Autour d une source – Tome I
362 pages
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Autour d'une source – Tome I , livre ebook

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Description

XVIe siècle, l’Europe chrétienne, sous l’impulsion des courants réformistes, se fragmente et le pouvoir de la curie romaine vacille quand il n’est pas pointé du doigt. Un contexte dans lequel François, chanoine à l’abbaye de Juilly, décide de rompre son enfermement sans pour autant renoncer à ses vœux. Le jeune homme quitte donc l’institution pour la cour où, en tant qu’aumônier, il sera chargé de la formation des princes. Un changement de cadre de vie qui met fin aux temps du mutisme, qui permet à l’ecclésiastique de côtoyer le pouvoir et la figure royale, en ces cercles parfois dangereux où se fait l’Histoire. Marie-Jeanne Pinot s’empare des figures historiques du XVIe siècle français et en crée d’autres pour tisser, avec Autour d’une source, une fresque historique située dans l’ombre du trône français… Œuvre riche, composée dans un style feutré, elle s’attache plus particulièrement aux pas de François, jeune religieux qui vit immédiatement les événements de son temps. De cette proximité des grandes figures, telles que les Coligny ou les Médicis, naît ainsi un récit qui ménage autant l’érudition que le romanesque, le héros traversant l’histoire pour mieux apprendre sur lui-même.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 27
EAN13 9782748368024
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait












Autour d’une source
Marie-Jeanne Pinot










Autour d’une source






















Publibook
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IDDN.FR.010.0115153.000.R.P.2010.030.31500




Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011



À Yves Pinot, un guide,
Monique Simonetti, précieuse lectrice,
ma fille et mes proches.




