Un monde presque parfait
98 pages
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Un monde presque parfait , livre ebook

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Description

« Vous êtes-vous déjà réveillés un matin en ayant l’impression que tout avait changé, qu’une étrange métamorphose avait tout à coup secoué votre petit monde jusque-là imperturbable ? Ce dont je parle, c’est d’une transformation radicale – et le terme n’est pas trop fort – improbable, incroyable, de tout ce qui vous entourait jusque-là, y compris, et surtout, les êtres humains. Moi je l'ai vécu. À l’époque, je n’étais qu’un adolescent, parmi tant d’autres, âgé de 15 ans...



Moi c'est Stanislas dit Stan. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 décembre 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782414498765
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-49875-8

© Edilivre, 2021
PROLOGUE
Vous êtes-vous déjà réveillés un matin en ayant l’impression que tout avait changé, qu’une étrange métamorphose avait tout à coup secoué votre petit monde jusque-là imperturbable ? Je ne parle pas d’événements isolés et parfois tragiques qui bouleverseraient n’importe qui, ni même de certaines phases de la vie plus ou moins faciles à aborder comme le passage à l’adolescence ou la crise de la quarantaine. Non, ce dont je parle c’est d’une transformation radicale-et le terme n’est pas trop fort-improbable, incroyable, de tout ce qui vous entourait jusque-là y compris et surtout les êtres humains. Je ne sais pas par quel miracle cela s’est produit mais moi je l’ai vécu ! Bon, en ce qui me concerne ce n’était pas tout à fait au réveil mais je vous raconterais plus tard les circonstances de mon extraordinaire périple. Vous ne me croirez certainement pas. Vous penserez que j’ai simplement rêvé tout cela voire que je ne suis qu’un farfelu de plus sur notre planète, un espèce d’illuminé à la manière de ceux qui croient en l’existence de supposé extraterrestre. Ma foi cela est peut-être vrai. Moi-même il m’arrive de douter de ce que j’ai vu à ce moment-là ! Suis-je fou ? Est-ce que je perds la tête ? Assurément non ! Je suis convaincu que tout était bien réel, bien qu’inconcevable pour n’importe quel esprit logique et sensé ! Vous ne trouverez pas cerveau plus cartésien que le mien et pourtant j’ai dû me rendre à l’évidence que ce que j’ai vécu était bien authentique. Il est vrai que je ne peux apporter de preuves irréfutables alors laissez-moi vous raconter mon histoire et jugez-en par vous-mêmes. C’était il y a, il me semble, déjà une éternité. A l’époque je n’étais qu’un adolescent, parmi tant d’autres, âgé de 15 ans… Avant de vous conter ce qu’il s’est produit ce jour de printemps il est de bon ton que je vous décrive ce qu’était ma vie. Je vivais alors en Franche-Comté, plus précisément dans le Territoire de Belfort. Je tairais le nom de la ville de peur que curieux et autres énergumènes affamés de sensationnel ne l’envahissent pour faire de ce havre de paix un lieu de tumulte. Je dirais juste que c’était une petite ville bien tranquille où il faisait bon vivre, quoique parfois dérangée par quelques délinquants sans grande envergure, si tant est qu’un voyou puisse en avoir. Bref, c’était une ville accueillante qui avait l’avantage de se trouver non loin de la campagne. Celle-ci offrait un paysage aux mille et une couleurs variables selon les saisons : du blanc immaculé du manteau neigeux au jaune vif des fleurs de colza en passant par le rouge écarlate des colchiques ou encore le vert nuancé entre les champs et les bois avoisinants, sans parler des feuilles des arbres qui, sitôt l’automne arrivé, s’habillaient de teintes chatoyantes. L’odeur y était également contrastée : tantôt la senteur du foin à peine sec, tantôt le doux parfum des prés auréolés de bouquets plus beaux les uns que les autres, parfois l’arôme subtil de champignons tout juste sortis de terre et quelquefois le relent pestilentiel du fumier encore fumant ! J’aimais à m’y promener, surtout aux abords d’étangs en pleine forêt où régnait un calme olympien propice à la réflexion, la méditation et la rêverie. Avec ma famille, nous y faisions aussi de joyeux pique-niques entre repas simple et partie endiablée de cache-cache, de chat perché ou de ballon. Dans ces moments-là, mon père, Antonio, contrôleur des finances au Trésor Public, adorait faire le pitre pour nous faire rire aux éclats. Cela nous faisait oublier, le temps d’un instant, ces colères noires, sommes toutes très ibériques, durant lesquelles tout le monde en prenait pour son grade avec souvent les mots dures et humiliants qu’il employait. Il n’y avait bien que ma mère pour lui tenir tête lorsque c’est elle qu’il prenait pour cible. L’une des choses qui agaçait le plus mon père c’était le « manque de propreté » dans notre maison. En fait, il était très maniaque. La moindre poussière, le moindre objet non rangé à sa place ou une petite tâche sur le carrelage et les reproches pleuvaient !
– Gabriella, combien de fois devrais-je te dire de ranger chaque chose à sa place ? Et regardes-moi cette poussière ! lui disait-il, plein de colère, presque menaçant, en passant son doigt au-dessus des portes.
