Une chaise pour deux tables
121 pages
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Une chaise pour deux tables , livre ebook

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Description


Il pensait que l'amour le fuyait et c'était tout le contraire.




Une chaise pour deux tables est un récit qui vous emmène dans le Tarn et vous raconte la vie de Bastien, ce jeune garçon balloté de famille en famille à la suite du divorce de ses parents alors qu'il n'avait pas cinq ans.


Les nombreux accidents de son enfance vont lui forger le caractère qui fera de lui un adolescent incompris puis un homme accompli aux valeurs fortes telles que l'abnégation, le goût du challenge et la loyauté.


La décision et la mise en action seront autant de bouées de secours de Bastien, qui fera sien l'adage : quand tu fais une promesse, tu donnes de l'espoir. Quand tu l'honores, tu crées de la confiance.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 août 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782381537139
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Unechaise pour deux tables
LaSAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires deproduction participant à la réalisation de cet ouvragene sauraient être tenus pour responsables de quelque manièreque ce soit, du contenu en général, de la portéedu contenu du texte, ni de la teneur de certains propos enparticulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ilsproduisent à la demande et pour le compte d’un auteur oud’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entièreresponsabilité.
BrunoCochen

Unechaise pour deux tables
PRÉFACE
Tout au long de sonexistence, on a demandé à Bastien ce qu’il avaitvécu et, souvent, lorsque qu’il racontait sa vie, sesinterlocuteurs lui répondaient la plupart du temps :Waouw, tu devrais écrire un livre tu sais, les gens teregarderaient sous un œil différent…
Personnellement, il n’yvoyait pas d’intérêt pour deux raisons.
D’abord parce quec’était sa vie et que tout ce qui lui arrivait luiapparaissait « normal », ensuite parce qu’ilne voulait pas que les gens soient influencés par son passéet éprouvent une sorte de compassion au regard de soncomportement parfois agressif ou sur la défensive.

Et puis les annéesont défilé et il a donc acquis cette maturité duquinquagénaire. Il a appris ce qu’était lelâcher-prise.

Et s’il orientaitson récit de telle sorte qu’il devienne un simpletémoignage pour montrer aux lecteurs que tous, autant que noussommes, pouvons traverser des moments difficiles et nous en sortir ?
Et s’il montraitcette capacité qu’a l’Homme à se remettreen question et à avancer, toujours ?
Alors ce récitest pour ses enfants, ses connaissances, ses clients et pour voustous.
S’il peut aiderne serait-ce qu’une seule personne à prendre la bonnedécision dans sa vie alors ce sera sa plus grandesatisfaction.

Et pourquoi ce titre :« Une chaise pour deux tables » ?
Parce qu’on n’apas donné à Bastien le choix de la table devantlaquelle poser sa chaise lorsqu’il était enfant.
Depuis, il a appris àdécider par lui-même.

La vie est tellementbelle qu’elle vaut vraiment le coup d’être vécuepleinement, avec toute la candeur qui est la nôtre, sans tropcalculer mais en gardant un cap : celui d’atteindre lebonheur, le plus souvent possible.
Tabledes matières


PRÉFACE7
1– Retour aux sources11
2– Vitrac17
3– La caserne des pompiers25
4– L’opération des yeux29
5– Mon père, ce héros33
6– Charlotte35
7– Le divorce39
8– Papeu43
9– Le Chemin des Clottes49
10– Août 1981 53
11– Le premier job57
12– Le départ de Maman63
13– Papi Delpy67
14— Lesfrère et sœur ennemis71
15– La casse85
16– Mameu95
17– Mon arrivée à Albi105
18– La musique115
19– Mon adolescence123
20– Le baccalauréat131
21– Cruella139
22– L’amant caché145
23– Mon émancipation153
24– Mes débuts professionnels173
25– L’événementiel179
26– Le sport automobile189
27– Ma première entreprise207
28– Carole219
29– Le Vélodrome235
30– La promesse239
1– Retour aux sources
En reprenant ce cheminde mon enfance, c’est le parfum des bons souvenirs qui revientinstantanément.
Aux abords de lamaison, je ralentis, histoire de profiter quelques secondes et devoir combien l’environnement a changé. Les haies desapinettes sont maintenant hautes et touffues. Le jardin m’apparaîtpetit, tout à coup, après tant d’années.
Je gare ma voiture surle parking de concassé rose à côté d’unterrain de tennis qui n’existait pas auparavant et gravisl’escalier menant à la porte d’entrée. Jesonne. J’entends le bruit de talons féminins dans lecouloir.
Madame Garcia ouvre.Elle est vêtue d’un tailleur veste-pantalon. Elle n’apas changé. Ses lunettes vissées sur le nez, sabonhomie bien espagnole, elle me regarde l’air inquiet.
— Bonjourmadame Garcia, vous me reconnaissez ? 
— Écoutez,non, je n’ai pas le temps, je dois partir au travail, revenezun autre jour.
— Attendez,je suis Bastien, votre ancien petit voisin. 
— Mon Dieu,Bastien. Dis donc, tu as changé je ne t’avais pasreconnu. Bon, excuse-moi mais je n’ai vraiment pas le temps. Çava toi ? 
— Oui, trèsbien, et comment vont votre mari et Stéphane ?
— Stéphaneest en Lettres Étrangères Appliquées àToulouse 
— Ah, vousdevez être heureuse alors ? 
— Oui, çava, bon je suis désolée, je dois vraiment partir j’aiun conseil d’administration dans dix minutes, tu m’excuses ? 
— Oui, jerepasserai, à bientôt.
Elle me referma laporte sur le nez, me laissant avec mes certitudes de jeune adulte,campé dans un costume deux pièces impeccable, mocassinssoigneusement cirés…
C’est comme si lepassé me rejetait. Comme un signe m’indiquant de ne pasrevenir sur les pas de mon enfance…
La maison de mesgrands-parents se trouvait Chemin des Clottes, juste derrièrechez madame et monsieur Garcia, arrivés quelques moisseulement après mon installation dans ce nouveau foyer. Jesuivais de loin la construction de cette maison neuve avec toutes lesinterrogations sur ces futurs voisins. Jusqu’alors, nous avionsdeux voisins de chaque côté de la maison.
À gauche, unemaisonnette très modeste qui n’était habitéeque ponctuellement, au moment des vacances par un couple qui vivait àl’année à Chambéry. Des quinquagénairestrès sympathiques. La dame était assez discrète,c’est elle qui était originaire de Gaillac. Elle avaithérité de ce pied-à-terre au décèsde ses parents. Lui était bien plus truculent avec un visageaux joues en permanence empourprées. J’aimais leurrendre visite quand ils étaient là. Ils avaient unevigne de raisins rouges qui étaient succulents. Parfois, leurfille, déjà adulte, les rejoignait pour quelques jours.Elle se destinait au métier d’hôtesse de l’airet me racontait les premiers vols qu’elle avait effectués.Je m’évadais ainsi quelques minutes vers Paris, Londresou Amsterdam.