Introduction



Cet ouvrage retrace les débuts des guerres de religion,
en France, au XVIe siècle.
Si elles ont semé les habituelles désolations, celles-ci
seront aggravées par les conséquences tragiques des
conflits et campagnes de guerre menés contre les ennemis du
royaume.
Un édifice religieux, symbolique par son origine a
particulièrement souffert. C’est l’abbaye Notre-Dame de
Juilly édifiée à l’emplacement d’une simple chapelle
consacrée à la mémoire et au culte de sa patronne,
SainteGeneviève.
La légende veut qu’elle fît construire la première
basilique de Saint-Denis et empêcha en 451 les armées
d’Attila d’investir Paris. Elle sauvera une autre fois les
parisiens assiégés par les Francs et menacés de la famine
en organisant son ravitaillement, qu’une expédition au
moyen de bateaux ira chercher en Champagne.
Toutes ces œuvres accomplies dans la foi du Christ lui
vaudront d’être sanctifiée et de devenir également la
patronne de la capitale du royaume.
Nicolas Dangu, personnage clé de ce roman historique,
nommé abbé de Juilly en 1526, a bien existé. A la suite
d’événements tragiques blessant gravement l’abbaye de
Juilly, il n’aura pas la force de les surmonter, la vie le
quittera en 1567.
Ses nombreuses qualités lui valurent de gagner la
faerveur de François 1 qui l’éleva à de hautes dignités.
9 Il devint ensuite conseiller du Roi Henri II, maître des
requêtes et enfin, le chancelier du roi de Navarre, Antoine
de Bourbon, succédant à Henri d’Albret en 1555.
Ses relations avec les personnages imaginés : François
et l’ensemble de sa famille ainsi que Guillaume et la
sienne relèvent donc de la fiction, mais ceux-ci évoluent
néanmoins dans les événements rapportés du fond
historique mouvementé de ce XVIe siècle, d’où s’affirmera la
puissance en marche du royaume de France.
Au cours de la décade évoquée, ce royaume, défendu
âprement par les Valois et Catherine de Médicis, reine
mère et leur plus irréductible représentante, vit les
prémices du changement de régime politique dans lequel deux
siècles plus tard, il deviendra un État Nation.
erLe prince Louis 1 de Condé et les Coligny en menant
une guerre politico religieuse, tentent bel et bien
d’imposer le bipartisme, l’alternance, le droit d’accéder au
pouvoir, et avec les ambitions à peine voilées de François
er1 de Guise, le multipartisme est en embuscade.
Les esprits non préparés à cette possibilité non
instituée, n’ont que la force et la violence à leur disposition
pour revendiquer le droit à l’exercice du pouvoir. Ils vont
donc y recourir en attendant qu’un moyen pacifique, une
loi suprême, une constitution voit le jour.
Elle réglera les rapports de l’État et du droit, instituera
la séparation et la répartition des pouvoirs exécutif,
législatif et judiciaire.
Le peuple deviendra souverain pensant avoir relégué la
monarchie héréditaire au passé historique.
La démocratie cependant devra se définir clairement
pour s’imposer à tous les français.
Fondatrice de l’État Nation France, la royauté renaîtra,
le temps nécessaire, pour le peuple d’acquérir la maturité
indispensable. A ce moment seulement, la monarchie lui
passera définitivement, en héritage, la souveraineté et la
10 responsabilité de cette France républicaine si chère au
cœur de tous, passés, présents et à venir.
L’abbaye de Juilly, en parallèle ne va pas tarder à
évoluer, à étendre son rayonnement en fondant son destin
avec celui de l’Oratoire.
L’Oratoire, créé en 1612 va s’unir après la mort de son
fondateur, le Cardinal de Bérulle, à L’abbaye de Juilly.
C’est le Père de Condren supérieur Général de l’Oratoire
qui passa, le 4 septembre 1637, avec les religieux, un traité
de cession.
Le 13 août 1640, le Père Louis du Certre, quittera le
cloître de l’abbaye cependant que les Pères de L’Oratoire
en prenaient possession.
Il est important de souligner, la participation
déterminante du roi Louis XIII. Protecteur de l’Oratoire et de ses
collèges, il désirait lui confier l’éducation de la noblesse
de France. L’abbaye de Juilly lui paraissant être le lieu
idéal, il apporta son appui total aux négociations menées
par le Père de Condren, et décernera au collège de Juilly,
le titre d’Académie Royale.
Le père de Condren perçut le premier qu’un accès
simple à l’enseignement était nécessaire. Jusqu’à présent,
l’étude simultanée de trois langues : latin, grec et français
était appliquée. Il fit du français, langage maternel et usuel
la base de l’étude du grec et du latin, ne rendant
obligatoire ce dernier qu’à partir de la quatrième.
Et, si le catéchisme du samedi était fait en latin à partir
de la seconde, les leçons d’histoire étaient données
uniquement en français.
Il composa lui-même une nouvelle méthode en langue
française, à l’usage de l’Académie de Juilly pour
apprendre avec facilité la langue latine. Il insista pour que
l’explication de chaque règle, selon le vœu de Ramus,
humaniste mathématicien et philosophe ayant enseigné au
collège royal, sous le principe de la raison et non de
11 l’autorité, fût suivie : « peu de préceptes et beaucoup
d’usage », de celle, de quelque phrase facile.
L’Oratoire et le Collège de Juilly ont poursuivi contre
vents et marées, jusqu’à nos jours, l’exercice de leur
vocation, et ce n’est pas pur hasard.
Cette longévité, il la doit à la transmission de la foi des
pères de Juilly, un héritage solide pour remplir la belle et
fondamentale mission d’éducation et d’enseignement.

12


Autour d’une source



Aumônier du roi Henri II, il bénéficiait de son estime et
de sa sollicitude, et l’espérait de sa confiance. C’était du
moins ce dont on cherchait à le persuader.
Pourtant, chaque fois que François s’interrogeait, il ne
pouvait s’empêcher de douter de son utilité réelle.
Curieux paradoxe, pour celui qui avait quitté un univers
propice à la méditation pour vivre, commun des mortels,
dans un monde actif, au service d’autrui. En fait, il avait
ajouté à un maître divin, un monarque de droit divin. Il se
retrouvait donc encore à évoluer dans des sphères pas tout
à fait terrestres.
Un roi devait régner, craindre toute influence. Alors, à
quoi servait cet encadrement supposé l’y aider ?
Les occasions de manquer à ce principe étaient
fréquentes ! Il avait épousé Catherine de Médicis en 1533 et
par conséquent, les inconvénients comme les avantages de
cette alliance, déjo

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