– Oh la la ! C’est vrai que c’est très grave !! lui répondait-elle d’un ton sarcastique. Toute la maison est propre et toi tout ce que tu vois c’est trois grammes de poussière !! Arrête ton cinéma Antonio !
– Tu appelle ça trois grammes de poussière ! Au lieu de passer du temps dans la salle de bain tu ferais mieux de rendre notre maison présentable. Vous pourriez faire un effort ! Moi je travail dure tous les jours et c’est tout ce que j’ai en retour !? Vous n’êtes tous que des fainéants, bons à rien, incapables ! Vous me faites honte !!
Ainsi se poursuivait la litanie de mon père jusqu’à ce qu’il finisse par se calmer un peu ou qu’il claque la porte pour continuer à se plaindre chez sa maman. Ah sa maman ! C’était la 1 ère femme de sa vie et d’ailleurs c’était souvent source de conflit entre mes parents. J’adorais ma grand-mère, Blanca, qui nous le rendait bien mais il faut bien dire qu’elle n’était pas toujours tendre avec sa belle-fille. Je crois qu’elle lui reprochait tout ce qu’elle n’était pas. Ma maman était une femme coquette, féminine, toujours bien maquillée et bien apprêtée jusqu’au bout des ongles. Ma grand-mère, elle, avait connu la misère et le travail à la dure depuis sa tendre jeunesse, ce qui l’avait profondément marqué tant physiquement que moralement. Oh, elle a bien trouvé un peu de bonheur dans son rôle d’épouse et de maman mais, disait-elle, elle n’aurait jamais eu le temps et encore moins l’argent pour ce genre de futilité. A ça décharge, elle avait eu quand même 8 enfants à élever ! Cela dit, mon grand-père, l’a beaucoup aidé dans cette tâche difficile. C’était un homme bon, peu commun pour l’époque, qui pensait que l’homme n’était en rien supérieur à la femme et qui ne voyait rien de dégradant à suppléer sa femme dans les diverses travaux ménagers du quotidien. Son seul vice c’était le tabac. Et il fumait beaucoup ! Malheureusement cela a fini par le tuer alors que je n’étais qu’un enfant. Le chagrin de ma grand-mère était à la hauteur de l’homme qu’il était. Je crois qu’elle ne s’en ait jamais remis ! De fait, elle avait fait, je suppose, ce qu’on appelle en psychologie, un transfert sur mon père qui ressemblait beaucoup, du moins de visage, à son papa. Elle vivait donc assez mal qu’une belle brune à l’allure très italienne lui « pique » son fils ! Souvent, ce qui lui posait problème, c’est la manière dont notre mère nous élevait, mon frère, Luis, et moi. Elle l’a trouvait nonchalante, plus affairée à se regarder dans le miroir qu’à s’occuper de nous. Bien qu’elle n’eût pas tout à fait tort, en réalité nous avions une éducation stricte mais non dénuée d’amour même si les marques d’affections étaient assez rare. Son défaut le plus grave, selon elle, c’est que maman était une piètre cuisinière et bien sûr elle trouvait toujours que son fils, mon frère ou moi n’avions que les os sur la peau, en toute mauvaise objectivité évidemment ! Cela nous faisait bien rire, Luis et moi. Mon frère, de 2 ans mon cadet, me regardait en creusant ses joues et en rentrant le ventre, presque en apnée. Je lui emboîtais aussitôt le pas, jusqu’à ce que notre grand-mère le remarque, assez rapidement quand même. A ce moment là, nous détalions à vitesse grand V, non sans rigoler comme des fous, de peur qu’elle ne nous sermonne pendant des heures ! En général, Luis et moi, on s’entendait bien, surtout pour les bêtises. Malgré tout, comme dans toute fratrie, il nous arrivait souvent de nous chamailler, de nous disputer, mais on se réconciliait aussi très vite. La plupart du temps c’est moi qui l’embêtais ; alors il se mettait en colère et me coursait dans toute la maison en hurlant ! Cela, bien sûr, agaçait prodigieusement nos parents qui avaient tôt fait de nous punir l’un et l’autre sans autre forme de procès. Il n’y a qu’au collège qu’on se tenait à peu près à carreau. On était plutôt bon élève l’un et l’autre et nos professeurs n’avaient pas grand-chose à dire de nous. Le seul hic, si je puis dire, c’est que je supportais difficilement l’autorité, autre que celle de mes parents, d’autant plus lorsqu’elle était synonyme d’abus et d’injustice. Cela m’a valu quelques heures de colle pas toujours justifiées. Par exemple, un jour, dans mon année de 6ième, mon professeur de mathématiques nous rendit nos interrogations écrites. Quelle ne fut pas ma surprise de m’apercevoir qu’il me gratifia d’un zéro pointé !
– Monsieur Herber ?
– Oui.
– Pourquoi m’avez-vous mis zéro ?
– Monsieur Dacascoz, je pense que vous savez très bien pourquoi…
– Quoi !? Mais non je ne sais pas monsieur.
– Votre voisin a triché et je sais que vous aussi.
– Mais…
– Il n’y a pas de mais, taisez-vous maintenant !
– Mais je n’ai pas triché monsieur, je vous assure.
– Taisez-vous ! Vous avez zéro. Il n’y a pas de discussion possible !
– Je ne suis pas d’accord monsieur !!
– Ça suffit !! Si vous continuez c’est 2h de colle !
– Je n’ai pas triché vous entendez !!
– 2h de colle !!
– Je m’en fous !!! Je n’ai pas triché à point c’est tout !!!
– Donnez-moi votre carnet de liaison que je mette un mot pour vos parents.
– Ah, vous le voulez, alors tenez ! lui disais-je en lui jetant au visage.
– Monsieur Valant, veuillez emmener votre camarade chez monsieur le directeur.
– Non je ne bougerais pas de là !!! lui la

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