À droite, uncouple de l’âge de mes grands-parents habitait une grandemaison sur un terrain aussi long que le nôtre. Sur le devant,un énorme saule pleureur servait de support à unebalançoire. Ils élevaient des poules et des lapins,installés sur la partie arrière. Je restais de longsmoments à observer ces animaux, soit à travers legrillage, soit assis dans un figuier au fond du jardin. J’adoraisla période de la rentrée des classes pour cela :déposer mon vélo et mon cartable près du garageet courir jusqu’aux figuiers pour un festin de mes fruitspréférés.
Stéphane Garciaétait rapidement devenu un copain d’après l’écolecar nous ne fréquentions pas le même établissement.
Nous avions faitconnaissance comme le font souvent les enfants. D’abord en nousépiant mutuellement pour savoir ce que faisait l’autrepuis forcément, un jour, le ballon de l’un se retrouvedans le jardin de l’autre et c’est parti pour une vraiecamaraderie !
Presque en face de cheznous, j’allais parfois chez un copain de classe d’origineeurasienne qui avait un petit frère. Ses parents avaient unstyle de vie assez bohème et je ressentais mes escapades chezeux comme des petits interdits car ils n’étaient pasdans la « norme » et mon grand-père neles voyait pas d’un bon œil.
Du côté demes loisirs, je pratiquais le football dans un petit village prèsde Gaillac qui s’appelait Brens. Un club trèsmodeste, aux infrastructures qui l’étaient tout autantmais avec un état d’esprit de clocher comme à nulautre pareil, mené par un joyau d’éducateur, quenous appelions tous « Kiki », qui m’atout appris de cette discipline. Je m’y rendais à vélo,quelle que soit la météo et les quatre kilomètresqui me séparaient de mon domicile constituaient un bonéchauffement d’autant que la dernière portionn’était autre qu’une jolie montée comme onles aime quand il faut pédaler !
D’ailleurs,aujourd’hui, je suis surpris qu’il n’y ait quequatre kilomètres tant le retour me paraissait parfoisinterminable, à fortiori après trois ou quatre heures àcourir non-stop derrière un ballon…
Ce club révélaitchaque année des pépites grâce au flair et àl’enseignement de Kiki.
Le terrain étaitminé de taupinières, le chauffe-eau des douches étaitbien trop petit pour fournir de l’eau chaude pour tout lemonde, nous avions tous le même maillot mais jamais ni le mêmeshort ni les mêmes chaussettes ! Voilà pour lecontexte pour le moins champêtre.
Mais nous avionsl’essentiel : la grinta ! Cette envie de tout faireensemble, de rester solidaires et de gagner, coûte que coûte.Notre équipe de minimes battait tout le monde. Sur chaqueligne de jeu, un joueur était au-dessus du lot et les autresle suivaient. Dans les buts, une force de la nature, deux fois plusgrand et plus large que nous, fils de l’international de rugbydu coin. Il était d’une adresse et d’une agilitéétonnantes compte tenu de son gabarit. Il dégageait àla main pour ne pas dépasser les limites du terrain !
À l’arrière,Laurent, au style allemand, rugueux sur l’homme, fils demilitaire et qui ne faisait pas semblant quand il intervenait.
Au milieu, le fils deKiki, grand gabarit lui aussi, qui savait temporiser et distribuerles ballons aux flèches de devant dont je faisais partie avecJean-René qui fera plus tard un bout de carrièresemi-professionnelle.
Sur les quatorzegarçons qui constituaient notre groupe, nous avions étésept à partir à Mazamet en stage de détectionpour tenter d’intégrer l’équipe du Tarn.
J’étaisaux anges, j’allais peut-être montrer mon petit talentaux instances départementales du football.
Le soufflet est viteretombé quand on m’a annoncé que j’allaisjouer au poste de milieu de terrain alors que j’étais unattaquant, avide des courses dans le dos des défenseurs et desbuts astucieux…
Je n’ai pastouché un ballon et n’ai donc pas pu démontrermes qualités. Ma timidité ne m’avait pas permisde demander à changer de position et je rentrais frustréet triste.
2– Vitrac
Nous ne passions pas undimanche sans aller à Vitrac, lieu culte familial s’ilen était à l’époque !
C’étaitune superbe propriété agricole que ma tante Monette etson mari Yvon exploitaient de belle manière, sans compter lesheures, de jour

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