises en avant dans cet avant-propos, vous pouviez vous référer aux deux séries policières rééditées par OXYMORON Éditions [ « Old Jeep et Marcassin » et « Monseigneur et son clebs » ]. Grâce à la collection éponyme mise en place aujourd'hui, vous pourrez également constater les atouts de « bon faiseur » de l'auteur en vous plongeant dans des titres issus de l'une des plus cultes collections du début du XX e siècle : « Le Roman Policier » [1 ère série] des éditions Ferenczi & fils.
À travers ces courts romans édités, en premier lieu, en fascicules de 32 à 48 pages, vous pourrez vous délecter des sujets qui passionnaient les lecteurs des années 1920 et découvrir un auteur qui faisait preuve de métier en s'adaptant à une collection dite « policière », mais dont les titres pouvaient tout aussi bien concorder avec les collections « aventures » de son éditeur.
Ces divers titres seront d'ailleurs réédités dans les décennies suivantes, dans les autres collections Ferenczi & fils avant de disparaître totalement… jusqu'à aujourd'hui.
Si la littérature populaire de l'époque méritait qu'un éditeur « moderne » la remette au goût du jour et permette que le lectorat actuel puisse la savourer à nouveau, Marcel PRIOLLET , lui, de par son travail, méritait au moins d'avoir une collection à son nom. C'est désormais chose faite !
Bien que le talent d'un écrivain se juge avant tout, et uniquement – peut-on être tenté de dire, – par ses écrits, voici quelques éléments biographiques pour conclure cet avant-propos.

Marcel PRIOLLET naît à Ivry-sur-Seine le 6 août 1884 et meurt à Paris le 10 novembre 1960.
Il écrit, au début de sa carrière, notamment, avec son frère Julien PRIOLLET .
Il est nommé aux grades de Chevalier de la Légion d'Honneur [1928], et d'Officier de la Légion d'Honneur [1937], pour enfin être promu Commandeur de la Légion d'Honneur [1952].
Il est enterré au cimetière du Montparnasse.

Comme vous pouvez vous en rendre compte, les éléments biographiques connus sur Marcel PRIOLLET sont très succincts, mais, heureusement, sa production l'est beaucoup moins, pour le plus grand plaisir des lecteurs de l'époque et, dorénavant, des lecteurs d'aujourd'hui.
Bonne lecture.
K.
ACCIDENT ?... CRIME ?... SUICIDE ?...
Récit policier

par Marcel PRIOLLET
*1*
LA DÉPOSITION DE L'INGÉNIEUR SAVAISIN
 
Le juge d'instruction eut un geste d'agacement, jeta le bout de sa cigarette à demi consumée et, se tournant vers son greffier, demanda :
— Il s'agit bien, aujourd'hui, d'interroger les témoins dans l'affaire Jacques de Pindret ?
— Exactement, Monsieur le juge.
M. de Villerai bâilla sur sa main tendue. C'était un magistrat parisien qui commençait à faire son chemin dans la carrière et dans le monde et qu'un mauvais vent politique venait de « limoger » à Grenoble en qualité de juge d'instruction.
Maxime de Villerai n'aspirait donc qu'à une affaire retentissante qui le remettrait en vue et lui ferait prendre au plus tôt le chemin de la capitale. Mais pour cela encore fallait-il trouver le procès intéressant capable de le mettre en valeur. Depuis un an qu'il était à Grenoble, rien, absolument rien, n'était de nature à mériter l'attention de quiconque !... Des délits de braconnage, quelques meurtres de chemineaux, des histoires toutes simples et banales…
Et voilà qu'il y avait cette disparition énigmatique de cet ingénieur de l'usine « Force-Énergie » de l'Isère… Ce pouvait, certes, n'être qu'un accident, mais l'idée de meurtre et de préméditation pouvait être invoquée… Et puis, il y avait des circonstances troublantes. Le chapeau de M. de Pindret, par exemple, retrouvé sur le bord du barrage ; et ce mouchoir énigmatique, un mouchoir de fine batiste, parfumé d'un parfum assez violent et portant les initiales J.-S.…
Le greffier prit sur sa table un papier, assura sa voix et commença :
— Sont cités dans l'affaire dite « la disparition de M. de Pindret » les personnes suivantes : M. Fernand Savaisin, ingénieur, co-directeur de l'usine « Force-Énergie » de l'Isère ; son beau-père, M. Casimir Le Huchet, directeur de la même firme ; M. Bergeron, ingénieur en second de l'usine ; M. Henri Exat, contremaître. Puis les dames dont les noms suivent : M me  Jasmine Savaisin (femme du co-directeur) ; M lle  Marguerite Bergeron, M me  Jeanne Schmidt…
— C'est tout ? interrogea M. de Villerai en relevant la tête.
...

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