Voyage aux confins du Forez
218 pages
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Voyage aux confins du Forez , livre ebook

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Description

« Oyez, oyez, bonnes gens ! En cette année 1786, le sieur Charles-Henri Gontrand, fils du comte Auguste Latour-Desvignes des monts du Forez, baron de la Vignasse, va prendre en épousailles mademoiselle Appoline, Ludivine, Céline, fille cadette du sieur Delaunay, notaire royal ! » Pour célébrer avec faste la cérémonie, une importante équipée est chargée d’aller quérir le sieur Paul, un maître patronnier modeleur et couturier de son état, à quelques lieues du Mont-Mézenc. Mais dès le premier jour, une tempête s’abat sur la troupe, provoquant de lourds dégâts. Laissant les blessés aux bons soins des moines de la forteresse-monastère d’Essalois, où ils ont trouvé refuge, l’expédition continue néanmoins sa route. Après moult péripéties, les Foréziens atteignent enfin leur but : la charmante cité du Mazet-Saint-Voy. Le capitaine Jean-Eudes et ses trois fidèles lieutenants sont aussitôt accueillis dans la demeure du maître Paul, en compagnie de sa femme et surtout de sa fille de 17 ans, Ghislaine. Entre le jeune lieutenant Jacquin et cette séduisante jouvencelle, l’attirance est immédiate... Cependant Jean-Eudes est bien décidé à retrouver l’individu qui lui a dérobé cinq pièces d’or lors de leur première étape à Saint-Bonnet-le-Château et compte sur la foire qui a lieu le lendemain pour mettre la main sur ce vaurien.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 mai 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414121076
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-12105-2

