Un monde d homme et de sang  [ Livre I - Première partie ]
484 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Un monde d'homme et de sang [ Livre I - Première partie ] , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
484 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Depuis la nuit des temps, les vampires sont parmi nous. Voici l’histoire d'un jeune homme, Léonard Callas séduisant garçon de ferme du sud de la France, entraîné, de la Révolution française jusqu'au New York de l'an 2000, dans un tourbillon d'amitiés, d'amour, de sang et de mort. C’est en arrivant à la capitale française qu’il découvrira l’amitié puis l’amour, mais aussi un destin cruel dans lequel il conduira, au fil du temps, nombre de personnes innocentes... ou pas.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 août 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332578785
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0157€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-57876-1

© Edilivre, 2013
­Première époque Passé décomposé
Mortality
Au-dessus, les lumières colorées tournoyaient comme autant de carrousels effrénés, inondant une fin de nuit qui se voulait tranquille de leurs assauts.
En dessous, la lumière et plus particulièrement ces lumières n’étaient pas les bienvenues. Dans ce monde, glauque et inhospitalier, la lumière du jour naissant ne parvenait pas à étendre ses rayons bienfaiteurs.
Sous l’asphalte des rues, étrange frontière, un univers noir se contentait d’exister à défaut d’émerveiller.
Un instant plus tôt, la noirceur avait été envahie.
L’homme s’était souvenu des sages paroles de son maître éclairé : les égouts peuvent te cacher si nécessaire. Il n’avait guère eu le temps de se souvenir des mots précis mais l’idée lui suffisait. Elle lui avait suffi. Il avait plongé dans l’obscurité souterraine. Elle l’avait enveloppé comme pour le protéger. La noirceur protectrice : les égouts et leurs tunnels, les saletés immondes, les rats, les odeurs… A présent, il était en elle. Et il sombrait dans une inconscience salvatrice.
Il était là, allongé dans l’eau croupit, tout juste la tête un peu surélevé, adossé à un mur suintant d’étranges matières. Peu lui importait. Il s’était, dans ses derniers moments de conscience lucide, dissimulé dans un recoin. Il avait choisi – ou essayé de trouver – le plus sombre possible. Il râlait, à demi inconscient, le flanc droit déchiré. Il venait de courir des kilomètres de tunnel. Il n’était pas fatigué. Il ne ressentait pas vraiment la douleur. Mais, il ne pouvait pas continuer. Tout le paradoxe de sa situation était là.
Il ne savait plus où il était. Il s’était effondré. Il était poursuivi. Malgré sa vitesse de course, il ne devait pas avoir beaucoup d’avance sur ses poursuivants, cette meute à ses trousses. Malheur à lui s’ils le rattrapaient. Le jour allait bientôt se lever. Les rayons de lumière peinaient à filtrer à travers les trous d’une bouche d’égout. Mais, ils étaient là, attendant, guettant. Il n’avait pas d’autre endroit où se cacher ou se mettre à l’abri en attendant la nuit lointaine.
Étendu sur le sol, il ressemblait à un animal blessé. Il n’avait plus guère d’échappatoire. Lorsqu’il s’était effondré, un instant plutôt, il avait perdu tout espoir. Lui qui avait été tellement croyant – ou bien avait-ce été sa mère ? –, il n’aurait même pas pu réciter la moindre prière, oubliée, dissoute dans l’éther du temps passé. Il avait quitté Dieu et ses voies impénétrables bien des années auparavant. S’il les avait déjà suivies. Et les chemins de traverses qu’il avait empruntés l’avaient, peut-être, sans doute, mené jusqu’au diable en personne. En ce petit matin, ni l’un ni l’autre, Dieu ou diable, ne semblait pouvoir le sauver.
Il se mit à tousser. C’était inhabituel pour lui qui n’était jamais malade, sauf de cette faim dévorante. Il eut un flash de souvenir, ce fusil qui le déchira à bout portant puis il s’évanouit ou sombra dans l’inconscience de nouveau.
Son costume Hugo Boss, une de ses marques préférées, à la coupe parfaite et d’un noir parfait, en ces lieux sombres, était en lambeau. Il laissait apparaître sa blessure. Une partie de son abdomen n’était plus que de la bouillie. Ce n’était pas du sang qui coulait, de la plaie béante et imbibait sa chemise qui fut d’un blanc si pur, presque virginal, mais un liquide noir et pâteux, nauséabond. Pourtant ses chairs, sa peau semblaient se régénérer. La blessure se refermait lentement, même les os atteints se reformaient.
Il était évanoui, son corps travaillait pour lui.
I – I Il y a bien longtemps…
Époque. La révolution française constitue le couronnement d’une longue évolution – du moyen âge jusqu’au XVIII ème  siècle – économique et sociale qui a fait de la bourgeoisie la maîtresse du monde.
En 1789, la France vivait dans le cadre – issu de la féodalité – de ce que l’on appelait l’ancien régime et qui pesait de tout son poids sur les classes populaires des villes et, surtout, des Campagnes, la population était composée à 80 % de paysans.
La société était divisée en trois ordres ou états : le clergé, la noblesse et le tiers état qui comprenaient la majorité de la nation.
