Accident à  9 heures 40
43 pages
Français

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Accident à 9 heures 40 , livre ebook

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Description

Lucien Fresnon est mort !


Un banal accident de voiture, une sortie de route qui se termine dans un arbre.


L’inspecteur MARCELLIN enquête malgré tout sur ce décès ordinaire.


Ordinaire ? Pas tant que cela pour le policier.


D’abord, le véhicule de sport roulait à une vitesse modérée. Ensuite, le choc à la tête est suffisant pour tuer un jeune homme en pleine forme comme l’était la victime.


Et puis, le peu de sang laisse penser à MARCELLIN que le conducteur n’était déjà plus en vie au moment de la collision...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782385010225
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Inspecteur MARCELLIN

ACCIDENT À 9 HEURES 40
Récit policier

par Claude ASCAIN
CHAPITRE PREMIER
DÉCOUVERTE SUR LA ROUTE
 
L'auto gisait sur le bas-côté de la route. C'était un paysan qui avait alerté la gendarmerie.
Un accident, l'avant était à demi écrasé contre un arbre qui avait été fortement entamé par le choc. Une portière entrouverte, celle du côté du conducteur, indiquait ce qui avait dû se passer. Le malheureux s'était trouvé jeté au-dehors au moment de la collision.
— Oui, dit le brigadier, il a été vidé...
Il était très tôt. Cinq à six heures du matin. L'homme qui avait découvert le désastre se rendait aux champs. À peine avait-il vu la voiture qu'il avait pris ses jambes à son cou pour aller chercher les représentants de la loi.
Une auto magnifique. Très puissante. Voiture sport.
Un gendarme qui accompagnait le brigadier s'agenouilla auprès du cadavre. Nul besoin d'être médecin pour constater que la mort avait dû être foudroyante. Le corps était froid, presque rigide.
— Brigadier ! Il doit être là depuis plusieurs heures !
— Qu'est-ce que vous en savez, Jamin ?
— D'après son état.
Jamin était jeune, actif, possédait de la jugeote. Il précisa les raisons. Le brigadier Bernotte, aux cheveux gris, hocha la tête en signe d'approbation.
— Bon. Faut coucher ça sur le rapport.
La victime portait une forte ecchymose à la tempe. Il y avait du sang coagulé, à l'endroit où elle avait touché le sol, sur la route macadamisée.
Le compteur horokilométrique était bloqué à quatre-vingt-dix. Le brigadier Bernotte hocha de nouveau la tête. On voyait un fort zigzag de pneus.
— Allait trop vite, marmonna-t-il. Alors, coup de frein brusque, et... et voilà...
— Pourtant, dit Jamin, il n'a pas dérapé !
Les pneus étaient en excellent état. Comme tout le reste. Non, la voiture n'avait pas dérapé, cela se voyait facilement. Pourtant, il était incontestable que son conducteur en avait perdu le contrôle durant quelques instants.
— Vous avez vérifié ses papiers, Jamin ?
— Oui, brigadier...
Le gendarme avait, en main, un élégant portefeuille en cuir de Russie. Carte grise, permis de conduire, etc. Tout était au nom de Lucien Fresnon, trente ans, rue de Passy, Paris.
— Mêmes nom et adresse sur la plaque de bord, ajouta le gendarme en remettant les papiers en place.
— Bon. Filez sur votre bécane, allez chercher Raguet pour remorquer la voiture... N'oubliez pas de prévenir le docteur... Il enlèvera le corps.
Raguet était un mécanicien installé dans la bourgade. Il arriva bientôt avec sa dépanneuse. Le brigadier était seul auprès de l'auto accidentée. Des voitures passaient sur la route, ralentissaient, leurs conducteurs regardaient l'accident d'un œil fixe, et repartaient à prudente allure.
Pour, d'ailleurs, appuyer de nouveau sur le « champignon » quelques kilomètres plus loin.
Le vieux docteur Sarron surgit au volant de sa conduite intérieure et l'on chargea le corps avec précaution.
Dix minutes plus tard, il ne restait plus, sur la route, qu'une tache imprécise et le souvenir de l'accident.
Dans le bureau, Jamin écrivait lentement d'une belle calligraphie. Il s'interrompit.
— Drôle ça... articula-t-il.
— Quoi donc ? demanda le brigadier.
— L'auto... Elle n'allait pas si vite, après tout.
— Vous trouvez ? Du quatre-vingt-dix, ça ne vous suffit pas ?
Jamin eut un imperceptible haussement d'épaules.
— Une machine comme ça ? Elle peut taper le cent quatre-vingts comme une fleur... Ça ne fait jamais que la moitié de sa puissance !
— Peut-être... Et alors ?
— Alors, je trouve que c'est drôle... Le conducteur pouvait être maître de son volant, à quatre-vingt-dix...
— L'a pas été... La preuve !
Le gendarme abaissa la tête sur son papier et se remit à écrire.
 
...

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