Un homme ne pleure pas... sauf !
498 pages
Français

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Un homme ne pleure pas... sauf ! , livre ebook

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Description

Une nouvelle fois, le sort s'acharne cruellement sur Christian. Devant les corps inertes de sa femme et de ses filles, la scène lui en rappelle une autre, celle de son premier amour rendant l'âme dans ses bras vingt ans plus tôt. L'homme, n'ayant plus rien à perdre, se laisse guider par la démesure de ses sentiments. Bien décidé à se venger, le légionnaire se lance dans une incroyable chasse à l'homme, à la recherche des terroristes responsables de ces assassinats. Christian Fabre compile trois romans d'aventures dans cette audacieuse fresque narrative. Entre dangers et volupté, personnages charismatiques et émouvants, il réunit, dans ce livre au scénario digne d'un film d'action, les ingrédients qui font les meilleurs thrillers. Les récits de vengeance d'un homme héroïque, à la fois père et amant, dans une saga digne des plus grandes épopées homériques. Brillant et captivant !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 juillet 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342154795
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0112€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Un homme ne pleure pas... sauf !
Christian Fabre
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Un homme ne pleure pas... sauf !
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
 
Merci à Sue Karolczak de m’avoir offert la lithographie de couverture.
Merci à Philippe Sol pour la maquette graphique.
 
Introduction
Les héros n’intéressent plus personne. Seul l’homme demeure et demeurera toujours fascinant.
Entrons, si vous le voulez bien, dans le musée des héros. Ici sont entreposées les archives sur les plus hauts faits d’armes français. Mais ce que nous recherchons cette fois se trouve derrière une porte interdite au public. Dans la pièce renfermant les dossiers rouges estampillés : « secret ».
Que ce soit d’incroyables missions, classées pour la plupart secret-défense, nous importe peu. Bien qu’au fil de la lecture de ces rapports, j’ai pu découvrir des aventures dont le récit assurerait la fortune de n’importe quel réalisateur de films d’action. Les héros, ça n’intéresse plus personne, on les ressort en temps de guerre pour motiver les foules, mais quand la paix revient ils deviennent gênants.
Ce qui m’a fasciné, ce à quoi je me suis attaché, c’est d’essayer de comprendre ce qui a poussé des êtres ordinaires à se surpasser. Pourquoi, à un moment donné de leur vie, avaient-ils pu aller aussi loin sur le chemin du désintéressement et du don de soi et négliger la plus élémentaire prudence au péril de leur propre existence ?
Toutes ces questions restent souvent sans réponse. Ou bien elles sont remplacées par des images convenues. Telles que : « amour de la patrie », « inconscience du moment », « poussée d’adrénaline », tout un panel de conneries qui n’expliquent pas le fond des choses. À savoir : quels sont les sentiments ressentis. Quelles sont les circonstances qui ont amené l’HOMME à ce moment précis ? Que se passait-il dans la tête de Jean Moulin lorsqu’il endurait les pires tortures, par exemple ?
Ici, je vous rapporterai des solutions tout à fait humaines, souvent dictées par des sentiments à fleur de peau et exacerbés par la douleur d’un instant ou de toute une vie. Ce sera toujours bouleversant et ressenti par tous, car nos héros ne sont pas des bêtes de guerre, mais des êtres sensibles et attachants.
Ouvrons ensemble un de ces dossiers et plus précisément le plus épais.
Notre homme s’était engagé dans la Légion étrangère pour y mourir ! Oui, mourir… Mais ce sont tous ceux qui essayèrent de satisfaire son souhait qui perdirent la vie.
 
Tout a commencé sur un trottoir de Marseille. Il regardait le corps parfait du premier amour de sa vie allongé devant lui. Ce corps, qu’il avait caressé, embrassé, fait vibrer ; et dont il connaissait toutes les courbes du bout de sa langue ainsi que les parfums les plus intimes. Ce corps qui lui répondait, bouillonnant et chaud, telle la lave en fusion d’un volcan. Ce corps maintenant allongé sur ce pavé glacé, avec son si beau visage figé par un rictus d’étonnement, surpris de sentir sa vie lentement disparaître, ce corps si jeune, maintenant à jamais froid et sans vie… ! Puis, lors d’une seconde chance donnée par le destin, il trouva enfin le bonheur. La chaleur d’un foyer, d’une famille, et d’êtres aimés. Les joies simples d’un père, d’un époux, d’un amant. Mais…
 