© Edilivre, 2018
Chapitre 1
Au printemps de l’année 1785, le Très Haut Comte du Forez décida d’envoyer des émissaires sur l’ensemble de son très vaste domaine, porteurs d’une nouvelle de la plus haute importance. En effet, ses fidèles valets partirent de son impressionnant château fortifié niché sur un promontoire rocheux des alentours de Feurs. Évidemment, cette trainée de poudre orale se propagea largement aux confins du Forez.
De nos jours, ce territoire correspondrait pratiquement à englober les superficies des départements de la Loire et du Rhône.
Donc, à l’approche de la révolution française qui grondait dans les campagnes ainsi que dans les villes du royaume de France, une information orale d’une importance inouïe fut annoncée à l’ensemble des seigneurs mineurs, des vassaux et de leurs serviteurs, ainsi qu’à l’ensemble de la population des cités et des bourgs qui composait le Comté du Forez. Ensuite et à n’en pas douter, l’annonce de cette nouvelle engendrerait gaité et liesse populaire et déborderait très largement sur les seigneuries du Velay, du Vivarais et du Mézenc. Bref, une longue période de festivités et de bombance se profilait à l’aulne de la prochaine année 1786.
Mais, Sapristi !!!, de quoi s’agissait-il ?
En effet, le Très-Haut Comte Auguste Latour-Desvignes des monts du Forez, aussi Baron de la Vignasse, fit annoncer que son fils aîné le Sieur Gontrand, Charles-Henri, prendrait pour épousée Mademoiselle Appoline, Ludivine, Céline, fille cadette du Sieur Delaunay, notaire royal, de son état. En outre, cet éminent serviteur du Royaume de France possédait une maison bourgeoise, dans le centre d’un grand et riche bourg du massif du Pilat.
Dès lors et durant toute une année, les messagers du Comte du Forez sillonnèrent les routes de son très vaste domaine. Ses envoyés dédiés à cette tâche de la plus haute importance, profitèrent de cette noble cause pour recueillir des impôts, fortement augmentés pour l’occasion. En outre, ces derniers encouragèrent avec infiniment de zèle les dons et les legs, pour couvrir financièrement cette fastueuse et très coûteuse cérémonie d’épousailles.
Ainsi, en ce mois de mai 1785, le temps est désormais compté et le calendrier de l’année à venir sera particulièrement chargé. Le point d’orgue, que dis-je, le moment d’extrême émotion, sera à coup sûr, la célébration religieuse prévue un samedi, à la mi-juillet, suivi de deux semaines de moult ripaille, clôturant ce même mois de l’an 1786. Auparavant, les fiançailles officielles furent fixées, à un dimanche du mois de janvier 1786, en comité restreint. En effet, seuls les parents et les très proches des deux familles seront conviés à cette première fête, donnant le départ des festivités menant à l’union des jeunes tourtereaux. En conséquence, comme le veut la loi de l’époque, les publications de mariage prévues légalement les trois dimanches précédents la cérémonie, seront lues à haute voix, en fin de messe. À la suite, ces dernières seront dûment inscrites sur les registres paroissiaux des bourgs où sont domiciliés les futurs époux.
En anticipant sur l’avenir, pas si lointain que cela, en vérité, il restera deux besognes, oh combien délicates, à accomplir. La première échoira au futur époux. Ce dernier chargera un joaillier stéphanois de façonner la bague de fiançailles de sa future épouse. Le bel objet sera serti d’un gros et magnifique diamant. Ce dernier représentera forcément le symbole de l’amour par excellence, universellement reconnu. Deux anneaux nuptiaux en or complèteront la commande auprès du même joaillier. En outre, le fiancé offrira à sa bien-aimée, le jour de leur union, un bracelet-armille en or, en forme de serpent. Sur ce bel ornement, figurera à une extrémité, le blason de la famille du Forez. Il s’agissait d’une coccinelle, à cinq points noirs qui indiquait le nombre de places fortes du Comté. Par contre, cette parure sera conçue et achetée, dans une célèbre boutique parisienne, déjà très « à la mode », située rue Saint-Honoré. Quant à la seconde tâche restant à accomplir, elle était dévolue à Madame la Comtesse du Forez. Elle avait déjà longuement réfléchi et elle avait sa petite idée, comme l’on dit, « bien en tête ». Il s’agissait des vêtements et des tenues pour son fils Gontrand et de sa future bru, de son époux comtal, de ses autres enfants, des dames d’honneur, des témoins et d’elle-même. Pour réaliser toutes ces toilettes, un maître-couturier de renom fut choisi. Maître Paul tenant boutique au Mazet-Saint-Voy, accepta ce travail fort valorisant pour son commerce et sa réputation. Pour le confort et la qualité de l’exécution de sa tâche, la décision du très riche client et du tailleur fut prise en mars 1785, dont voici la traduction ci-dessous :
« Dès que la fête de la Pentecôte de l’an 1786 sera passée, une expédition sera placée sous le commandement du capitaine des gardes de mon domaine comtal. Ce dernier sera secondé, dans sa tâche, par trois lieutenants. Quant à la protection de cet équipage, il sera assuré par douze cavaliers qui entoureront notre colonne forézienne, composée de deux chariots, comptant douze valets à bord. L’aéropage conséquent ainsi constitué, ira chercher l’artisan-couturier et aussi marchand d’habits domicilié au Mazet-Saint-Voy, son équipe de petites mains indispensables ainsi que les riches tissus, les nombreuses broderies et les outils nécessaires à cette tâche exaltante de confection. Tout ce petit monde reviendra donc en Forez, afin d’accomplir leur éminent travail de haute couture, aussi rapidement que possible, soit un bon mois avant le fastueux mariage. Ces derniers séjourneront en la demeure fortifiée du Comte forézien, durant le temps d’ouvrage supposé jusqu’à la quinzaine de jours consacrée aux festivités qui suivront la cérémonie du mariage ».
Revenons maintenant, au début de l’histoire :
En ce jour du six juin 1786, l’aube se levait et une brume épaisse étendait son voile opaque et majestueux, sur tout le domaine seigneurial du Comte du Forez. La rivière toute proche, le Lignon du Forez, était le déclencheur naturel d’une telle situation climatique. Cette purée de pois ambiante et habituelle, accompagnée d’une brise moyennement forte, était néanmoins un signe évident de beau temps. D’ailleurs, le vieux dicton rassurant et de bon sens de cette contrée : « brouillard épais annonce journée ensoleillée », revint immédiatement en mémoire du suzerain forézien, particulièrement soucieux. Bien qu’à l’horizon, personne n’y voyait goutte, Monsieur Le Comte, debout dès potron-minet, veillait scrupuleusement et jusque dans ses moindres détails, à la bonne organisation de son expédition partant pour le Mézenc. En outre, ce futur voyage ainsi que les préparatifs à l’union des jeunes tourtereaux lui tenaient vraiment à cœur. Sans nul doute, ces deux affaires s’entrechoquaient dans son esprit particulièrement tourmenté. En effet, le futur mariage de son fils était un défi colossal, à mener « de main de maître », tant dans sa conception que dans sa réalisation et en moins d’une année civile. En outre, le départ de cet aéropage était le signal concret des prémices de tant d’épreuves à franchir, menant jusqu’à la cérémonie de mariage, qu’il voulait grandiose et réussie. Afin que son expédition fût menée rondement, le Comte du Forez avait réglé comme du papier à musique, l’organisation d’un tel voyage aux confins du Forez. Le domaine militaire sera composé de quatre chevaliers adoubés depuis six ans, jadis écuyers. Le commandement de la colonne du Forez sera assuré par le fidèle Jean-Eudes (le capitaine des gardes foréziens), rompu à l’art équestre et à l’escrime. Sitôt fait chevalier, ce dernier possédait « chevillé au corps », les qualités chevaleresques requises que sont : la sagesse, le courage, la générosité et aussi être pieux et fidèle à l’Eglise chrétienne. Cependant, son esprit batailleur « revenait naturellement au galop », gâchant un peu ce tableau idyllique. Après tout, nul n’est parfait en ce monde et qui pourrait lui en jeter la pierre ?
A de multiples reprises et encore cette fois-ci, l’intrépide capitaine commanderait cette nouvelle expédition, bientôt en partance pour le Mézenc. Le responsable de cette colonne sera secondé dans sa tâche par ses trois lieutenants favoris, à savoir les deux frères jumeaux Jacquin et Eustache ainsi qu’André dit « Le Furet ». Ces trois adjoints seront placés ainsi : le premier d’entre eux, aura la charge du premier véhicule, des hommes d’escorte et des valets. Le deuxième, fera de même, avec le second chariot. Quant au troisième lieutenant, il sera flanqué en queue de convoi, avec les mules. Cette imposante colonne ira en direction d’un bourg important et très prospère bien connu du Mézenc, le Mazet-Saint-Voy. Le sieur Paul, de son état maître patronnier modeleur et couturier, tenait aussi un commerce de « marchand d’habits », à la renommée bien établie. Ce dernier fut mandé six mois avant, afin de fournir toutes les tenues des mariés et des deux familles, des dames d’honneur et éventuellement des invités prestigieux du Comte du Forez. Dès leur arrivée en la plaine du Forez, Maître Paul, entouré de son neveu aussi commis principal, de ses meilleures ouvrières ainsi que des compagnons de son illustre commerce, séjourneront dans une aile du château du Comte du Forez. Enfin, ces derniers auront un mois pour peaufiner et régler définitivement l’épineuse partie « habillement » du futur mariage. Voilà donc la description détaillée de son programme particulièrement chargé, à réaliser de manière parfaite.
Quant au domaine logistique, ce dernier

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