Une mystérieuse encéphalite
304 pages
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Une mystérieuse encéphalite , livre ebook

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Description

Jean-Luc Lagardère, cet «acrobate» de l’armement, des médias et du pouvoir, est décédé d’une maladie rare et foudroyante, le 14 mars 2003. Yves Couvreur est persuadé qu’il s’agit d’un assassinat. Il est loin d’être le seul à le penser, mais il est le premier à l’exprimer publiquement et de manière implacablement argumentée. Que cache le décès de Jean-Luc Lagardère? De quoi est-il vraiment mort? Dans une traversée scientifique extrêmement maîtrisée, l’auteur ouvre des pistes, soulève des voiles, interroge imperturbablement les apparences trompeuses. Ce livre déchire le voile qui recouvre les mœurs les plus inquiétantes de l’État français.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 octobre 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748388527
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Une mystérieuse encéphalite
Yves Couvreur
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Une mystérieuse encéphalite
 
 
 
À Györgyi.

 
 
 
 
La démocratie s’arrête là où commence la raison d’État.
Ch. Pasqua, Émission télévisée en 1987 1
 
 
 
La civilisation démocratique est entièrement fondée sur l’exactitude de l’information.
Si le citoyen n’est pas correctement informé, le vote ne veut rien dire.

J-F Revel, entretien avec P. Assouline en novembre 1998 2
 
 
 
La démocratie ne va pas de soi.
Il faut se battre pour elle chaque jour, sinon nous risquons de la perdre.
La seule arme dont nous disposions est la loi.


Extrait du « Léviathan » de Paul Auster 3

 
 
 
Introduction
 
 
 