Comme toujours, je m’égare et je livre tout en vrac. Reprenons par le début… Euuu… Lulu.
Première époque
Chapitre I
La réflexion
Le seul bruit était celui des vagues. Cette plage marseillaise, éclairée par la lune, paraissait déserte. Mais, en faisant attention, nous aurions pu entendre le crépitement des brindilles dans un feu et apercevoir une lueur rouge au bout de la bande de sable.
Ici, cachée par un rocher, une étrange scène, une scène qui ne comportait aucun élément extraordinaire, mais d’où se dégageait un climat d’angoisse.
Il était là, seul, dans un costume gris. À 24 ans, les cheveux blonds, 1 m 80, de corpulence moyenne, rien chez lui ne le distinguait au départ des autres garçons de son âge. Un genou à terre, près d’un feu, il brûlait des papiers. Dans tout cela, rien d’insolite. Rien d’insolite, si ce n’est, sur la manche droite de sa veste, un brassard noir. Les papiers qu’il jetait au feu, il les tirait de son portefeuille. Il commença par sa carte d’identité, puis suivit la carte bleue, celle du groupe sanguin, le permis de conduire et enfin le portefeuille lui-même. Mais le plus étrange se lisait dans ses yeux, ses yeux à travers lesquels justement on ne pouvait rien lire. Son regard fixait la flamme mais, lui, ne la voyait pas ; si son corps était là, ses pensées étaient ailleurs ; quant à son âme, elle était morte, morte avec « elle ».
« Elle », qui avait été et restera toujours son seul amour ! Il en était convaincu. Et où était-elle maintenant, maintenant que son corps n’était plus que poussière ?
Dans les arabesques des flammes, il revoyait les scènes marquantes de ces derniers jours. Les événements qui l’avaient conduit ici, sur cette plage.
Ce fut tout d’abord le visage d’une jeune fille. Cette vision réchauffa son cœur, c’était pour lui comme l’apparition d’un ange. Soudain, l’image s’effaça et laissa place à des clichés. Ce fut d’abord les phares d’une voiture déboulant avec des crissements de pneu. Ensuite une bouche de feu s’ouvrant pour engloutir un cercueil et puis celle d’une femme aigrie lui criant dans un sanglot : « assassin, assassin ».
« Assassin », ce mot résonnait dans sa tête comme un glas. Il le murmura de plus en plus fort. Puis il se leva précipitamment, donna un coup de pied rageur dans le sable, cela étouffa le feu. Il prononça une dernière fois à haute voix : « assassin ». Il s’approcha de la mer et, les pieds dans l’eau, les mains dans les poches, la tête tournée vers le large, il hurla son prénom : « ARIANEEEEEE ».
La nature sembla se figer afin de respecter la détresse de cet homme. Son cri avait couvert tous les bruits de la nature et maintenant un silence pesant régnait sur la plage. Lui, il se laissa tomber à genoux dans l’eau. Il chuchota une dernière fois :
— Mon amour, mon bel amour, où es-tu ?
Et il resta là. Pour la première fois de sa vie d’homme, et même si cela ne cadre pas avec sa virilité, il pleurait ! Ce ne serait pas la dernière, mais il l’ignorait…
Combien de temps était-il resté dans cette position, il ne saurait le dire ? Ce dont il se souvenait, ce sont ses paroles, ses pensées ou ses réflexions :
— Non, je ne suis pas un assassin. Non !!! Tu le sais, toi, que j’ai tout essayé. Et où es-tu maintenant ? Où es-tu ? Rien n’avait le droit de nous séparer. Rien ! Pas même la mort. Maintenant, tu dois être bien seule là-haut. Et je ne suis pas avec toi pour te protéger.
Il attendit un moment. On aurait pu penser qu’il écoutait sa réponse, il ajouta :
— Oui, tu as raison. La mort elle-même ne peut nous séparer. Nous resterons toujours côte à côte. Mon esprit, mon âme sont déjà avec toi. Quant à mon corps, il t’appartient, à toi de le guider et de choisir le moment et le lieu où il rejoindra le tien. Sans toi, je ne suis plus rien ! Non, rien ! Rien du tout. Une coquille vide dont tu dirigeras les pas, ma chérie.
Il entendit la douce voix d’Ariane lui répondre, du moins l’imagina-t-il.
— Chris, je serai toujours à tes côtés. Lève-toi et marche, mon amour ; mon gros nounours. Notre étoile te guidera, souviens-toi, on se l’était promis.
OUI, debout, il avançait, droit devant, son choix était simple, il était dicté par ses convictions, et se trahir serait la trahir, et c’était impensable.
L’engagement
« Bureau de recrutement ouvert jour et nuit. » La lecture de cette enseigne sembla le faire émerger de ses pensées et, sans hésiter, il entra.
Après avoir passé les plantons, il fut reçu par le sous-officier de service. Il songea un instant au vieux système du sergent recruteur tenant dans une main l’acte d’engagement et de l’autre un pichet de bière. Mais, pour lui, l’alcool ne serait pas nécessaire. Il était volontaire.
Il dut répondre aux questions d’usage et eut droit à un sermon portant sur ce qu’allait impliquer son engagement. Mais il n’écoutait pas, il récapitulait ce qui l’avait conduit ici.
Il était resté un moment prostré sur la grève. Là, il avait envisagé de se suicider, afin que son corps la rejoigne. Mais, était-ce par faiblesse ou par conviction, il y avait renoncé. Il avait déjà évoqué ce genre de situation avec ses amis. Il avait toujours pensé qu’un homme qui souhaite mettre fin à ses jours était un homme vidé, à qui il ne restait plus que son corps. Une personne a besoin de plus que sa propre enveloppe charnelle pour garder le goût de vivre. Alors…
Sa foi se rapprochait des mythes vikings, alors, non !!! Il ne fallait pas sacrifier une vie pouvant être utile à la communauté. Donc, il s’était relevé, il savait ce qu’il devait faire. Il donnerait son corps à la patrie. Pouffff, comme c’est désuet, mais vidé par le choc encaissé récemment, c’est la seule pensée qui l’animait encore. Le suicide est la solution des lâches et cela lui fermerait les portes lui permettant de rejoindre sa chère Ariane. Seule une mort honorable lui ouvrirait le paradis où l’amour de sa vie l’attendait, assis avec les anges.
C’est pour cela qu’il prit le chemin du fort Saint-Jean. Pour notre héros, entrer à la Légion étrangère, c’était renoncer à soi. En effet, n’y perda

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