Un hameau sous les étoiles
70 pages
Français

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Un hameau sous les étoiles , livre ebook

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Description

Fabrice a grandi sur le plateau du Causse dans le Lot, au lieu dit La source, à la Ferme des Belles de Nuit, Malgré l’affection de Mamette sa grand-mère, il cherche la vérité sur la disparition de son père mort vingt ans plus tôt, dans des circonstances troubles, sa jeunesse sera-t-elle un allié face au passé, sera-t-il armé pour affronter la vérité....

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 avril 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342352801
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0049€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été édité par la Société des Écrivains,
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 84 74 10 20 – Fax : 01 41 684 594
www.societedesecrivains.com
client@societedesecrivains.com

Tous droits réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-342-35279-5

© Société des Écrivains, 2022
Ce roman est une fiction, toute ressemblance avec des personnes ou des lieux existants serait un pur hasard.
Un grand Merci à Païkan et à Guillaume qui m’ont fait découvrir ce merveilleux endroit qui est Gardettes…
Je vous aime…
À Josette, Marcel, Gilles qui vivent, travaillent, sur ces terres, sur leurs terres du Lot, où les moutons sont rois sur les plaines du Causse… Ce Causse qu’ils aiment tant…
Je vous embrasse tendrement… Amitiés, Mireille.
1
L’automne venait de déposer ses couleurs sur le Lot, sur le plateau du Causse. Au lieu-dit La Source, la Ferme des Belles de Nuit abritait les Gillet depuis plusieurs générations.
En cette fin septembre 2012, Fabrice était assis devant sa porte sous l’auvent. Il fixait l’horizon, le silence berçait ses journées et ses nuits. Il vivait à la Ferme des Belles de Nuit, qui était partagée en deux appartements, dont la cuisine et un grand salon était en commun. Il la partageait avec sa grand-mère Louise, qu’il surnommait affectueusement Mamette. Ses parents, Paul et Annie Gillet, s’étaient mariés en 1988 en petit comité. Deux ans plus tard, il naissait. Le bonheur fut de courte durée, Paul mourut dans des circonstances troubles, Annie quitta la ferme, laissant la garde de son fils de deux ans à ses beaux-parents Raoul et Louise, en promettant de revenir le chercher. Les semaines, les mois s’écoulèrent et Annie ne revint pas. Fabrice grandit, entouré d’amour et de certitudes. Depuis sa plus tendre enfance, il avait enregistré par petites bribes, des fins de phrases, qu’un certain Louis Marchand serait responsable de la mort de son père. Ce nom, ce prénom étaient ancrés en lui avec la promesse d’une revanche, en oubliant les noms et les prénoms qui forment une famille.
2
Fabrice était un solitaire, il passait plusieurs heures par jour en balade sur ses terres, dans les bois de son Causse, où il aimait regarder les moutons qui parsemaient les prés, une coutume que lui avait transmis sa grand-mère Louise. Il avait marché longtemps à ses côtés, toujours en silence, sans doute par habitude, certainement par amour.
Il menait une vie ordinaire, sans surprise. Le mois d’août était toujours agité car son ami d’enfance, surtout son frère dans l’âme, Mathias et sa femme Estelle posaient leurs valises chez les parents de ce dernier, les Azier. Il y avait aussi Thierry et Isa, qui étaient ses amis et aussi ses employés. Il était le parrain de leur petit Théo, âgé de trois ans. C’était auprès de ce petit monde qu’il avait fêté, quelques semaines plus tôt, ses 22 ans. Au décès de son époux, Louise avait décidé de louer sa propriété à son plus proche voisin, Martin Azier, issu de la même tribu. Elle s’occupa de la partie horticulture, créée par son fils, jusqu’à la majorité de son petit-fils. En effet, au-dessus de la maison, se trouvait une immense plateforme de trois hectares, dotée de quatre immenses serres remplies de plusieurs variétés de fleurs, plantes, et arbustes, sous le regard exigeant de Fabrice et de ses employés Angelo, Thierry et Isa. La particularité de cet endroit était la source qui traversait le sous-sol, qui irriguait les serres toute l’année.
À l’occasion, Louise et Fabrice s’occupaient de la vente directe dans le petit chalet en bois qui servait de boutique. Fabrice avait quitté l’école à seize ans, étant plus doué pour les travaux manuels que pour les études. ça valait tous les diplômes du monde. Depuis deux ans, Fabrice avait agrandi son entreprise, avec une partie paysagisme et jardinage.
Ce samedi d’octobre, Fabrice remplaça au pied levé Thierry pour une livraison de fleurs dans la commune de L’Aveuglette, avant Cahors, à l’occasion d’un mariage. Il était à peine 9 heures du matin quand il se gara dans une petite ruelle. Il sonna à la porte d’une grande et belle maison, où il déposa les fleurs dans une pièce à l’arrière de la bâtisse.
En sortant, il jeta un œil sur la boîte aux lettres, où il lut le nom effacé par le temps, « Marchan ». Il monta dans sa voiture, un peu secoué, et attendit quelques minutes pour reprendre la route.
Il passa son week-end à réfléchir, il ne croyait pas au hasard et pourtant…
Le lundi matin, au petit-déjeuner, Louise lui demanda :
— Tu as des soucis.
— Non, pourquoi ?