Le livre entre vos mains se veut une « fiction-réalité » ou un « roman – documentaire », peu importe, il est avant tout l’autopsie d’un décès. L’autopsie d’une thèse officielle que le temps transforme chaque jour un peu plus en ce qui ressemble à un inconcevable conformisme intellectuel.
En 1993, les Drs Le Breton et Garat ont publié «  Interdit de se tromper  » 4 , un ouvrage dans lequel ils retraçaient une longue carrière de médecins légistes, une carrière parsemée de constats de négligence et d’incompétence qui donnent la nausée ou le frisson (Affaire Boulin). Les « experts » qu’ils ont eu à fréquenter – et souvent à combattre – faisant preuve d’un sidérant amateurisme. L’amateurisme, dans ce domaine, a des conséquences évidemment désastreuses pour le bon exercice de la justice et, partant, pour le fonctionnement d’une société prétendument civilisée. Ils concluaient leur panorama du fonctionnement de la justice et de la médecine légale en France sur ces mots : «  L’expertise médico-légale en crise. Les « ratés » de l’expertise médico-légale, parfois médiatisés ne sont que les indices visibles d’un malaise plus profond. La justice est malade de ses experts . » 5
Médecin anatomopathologiste, j’ai pratiqué beaucoup d’autopsies en hôpital, mais qui ne concernaient que des morts dites « naturelles », pas des morts « suspectes. » Un oxymore, car si une autopsie est demandée, c’est précisément parce que l’on cherche à établir les mécanismes exacts du décès !
Combien de certificats de décès ne sont-ils pas dressés à domicile le week-end par un médecin qui ne connaît même pas le défunt ? Ces décès sont qualifiés de « morts naturelles » échappant ainsi à tout contrôle judiciaire sérieux.
Je partage toujours, hélas, largement les conclusions émises en 1993 par les confrères Le Breton et Garat.
Les mêmes absurdités, les mêmes dénis, en 2010, rendus plus incroyables encore par le fait que la science fournit aujourd’hui à la Justice des armes extraordinairement plus puissantes qu’il y a près de 20 ans. Il est vrai qu’elle fournit aussi aux meurtriers une discrétion et une efficacité accrue, ce dont nous reparlerons abondamment tout au long de ce livre.
Ni les mœurs, ni la volonté politique, ni l’éthique judiciaire n’ont hélas bénéficié des mêmes avancées. C’est compréhensible. Faire progresser la science est l’œuvre d’hommes et de femmes hors du commun ; rendre la Justice est l’œuvre de gens ordinaires. C’est aussi l’œuvre du Législateur. En dernier ressort, le fonctionnement de la Justice dépend de la volonté populaire exercée au travers du processus électoral.
Le citoyen ne doit pas oublier que tout pouvoir procède de lui et, par conséquent, il ne peut se dédouaner des errements de la Justice, de sa Justice.
Une affaire franco-française démarre en 2004 « Clearstream », ou plus exactement la deuxième affaire Clearstream : des banques russes, des hommes politiques français,… tous ces protagonistes mélangés dans des listings sortis d’une curieuse officine financière luxembourgeoise, Clearstream.
Ces fichiers vont provoquer un combat impitoyable entre Dominique de Villepin, le poète de l’ONU, « complice objectif » du tyran sanguinaire Saddam Hussein et Nicolas Sarkozy, l’homme-que-tout-le-monde-aime-détester.
Que vient faire le nom de Nicolas Sarkozy dans ces listings qui se révéleront truqués par le mathématicien-escroc Imad Lahoud ? Pourquoi Jean-Louis Gergorin a-t-il fait engager ce dernier, personnage notoirement peu recommandable au sein d’EADS ?
Cette ténébreuse affaire a pourtant un rapport direct avec sur la mort de Jean-Luc Lagardère survenue quelques mois auparavant, le 14 mars 2003. Nous comprendrons pourquoi au fil de ce livre.
La France semble abonnée aux affaires gigognes, car l’Affaire Clearstream2 – Jean-Luc Lagardère s’imbrique à la suite d’une autre : celle des « frégates de Taïwan » 6 démarrée en 1991.
Des frégates « furtives » qui tuent avant d’être mises en service. Un ministre de François Mitterrand tombé dans des chaussures de luxe offertes par sa maîtresse, à la solde d’ELF. Des chutes mortelles, des cancers foudroyants. Des Grands fort petits ; des « petits juges » bien encombrants et courageux.
Un « Secret Défense » qui ne défend que des corrompus hexagonaux, jusqu’à présent, comme dans l’affaire des sous-marins Agosta en 2011. 7
Ces miasmes, cette pestilence de pétrole, d’armes, de sexe, de sang et d’argent dans lesquels Mon Général voyait sans doute la grandeur de la France.
La « Politique Africaine », la « Politique Arabe » de la France. Celle d’une certaine France. Pas la mienne.
Sur ce fond sordide émerge un vrai journaliste d’investigation : Denis Robert. Un Robin des Bois qui veut faire rendre aux pauvres. Un Saint-Just du journalisme. Il imagine encore que penser par soi-même sert à quelque chose ; il croit qu’il vaut mieux collectionner les avis d’huissiers plutôt que les mandats politiques.
Pousser des coups de gueules lui paraît plus noble que de rançonner un silence complice. Naïveté ou incorrection, il l’a payé d’un acharnement judiciaire de la part de Clearstream, de l’État luxembourgeois, de banques belges, russes,…
Un harcèlement sous forme de plis judiciaires par centaines, des procès en cascade, presque tous gagnés.
Des finances personnelles mises en danger et une santé précarisée.
Ce David possède une fronde devenue bien trop petite pour affronter les Goliaths modernes, efficaces, sophistiqués, aux moyens illimités.
La cour de Cassation l’acquittera pourtant définitivement contre Clearstream et ses sbires en février 2011. Une victoire totale !
Dans son livre «  Clearstream, l’enquête  », je lis, fin 2008, fort distraitement le paragraphe sur la mort de Jean-Luc Lagardère des suites d’une « encéphalite auto-immune. » 8
De par ma formation, je rougis a posteriori de n’avoir pas éclaté de rire devant ce diagnostic sorti tout droit d’un Molière du début de ce XXI e  siècle.
Le lecteur comprendra pourquoi au fil de pages.
Cette « Encéphalite auto-immune » est une maladie « extrêmement rare » selon le Pr Payen de la Garanderie, chef du service d’Anesthésie-Réanimation de l’hôpital Lariboisière à Paris, où est décédé Jean-Luc Lagardère.
Cette formule élégante repousse loin le regard dubitatif du profane. Sous-entendu : « Trop compliqué à comprendre ! »
Mon expérience personnelle, mon instinct oserais-je dire m’ont poussé à y regarder de plus près, à fouiller la littérature scientifique. L’« extrêmement rare » m’est rapidement apparu comme tout simplement inexistant.
De longues discussions avec le Dr Jean Henneaux, neurologue de grand talent, à l’intelligence aiguë ont achevé de fortifier ma conviction.
Fin 2008, j’ai donc écrit au Pr Payen pour lui faire part de mon incrédulité, non seulement face à son hypothèse, mais aussi face au silence médical assourdissant qui recouvrait d’un épais et efficace manteau cette construction intellectuelle « abracadabrantesque. »
Le Pr Payen m’a répondu aussi promptement que courtoisement. Las, ses explications n’ont eu pour seul effet que de ruiner définitivement la version qu’il avait construite de ses blanches mains en m’apportant une information capitale. Cette information, Denis Robert m’a semblé être la personne à qui elle devait être naturellement transmise. Nous nous sommes donné rendez-vous à la gare de Metz, discrètement, par une superbe journée de février 2010, dans un style à mi-chemin entre Le Carré et de Funès. Une confiance réciproque immédiate.
Voici le lecteur sur le marchepied du train qui va le conduire dans un univers sans pitié.

 
 
Remarques préliminaires
 
 
 
Jean-Luc Lagardère est insaisissable, un «  Acrobate  » pour reprendre le titre d’une des rares biographies qui lui ont été consacrées. 9
Une surprenante discrétion entoure la vie de cet homme toujours avide de mettre la main sur les médias. Un homme de pouvoir ; un homme du pouvoir. Du pouvoir absolu, tel Louis XIV, son modèle.
Le Roi Soleil est mort, dans son lit lui aussi, mais de vieillesse.
Grand patron dans les médias Jean-Luc Lagardère le fut également dans l’armement.
À la tête de deux empires, sans états d’âme, et avec un sens remarquable de la synergie, il a concentré entre ses mains le Verbe et la Foudre au service d’une France. Celle qui va du Roi Soleil à Napoléon Ier, de Napoléon III à de Gaulle. L’autre France est celle qui va de Michel de Montaigne à Jean-François Revel, de Louis Pasteur à Alexandre Grothendieck, de l’abbé Meslier à Hélie Denoix de Saint Marc.
Deux mondes irréconciliables et pourtant liés au même giron ? Voire ?
Jean-Luc Lagardère aura été une sorte de Moïse, non parce qu’il aurait brisé les Tables de la Loi, mais parce qu’il aurait prétendu les faire réé

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