Sur la route, 25 ans après Jack Kerouac
290 pages
Français

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Sur la route, 25 ans après Jack Kerouac , livre ebook

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Description

« Une vie réussie doit être remplie de rêves [...] Moi, j’avais depuis longtemps ces rêves : visiter ce parc d’attraction en Californie dont parlait la revue Mickey Parade que je lisais chaque mois, lorsque que je trouvais les cinq francs nécessaires à son acquisition ; descendre au fond du Cratère du Météore, en Arizona, dont j’admirais la photographie dans mon livre d’astronomie ; parcourir le Canyon du Colorado et la Vallée des géants qui projetaient leurs ombres fantastiques dans les westerns américains de légende [...] » Au delà du voyage initiatique, ce récit vécu découvre le visage inquiétant de l’Amérique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 janvier 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332691743
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-69172-9

© Edilivre, 2017
Exergue

Stoïcisme : Il faut vivre en accord avec la nature et la raison pour atteindre la sagesse et le bonheur.
Par Jacques Kerab
Dédicace

Je dédie cet écrit aux personnes que j’aime et qui m’aiment et qui seront indulgents à l’heure de lire ces quelques lignes quant au style, à la syntaxe, aux fautes d’orthographe et de grammaire qui auront échappées au correcteur automatique. Noter cependant que j’écris toujours Maman avec une majuscule quoiqu’en disent le correcteur et l’Académie Française.
Préparatif itinéraire
L’idée d’un voyage aux Etats-Unis m’est venue à l’occasion des nombreuses parties de tarot que j’ai partagé avec John Flanigan, l’américain, étudiant le français et Jean-Louis Croci, le nancéien, étudiant à l’Ecole de journalisme. Nous jouions, parfois, jusqu’à des heures avancées de la nuit dans nos minuscules cagibis de la Cité Universitaire de la Wantzenau à Strasbourg. A tel point qu’une fois nous avons vu le jour se lever. John assurait qu’il pourrait m’accueillir pendant quelques jours chez lui dans l’Indiana et que, pour le reste du voyage, il me donnerait des adresses de gens qu’il connaissait, par exemple sa tante de Everton et sa sœur de Denver. Il n’avait pas de doute, que sur place, je trouverais d’autre contact. Dans mon cercle d’ami j’avais aussi, un canadien âgé d’une quarantaine d’années, professeur de français dans un lycée d’Edmonton dans la Province de l’Alberta, à l’ouest. Il acceptait également de me recevoir quelques jours. Si bien qu’en quittant la France j’avais deux points de chute uniquement, North Manchester, Indiana, Etats-Unis et Edmonton, Alberta, Canada distant l’un de l’autre de 3 000 kms. J’envisageais également de suivre les pas de mon beau-frère Jean-François Peroz qui en 1976 avait tenté de récolter du tabac en Ontario. Tenter car, à l’époque déjà, lui et son ami Pascal, s’étaient fait jeter par les services d’immigration canadien, normalement si accueillants voire prévenants pour les immigrés francophones.
Ces projets de visite et de séjour étaient un peu limités pour occuper un voyage d’une longueur prévue d’un an approximativement. Ils me permettaient cependant d’avoir de rassurants points de chute. Lors d’un premier voyage dans n’importe quel pays, il est toujours plaisant de suivre un fil plus ou moins conducteur. Vu sous un autre angle, ces étapes étaient comme des bouées auxquelles je pouvais m’accrocher dans ma traversée de l’océan américain. A partir de là, je pouvais organiser mon voyage, préparer mes visites touristiques, planifier mes rencontres… En fait d’organisation il n’y en eu aucune, puisque la seule idée concrète – si l’on peut dire – que j’avais en tête, était d’aller aux Etats-Unis. Un point c’est tout. Je ne me suis jamais posé la question de où j’allais aller et chez qui à part chez John, Grant et, au dernier moment, chez le restaurateur français du New-Jersey. Je ne comptais pas sur la Providence, mais la Providence a compté sur moi. Si je puis paraphraser ainsi ce chanteur qui écrit « On me demande souvent si je crois en Dieu… mais moi je me demande souvent si Dieu croit en moi ». Rétrospectivement si j’avais commencé à réfléchir je ne serais jamais parti. Je sortais d’une année vide à l’Université de Strasbourg que je peux résumer en quelques phrases : à la faculté de Biologie j’avais appris le hongrois (Je n’ai pas fait plaisir à Pasteur mais satisfait Petöfi) manifesté à Paris (je suis sorti dans un hebdomadaire national portant le cercueil de l’Université et j’ai été interviewé par des journalistes de presse écrite), je suis devenu un spécialiste de la tarte flambée alsacienne, du jeu de tarot et j’ai contribué à ce que deux êtres chers se déclarent leur flamme, ému par à l’écoute de la voix de castra de Pavlov’s dog. Côté études… quelles études au fait ?, ah oui Biologie. Le jour des partiels de mathématiques, après avoir parcouru la feuille d’examen je dis au surveillant que je m’étais trompé d’amphi et que moi, je ne passais pas l’Agrégation de Mathématiques. Il me confirma qu’il s’agissait bien d’un examen d’une première année de DEUG… Je ne comprenais même pas la première ligne de l’énoncé du problème… alors évidemment résoudre le problème lui-même relevait du domaine de l’impossible. Je n’aurais pas non plus été capable de copier sur mon voisin car je n’aurais pas su ce qu’il écrivait. Je quittai donc la salle après avoir laissé passer l’heure réglementaire Mais en examen de biologie je fus rassuré… car je n’étais pas le seul… Mon voisin de table d’examen, un africain, après avoir lu l’énoncé du sujet intitulé : « les rythmes circadiens » me demanda : « qu’est que c’est les rythmes giscardiens ? ». Nous étions en février 1981… La France allait sortir de sept années de présidence VGEénne brillante comme des diamants africains.