Le clergé était scindé en deux catégories , le haut clergé proche de l’aristocratie fait de nobles mariés à l’église, de riches évêques etc. Le bas clergé était, lui, proche du peuple Car fait de curés de Campagne et de vicaires qui vivaient dans des conditions plus que modeste.
Si en 1789 la noblesse existait encore en tant qu’ordre, elle avait perdu depuis longtemps les attributs de la puissance publique qu’elle avait détenue au moyen-âge néanmoins, elle dominait encore, grâce au roi et des avantages pluriséculaire, la société. Tout en haut de l’échelle, la noblesse de cour représentait environ 4000 personnes vivant à Versailles et entretenue par le roi qui, pour mener grand train n’hésitait pas à accabler le peuple d’impôt. En campagne, les seigneuries “jouaient” de leurs droits afin de soutirer le maximum de leurs petites gens, les cerfs et les paysans.
Le tiers état comprenait les classes populaires des Campagnes et des villes : paysans, ouvriers, commerçants, roturiers…
La bourgeoisie – la haute qui vivait d’affaire et de profit et la basse artisanale et boutiquière – constituait la classe prépondérante du tiers état. Elle dirigea la révolution et en tira profit, elle occupa le premier rang de la société. Les rapports entre nobles et bourgeois étaient devenus, au XVIII ème  siècle, de plus en plus concurrentiel. Les hauts bourgeois aspirant à se fondre avec l’aristocratie, les autres briguant les plus hautes fonctions de l’état.
Les paysans, qui formaient le plus grand nombre, avaient de moins en moins d’argent pris entre l’augmentation des charges, du prix du grain, des impôts royaux et seigneuriaux et la poussée démographique qui augmentait le nombre de bouche à nourrir.
En 1788-1789, plus encore qu’auparavant, le niveau de vie baissa avec l’augmentation des divers impôts, des matières premières et surtout celle du pain. Les réformes succédaient aux réformes, les ministres des finances aux ministres des finances, le déficit – déjà très important – du pays continuait à croître fortement et rapidement. Le peuple avait faim et plus d’argent. Il n’achetait plus. Le commerce ralentissait, l’industrie marquait le pas, les bourgeois perdaient de l’argent. La France était prisonnière d’un cercle infernal. Aussi emmené par une bourgeoisie excédée et un peuple affamé, les gens des villes se soulevèrent. Indépendamment, les paysans portés, par des idées quelques peu différentes, qui concernaient la terre, les héritages terriens, se révoltaient aussi contre l’oppression.
La grande révolution eut lieu avec, en point culminant la prise de la bastille. La France entrait dans un cycle de reconstruction social et matériel. Mais la pauvreté existait toujours. Le petit peuple avait toujours faim. Et les rues n’étaient pas bien sûres.
Paris 1796, l’après révolution, le pays avait évolué et était dirigé par le directoire qui ne savait guère ou il allait, victime de ses dirigeants pleins de contradictions. La ville elle-même, symbole de la nation et du changement, était en perpétuelle agitation. La politique et le social mobilisaient l’intérêt de toutes les couches sociales.
Loin de ces préoccupations, un jeune homme déambulait dans les rues, seulement témoin de l’agitation qui secouait la ville. Il débarquait de sa province, jeune paysan tout juste sorti de l’adolescence. Contraint à fuir la campagne, il s’était décidé pour Paris.
Quitte à changer de vie, autant que cela soit radical ! avait-il pensé.
Il tenait à oublier ses frères, sa pauvre sœur, ses parents. Sa pauvre mère trop tôt disparue. Mais, surtout son père.
Il avait mis près d’une année pour monter dans la capitale comme ils disaient au village, car c’était de cette ville que tout commençait ou tout prenait forme et vie, les idées, les livres, la révolution… La révolution qui avait embrasé la campagne. Il se souvenait de ces histoires sur les paysans qui pourchassaient les nobles. Il en avait même était le témoin privilégié. Tout ce que Paris représentait l’avait toujours fait rêver. Il s’était décidé à sauter le pas. Parti de son village sans le sou et avec les vêtements qu’il avait sur lui, il s’était fait un itinéraire de travail afin de gagner assez d’argent pour vivre un peu et trouver un emploi dans la grande ville. Il avait fait les vendanges, avait ramassé des fruits et légumes, avait appris la menuiserie et même réparé des toitures d’église. En une année, il avait réussi à économiser assez pour subsister une semaine, il ne lui restait plus qu’à trouver ce fameux travail qui lui permettrait de se transformer en homme de la ville.
Il séjournait dans un petit hôtel des quartiers pauvres. Cela lui importait peu, du moment qu’il était libre. A son arrivé il s’était décidé à visiter son quartier ainsi que les alentours, afin de mieux connaître son environnement ainsi que découvrir les plaisirs de cette ville mythique. Pas question de chercher un travail dès le premier jour. Il voulait juste profiter un peu. Souffler. Car depuis sa plus tendre enfance, il ne s’était jamais arrêté. Néanmoins si une belle occasion se présentait, il savait qu’il lui faudrait la saisir. Il ne se faisait que peu d’illusion, il ne trouverait pas du travail sur un coup de chance. Il l’avait compris au premier regard porté sur les gens qui vivait dans ce quartier, dans cette immense ville. La pauvreté était omniprésente.
La ville, la campagne c’était bien différent. C’était sûr. Pourtant malg

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents