Vik
258 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
258 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Sous le poids des secrets, des intrigues et des luttes internes pour le pouvoir, les quatre royaumes, Lune, Feuille, Terre et Métal anciennement unis sous le nom de l’Inoua, s’entredéchirent maintenant depuis des années. Vik qui accède au trône du royaume de la Feuille dans ces circonstances, se retrouve dans une situation délicate : il doit faire face à la menace que représente le royaume de la Lune au travers de son machiavélique roi et de sa cour. Vik ne le sait pas encore, mais le séjour de Fleur de Lys chez Mavini, ainsi que son profond désir de paix, vont l'entrainer dans une quête qui changera à jamais son existence et le destin de son peuple.

«Par l’espace de récit et les onomastiques, le livre plonge le lecteur dans les méandres des luttes pour le pouvoir et présente d’une manière agréable les pratiques et techniques employées par les différents protagonistes.»



Pr Matateyou

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 février 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332973665
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-97364-1

© Edilivre, 2021
Dédicace

A la mémoire de Monsieur BIHINA et de notre sœur MBARGA Prisca
Exergue

« La différence entre un homme bon et un homme mauvais est le choix de sa cause ».
William James
Exergue1

« J’étais à toi peut-être avant de t’avoir vu.
Ma vie, en se formant, fut promise à la tienne ;
Ton nom m’en avertit par un trouble imprévu ;
Ton âme s’y cachait pour éveiller la mienne.
Je l’entendis un jour et je perdis la voix ;
Je l’écoutais longtemps, j’oubliais de répondre ;
Mon être avec le tien venait de se confondre ».
Marceline Desbordes – Valmore
Remerciements
Profonds remerciements à M. et Mme Bihina, ainsi qu’à leurs enfants.
Filial remerciement à mon père Jean-Dieudonné Ntsama et à ma mère Mireille Lucienne Étendé.
Fraternel remerciement à tous mes frères et sœurs pour leur indéfectible affection.
Merci à toute ma famille et à mes proches, et en particulier à Junior Bihina, à M. Ndoé Ebah Étienne et à sa famille, et à M. Ondoua Onana et à son épouse.
Sincères remerciements à tous ceux qui m’ont aidé à écrire ce livre, notamment à : Prisca, Mansouf, Roméo, Rita, Reine, Léonie, Ghizlaine, Hind, Patrick, Michèle, Danielle, Steve, Brice, Élise, Bachirou, Gallus, Rajae, Zati, Sara, Razak, Yves, Cathy, Chevalier, Urbain, Blaise, Pat., Zineb, Saadia, Mahamat, Messan, Kefil, Hélène, Marlyse, Parfait, Moustapha, Jeanne, Jean-Baptiste, Dagobert, Claude, Soline, Éric… Et à tous ceux dont j’ai oublié de mentionner le nom.
Grand merci à M. Yéné, à M. Paba Salé, à M. Youssoufou, à M. Mvondo Ayolo, à M. Fohom, à M. Mougnol, à M. Nteme Ella, à M. Ndjog, à M. Nzang, à M. Njikam, à M. Omgba, à M. Rocour, à M. Fredaigue, à M. et Mme Champigny, et à Mme Bouzri Najate, ainsi qu’à toutes leurs familles.
Merci à tous mes amis, à tous mes camarades de classe, à tous mes enseignants, ainsi qu’à tous ceux qui ont cru en moi.
Merci aussi à tous mes lecteurs et futurs lecteurs, ainsi qu’à tous ceux que j’ai pu oublier, j’espère ne point vous décevoir.
Prologue
Un bruit de sabots martelait le sol humide de la forêt en cette nuit sans lune. À travers l’épais feuillage, des cavaliers se frayaient difficilement un passage. Ils formaient deux groupes très distincts. Celui de tête était constitué de deux hommes qui éperonnaient leurs chevaux comme s’ils avaient le diable lui-même à leurs trousses, alors que le second, qui était à la poursuite du premier, était constitué d’une dizaine de personnes qui ne cessaient d’imprimer à leurs montures une cadence infernale. L’absence de clarté ne semblait nullement inquiéter nos cavaliers. De même, les dangers que pouvait réserver la forêt, et particulièrement la nuit, paraissaient n’avoir aucune emprise sur ces hommes engagés dans une chevauchée mortelle. Subitement, un hurlement déchira l’air, suivi du bruit d’une chute, un cheval arrêta de galoper et se cabra, alors que s’installait un silence troublé uniquement par des martèlements de sabots. Il ne restait plus qu’un cavalier dans le premier groupe. La poursuite qui durait depuis plus de deux heures reprit de plus belle. Toutefois, deux hommes du second groupe durent s’assurer du silence définitif de celui qui était tombé, puis se hâtèrent de rejoindre le reste du groupe.
Bomba qui était maintenant le seul rescapé du premier groupe éperonna avec plus de vigueur son cheval. Il n’avait pas la possibilité de s’assurer du sort de son compagnon, ni de lui venir en aide. Il ne pouvait non plus pleurer sa perte ou celle des autres. Car ce n’était pas la première victime du jour. En effet, du groupe des cinq qui s’étaient échappés du village de la Lune et dont il était le meneur, il ne restait plus que lui. Toute la volonté de Bomba était tournée vers un seul objectif : rejoindre en vie le village de la Feuille le plus tôt possible. Le cheval de Bomba était aussi exténué que lui-même, mais ils n’avaient pour choix que de dépasser leurs limites, car de nombreuses vies dépendaient de leur réussite. Nul ne connaissait les pistes et raccourcis de cette forêt autant que Bomba, mais, à cause de l’absence de lune et de l’acharnement accru dont faisaient preuve ses poursuivants à obtenir sa perte, son avantage lui était d’un apport minime.
Le bruit de nombreux sabots qui se rapprochait fut pour Bomba un signal d’alarme. Il se baissa par réflexe et entendit le sifflement d’une flèche au-dessus de lui. Il avait relâché son attention, et ses poursuivants voulaient en finir avec lui, d’autant plus qu’ils sentaient tous que la ville n’était plus très loin. Soudain, Bomba bifurqua à gauche, prenant de court ses poursuivants qui se ressaisirent tout de même rapidement. Le sentier qu’il emprunta était étroit et sinueux et les contraignit à s’aligner ; ce qui les ralentit quelque peu. C’était un raccourci qui menait à la grand-route qui reliait les capitales des villages 1 .
Parvenu sur la grand-route comme on l’appelait à cette époque, car elle parcourait toute la région, Bomba s’orienta automatiquement vers sa droite et força l’allure, alors que sa ténacité, qui ne faiblissait point, ainsi que la proximité de la ville paraissaient lui conférer des ailes. Ses poursuivants déboulèrent aussi hors de la forêt comme des diables qui sortent de leur boîte, et le virent s’éloigner. D’un accord tacite, ils s’arrêtèrent. Seul l’un d’entre eux, nommé Dis, dont l’adresse était légendaire, s’écarta légèrement à droite du groupe, banda son arc, et décocha une flèche en direction de Bomba, ceci en une fraction de seconde. Dis qui était assimilé par beaucoup de soldats à un djinn de la mort, attendit quelques minutes avant de se retourner vers le membre le plus imposant du groupe, surtout de par sa stature et qui semblait en être le chef, en secouant la tête d’un air dépité. Dis ratait rarement ses cibles, mais la vitesse de Bomba, conjuguée à la distance qui les séparait et à l’absence de lune en cette soirée, avait joué en sa défaveur. Étouffant un juron, le chef donna un ordre et les poursuivants, tous des guerriers émérites, s’en retournèrent en silence dans la forêt. Chacun d’entre eux était plongé dans de profondes réflexions, car ils se posaient tous la même question : comment annonceraient-ils à leur souverain leur échec ? Ce dernier tenait en effet pour primordial le succès de cette mission dans l’accomplissement de ses projets. Leur échec signifiait la perte de l’effet de surprise.
Toutefois, Bomba avait été touché à la cuisse gauche par une flèche qui était demeurée plantée dans sa chair. La douleur était atroce et augmentait au fur et à mesure que le temps passait. Il s’arrêta brièvement et se fit un bandage de fortune avec un morceau de son vêtement, car il perdait du sang en quantité considérable. Aussitôt le bandage fait, il reprit la route en gardant difficilement la maîtrise de son cheval en raison notamment des éraflures causées par les branches d’arbres, de l’odeur de sang émanant des blessures et de leur extrême fatigue à tous les deux. Malgré tous ces désagréments et toute cette adversité, Bomba continua jusqu’au palais et força même un peu l’allure. Néanmoins, il perdit connaissance en chemin.


