SUR LA ROUTE DE L’EXIL
97 pages
Français

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Description

Motivé par la pulsion juvénile, un jeune écolier a abandonné le chemin de son avenir pour aller à la poursuite du vent - le chemin du fameux désert. Ce qui lui causera d'énormes souffrances de son départ jusqu'à son retour à son pays natal. D'atroces souffrances, la famine et la stigmatisation... il n'a point été épargné de tout cela. Enfin, après une prise de conscience profonde, son cœur et son esprit illuminés, il reviendra continuer ses études au bercail.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2024
Nombre de lectures 7
EAN13 9782386350047
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0586€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

SUR LA ROUTE DE L’EXIL
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Mamadi Cherif Diallo
SUR LA ROUTE DE L’EXIL
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Les Editions Plumes Inspirées Tous droits réservés Siège social : Dixinn, Camayenne, Conakry, Rép.de Guinée E-mail : les1spirees@gmail.com Site web: lesplumesinspirees.com Tel: (224) 621 997 437 ISBN :978-2-38635-004-7
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 Remerciement
 Tous mes sincères remerciements vont à l’égard de mon défunt père qui m’a tenu pour la toute première fois la main, m’emmener à l’école pour m’inscrire sur la noble liste des gens dignes que recherche constamment la société : les élites. Sans ignorer ma mère et mon oncle Saïdou pour le soutien financier, Mohamed Fodé Sacko, Moustapha Baldé et Sidiki Kéita qui m’ont fortement soutenu dans la réalisation de ce passionnant projet. Mes amis Aboubacar Sidiki Diakité et Sory Kéita, mon épouse Matenin Cherif, mes cousins Abou Kéita et Yacouba Cherif, mon grand-frère Iya Diallo, mon neveu Bakary Traoré, ma défunte grand-mère (paix à son Ame), mon consultant Goumou Apollinaire, M. Ibrahima Kalabane et tous les membres de l’Association des Elèves et Etudiants Musulmans de Guinée. J’exprime grandement ma gratitude envers Allah le très haut, puisque tout concourt à son bien, donc au bien de l’humanité.
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Un départ non consenti
 Je ne cessais plus de penser à ce projet de voyage, projet auquel je restais très attaché. Je savais pertinemment que la famille, ma propre famille ne partagerait pas ce point de vue, mais je puis m’entêter quand même d’entreprendre ce voyage, celui qui me fit gouter à la saveur de la jeunesse. Personne dans cette grande et noble famille ne puis me regarder d’un bon œil quand j’eus la ferme conviction de m’évader, donc je devrais de mes propres efforts payer le prix qui en coutait. Ma décision était déjà prise, une décision irrévocable, mais je savais que je volerais de mes propres ailes. Mes parents avaient peut-être raison de m’en dissuader car je venais de décrocher mon brevet d’étude du premier cycle, alors je devrais plutôt me concentrer sur les études que d’aller trainer sur un chemin qui pourrait me couter de la sueur. En ce moment-là, je n’avais et je ne pouvais pas avoir d’autres intentions que de rejoindre l’autre pôle, là où l’hiver fait tomber des pluies blanches. C’est là que je me mis à faire le tour du monde et de moi-même. Il me fallait impérativement une source de revenu dans un délai bien défini pour que je me procurasse la somme nécessaire qui me permettrait de faire au moins la moitié du chemin.
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 Dans cette terre, chacun a sa part de chance qui y est enfouie, minime qu’elle soit. Nous étions dans une région où les activités économiques étaient à la traine, et à mon âge-là je ne pouvais pas engager une activité génératrice de revenu qui pourrait me permettre d’accumuler tant de profils pouvant tenir le coup de mon voyage. Alors, j’eus « la meilleure idée » de partir de N’zérékoré pour rallier Siguiri, une zone aurifère où je pourrais par le travail du sous-sol me gonfler la poche afin de vite déserter. Tel fut mon plan de voyage.  Je m’embarquai pour Siguiri sans avoir à qui me confier pour mon logement, mais je partis quand même sans me poser assez de questions, ce qui pourrait peut-être me rendre sceptique. C’est à ce lieu que je passai trois mois en train de creuser, fouiller, trier les matériaux du sous-sol afin de tirer une espèce de pierre brillante et lisse à la forme irrégulière, chose que les gens de ce bas-monde cherchent et recherchent incessamment. Je m’investis corps et âme pour me faire suffisamment de fric. Après trois mois de labeur, je réussis à épargner deux millions trois cent mille de notre franc. Une somme que je considérais énorme vu les efforts que j’eus fournis pour me la procurer. La valeur d’un objet dépend des moyens employés pour l’avoir. Mais cette somme était modique par rapport au cout du projet que j’entreprenais.  Etant en possession de cet argent, j’eus l’idée d’abord de rejoindre le Sénégal, mais beaucoup de gens me déconseillèrent ce chemin et me suggérèrent d’emprunter le chemin du grand désert saharien. C’est après cela que je revins dans ma ville d’origine : N’zérékoré, au mois de décembre pour me préparer davantage. Je demandais à des gens qui semblaient être renseignés par rapport à la
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situation des pays du Maghreb, et après plusieurs explications, j’eus l’impression que le chemin de l’Algérie était celui propice à ma traversée. On me renseigna qu’un migrant qui travaillait dans de chantiers comme manœuvre encaisserait par jour deux mille dinars au minimum, somme qu’un manœuvre Guinéen ne pouvait pas avoir facilement à cette époque. N’est-ce pas trop excitant cette somme ? Motivé par ces atouts illusoires, je prévis mon départ à la date du vingt-cinq décembre de cette année : deux mille treize. J’attendais impatiemment que ce jour arrivât pour que je puisse sortir de cette enveloppe qui ne présentait aucun aspect pouvant me retenir les pieds. Avec mon propre cœur, j’avais signé un pacte qui m’interdisait de parler de mon fameux projet de voyage à qui que ce soit, mais à force de me patienter, mes intentions furent à peine dévoilées. Pourtant, je ne devrais pas lever le voile de ce silence. C’est ainsi qu’à la veille de mon départ, je réunis tous mes cousins pour leur demander de me pardonner toutes les erreurs que j’avais commises à leurs égards.  - Vas-tu donc voyager ? m’interrogea l’une de mes cousines : Matenin, surprise par la scène.  - Non, c’est juste un conciliabule fraternel, il ne s’agit point d’une histoire de voyage, lui répondis-je.  Pour rester à l’abri de tout autre imprévu, je les menaçai de ne point divulguer aucune des informations qu’ils eurent reçues de moi. Ils ne devraient en faire la confidence à qui que ce soit. Je les mis en garde de faire savoir mon secret de voyage à un autre membre de la famille. Je passai cette nuit pensive et optimiste, voyageant dans les temps futurs, réalisant des exploits ; tout ce qu’un aventurier peut imaginer quand il est
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