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Unis jusqu’à la mort , livre ebook

Editions Marsam - Fatin El Idrissi

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Extrait

Description

Imaginez que vous vous réveillez dans une rue sans le moindre souvenir et sans aucune idée ni sur votre identité, ni sur ce qui vous est arrivé ! Imaginez-vous impliqué, mal gré vous, dans des affaires louches : trafic de drogue, kidnapping, meurtre ; une situa tion peu enviable ! c’est ce qui est arrivé à Sarah, la jeune amnésique. Comment peut-elle affronter le présent et espérer s’en sortir alors qu’elle n’a aucune idée sur son passé ? Vers qui se tourner ? Personne ne joue franc jeu. Personne ne montre son vrai visage. Une mésaventure pleine de rebon dissement, d’énigme et de suspens

Sujets

Littérature africaine

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Maroc

Liste d'écrivains marocains

Littérature africaine

Roman

Informations

Publié par	Editions Marsam
Date de parution	01 janvier 2015
Nombre de lectures	16
EAN13	9789954214077
Langue	Français
Poids de l'ouvrage	2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Unis jusqu’à la mort Roman

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Editions

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Compogravure flashage Quadrichromie

Impression Imprimerie Bouregreg

Dépôt légal : 2015MO3575 I.S.B.N. : 978-9954-21-407-7

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Fatin El Idrissi Unis jusqu’à la mort Roman

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Unis jusqu'à la mort

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‘‘La vie, c’est comme de la philosophie. Ce n’est pas toujours facile à comprendre.’’ Fatin El Idrissi

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A mes chers et tendres parents. A mes meilleures amies et amis.

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Couverture: Saïd Housbane Lithographie 76 x 56 cm Edité par l'atelier d'estampes, Aïn Sebaa Casablanca

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I Unis pour le meilleur…

Il était 6h du matin, dans une ruelle tellement brumeuse qu’on ne pouvait voir que le rez-de-chaussée des immeubles collés les uns aux autres, ne laissant même pas un petit coin où pourrait s’abriter le pauvre chien dont les os tremblaient de froid. Se cachant sous l’une des voitures stationnées le long de la ruelle, l’animal observait la jeune femme étendue sur le sol. Elle était allongée sur son côté droit, face à l’animal. Elle portait des gants couleur carmin, un pull noir à col roulé qui atteignait la ceinture, et un jean bleu laissant voir à moitié les espadrilles noires. Son visage blanc était marqué de tâches bleues, causées sans doute par le froid. Ses yeux étaient fermés et immobiles tout comme ses lèvres. Ses longs cheveux châtain foncé, éparpillés sur le sol, dessinaient des lignes courbes enroulées les unes aux autres. Elle ne bougeait pas, ne frissonnait pas. Etait-elle en train de dormir ? Etait-elle évanouie ? Ou pire, morte ? Telles étaient les questions qu’un inconnu se posait, tout en s’approchant d’elle. Il marchait lentement et regardait tout le temps à droite et à gauche. Dès qu’il arriva à son niveau, il se baissa, toucha l’épaule de la jeune personne, puis la remua légèrement tout en s’adressant à elle pour la réveiller : - Mademoiselle, mademoiselle ! réveillez-vous ! En vain. Aucune réaction. Le jeune homme, choqué, devint pâle. Il dirigea ses doigts vers le cou de ce corps inanimé. Est-elle réellement morte ? La main de l’inconnu

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Unis jusqu'à la mort

tremblait, son cœur battait la chamade et sa respiration devint haletante. Au fur et à mesure que la distance entre ses doigts et le cou de la jeune femme diminuait, ses battements de cœur devenaient de plus en plus rapides et forts, à tel point qu’il les entendait résonner dans ses oreilles. Mais à son grand soulagement, il se rendit compte que le pouls de la jeune femme battait, faiblement certes, mais elle était vivante ! Il poussa un grand soupir de soulagement. Il reposa sa main sur l’épaule de la jeune inconnue et la remua à nouveau, mais sans s’arrêter cette fois, jusqu’à ce qu’elle ouvre les paupières et le regarde de ses yeux marron. Elle demanda d’une voix hésitante : - Qui…qui…qui êtes…vous ? - Je m’appelle Adam. Et vous ? - Où suis-je ? - Vous êtes au quartier de l’Agdal, j’y habite… Vous voyez l’immeuble, là-bas ? Il l’aida à se relever et ajouta : - C’est là que se trouve mon appartement. Adam lui t un sourire rassurant et lui proposa d’y aller an de se reposer et de reprendre ses esprits. Elle accepta après quelques hésitations. Arrivés devant l’appartement numéro 13, Adam sortit les clés de sa poche, ouvrit la porte et l’aida à entrer. Pendant qu’il refermait la porte derrière lui, la jeune inconnue contemplait son image dans un miroir accroché au mur de l’entrée, comme si elle se redécouvrait. Le jeune homme l’invita à entrer. Elle regardait le logement avec beaucoup de curiosité et une impression de déjà-vu. - Suis-je déjà venue ici ? lui demanda-t-elle. - J’en doute fort, sauf si vous vous êtes présentée en tant que Soa par le passé. - Soa ? - Oh, désolé ; je voulais dire, Soa ma femme. - Vous m’accusez d’avoir usurpé l’identité de votre femme ?