1 . Pour plus de précision, il faut noter que les termes village et royaume sont considérés comme équivalents ici.
Tome I Batailles et pertes
1 Les annonces
Une légère brise soufflait sur le palais. La nuit était calme. Évouna, qui montait la garde au niveau de la porte du palais menant aux écuries, était en train de somnoler adossé contre un mur. Le contact de son dos avec la froideur du mur ne le gênait pas. De temps à autre, des bruits émanant de la forêt située à proximité, ou du passage d’un de ses compagnons de garde le tiraient de sa rêverie. Ce dernier se réveillait alors et inspectait les alentours. Mais ces périodes d’éveil étaient de courte durée.
Cette fois, Évouna fut tirée de sa douce somnolence par des reniflements, et des bruits de sabots sur le sol. C’était le cheval de Bomba qui était parvenu près de cette porte du palais tout seul. Évouna mit du temps à reconnaître son cheval, mais y parvint grâce à la prestance de ce dernier et aussi par le fait que chacun des chevaux des hauts dignitaires du royaume possédait non seulement un signe distinctif, mais aussi un harnachement particulier. Le signe distinctif était représenté par un marquage au fer et dépendait de la fonction royale de son propriétaire. Bomba était le chef de la garde royale attachée à la protection de la reine. À cause de l’obscurité et de l’insuffisance d’éclairage des torches, Évouna ne reconnut pas le cavalier couché sur le dos de l’animal :
– Qui va là ? demanda-t-il.
Il savait que Bomba était en mission avec la reine et par conséquent, la présence de son cheval l’intriguait, d’autant plus qu’il portait un cavalier qui n’était pas identifiable. Il porta donc la main à sa taille, et retira son épée. Pendant qu’Évouna réitérait sa demande, il fut rejoint par un autre garde. En effet, la porte du palais proche des écuries était gardée par deux sentinelles et la seconde qui se nommait Atangana et qui dormait près d’un feu s’était donc aussi réveillée. Atangana était le chef des sentinelles qui gardaient le palais. Pourtant intime du roi, il n’hésitait pas à donner l’exemple à ses hommes en faisant lui-même des tours de garde lorsque c’était possible.
Ayant reconnu le cheval, Atangana oublia toute prudence et s’approcha très près de ce dernier malgré les invectives d’Évouna pour l’en dissuader. À ce moment précis, le cheval se mût vers le côté, son cavalier lâcha prise et s’écroula sur le sol en provoquant un bruit mat. Atangana, grâce à la torche qu’il

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents