Un endroit auquel nous appartenons
416 pages
Français

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Description

Tout oppose Antoine, Blake et Hannah et pourtant la vie va les rapprocher : les questionnements, les choix, les doutes, les prises de conscience, la vie tout simplement. Un voyage initiatique s'offre à eux et les invite à explorer le plus profond de leur être. Le destin va les mettre sur la même route pour qu'ils s'acceptent et apprennent enfin à se connaître. Comment ces trois histoires ne font-elles qu'une ?


Un roman d'amitié plein d'espoir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 avril 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332909657
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0135€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-90963-3

© Edilivre, 2015
Dédicaces


À Fripouille et Vanille,
À tous ceux qui sont en quête de leur chemin,
Un endroit auquel nous appartenons


La mousson dominait le ciel depuis quelques semaines. L’abondante végétation s’abreuvait avec vivacité afin de n’en être que plus florissante. Les odeurs de bois de rose mouillés envahissaient les collines verdoyantes situées non loin de l’Océan Indien. Les différentes mélodies que provoquaient les gouttes d’eau selon l’endroit qu’elles heurtaient rendaient l’atmosphère vivante, bruyante et pleine de diversité. Les cris des divers animaux habitant les parages se mêlaient à cette symphonie si particulière, la rendant encore plus étrange et bouleversante.
À quelques pas de là, au pied d’une colline aux paysages idylliques, s’élevait une succession de petits bâtiments en bois, faisant penser à une tribu qui se serait installée ici au milieu de nulle part, protégée par la hauteur des arbres tropicaux.
Des allées et venues incessantes de plusieurs personnes ne sachant où donner de la tête, créaient le tournis au milieu de la pluie violente qui ne cessait de battre. L’heure du dîner approchant, certains s’affairaient dans les cuisines, des enfants fatigués de leur journée avaient rejoint leur dortoir en attendant, certains s’adonnaient à des activités créatrices telles que la peinture, la musique ou la confection de petits bijoux et objets en bois, tandis que d’autres semblaient s’amuser à merveille sous la forte averse en riant et faisant le concours de celui qui en boira le plus.
Au milieu de cette agitation, un petit garçon au visage d’ange taquinait ses camarades en leur jetant de l’eau au visage ou en leur touchant l’épaule pour qu’on lui coure après, lorsqu’un des adultes du camp s’approcha de lui. Cet homme, il le connaissait bien, cela faisait plusieurs mois qu’ils avaient sympathisé, il était comme son meilleur camarade de jeu version grand frère.
Il lui avait appris les règles du base-ball et commençait à devenir un lanceur confirmé, il adorait aussi quand ils jouaient à cache-cache, et que le petit garçon avait toujours raison de lui en trouvant refuge enfoui dans le feuillage des arbres, et que pour finir le jeune homme l’attrapait pour l’asseoir sur ses épaules et exécuter la danse de la victoire .
En le voyant approcher, il lui fit son plus beau sourire et voulut commencer à jouer avec lui en remplissant le creux de ses mains d’eau de pluie pour lui jeter au visage, mais quelque chose l’arrêta net. Il ne l’avait jamais vu comme aujourd’hui, il ne lui connaissait pas ce regard noir et menaçant, il ne pensait pas pouvoir avoir peur de quelqu’un à ce point, en tout cas surtout pas de lui. Le regard terrifié, l’enfant se sentit sans défense, l’eau au creux de ses mains se vida puis il demeura les bras le long du corps sans parvenir à bouger.
En haussant la voix, en laissant son démon apparaître sous les yeux d’un enfant, il était devenu fou, il avait perdu la raison.
Le petit garçon ne bougeait plus, pétrifié sur place, son corps ne lui répondait plus. De sa courte vie, jamais il n’eut aussi peur de la suite des événements.
De l’autre côté de la scène, restée au sec sous l’abri d’une des maisonnettes de bois, une jeune fille les observait sans être vraiment sûre de comprendre ce qui se passait. Mais il était évident que quelque chose ne tournait pas rond. Au début, ils semblaient parler, mais même si elle était trop loin pour entendre quoi que ce soit, elle remarqua le changement de comportement chez l’homme et chez le petit garçon qui paraissait apeuré. Elle vit alors quelque chose dans sa main.
Cela ne pouvait être vrai, elle avait voulu espérer, mais c’était elle qui avait eu raison depuis le début, personne n’avait voulu l’écouter. Elle devait faire quelque chose comme elle se l’était promis.
Totalement paniquée à la vue de ce spectacle si peu commun en ces lieux, sans réfléchir plus longtemps, elle se jeta sur l’homme qu’elle considérait comme un intrus depuis le début. Elle devait venir en aide à cet enfant.
– Espèce de salaud, qu’est-ce tu fous ! Tu t’es bien foutu de nous, tu es venu jusqu’ici pour t’en prendre à des enfants ! Tu devrais avoir honte, va-t’en, tu n’es qu’un criminel !
Se fichant éperdument de la réaction que pouvait avoir son adversaire, la jeune fille le bouscula et se mit à le gifler, lui donner des coups de pied dans les tibias.
Le petit garçon essaya de s’approcher de la jeune fille et de lui tirer son t-shirt pour l’éloigner de l’homme, mais rien n’y fit. Elle était plongée dans un tel état de rage que plus rien n’existait autour d’elle à part cet intrus et sa haine.
Elle continua de lui balancer des coups de plus en plus violents partout sur le corps.
Il était devenu son punching-ball et aucune importance s’il n’appréciait pas et voulait s’en prendre à elle, elle n’avait plus peur des coups depuis longtemps, et avait toujours su que son expérience ici marquerait la fin de quelque chose, et si ce quelque chose était sa propre vie, elle serait au moins libérée de la pire chose qui restait accrochée à elle, son passé.
Au loin, tout le monde s’était arrêté, fixant la scène, ne comprenant rien, ne sachant que faire. Tout le monde était surpris. Certains s’apprêtaient à intervenir, mais d’autres leur barraient simplement le passage avec un mouvement de bras, comme s’ils étaient conscients qu’une chose importante opérait.
Les curieux observaient du coin de l’œil, les affairés tentaient d’ignorer au maximum, après tout ce n’était pas leur affaire, les enfants apeurés avaient pris place dans leurs dortoirs, et pendant que la pluie continuait de s’abattre sur eux, la jeune fille s’exorcisait, incontrôlable.
Dans cet endroit d’ordinaire si paisible, où les gens ne faisaient que prendre le temps de vivre et d’apporter tout ce qu’il y avait de meilleur en eux aux enfants, tout allait être chamboulé par cette soirée.
Un peu plus loin, quelqu’un d’autre les regardait et malgré le temps, ce n’étaient pas des gouttes de pluie qui s’écoulaient le long de ses joues.
L’homme ne bougeait pas, il encaissait.
La jeune fille s’exorcisa encore quelques minutes avant de s’écrouler à genoux dans la boue.
 
Dans le passé…
 
 
Paris, France
Antoine vient d’obtenir son bac ES avec mention très bien. Cela lui fait plaisir, mais sans plus, après tout il s’y attendait, cela n’a rien d’une surprise. Il ne traîne pas trop au lycée après avoir consulté ses résultats, il n’a pas vraiment d’amis avec qui partager cette victoire. Une fois installé dans son Audi noire, cadeau de son père pour célébrer l’obtention de son permis de conduire quelques mois plus tôt, il reprend la direction de Neuilly afin d’annoncer la nouvelle à ses parents. Sa mère avait préparé toute une célébration en son honneur, un cocktail dînatoire que tous les invités pourraient savourer dans le jardin en raison de la douce nuit d’été qui s’annonçait.
Georges embrasse son fils exagérément sur les deux joues afin de le féliciter, Marie l’enlace à son tour, et lui murmure combien elle est fière de lui.
– Qui c’est ? demande une petite voix, alors que des mains recouvrent ses yeux.
Le jeune homme se retourne et découvre une jolie demoiselle haute jusqu’à son épaule, des cheveux noirs mi-longs. Elle le regarde de ses éclatants yeux bleus aux reflets prune grâce à la clarté de ce soir. Ses pommettes naturellement roses et son teint pâle lui donnent un air de poupée de porcelaine.
– Agathe ! Qu’est-ce que tu fais là ?
– Eh oui j’étais au courant de cette petite soirée, tes parents nous ont invité ma famille et moi, après tout ça me donne aussi l’occasion de fêter mon bac ! Tu n’as pas l’air très heureux de me voir.
– Si bien sûr que je suis heureux que tu sois là, je suis juste un peu fatigué. Félicitations à toi aussi ! J’ai essayé de t’appeler en sortant du lycée, mais tu n’as pas répondu.
– Oui, nous étions occupés à mettre tout ça en place. Tu comptes m’embrasser quand ? Ne me dis pas que c’est le monde qui te perturbe ?
– Excuse-moi Agathe, je suis juste un peu troublé ce soir, mais je n’en reste pas moins impardonnable.
Antoine attrape délicatement le cou de sa petite amie et l’embrasse maladroitement.
– Désolé de vous déranger les tourtereaux. Agathe, tu es vraiment ravissante, et toutes mes félicitations autant pour ton diplôme que pour ton aide apportée aujourd’hui. Ma femme m’a dis avoir apprécié tes idées fraîches.
– Merci Georges, c’est vraiment très gentil de votre part.
– Si cela ne te dérange pas, je vais t’emprunter Antoine quelques minutes, il y a quelques personnes que j’aimerais lui présenter.
Antoine se sent désabusé à la vue de toutes ces convives, il n’en connaît pas la moitié, ce sont surtout des partenaires de travail de son père, accompagnés de leurs épouses et enfants, et finalement il comprend bien que la célébration de son nouveau diplôme n’est qu’une couverture, tout ce manège n’est destiné qu’à lui mettre le pied à l’étrier concernant sa future carrière. Son père rêve qu’il devienne son associé et qu’un jour il prenne sa succession. Georges Desroches est tout simplement l’avocat le plus coté du Tout-Paris, celui que les plus grandes personnalités s’arrachent depuis une vingtaine d’années, et forcément à ce prix-là, les sentiments, les questions et les doutes ne font pas vraiment partie de son vocabulaire. Et c’est pourtant exactement la phase dans laquelle se trouve son fils en ce moment.
Malgré tout, Antoine a été élevé dans ce monde du paraître, et peut donc sans difficulté appliquer ses leçons à la lettre. Grand, les cheveux châtains avec une coupe de premier

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