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Unis pour le meilleur…

- Non ! Je ne faisais que plaisanter avec vous. - Je vois, mais pourquoi avez-vous dit cela ? - Parce que vous lui ressemblez beaucoup. Il l’aida à s’asseoir sur le canapé en cuir noir et lui tourna le dos an d’apporter la photographie de son épouse qui était posée sur la cheminée. La jeune femme tourna la tête et aperçut un très grand tableau, représentant un lion gisant dans son sang avec un couteau enfoncé dans le anc. Devant la bête était agenouillé un homme blessé à l’épaule gauche. Il caressait son chien mort qui portait des marques de griffes sanglantes et des morsures profondes. La jeune femme, qui regardait minutieusement et avec beaucoup d’intérêt ce tableau, eut un sursaut en entendant une voix masculine. Elle tourna brusquement la tête : c’était Adam qui était revenu, la photographie à la main. - Tenez, c’est ma femme. La photo se trouvait dans un cadre en porcelaine blanche avec des motifs de eurs entremêlées. Elle regarda la photo et s’écria : - Oh ! Mon Dieu ! C’est réellement votre femme ? - Oui, c’est elle. Vous voyez, je n’ai pas menti concernant votre ressemblance. La jeune femme observait attentivement la photo. En effet, la ressemblance était frappante, à part quelques différences telles que les cheveux. Ceux de Soa étaient courts et raides, tandis que ceux de l’inconnue étaient longs et bouclés. De plus, Soa avait un gros nez et les joues creuses, tandis que la jeune femme avait le nez droit et les joues rondes avec un grain de beauté. - Ne serais-je pas sa sœur jumelle ? - J’en doute fort, elle était lle unique. Un peu inquiet, Adam lui demanda : - Vous ne vous souvenez toujours pas de qui vous êtes ? - Non, tout est brouillé dans ma tête.

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Unis jusqu'à la mort

Elle fouilla dans les poches de son jean et trouva un portefeuille, elle l’ouvrit et lut sa carte d’identité nationale : - Nom, Jasouli. Prénom, Sarah. Date de naissance : 13 Janvier 1980. Sarah leva la tête vers Adam. On pouvait voir la joie sur ce visage dont les taches bleuâtres avaient disparu pour laisser place à un teint plus rosé : - Je m’appelle Sarah Jasouli et je suis âgée de…heu… - Vous êtes âgée de 33 ans. Nous sommes en 2013 et je vois que vous êtes née en 1980. Donc cela vous fait bien 33 ans. - Oui, j’ai 33 ans. Je vois également que j’habite dans le bas Agdal à Rabat. Nous sommes bien à Rabat ? - Oui, nous sommes bien à Rabat et plus précisément dans le haut Agdal. Donc non loin de chez vous. Sarah sauta de joie, presque comme une enfant à qui on venait d’offrir un cadeau. - Maintenant je sais qui je suis et où j’habite ! Adam resta devant elle en admirant cette innocence. Sarah se sentit un peu gênée. - Je ferais mieux de m’en aller avant que votre femme ne revienne et me trouve ici seule avec vous ! - Vous n’avez rien à craindre, elle ne rentrera jamais. Sarah pensa qu’il était divorcé. Elle regarda sa main gauche et aperçut une alliance à l’annulaire. Surprise, elle demanda : - Pourquoi dites-vous cela ? - Parce qu’elle est morte, il y a 13 mois déjà ; mais c’est comme si c’était hier. Je me rappelle encore que c’était un vendredi. - Oh mon Dieu ! Je suis sincèrement désolée. - Merci, c’est gentil. Bon, je vais vous raccompagner chez vous. J’ai une voiture. - Non merci, je ne veux pas vous déranger davantage. Vous avez déjà beaucoup fait pour moi. - J’insiste.

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