— Tu n’as pas mis le nez dehors depuis 48 heures, ça ne te ressemble pas.
— Je vais bien Mamette, dit-il en déposant un baiser sonore sur sa joue.
Elle lui sourit.
Une demi-heure plus tard, il retrouva ses employés avec lesquels il fit le point sur la semaine à venir. Fabrice passa la journée dans son laboratoire, à travailler sur la création d’une rose, où il lui arrivait d’oublier de manger, tellement il était pris par ses recherches.
Dans l’après-midi, Louise l’interrompit en lui portant un encas. D’abord grognon, il finit par se radoucir en mangeant. C’était devenu un rituel entre eux, un face-à-face silencieux qu’ils n’auraient échangé pour rien au monde.
3
La Toussaint arriva à grand pas et tout le monde fut mis à contribution pour satisfaire les clients. Fabrice s’occupa d’honorer les commandes passées en ligne, la boutique ressemblait à une vraie ruche où chacun avait sa place.
Le jeudi 3 novembre, il travaillait dans son laboratoire. Isa l’interrompit en lui disant qu’on le demandait à la boutique. Il s’y rendit à contrecœur Deux gendarmes se tenaient près de la caisse.
— Vous avez demandé à me voir, demanda-t-il.
— Vous êtes bien M. Fabrice Gillet ?
— Oui.
— Avez-vous fait une livraison le samedi 15 octobre, au 12, rue des Impasses, au numéro 7, à L’Aveuglette ?
— Oui, pourquoi ?
— Ce jour-là, des statuettes Égyptiennes d’une grande valeur ont été dérobées.
— Quel rapport avec moi ?
— Les statuettes se trouvaient sur un meuble à l’entrée, vous êtes forcément passé devant.
— J’ai traversé un couloir pour me rendre dans une pièce démunie de toute lumière où j’ai déposé les fleurs. Je suis horticulteur, à l’occasion livreur, mais en aucun cas voleur ! Je n’ai rien à voir dans cette histoire.
— Vers quelle heure avez-vous effectué votre livraison ?
— Il devait être 9 heures. J’ai sonné, on m’a ouvert, dix minutes plus tard je repartais. ça fait trois semaines que ce vol a eu lieu, pourquoi vous venez m’interroger aujourd’hui ?
— Josiane Laulois.
— Qui est-ce ?
— Une voisine des victimes du vol, une vieille dame qui s’ennuie, qui note tout ce qui se passe dans sa rue sur un carnet. Elle vous a vu arriver à 9h01, et repartir à 9h11, elle a relevé votre plaque d’immatriculation, c’est comme ça que l’on vous a identifié. M. et Mme Marchand ont quitté leur domicile le 14 octobre à 13 heures, pour y revenir le 2 novembre. Après le mariage de leur fille, ils sont partis directement en vacances sur la côte Basque, c’est à leur retour qu’ils se sont aperçus que les statuettes avaient disparu.
— Je ne dois pas être le seul livreur à être passé ce jour-là, ils doivent bien laisser leurs clés à quelqu’un, quand ils s’absentent.
— Vous êtes effectivement le seul à être passé ce jour-là. M. et Mme Marchand signalent juste leur absence à la Gendarmerie proche de leur commune chaque fois qu’ils partent en vacances, ils ne confient leurs clés à personne.
— Je vous répète que je n’ai rien volé dans cette maison, dit Fabrice avec colère.
— Quel est votre lien de parenté avec Paul Gillet ?
— C’était mon père, pourquoi ?
— Pour rien, on vous remercie de votre collaboration, dit le brigadier.
Fabrice les raccompagna à leur voiture, il resta un long moment à prendre l’air. Il avait tout fait pour oublier ce Marchand et il revenait dans sa vie sans ménagement.
Une main se posa sur son épaule.
— Qu’est-ce qu’ils voulaient ? demanda calmement Louise.
— Me poser des questions sur un vol qui aurait eu lieu le 14 octobre, jour où j’ai fait une livraison.
— Ne t’inquiète pas, c’est une enquête de routine.
— Je ne suis pas inquiet Mamette, juste intrigué.
— Par quoi ?
— Par l’identité de la personne cambriolée.
— Qui est ?
— Un certain Marchand.
Louise blanchit.
— Pourquoi ça t’inquiète ?
— Ce nom ne m’est pas inconnu.
— Comment ça ?
— J’ai souvent entendu Papy le prononcer, et il est resté dans un coin de ma tête. J’ai besoin de comprendre, Mamette.
Elle l’amena vers la ferme.
— On sera mieux ici, dit-elle.
Fabrice s’assit face à elle.
— Quelques années avant la mort de Paul, un cousin d’Yvon amena sur notre Causse, pour une partie de chasse, un certain Richard Bollay. Associé de Marchand, il eut dans l’idée de racheter des terrains. Très vite, ton père comprit que ce Bollay était un baratineur et un escroc. Il s’intéressa aux terres des Sources, Paul refusa de les vendre. Son entreprise d’horticulture marchait bien, la quatrième serre venait d’être installée, tes parents avaient des projets plein la tête ; ils travaillaient dur, et surtout, la terre des Sources est sacrée. Avec ou sans cultures, elle ne se vend pas, elle se transmet.
Louise but un peu d’eau, et se racla la gorge :
— Bollay acheta deux petites parcelles de bois qu’il paya, rubis sur l’ongle, à Yvon Azier. Ce dernier refusa d’écouter nos recommandations, et très vite, il lui donna une grosse somme d’argent, persuadé d’avoir fait un bon placement. Mais malheureusement, c’était une arnaque, qui laissa Yvon démuni et sans recours. Une escroquerie bien rodée puisque les victimes avaient toutes versé une somme d’argent de leur propre initiative, sans aucune contrainte.
Cette histoire sema le trouble dans notre clan. Yvon se renferma sur lui-même, il sombra dans l’alcool. Pour ne pas envenimer les choses, on décida de ne plus aller chez eux, pour éviter tout conflit. Odile venait ici en cachette, e

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