Une seule issue donc à l’entrée dans mon avenir, le voyage vers la Terre Promise. Joachim, qui habitait Strasbourg à l’époque, contribuera à sa façon à mon périple. Il me prête un manuel d’expressions anglo-américaine qui me sera fort utile même si beaucoup de termes qui y apparaissaient étaient inconnues de beaucoup d’américains eux-mêmes car désuètes, rares ou locales. J’emportai également le guide du routard Etats-Unis-Canada. Quoique épais comme un jour sans pain à ce moment, il, me fût cependant d’un très grand secours surtout pour les conseils concernant l’arrivée qui comme on le sait est la phase la plus délicate du routard en approche de territoires inconnus. On est à l’époque de la première compagnie low-cost Freddie Laker… qui ne durera pas deux ans car sur les longues distances les coûts fixes sont trop élevés. Par précaution, je me munis d’un maximum d’adresses. Certaines – et pas des moins importantes – me sont données à la dernière minute comme si tout le monde s’entendait pour me donner un coup de main. Ainsi, un membre du club de foot de Danjoutin, M. Boulanger me parle d’un cousin de sa femme qui a monté un restaurant dans le New Jersey avec ces deux frères. En outre, fort de l’expérience malheureuse de Jean-François, je me renseigne auprès de l’ambassade du Canada sur la cueillette du Tabac en Ontario et des pommes au Québec organisé par l’Association Val de Marne-Québec.
Les raisons du voyage
Comme l’écrivit plus tard l’entrepreneur brésilien Ricardo Semler dans son livre « A contre courant » : Une vie réussie doit être remplie de rêves que l’on se donne – le plus tôt possible – pour objectif d’atteindre, les uns après les autres, pas forcément tous. Moi, j’avais depuis longtemps ces rêves : visiter ce parc d’attraction en Californie dont parlait la revue Mickey Parade que je lisais chaque mois dans les années 1970, lorsque que je trouvais les cinq francs nécessaire à son acquisition ; descendre au fond du Cratère du Météore, en Arizona, dont j’admirais la photographie dans mon livre d’astronomie ; parcourir le Canyon du Colorado et la vallée des géants qui projetaient leurs ombres dans les westerns américains de légende ; lever les yeux vers l’Empire State Building que King Kong avait pris pour le rocher de son île perdue ; rêver à Hollywood et vivre les effets spéciaux de Star Wars, récemment sorti au cinéma ; voir s’étendre à perte de vue les Grandes Plaines et les Rocheuses noms propres devenus communs dans mon esprit d’enfant ; entendre le Québec et nos frères d’outre Atlantique ; donner un sens à ma collection de pièces de monnaie et ramener ce quart de dollar qu’une parente de Maman m’avait donné. Que de rêves à réaliser !
Bien-sûr le désir de se libérer des conventions sociales qui sont étouffantes quand on a vingt ans… et même plus tard donnait un autre sens à ce voyage. Mais quoi de plus normale d’avoir envie d’être libre ! Donner un peu de sens à mon existence si l’on veut philosopher. Vous rappeler-vous ce jeune personnage de la bandes dessinées de Lauzier, la course du rat à qui son auteur fait dire : « J’ai 18 ans… et qu’ai-je fait de ma vie… rien : » . Alors que pour d’autres, vivre était déjà un objectif inatteignable.
Les choses sérieuses commencent lorsque je fais ma demande de visa en septembre 1981. Le 2 octobre le Consulat des Etats-Unis m’envoie un formulaire dans lequel on me demande d’apporter la preuve des fonds nécessaires au séjour (lettre de la banque, traveller’s chèques…) et, étonnament pour un formulaire administratif, en lettre manuscrite : « Comment subviendrez-vous à vos besoins pendant six mois ? ». Questions embarrassantes ! La date de départ est fixée par mon billet d’avion le 3 novembre 1981 soit quelques jours après mon anniversaire : Ce sera rétrospectivement mon plus beau cadeau d’anniversaire jusqu’à présent. Le billet le moins cher que je trouve est celui de la compagnie Icelandic, au prix de 1 690 F aller et retour avec escale à Reykjavik dans un avion de type DC8. Je verse 500 Francs dés le 16 octobre alors que je n’ai toujours pas reçu mon visa ! Il arrive enfin le 22 octobre avec une validité de un an. Je suis enchanté par cette durée qui correspond à mon projet… car je ne sais pas quel obstacle m’attends encore. Ce samedi 24 octobre, jour de mon anniversaire je cherche un blouson chaud dans les magasins de Belfort car je n’ai rien à me mettre pour affronter l’hiver américain que je sais rude. J’ai bêtement oublié, cet été, dans un hôtel de Roumanie, le vêtement que maman m’avais acheté l’année d’avant ; Moi qui n’étais jamais allé à l’hôtel ! Mais je n’ai pas vu de blouson qui me plaisait.
J’arbitre mon dernier match de football le dimanche 25 octobre : les juniors de Réchésy contre ceux de Beaucourt, les quelques francs que ce match me

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